CHAPITRE 2 : PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE
Ce chapitre présente la localisation, les milieux
physiques du cadre de l'étude. La connaissance des
éléments du climat, du substratum géologique et
pédologique, du paysage morphologique, du réseau hydrographique,
des types de végétation et des traits socio-économiques du
cadre de l'étude, est nécessaire pour la compréhension des
facteurs écologiques et structuraux qui différencient les
formations végétales.
2.1. Contexte général
Située au centre du Mali, la région de Mopti
s'étend entre les parallèles 15°45' et 13°45' de
latitude nord d'une part, et les méridiens 5°30' et 6°45' de
longitude ouest d'autre part. Elle couvre une superficie de 79.017
Km2, soit 6,34 % du territoire national. La région de Mopti
compte 8 cercles, 103 communes rurales, 5 communes urbaines et 2.018 villages.
L'agriculture, l'élevage et la pêche sont les principales
activités économiques. Le Pays Dogon se situe au sud-ouest de la
boucle du Niger, dans la région administrative de Mopti (cercle de
Bandiagara).
Le Plateau Dogon, grande zone de production de
l'échalote, s'étend sur approximativement 10 000 km2.
La falaise de Bandiagara, longue d'environ 200 km, marque la frontière
entre le plateau gréseux et la plaine du Séno. Les
potentialités de la zone tiennent aux richesses naturelles
représentées par ces terres agricoles bien adaptées
à la production de l'échalote et au dynamisme de sa
population.
2.2. Situation géographique et
administrative
Sangha est une sous-préfecture transformée en
commune pendant l'avènement de la décentralisation au Mali. Elle
est comprise entre 14°27' et 14°29' de latitude Nord et 3°20'et
3°18'de longitude Ouest. La commune rurale de Sangha est composée
de villages et hameaux pour une population de 26.587 habitants avec une
superficie d'environ 14km2 soit une densité de 26
hbts/km2 (en 2008). Elle est limitée au Nord par la commune
d'Ondougou, au Sud par la commune de Pélou, à l'Ouest par la
commune de Wadouba, et à l'Est par la commune de Madougou.
Figure 1: Situation de la zone d'étude
22
23
2.3. Milieu physique
2.3.1 Caractéristiques biophysiques
Les éléments naturels du milieu sont
déterminants pour le développement de l'agriculture à
Sangha. Il s'agit des facteurs qui rythment les activités humaines et la
vie socio-économique du milieu et par conséquent conditionnent la
dynamique de l'environnement humain du milieu.
2.3.2. Topographie du milieu
Le relief de Sangha peut être divisé en deux
grandes unités :
? La première unité du relief, est
constituée du plateau de massifs rocheux, qui correspond à une
vaste dalle grès durs inclinée vers l'ouest. Les grès sont
composés facilement sous l'action conjuguée de l'eau de
précipitation et l'érosion éolienne. Elle est
constituée d'une falaise et inclinée vers le plateau à
l'est. La dénivellation de cet escarpement bien rectiligne avec la
plaine du Séno-Gondo peut atteindre les 500 mètres d'altitude.
Elle se traduit généralement par une corniche abrupte surplombant
une pente de 40° jonchée de blocs éboulés
appelée « la falaise de Bandiagara ». Cette falaise
traverse la commune de Sangha sur environ 25 km de longueur.
? La deuxième unité est la plaine sableuse du
Séno-Goundo qui s'étend vers l'est où l'on rencontre des
petits ergs. Elle s'étale jusqu'au Burkina Faso, pour constituer des
terres plus fertiles côtoyées par les pasteurs Peuls et
commerçants allant vers le Burkina Faso et les villages à
l'intérieur (Griaule, 1946).
24
Figure 2 : Carte altimétrique de
Sangha
Cette figure 2 montre l'altimétrie de la zone par la
représentation en courbe de niveau des altitudes, avec une
équidistance de 10 mètres. Sur la carte, les valeurs des courbes
de niveau varient entre 290 et 540 mètres
25
.
