Conclusion
? On voit très bien que le réglage du
spectromètre de masse n'influe pas sur le pourcentage des ions
hydrogenoide, ni sur l'ordre de domination.
Chapitre IV Mesures expérimentales
- 62 -
4.4.4 Le rôle de la puissance sur le pourcentage
d'ions hydrogénoides :
50 40 30 20
10 0
Sur les figures ci-dessous (4.15 à 4.18), on
présente pour le même mélange plasma
Hydrogène-Argon, à deux pourcentages d'argon différents
(respectivement 20% et 80% d'argon) et pour deux pressions globales 0.4Pa et
1Pa, le pourcentage des ions hydrogénoïdes en fonction de la
puissance.
0.4Pa(Global pressure)
20% Argon
tuned40amu
tuned40amu
tuned40amu
H+2
H+
H+3
0 100 200 300 400 500 600
Power (W)
55 50 45 40
35 30 25 20 15
10 5 0
Fig. 4.15 Pourcentage des ions positifs
hydrogénoïdes en fonction de la puissance (Pression globale
0.4Pa et 20% d'argon)
H +
H +2
H +3
tuned40amu
tuned40amu
tuned40amu
0.4Pa (Global pressure)
80% Argon
g lsm4
sm
Power (W)
0 100 200 300 400 500 600
H
Fig. 4.16 Pourcentage des ions positifs
hydrogénoïdes en fonction de la puissance (Pression globale 0.4Pa
et 80% d'argon)
Hydrog
d
Chapitre IV Mesures expérimentales
H+
H+2
H+3
tuned40amu
tuned40amu
tuned40amu
1Pa (Global pressure)
20% Argon
70 65 60 55
50 45 40 35 30
25 20 15 10
- 63 -
0 100 200 300 400 500 600
Power (W)
Fig. 4.17 Pourcentage des ions positifs
hydrogénoïdes en fonction de la puissance
100 90 80 70
60 50 40 30 20
10 0
(Pression globale 1Pa et 20% d'argon)
tuned40amu
H+
H+2
H+3
tuned40amu
tuned40amu
1Pa (Global pressure)
80% Argon
0 100 200 300 400 500 600
Power (W)
on plasm
n pasa
Fig. 4.18 Pourcentage des ions positifs
hydrogénoïdes en fonction de la puissance
(Pression globale 1Pa et 80% d'argon)
1.6
n
c
Hro
ge
Remarque : Il nous faut signaler que
d'autres mesures ont été établies à d'autres
volumes et d'autres pressions, on ne présente que les cas
extrêmes.
Chapitre IV Mesures expérimentales
- 64 -
4.4.5 Interprétation des résultats
:
? Nous constatons qu'à 1Pa les résultats sont
peu différents de ceux obtenus en hydrogène pur et ce quel que
soit le pourcentage d'argon, à savoir qu'augmenter la puissance
entraîne une légère diminution de au profit
de .
? Par contre, de manière surprenante les résultats
sont différents à 0.4Pa. On constate en
effet qu'augmenter la puissance défavorise l'ion . Ce
résultat pour être compris requerra le
développement d'un modèle prenant en compte la
cinétique des 5 ions et leurs interactions mutuelles.
Enfin, on peut noter un point particulièrement
intéressant, toujours à basse pression (0.4 Pa),
lorsque l'on augmente la puissance l'ion augmente de
façon notable et devient égal en proportion aux deux autres
ions. Ceci est d'autant plus vrai que la proportion d'argon dans le
mélange est importante. On peut donc penser qu'en utilisant une pression
totale plus basse (0.2 Pa), un fort pourcentage d'argon (80%) et une forte
puissance (600 à 1000 W) on
obtiendra l'ion majoritaire.
Même s'il n'est pas dominant ceci peut constituer une
condition expérimentale intéressante à exploiter. Nous
n'avons pas pu tester cette solution pendant la durée du stage mais nous
le ferons par la suite.
4.4.6 Conclusion:
? L'argon favorise les ions pour une pression totale de 1Pa, En
rajoutant de l'argon
à 0.4Pa on n'arrive pas à faire dominer un type
d'ion, au contraire, on crée trois populations à peu près
équivalente.
? On a aussi fait le constat que le réglage du
spectromètre de masse ne modifie en rien (ou peu) le pourcentage des
ions hydrogénoïde.
? Ce qui concerne la puissance, à 1Pa les
résultats sont peu différents de ceux obtenus en hydrogène
pur et ce quel que soit le pourcentage d'argon, à savoir qu'augmenter
la
puissance entraîne une légère diminution de
au profit de . Par contre, de
manière surprenante les résultats sont
différents à 0.4Pa. On constate en effet
qu'augmenter la puissance défavorise l'ion .
Chapitre IV Mesures expérimentales
? A basse pression (0.4 Pa), lorsque l'on augmente la puissance
l'ion augmente de
façon notable et devient égal en proportion aux
deux autres ions
? Par contre, l'effet de l'argon sur les ions négatifs
n'a pas été étudié, par faute de temps. En effet,
on peut penser que vu sa masse importante, l'argon peut encourager le
mécanisme de pulvérisation et générer
ainsi un flux d'ions négatifs importants.
