LES DEFIS A RELEVER DANS LA
COOPERATION SINO-AFRICAINE
Les défis qui attendent le continent africain sont
aussi nombreux que variés et vont de la nécessité de faire
sa mue interne à celle qu'il faut s'imposer dans un monde multipolaire
conflictuel.
En effet, les mutations que l'Afrique doit entreprendre vont
de l'adoption d'un système transparent de gouvernance au respect des
droits humains. La coopération de l'Afrique avec la Chinene peut
déboucher sur une heureuse perspective que si les africains s'imposent
aux mutations sur tous les plans internes. Quelle que soit l'importance de
l'aide chinoise, elle ne pourra être utile et profitable que si elle est
bien gérée dans l'intérêt de tous les citoyens. De
même, les investissements, les entrepreneurs et les touristes, qu'ils
soient chinois ou d'autres cieux, ne viendront vers l'Afrique que si elle met
fin aux chaos et conflits récurrents qui y règnent.
Dans un monde multipolaire conflictuel, où tous les
grands ont les yeux dirigés vers l'Afrique à cause de ses
potentialités naturelles, le continent noir n'a qu'à s'imposer
dans les relations internationales actuelles suite à sa position
géostratégique dans la configuration du système
international. Cette prise de conscience du continent peut alors contribuer
à son intégration internationale.
LES PERSPECTIVES DE LA
COOPERATION SINO-AFRICAINE
Aucune coopération n'est a priori avantageuse ou
désavantageuse. Tout dépend des ambitions de chacun des acteurs,
des moyens qu'il met en jeu pour atteindre ses objectifs et surtout de sa
capacité à concevoir et à mener une stratégie
efficace dans les négociations.
Il va sans dire que l'Afrique espère de son partenariat
avec la Chine, la possibilité d'une relance de son développement.
Cependant, pour que la coopération sino-africaine soit un moteur de la
relance économique du continent noir, elle doit relever les importants
défis parmi lesquels nous avons cité certains ci-haut, afin que
dans l'avenir qu'elle vive une promotion sur le continent africain si celui-ci
s'inspire au modèle chinois de croissance.
En effet, ce qui caractérise ce modèle chinois
et incite les africains à vouloir le calquer, c'est que d'une part, il
est authentique et endogène. La réussite de la Chine donne
l'espoir aux pays africains et les incite à croire en leur propre
modèle de développement qu'ils doivent accélérer
dans le cadre du processus d'intégration lancé depuis les aubes
de leurs indépendances.
Dans la relance économique, les chinois ont plus
compté sur eux-mêmes que sur l'extérieur, ce qui doit
être une source d'inspiration pour l'Afrique afin de propulser son
émergence.
Arrivée à ce terme, cette étude sur la
coopération sino-africaine et le processus d'intégration en
Afrique Subsaharienne nous a conduits dans la problématique à
nous poser la question de savoir la motivation réelle de la
volonté chinoise envers l'Afrique et les conséquences tant
positives que négatives de cette coopération qualifiée de
Sud-Sud.
A cette question principale de ce travail, notre
hypothèse a démontré que le fondement de cette
coopération s'est inspiré dans un passé commun historique
de deux partenaires ayant tous subit la colonisation dans leur histoire et
aussi dans les principes de la coexistence pacifique qui régissent cette
coopération.
Afin de mener à bon escient nos démarches
scientifiques et bien agencer ces idées, nous nous sommes servis d'une
certaine méthodologie, d'où la méthode historique et la
technique documentaire couplée à l'interview ont
été, dans le cadre de ce travail choisies comme voies et moyens
pouvant nous aider à atteindre notre objectif.
Pour un bon équilibrage de ce travail, nous l'avons
subdivisé en trois chapitres hormis l'introduction et la conclusion.
En effet, il a été pour nous nécessaire
de présenter les fondements de la coopération sino-africaine dans
le premier chapitre. Ici, nous avons situé le contexte historique de
cette coopération avant d'aborder la notion de coopération et les
principes régissant celle-ci.
Dans le second chapitre, nous avons fait inspirer le
modèle de développement de la Chine au processus
d'intégration en Afrique Subsaharienne. Dans ce chapitre, nous avons
circonscris le milieu de notre étude avant de faire un point sur
l'intégration en Afrique Subsaharienne et enfin, démonter
l'apport de la Chine dans ce processus.
Enfin, dans le troisième et dernier chapitre, nous
avons quitté l'aspect multilatéral de la coopération
sino-africaine pour l'amener au niveau bilatéral. C'est ainsi que nous
avons pris distinctement le Nigéria, le Congo-Brazzaville et la
République Démocratique du Congo dans le cadre de cette
coopération avec la Chine.
Ayant interpelé les responsables africains de faire de
cette coopération avec la Chine, le gage du développement
continental en procédant par l'adoption des mécanismes de
renforcement de la transparence, la démocratie, la bonne gouvernance et
le respect des droits de l'homme, nous leur rappelons qu'en relations
internationales, les amitiés se et se défont en fonction de
l'intérêt national, d'où les africains doivent viser leurs
intérêts vitaux supérieurs que l'amitié avec la
Chine.
En définitive, ce travail n'a pas tout dit sur la
coopération sino-africaine et le processus d'intégration en
Afrique Subsaharienne, mais a donné juste un élan et
suscité un appétit permanent aux chercheurs afin qu'ils puissent
en approfondir le champ d'analyses et études.
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