Figure 3 : Modèle Numérique de
terrain
La géomorphologie de Sangha est fortement liée
à sa structure géologique (notifiant la présence d'un
rocailleux dans la zone de culture des échalotes). Le plateau est
limité avec une vaste dalle de grès durs inclinée vers
l'ouest avec des altitudes s'échelonnant entre 290 et 540
mètres.
Selon les maraîchers, la question relative à ce
paramètre ne se pose pas, mais à l'échelle microscopique,
la pente bien que douce ne peut être bénéfique pour une
mise en culture. On l'observe bien pour les sites agricoles de Sangha (Blakuy,
2000) qui sont plus confrontés que ceux situés au Centre et au
Nord, à cause de la rareté de la ressource hydrique et à
la baisse de rendement de l'activité.
2.3.3. Climat
Le climat est de type sahélien
caractérisé par une saison humide de mai à octobre et une
saison sèche couvrant la période de novembre à avril. Le
mois de mai accuse des températures élevées tandis que
janvier enregistre des basses températures.
La moyenne annuelle de l'humidité est de 44 % avec un
maximum en août de 79 % et un minimum en mars de 18 %.
26
La vitesse annuelle moyenne du vent est de 2,2 m/s avec un
maximum en janvier de 2,9 m/s et un minimum en octobre de 1,5 m/s. Plusieurs
cultures maraîchères sont sensibles aux dégâts
provoqués par le vent surtout l'harmattan, vent chaud et sec, souvent
chargé de poussière, qui souffle pendant la saison sèche,
surtout aux mois de mars et avril, période de la récolte des
échalotes.
Les pluies sont soumises au régime
général de l'Afrique de l'Ouest bien que la saison des pluies
soit de durée sensiblement égale d'une année sur l'autre
(trois mois environ).
Elle se décompose en une saison froide (novembre
à janvier), durant laquelle la température moyenne est de
25°C, et une saison chaude, avec des pics de température qui
peuvent dépasser les 45°C. La saison des pluies, de mai à
octobre, connaît une pluviométrie de 300 à 700mm (moyenne
2000-2005 : 505 mm/an), inégale d'une année à l'autre, et
concentrée principalement sur les mois de juillet et août. Cette
évolution en dents de scie (Figure 4) est cependant marquée par
une légère tendance de la baisse de la pluviométrie
malgré l'importante chute enregistrée en 2012 (658,6 mm).
Source : Station
météorologie de Sangha et météorologie du cercle de
Bandiagara secteur 2 Figure 4 : Evolution annuelle de la
pluviométrie à Sangha de 1982 à 2012
Si la moyenne pluviometrique annuelle de 1982 à 1986
est de 650 mm, elle connait visiblement d'importantes variations d'une
année à l'autre qui s'observe bien sur la figure-3. On note par
exemple 689 mm de pluie tombée en 1988 dans les deux (2) stations, 750
mm en 1992, 780mm en 2009. Même si la tendance génerale est
à la baisse, entre 1986 à 1988 (420 mm), 400mm en 1996, et 510 mm
en 2012, on note des cas spécifiques de hausse légere sur
certaines dates. La saison sèche dure 7 mois et s'étale de
novembre à mars. Elle est cependant
27
marquée par des pluies épisodiques dont la
hauteur moyenne sur 30 années d'observations varie de 0,2 mm en janvier
à 15,1 mm en mars.
P (MM) T°C
600
|
|
|
250
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
225 200 175 150 125 100 75 50 25 0
|
500 400 300 200 100
0
|
|
J F M A M J J A S O N D
MOIS
|
|
Source : Station
météorologie de Sangha d'Octobre, 2012
Figure 5: Evolution mensuelle de la
pluviométrie et la température à Sangha de 2012
Les Dogon sont des agriculteurs par vocation. Les cultures
hivernales comme le mil, le sorgho, le fonio, l'arachide et le haricot les
occupent pendant la saison de pluies. Avec une pluviométrie faible entre
400 et 500 mm par an. Les cultures hivernales ont des rendements très
faibles, raison pour laquelle le pays Dogon connait un déficit vivrier
permanent. Pour pallier à ce déficit, les populations de la zone
ont développé la culture des échalotes et le
maraîchage comme activité principale en contre saison.
