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Contribution des nouvelles technologies de soja au bien-etre des ménages agricoles cas de la plaine de Ruzizi

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par Joseph NJONJO Assani
Université catholique de Bukavu - Licence 2013
  

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I.1.2. Production et consommation de soja en R.D.C

L'introduction du soja en RDC date des années 1915 (Vandenput, 1981). Sa production dans ce pays répond au besoin de résolution de la malnutrition protéique des couches les plus pauvres de la population.

Contrairement à son importance dans le monde, le soja est encore une culture secondaire en RDC. Il est à noter toutefois que sa production est sans cesse croissante dans les milieux ruraux. Cet accroissement est le fruit de beaucoup de vulgarisation par les ONGs, les Associations et d'autres services spécialisés autour de la culture de soja.

Au Sud-Kivu, c'est le comité Anti-bwaki qui avait lancé la culture de soja depuis 1969 et son essor fut marqué grâce aux campagnes de vulgarisation organisées de 1970 à 1979 (Fraterne, 2002)

L'apport de protéine à un moindre coût par le soja est suffisamment connu par la population du Sud-Kivu qui pratique la culture de soja soit en association avec les céréales comme maïs ou le sorgho, ou soit en culture exclusive.

I.1.3. L'adoption de nouvelles technologies dans le secteur agricole

Dans le secteur agricole, l'innovation peut être définie comme l'introduction d'une pratique agricole nouvelle ou une modification d'une pratique traditionnelle, plus rarement l'adoption d'un comportement socio-économique (Chantran, 1972). Adams (1984) quant à lui voit l'innovation comme une nouvelle idée, une méthode pratique ou technique permettant d'accroitre de manière durable la productivité et le revenu agricole. Cette définition correspond à la perception qu'ont les exploitants agricoles, en cherchant à comprendre comment la nouveauté est rependue. Ainsi l'innovation agricole est utile quand elle atteinte une grande couche des paysans agricoles, d'où l'importance de sa diffusion auprès des agriculteurs.

Pour Samatana (1980), la diffusion est l'acheminement de l'innovation depuis le système source jusqu'au système receveur. Quant à Morvan (1991), conçoit la diffusion comme un processus par lequel une innovation se propage. Rogers (1995), concevait la diffusion comme « le procédé par lequel une innovation est transmise aux membres d'un système social à travers certaines voies de communication pendant une période de temps ». Cette définition dégage quatre éléments essentiels à savoir : l'innovation elle-même, les canaux de communication, le temps et le système social.

En particulier, Moore (Op. cit.) apporte l'éclairage intéressant sur le rythme d'adoption des nouvelles technologies par les différents groupes. L'auteur met en évidence ce qu'il désigne par « gouffre » et qu'il situe juste avant l'acception de la nouvelle technologie par la majorité précoce. Pour lui, certaines innovation franchissent le gouffre et passent dans le marché de masse en faisant, dans un premier temps, la conquête de la majorité de pragmatique puis, naturellement le reste des potentiels utilisateurs.

D'autres sombre dans le gouffre, faute de convaincre la majorité précoce ; la clé de la réussite se situant dans le passage délicat entre les visionnaires et les pragmatiques.

Dans le cas des innovations agricoles, Chambers et al. (1994) montrent que les agriculteurs ne pensent pas en termes d'adoption ou de rejet comme le font les chercheurs. L'individu cherche à prendre connaissance de cette nouveauté, de ces fonctionnalités, de ses avantages et inconvénients, puis se fait sa propres opinion de l'idée nouvelle et détermine l'attitude à observer : soit l'adoption, soit le rejet. Rogers (Op. cit) identifie deux types de cessation à savoir : la cessation de désillusions : une décision pour rejeter une idée en raison de mécontentement en ce qui concerne son exécution et la cessation de remplacement : une décision pour rejeter une idée dans le but d'adopter la meilleure. Le profil de la nouveauté, le risque à lui associer sont considérés parmi les facteurs majeurs qui influencent la décision des producteurs. En effet, plus un objet nous donne du plaisir et nous satisfait, plus nous sommes prêts à intervenir de temps pour l'acquérir (Intsama et al., 2012).

L'agriculteur qui décide d'adopter une nouvelle technologie, choisit une innovation en fonction de des caractéristiques techniques et de l'état de l'environnement selon ses caractères de choix. Fait, une innovation ne sera adoptée que lorsque les individus convaincus, compte tenu des informations dont ils disposent, de l'intérêt ou des gains qu'ils peuvent en tirer car d'après la théorie économique traditionnelle (Jevons 1875, Menger 1892, Walras 1874 cités dans Intsama et al., 2012), la rationalité de l'individu se détermine en fonction de son seul intérêt à travers la main invisible (Smith, 1776). L'adoption, de la part de ces individus n'est plus le résultat d'un processus social à proprement parler, mais une conséquence de leurs caractéristiques propres et intrinsèques.

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