Foliotation et agencement codicologique des
cahiers composant le Grand cartulaire de l'évêché de
Laon
L'analyse codicologique de l'agencement des cahiers au sein
du cartulaire nous apporte des informations quant aux logiques de
rédaction ayant amené à la réalisation du
cartulaire. Par exemple, la succession de cahiers de composition identique nous
permet d'avancer l'hypothèse d'une appartenance à une même
phase de rédaction. C'est le cas notamment des huit premiers cahiers,
tous des quaternions.
Cahier n°1
I II III IV V VI VI VIII
Cahier n°2
IX X XI XII XIII XIV XV XVI
158
Cahier n°3
XVII XVIII XIX XX XXI XXII XXIII XXIV
Cahier n°4
XXV XXVI XXVII XXVIII XXIX XXX XXXI XXXII
Cahier n°5
XXXIII XXXIV XXXV XXXVI XXXVII XXXVIII XXXIX XL
159
Cahier n°6
XLI XLII XLIII XLIV XLV XLVI XLVII XLVIII
Cahier n°7
XLIX L LI LII LIII LIV LV LVI
Cahier n°8
LVII LVIII LIX LX LXI LXII LXIII LXIV
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Ici, l'arrêt des quaternions au profit de binions marque
une rupture dans l'élaboration du cartulaire. Néanmoins, pour les
quatre cahiers qui suivent, les explications divergent. Concernant le cahier 9,
la formation d'un binion est susceptible de marquer l'arrêt de la
première phase de cartularisation, du fait que le dernier acte du cahier
8 se prolonge sur le cahier 9.
Cahier n°9
LXV LXVI LXVII LXVIII
Le cahier 10, quant à lui, apparaît comme
indépendant du reste des binions, ce qui semble illustrer une
nécessité de rédaction basée sur le court terme ou
selon des conditions particulières.
Cahier n°10
LXIX LXX LXXI LXXII
Concernant les cahiers 11 et 12, ceux-ci sont au contraire
caractérisés par une imbrication à la fois
matérielle et séquentielle, répondant certainement aux
mêmes particularités que le cahier précédent.
Néanmoins, il est possible de nous interroger sur les causes d'une
non-fusion de ces deux binions, qui auraient pu former un quaternion
homogène.
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Cahier n°11
LXXIII LXXIV LXXV LXXVI
Cahier n°12
LXXVII LXXVIII LXXIX LXXX
Codicologiquement, le cahier 13 demeure une exception au sein
du cartulaire du fait de sa composition en quinion. De plus, une partie de sa
foliotation marque une rupture dans l'ordonnancement numérique du
cartulaire, avec notamment l'adoption d'une numérotation en chiffres
arabes. Dès lors, il apparaît évident de s'interroger la
place que devait occuper ou non ce cahier au sein du cartulaire : s'agit-il
d'un brouillon inséré, initialement ou non, a posteriori
ou ce cahier répond-il à des conditions d'élaboration
totalement autonomes ? L'analyse particulière de ce cahier pencherait
davantage pour la première hypothèse au dépend de la
seconde.
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Cahier n°13
LXXXI LXXXII LXXXIII 88 89 90 91 92 93 94
Enfin, l'agencement des trois derniers cahiers du cartulaire,
tous des quaternions, répond aux mêmes logiques que celui des
neufs premiers cahiers, c'est-à-dire qu'ils forment une
homogénéité à la fois matérielle et
séquentielle.
Cahier n°14
LXXXIV LXXXV LXXXVI LXXXVII LXXXVIII LXXXIX LXL LXLI
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Cahier n°15
LXLII LXLIII LXLIV LXLV LXLVI LXLVII LXLVIII IC
Cahier n°16
C CI CII CIII CIV CV CVI CVII