Le régime thermique de Sangha se caractérise par
sa variabilité annuelle mais aussi interannuelle en conformité
avec son contexte sahélien et selon l'alternance des saisons
pluviométriques, la moyenne annuelle est de 28°C. Les mois de mars
et d'avril sont les plus chauds avec une moyenne de 45°C tandis que le
mois de janvier est le plus frais avec une moyenne de 22 °C.
2.3.4. Réseau hydrographique
Le réseau hydrographique est couvert par une unité
de bassin versant et des petits barrages. Le bassin de Yamé en amont de
Bandiagara a un grand potentiel en eau de surface. C'est d'ailleurs dans cette
zone que l'on trouve un grand nombre de micro-barrages destinés aux
cultures d'échalotes. Les ressources en eaux de surface du bassin du
Yamé de Bandiagara
s'élèvent à 108.000 m3 en
année moyenne et à 67.000 m3 en année
sèche (PROMISAM,
28
2006). Un barrage peut permettre de disposer d'eau durant un
ou deux cycles maraîchers supplémentaires, voire toute
l'année dans les meilleurs cas et /ou l'extension de la surface des
échalotes. Ils sont aujourd'hui le moyen privilégié de
rétention de l'eau. Les premiers barrages réalisés au
début du XXème siècle sont en bon état,
situés sur les meilleurs emplacements et fonctionnent toujours.
Figure 6: Carte hydrographique de Sangha
De l'analyse de la figure 6 il ressort que les villages de
Gogoly et de Dini n'ont pas de barrage ni de retenue d'eau pour la culture des
échalotes. Elles bénéficient les barrages des villages
voisins.
La disponibilité de la ressource hydrique est l'un des
paramètres clés de l'expansion de la culture des
échalotes. La culture maraîchère nécessite des
cycles courts et de la culture de trois à quatre
mois.
Les barrages sont des retenues d'eaux qui drainent les eaux de
pluie, ce qui explique le fait qu'ils peuvent tarir pendant la saison
sèche, 8% des sites dominants inventoriés utilisent cette
ressource.
Cet aspect met en exergue l'approche qu'on devra adopter dans
l'analyse multicritère sur la disponibilité de la ressource en
eau à proximité d'un site potentiel. Ainsi, même si l'eau
n'est
29
pas encore disponible physiquement, un critère
favorable à prendre en compte serait qu'elle soit disponible dans la
retenue d'eau afin d'offrir la possibilité d'une construction des
barrages comme source après l'implantation du site. Mais cette
information spatiale n'est pas disponible à Sangha, ce qui n'a pas
permis de l'intégrer dans les facteurs définis pour la mise en
oeuvre de l'évaluation multicritère.
Les cours d'eau temporaires, alimentés par les eaux de
pluie sont souvent utilisés par les échalotes, piments et gombo
par les femmes durant cette période hivernale. Certains maraîchers
aussi se contentent de cette source lorsque l'eau y est disponible sur une
bonne période de l'année et les sites produisant principalement
les échalotes et laitues comme source d'eau la pluie. Nos enquêtes
nous révèlent que 6% des sites existants utilisent ces ressources
temporairement.
La figure ci-dessous présente le premier barrage pour
la production de culture des échalotes à Sangha.
Source : Cliché l'OMATHO
(Office Malien du Tourisme et de l'Hôtellerie) de Sangha
Figure 7 : Rivière de Gona
L'analyse de la figure7 montre que la seule rivière
importante de la zone le "Yamé" est un affluent du fleuve Niger
il prend sa source dans la localité de Kamba sur le plateau à 15
km de Sangha et la rivière de Gona dans le village de Sangha. La
rivière de Gona est le premier barrage construit par Griaule en 1946
pour le développement du plateau dogon afin de faire de la culture
d'échalotes. Les périodes d'étiages se situent entre les
mois d'avril et mai. Les
30
hautes eaux se situent entre août et octobre. Les
débits varient en fonction des régimes. Les régimes
dépendent de la durée de la saison de pluie et de la
quantité des pluies tombées (Traoré, 1999).
