La coopération sino-africaine et le processus d'intégration en en Afrique subsaharienne cas cas de la RDC, du Nigeria et du Congo Brazzavillee( Télécharger le fichier original )par Willy MUKADI SALUE Université Officielle de Mbujimayi - Graduat 2013 |
III.3.3. Sur le plan diplomatique et socioculturelEn effet, une diplomatie qui se veut efficace doit avoir des moyens conséquents d'orientation de sa politique extérieure. C'est sous cette perspective que la Chine a établi des relations diplomatiques avec la RDC depuis les heures de son indépendance. Depuis la reconnaissance de la politique chinoise d'une seule Chine par la RDC, l'Empire du Milieu a toujours entretenu des bonnes relations avec ce pays. Raison pour laquelle le Chine a eu à réaliser plusieurs ouvrages techniques au Congo Kinshasa dont le stade des Martyrs, le palais du peuple,... Dans cette coopération, le bon et meilleur moyen pour le géant asiatique de séduire d'autres pays c'est son arme économique qui est le moyen capital de sa stratégie diplomatique en Afrique en général et en RDC en particulier. Ceci pour faire exception aux occidentaux qui viennent en Afrique avec la diplomatie secrète d'agression en finançant les rébellions et les hommes d'Etat dictateurs du continent sous prétexte de la démocratie, de la bonne gouvernance et de respect des droits de l'homme. La Chine de son côté s'est créé une place d'influence en RDC de par sa capacité de réaliser dans un bref délai des grands ouvrages selon une formule imbattable. A ces jours, la Chine est le seul pays capable de projeter en quelques semaines plusieurs milliers d'ouvriers à n'importe quel point du continent africain afin d'y achever un chantier géant en un temps et à des prix records.103(*)En République Démocratique du Congo, la Chine utilise sa diplomatie d'aides financières et la construction des infrastructures pour renforcer leur coopération. Sur le plan socioculturel, le Chine apporte son soutien à la RDC dans le domaine de la santé, de l'éducation, notamment avec l'octroi de bourses d'études universitaires aux étudiants congolais en une base annuelle. La construction par la Chine, d'infrastructures routières en RDC contribue largement à l'amélioration de conditions sociales car ces infrastructures contribuent au désenclavement des milieux ruraux et au ravitaillement des centres urbains dans l'écoulement des produits agricoles. Arrivé à ce niveau, il est nécessaire d'évaluer l'impact de la présence chinoise en RDC et y relever quelques défis. III.4. EVALUATION DE LA PRESENCE CHINOISE EN RDCDepuis l'inauguration des premiers chantiers réalisés par les entreprises chinoises en RDC, l'image de nos villes change presque chaque jour. A Kinshasa, la fluidité du trafic s'améliore partout où les nouvelles routes deviennent opérationnelles. Toutes les communes autrefois enclavées sont reliées au reste de la capitale congolaise. En effet, sur l'ensemble des travaux d'infrastructures routières effectuées et en cours, 65% sont réalisés par les chinois. Dans cette logique nous citons quelques réalisations chinoises en RDC, en l'occurrence, le port route-rail d'une longueur de 440 m, d'une durée de vie estimée à 100 ans, appelé pont du cinquantenaire qui a été jeté sur la rivière Loange entre le Kasaï et le Bandundu, ce qui a relié aussi d'autres provinces par route et par rail104(*). Il y a aussi la construction du pont sur la rivière Mpozo au Bas-Congo mesurant 220 m de longueur et supportant 120 tonnes, construit avec les technologies de pointe et ayant 4 voies. Les câbles à fibre optique en RDC sont les fruits de la coopération sino-congolaise. Plusieurs routes ont été soit construites, soit réhabilitées sur l'ensemble du pays. L'Hôpital du Cinquantenaire inauguré le samedi 23 mars 2014 à Kinshasa et bien d'autres infrastructures de base sont les oeuvres de cette coopération. Si l'on applaudit cette présence chinoise en RDC, elle révèle quand même quelques faiblesses, lesquelles doivent être prises en compte par les acteurs de ce partenariat, et surtout la partie congolaise. * 103 NGOYI N., Op.cit, p. 23 * 104 KABASELE F., Les contrats sino-congolais de 2007, contrats léonins ou contrats du siècle, IRC, Kinshasa, 2011, P. 18 |
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