4.5 ETUDE DES IONS NEGATIFS: 4.5.1 Introduction
:
Certaines formes de la fonction de distribution des ions
négatifs, dont la figure 4.21 montre comme exemple (pression de 1Pa,
puissance de 100W et potentiel échantillon nul), nous constatons la
présence de deux pics
- Le pic principal est attribué aux ions crées en
surface et,
- Le pic beaucoup moins intense est attribué aux ions
crées en volume.
16000
4000
2000
6000
0
-100 -80 -60 -40 -20 0 20 40 60 80 100
Vpol=0 V
Vplasma=35 V
1 Pa H2 et 100W
Surface
Volume
14000
12000
10000
8000
- 65 -
Potentiel (V)
Fig. 4.19 Fonction de distribution des ions
négatifs
Ce qui montre bien que les ions négatifs sont
générés soit en volume ou/et en surface. On rappellera par
la suite les mécanismes probables de création des ions
négatifs en surface.
Chapitre IV Mesures expérimentales
- 66 -
Par la suite, l'acquisition de la fonction de distribution
énergétique des ions négatifs, se fera sur un
échantillon graphite HOPG, placé à 40mm de la tête
du spectromètre et polarisé négativement (potentiel Vs)
par rapport au potentiel plasma (Vp).
Ainsi, les ions positifs sont attirés vers
l'échantillon et en le bombardant, des ions négatifs sont
crées en surface de l'échantillon. Pour ce, on commence par le
chapitre suivant à examiner la transmission interne du
spectromètre de masse.
4.5.2 Transmission des ions négatifs dans le
spectromètre :
Vus leurs charges négatives, les ions négatifs
crées en surface de l'échantillon seront attirés vers le
plasma pour enfin atteindre le spectromètre, polarisé à un
potentiel d'extraction (Vext) positif (voir schéma 4.20). Pour pouvoir
comparer le flux d'ions négatifs crée entre deux polarisations de
l'échantillon, il faut que la transmission depuis l'échantillon
au spectromètre de masse soit constante.
Fig. 4.20 Schéma de variation du
potentiel Entre l'échantillon et le spectromètre de masse
Quand le potentiel échantillon (Vs)
décroît, l'énergie des ions négatifs produits en
surface augmente et la fonction de transmission à l'intérieur du
spectromètre de masse change.
Chapitre IV Mesures expérimentales
- 67 -
Pour éviter cet effet, le potentiel
référence sur lequel l'ensemble du spectromètre de masse
flotte, doit décroître de la même valeur que le potentiel
échantillon, ainsi la différence du
potentiel entre la surface et le spectromètre de masse
reste constante (figure 4.20).
Ce qui fait que les ions entrent dans le spectromètre
de masse avec la même énergie et ce, quelque soit le potentiel
échantillon.
La fonction de transmission à l'intérieur du
spectromètre de masse reste par conséquent constante.
L'inconvénient de cette méthode est que le
potentiel en tête du spectromètre Vnozzle
Vnozzle = VRef +Vext
varie quand on change le potentiel de l'échantillon (et
donc le potentiel de référence), ce qui pourrait provoquer des
conséquences sur l'extraction des ions négatifs du plasma au
spectromètre de masse.
La figure 4.21 présente un agrandissement du
système d'extraction du spectromètre de masse. La lentille
d'extraction est un trou de 35um, polarisée positivement, ce qui induit
la présence d'une gaine devant la tête du spectromètre de
masse. L'extraction des ions négatifs va dépendre de la forme et
de la taille de cette gaine.
Grounded orifice 5
1 mm
Extractor hole 35 um
0.75 mm
Fig 4.21 Agrandissement du système
d'extraction du spectromètre
Donc si Vnozzle change, une modification de la
gaine est engendrée, par conséquent une variation dans
l'extraction des ions négatifs. Pour maintenir cette dernière
constante, on doit s'atteler à ce que les variations de Vnozzle ne
provoquent qu'un changement minoritaire de la forme et de la taille de la
gaine.
Chapitre IV Mesures expérimentales
- 68 -
La figure 4.22 illustre la variation des intensités
relatives des ions H- en fonction du Vnozzle , pour les mêmes
conditions plasma et de potentiel échantillon. On observe un plateau se
situant entre les valeurs Vnozzle de 250 à 350V. Ainsi, sur
cette plage de valeurs, la transmission des ions négatifs de la surface
au détecteur du spectromètre de masse demeure constante.
140 160 180 200 220 240 260 280 300 320 340 360 380
45000
40000
25000
20000
50000
35000
30000
15000
10000
5000
0
0.4 Pa H2 100 W
Vs = 0 V
150 V
250 V
Plateau
350 V
Valeur extractor (V)
Fig 4.22 Variation des intensités
relatives des ions négatifs en fonction du potentiel d'extraction.
De même, on constate qu'en augmentant le potentiel
d'extraction (à environ 220V), des perturbations apparaissent par un
dédoublement de pic sur la fonction de distribution ionique
(IDF). Ces perturbations ne sont pas encore expliquées, nous
supposons qu'elles sont dues à des instabilités dans la gaine.
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