2.3.5. Types de Sols
A part quelques enquêtes morphologiques (Rossetti, 1963
; Pieri, 1970) effectuées à certains emplacements à des
fins précises, l'étude systématique des sols du Mali fait
encore défaut. Ces enquêtes quoique limitées ont servi, en
l'absence d'études pédologiques approfondies, à
décrire les caractères physiques des sols. Cette
caractérisation dépend de l'analyse mécanique des sols et
de leur position topographique.
Figure 8 : Carte pédologique de Sangha
Les sols sablo-limoneux présentent une fertilité
faible, bien que riches en potasse, et une profondeur inférieure
à 0,5m. Les sols argilo-limoneux sont également assez peu
fertiles et perdent beaucoup d'eaux par ruissellement (IPRO-DB, 2000).
Selon les études du Programme d'Inventaire des
Ressources Terrestres (PIRT), la superficie des terres possède une
aptitude limitée pour l'agriculture et la culture des échalotes.
Il existe principalement les sols sablo-argileux, les sols sablo-limoneux et
rocheux. Sur de très grandes
31
superficies, ces sols sont de faible profondeur et la roche
affleurant occupe des surfaces étendues. La tenue prospère de
l'activité agricole en un lieu est fortement liée à la
richesse du sol, plusieurs sites y sont conditionnés à Sangha
même si des solutions palliatives telles que l'apport des engrais sont
adoptées sur le terrain.
L'image ci-dessous montre les pratiques culturales des champs de
mil.
Source : Cliché de l'Office
Malien du Tourisme et de l'Hôtellerie (OMATHO) de Sangha
Figure 9 : Champ de culture du mil après la
récolte.
2.3.5.2. Végétation
La végétation est de type semi-aride, la
couverture végétale est arbustive ou arborée à
densité variable. Les sols sont occupés par la savane arbustive;
les arbres et les arbustes sont éparpillés. On rencontre les
plantes xérophiles adaptées comme les jujubiers (Zizyphus
zizyphus), balanzan (Acacia albida), tamarinier (Tamarindus
indica), baobab (Adansonia digitata)), karité
(Vitellaria paradoxa), raisin sauvage (Vitis riparia) et
quelques arbustes. Le couvert herbacé est en état de
dégradation progressive. La faune est composée de pintades, de
singes, de lièvres, de chacals, de perdrix, de porc-épic, des
hérissons, des serpents, des caïmans, d'écureuils etc.
32
2.4. Caractéristiques humaines et
socio-économiques 2.4.1. Caractéristiques humaines
2.4.1.1. Origine
Il est difficile d'étudier l'histoire des peuples
africains de manière assez précise et détaillée.
Cela se comprend par l'absence d'écriture, la prédominance des
légendes et mythes. Quand il s'agit de l'origine, mythes
réalité historique se confondent à certain moment. La
commune de Sangha ne fait pas exception à cette règle. Certes les
recherches ethnologiques et la tradition orale fournissent assez d'information
sur l'histoire de Sangha (Griaule, 1931).
Sangha est fondé depuis le XIII ou XIVème
siècle environ. Cette région n'est pas la terre d'origine des
Dogon. La région était déjà occupée par les
Tellems ou Kouroumba quand il arrivait. Selon Griaule (1931), les dogons de
Sangha seraient originaires de Mandé comme tous les dogon. Nous avons eu
cette confirmation auprès des villages de Sangha. Aujourd'hui toute la
population de Sangha se sent incontestablement liée au grand empire de
Soundjata Keita. Les populations de Sangha sont des Malinkés, venus de
Mandé. Avant leur migration, ils constituaient une branche des Keita.
Ils ont le droit, s'ils retournaient dans leur région d'origine de
porter ce dernier patronyme.
Un autre fait dans l'histoire de cette population est celui de
savoir pourquoi ils ont quitté le Mandé à une
époque où l'empire du Mali était relativement
prospère. Certaines sources orales avancent qu'une querelle à la
suite d'une poule disparue, aurait provoqué leur départ du
Mandé. Un Dogon aurait été accusé du vol d'une
poule qui, en réalité avait pondu sous le « toguna »
(case à palabre). D'autres lient le départ au refus des dogon de
se convertir à l'islam. D'autres encore évoquent la traite des
noirs et l'esclavage. Or la traite systématique n'existait pas avant le
XVème Siècle (Meyer, 2011).
