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Effets des incendies de forêts sur la séquestration du carbone et la minéralisation de l'azote, et la typologie des sols dans les écosystèmes forestiers du rif centro-occidental

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par Collins Orlando
Ecole Nationale Forestière d'Ingénieurs (Maroc) - Diplôme d'Ingénieur des Eaux et Forêts 2015
  

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2.2.3. Variation de minéralisation dans le profil du sol

La variation de minéralisation nette de N dans le profil du sol a fait l'objet de plusieurs études qui montrent qu'elle a tendance à diminuer avec la profondeur du sol (Stanford et al., 1974; Mahli et al., 1992; Benjelloun, 1993; Kandeler et al., 1994; Benjelloun et Ahmiri, 2000). Linden et al. (1992) par exemple ont trouvé que l'accumulation de N minéral était la plus importante dans les 20 premiers centimètres du sol suivi par une diminution suivie d'une baisse marquée au-delà de ladite profondeur. Ceci est en bon accord avec d'autres résultats qui montrent qu'il y a généralement une

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diminution de l'activité microbienne dans les couches profondes du sol. Les travaux effectués par Kandeler et al. (1994) ont montré que l'ampleur d'activités enzymatiques liées à la biomasse microbienne du sol diminue de façon similaire à celle de minéralisation nette de N avec la profondeur de 0 à 50 cm. De la même façon, Kaiser et al. (1995) ont trouvé des différences significatives dans les niveaux de C microbien entre trois couches (10 cm chacune) dans les premiers 30 cm sol. Une enquête plus approfondie sur les différentes fractions de N dans le sol a révélé qu'avec une augmentation de profondeur, la quantité totale, ainsi que celle de nitrates extractibles, diminuent tandis que celle d'ammonium extractible était uniforme (Cassman et Munns, 1980). Dans ce cas, la minéralisation nette de N dans les 18 cm supérieurs a contribué à 42% de minéralisation nette totale sur une profondeur étudiée de 108 cm. Comparativement à ces découvertes, Kandeler et al. (1994) ont aussi trouvé que les 20 cm supérieurs contribuaient de près de 75% de minéralisation nette totale dans une étude sur la profondeur variant de 0 à 50 cm.

La diminution avec la profondeur du contenu azoté d'acides aminés est aussi relativement plus marquée que celle de N total, ce qui peut être dû au piégeage d'acides aminés dans les composés organiques complexes qui sont moins décomposables par des processus biologiques. Soudi et al. (1990) ont également trouvé qu'il y a une baisse au niveau des constantes de vitesse d'hydrolyse qui montre une dégradation chimique réduite de composés N avec la profondeur. Cela suggère que la biodégradabilité diminue avec la profondeur des sols.

2.2.4. Facteurs influençant la minéralisation d'azote ? Quantité et qualité de litière (matière organique)

En plus des facteurs pédologiques et environnementaux, l'incorporation de la MO provenant des résidus de plantes et d'animaux influent sur la minéralisation de N. Parmi les facteurs liés à la MO, la quantité et la qualité de détritus sont à la fois impliquées dans le processus de sa dégradation ainsi que la production d'ammonium dans le sol.

En termes pratiques, la quantité et la qualité de la MO (par exemple le rapport C: N, la teneur en lignine) influencent la production d'ammonium et la disponibilité en N dans les sols et les sédiments (Updegraff et al., 1995; Kumar et Goh 2000; Kyuma 2004).

La litière provenant d'espèces typiques des écosystèmes productifs (herbes, espèces à feuilles caduques) se décompose généralement plus rapidement que celle provenant des écosystèmes à base des conifères qui sont généralement moins productifs (Cornelissen, 1996; Perez-Harguindeguy et al., 2000).

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y' Humidité du sol

L'humidité du sol influe aussi directement sur l'activité microbienne et, ce qui à son tour, affecte la minéralisation de N dans sol. Elle est liée étroitement à la température et ses niveaux optimaux favorisent aussi l'activité microbienne. La MO se décompose plus rapidement à des potentiels d'eau de l'ordre de -10 à -50 kPa (Web 5), et la décomposition ralentit progressivement à mesure que teneur en eau dévie dans les deux sens à partir de cette gamme optimale. Lorsque l'humidité du sol s'approche à la saturation totale, la décomposition ralentit car les conditions deviennent de plus en plus anaérobies. La teneur en eau du sol peut également influer sur le système sol-plante où on assiste à des pertes de N dans le sol. Le N mobilisé (nitrates) peut se déplacer facilement dans ce système de sol, ce qui amplifiera les processus de lixiviation des nutriments nécessaires pour les plantes. Il est à signaler que les conditions particulièrement humides du sol, mais pas de saturation, peuvent conduire à la surabondance des processus de décomposition microbienne et de minéralisation, et donc provoquant un excès de N qui sera perdu dans les eaux souterraines.

y' Température du sol

La température est un facteur primordial influençant la minéralisation de N du sol car elle affecte directement la décomposition microbienne, étant donné que c'est elle qui arrête le processus de libération de N. Généralement, les conditions de température favorables à la croissance des plantes ressemblent étroitement à des conditions optimales pour décomposition microbienne. Les travaux réalisés par Powers (1980) ont montré que dans les conditions optimales de température au niveau des sols forestiers, la minéralisation de N augmente à mesure que la température moyenne du sol en été, augmente. Ceci est en raison de l'activité microbienne qui augmente au fur et mesure que la température augmente.

y' pH du sol

Le pH est l'un des facteurs les plus importants influençant la décomposition qui se déroule généralement plus facilement dans les sols neutres que dans ceux qui sont acides. L'acidité du sol et la teneur élevée en sels de la solution du sol ont des effets marqués sur tous les processus microbiens, y compris la minéralisation de l'N. En régulant le type, la quantité et les activités de microorganismes impliqués, le taux de transformation de N ainsi que sa disponibilité dans le sol sont affectés. Le pH optimal

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pour la croissance de la biomasse du sol a été établi proche de la neutralité, la minéralisation étant restreinte à des niveaux bas. Ceci est particulièrement vrai dans les cas où la végétation est composée principalement des conifères dont la matière est généralement acide avec le pli qui varie entre 3,5 et 4,5 (Swift et al., 1979). Dans ces conditions, la décomposition de la MO ainsi que la minéralisation d'N sont plus lentes par rapport aux cas où la végétation est décideuse.

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