Influence des grandes puissances sur la democratisation des états d'Afrique: cas de la France au Burkina Faso( Télécharger le fichier original )par Meshack Tshitenge Université Pedagogique Nationale - Licence 2016 |
III.1.3. Régime de Blaise Compaoré et la démocratieLa démocratie a eu du mal à décoller sous le règne de Blaise Compaoré celui-ci était considéré d'un autocrate dans le sens ou il détenait le pouvoir, alors qualifié de pouvoir personnel et absolue. En d'autres mots, Blaise Compaoré dirigeait le pays sous le régime autocrate. Malgré que la constitution Burkinabée détermine le pays étant un Etat démocratique. Ainsi, on peut donc se poser la question si Blaise Compaoré avait instauré un véritable régime démocratique au Burkina Faso. Ou encore si Blaise Compaoré agissait entant que leader éclairé qui bâtissait le libéralisme constitutionnel et un système étatique efficace pour faire du Burkina Faso un modèle démocratique. A cet effet, nous pouvons développés deux arguments pour montrer qu'un régime autocratique ne peut pas garantir et protéger de manière efficace les libertés individuelles et collectives, l'Etat de droit, avant de conduire les reformes pour l'instauration de la démocratie. Premièrement nous soutenons que les autocrates sont incapables de conduire un système étatique efficace, car ils utilisent l'Etat comme un moyen d'enrichissement personnel, un outil pour opprimer les opposants surtout ceux qui le critiquent et récompenser les amis et groupes favorisés. Cela est particulièrement vrai dans le cas du Burkina Faso ou Blaise Compaoré après 27 ans de pouvoir, n'a pas réussi à construire une administration impartiale. La quasi majorité de l'élit et des fonctionnaires de l'Etat sont tenus d'être membres ou au moins partisans du parti au pouvoir, le congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) pour survivre. Durant les campagnes politiques, pratiquement tous les hauts fonctionnaires de l'Etat doivent montrer leur loyauté envers le régime en mobilisant leurs proches pour voter en faveur du président et du CDP. Deuxièmement, les autocrates ne peuvent pas construire un véritable Etat de droit parce que les éléments clés de la règle de l'Etat de droit mettront en danger l'existence même de leur régime. Par exemple, un système judiciaire indépendant, le respect des droits civils et politiques, la subordination du pouvoir politique à la règle du jeu démocratique c'est-à-dire le respect de la constitution, etc. Toutes ces composantes essentielles de l'Etat de droit suppriment ou limitent fortement les outils ou moyens que les régimes autocratiques emploient pour contrôler la vie politique et demeurer ainsi indéfiniment au pouvoir. En appliquant cela au cas du Burkina Faso, il est admis que le système judiciaire sous l'administration de Blaise Compaoré avait deux objectifs principaux, le premier était de protéger le régime et le second celui de réprimer tout dirigeant politique qui contestait et / ou menaçait la puissance du régime (51(*)) En effet, le système judiciaire Burkinabé sous le régime de Blaise Compaoré avait manipulé à sa guise la primauté du droit en modifiant la constitution en deux reprises pour s'assurer de l'éligibilité de Blaise Compaoré et par voie de conséquence la survie de son régime. Donc, ceci suggère que Blaise Compaoré n'a pas pu arriver à construire un Etat de droit au Burkina Faso. Autrement dit, Blaise Compaoré n'a pas pu instaurer un véritable régime démocratique au Burkina Faso. * 51 Prof LOADO et NAMAL ZANGA, Transition démocratique peut elle réussir sous Blaise Compaoré, in http://www.burkinathinks/, consulté le 14 juillet 2016 |
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