2.4.1.2. La répartition spatiale de la
population
Selon les résultats du dernier recensement (RHP, 1998),
la population totale de Sangha est de 26 587 habitants dont 48,84% hommes et
51,16% femmes. Le taux de croissance est de 1,5% avec une densité de 26
hbts /km2 sur une superficie d'environ 14 km2. La
population de Sangha est majoritairement composée de Dogon agriculteurs
et éleveurs. On y rencontre les Soninké, Bobo et Peulh
éleveurs, etc. La figure10 ci-dessous présente la densité
de la population de Sangha.
33
Figure10 : Densité de la population de
Sangha
Sangha connait un accroissement exponentiel de la population
surtout dans les villages d'Ogol-Leye, Bongo, Sangha-Binou, Dini et
Ogol-Dah.
2.4.2. Activités économiques 2.4.2.1.
L'agriculture
L'économie de Sangha est essentiellement basée
sur l'agriculture avec comme principales spéculations le mil, le sorgho,
le riz, l'arachide, le fonio, le sésame et l'échalote.
Le maraîchage excelle avec la culture de
l'échalote. Marcel Griaule a encouragé la construction d'un
barrage à Sangha et a incité la culture des échalotes.
L'économie de la région de Sangha a doublé depuis, ses
échalotes sont vendues jusque sur les marchés de Bamako et
même de la Côte d'Ivoire. Le grain est stocké dans les
greniers.
L'économie est essentiellement basée sur les
activités agricoles qui occupent 85% de la population. Ce fort effectif
agricole justifie l'essor que connait la production agricole surtout pour les
cultures céréalières et de rente (mil, riz, sorgho,
fonio,...) à Sangha. Ces différentes cultures
(céréalières, légumineuses, tubercules...),
indiquées pour les sols à Sangha, sont marginalement cultivables
sur toute l'étendue du territoire.
34
Cette demande en terres cultivables entraine la
réduction de la durée de la jachère, la diminution de la
fertilité des sols et par conséquent le recours aux zones de
cultures des échalotes dans le but d'améliorer les rendements
agricoles afin de faire face aux besoins quotidiens et vitaux de la population
qui s'imposent actuellement.
2.4.2.2. L'élevage
Avec sa pratique traditionnelle et extensive, l'élevage
est peu développé à Sangha.
Sangha dispose d'un (1) parc de vaccination. De plus en plus
quelques fois des conflits apparaissent entre agriculteurs et éleveurs.
Le lait, la viande et la peau constituent les produits traditionnellement
tirés de l'élevage.
40%
1%
5%
32%
22%
Bovins Ovins Caprins Equins Asins
Source : Enquête terrain,
2012
Figure 11 : Répartition des cheptels
à Sangha
La bouse des cheptels est utilisée par les producteurs
comme fumier organique dans l'agriculture d'échalote.
2.4.2.3. L'artisanat
Les principales activités artisanales portent sur la
sculpture, la teinture, la poterie, le tissage de paniers, d'étoffes, de
nattes, etc. ; mais elles restent destinées à une
clientèle locale ou aux touristes de passage.
35
2.4.2.4. Le tourisme
Le pays dogon est devenu la première région
touristique du Mali, en raison de ses attractions majeures qui sont
l'exceptionnalité du site naturel et de sa richesse culturelle. Sangha
est une zone touristique par excellence qui a été inscrit au
patrimoine mondial de l'UNESCO en 1989.
Aujourd'hui, le pays dogon est devenu une destination
touristique appréciée d'un large public. Les revenus de cette
nouvelle activité sont certes utiles à certains acteurs locaux
comme les agences de voyage, les hôteliers, les guides et villages
organisant des danses de masques touristiques.
Mais le tourisme en soi n'est pas une solution aux
défis auxquels le pays est confronté. Les Dogon sont avant tout
des agriculteurs et les changements climatiques rendent leur futur de plus en
plus incertain.
36
|