CHAPITRE 1: CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE
Ce chapitre a pour objectif de présenter le cadre
théorique, conceptuel et géographique de l'étude. Il
définit la problématique, les facteurs géographiques et
humains, la revue de la littérature et la clarification des concepts
utilisés par cette étude pour l'identification des zones propices
à la culture des échalotes à Sangha au Mali.
1.1. Problématique
La culture d'échalote est traditionnellement
considérée comme une filière absorbante de main d'oeuvre.
Elle crée des emplois, de même qu'elle redynamise de nombreux
secteurs qui contribuent à l'amélioration des conditions de vie
des populations locales. La culture d'échalote est une alternative
à la production céréalière, frappée
actuellement par la crise climatique. Le déficit céréalier
est absorbé par cette culture saisonnière palliant ainsi la
question de l'exode rurale. La production d'échalote, comme toute
production végétale, reste largement tributaire de nombreux
facteurs. Elle dépend des conditions climatiques, de la qualité
des sols, de l'effort humain, de l'utilisation du fumier et souvent des
engrais. Une bonne condition agricole exige donc une connaissance des bonnes
conditions d'adaptation de l'activité. A Sangha, la culture des
échalotes constitue le socle du développement économique
et social et bien qu'elle occupe plus de 80% de la population active (INDS,
2009), elle reste tributaire des aléas climatiques
(irrégularité des pluies), des paramètres physiques
(pauvreté et érosion des sols), de la non maîtrise des
bonnes pratiques de production (faible niveau de technicité des
producteurs), des contraintes sociodémographiques liées aux
problèmes terrestres (Traore, 2000). A ceci, s'ajoute pour la culture
des échalotes, le contexte spécifique engendrant la
compétition spatiale pour l'accès aux ressources "terre et eau"
le tout conjugué à une absence d'instrument de planification et
de gestion adéquat.
L'organisation spatiale des activités
économiques tient une place prépondérante dans la
planification de celles-ci dans le monde. A cet effet, la localisation de ces
activités a fait l'objet de nombreux travaux scientifiques et de
nombreuses théories ou modèles de localisation ont
été développés. C'est le cas par exemple de la
théorie des lieux centraux de (Walter, 1933) et (Lösch, 1940) sur
la distribution des services et leurs zones d'influence. Aussi, la
théorie de la rente de localisation élaborée en 1826 par
Von Thünen concernant les
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activités agricoles, propose-t-elle un modèle
d'organisation de ces activités en rapport avec la localisation du
marché.
Parallèlement à la commune de Sangha, la
production d'échalotes se développe également dans
l'Office du Niger (ON). De nombreux migrants Dogon sont partis, dès les
années 1930, dans l'ON, et ont contribué au développement
du maraîchage dans la zone. Il s'agissait en ce moment d'une
activité exclusivement féminine. Entre 1987 et 1992, des
animateurs de l'Office du Niger vont même se rendre sur le Plateau Dogon
pour apprendre les techniques de maraîchage (Dougnon, 2007).
La production d'échalote augmente de façon
significative à partir des années 1970. Les sécheresses de
la fin des années 60 et du début des années 70 ont en
effet conduit bon nombre d'agriculteurs à pratiquer le maraîchage
durant la saison sèche, pour essayer de « rattraper » les
mauvaises campagnes de culture pluviale.
Suite aux famines des années 1970, le Mali
démarre, au début des années 1980, un vaste programme de
construction de petits barrages (environ 150) et de pistes, permettant de
développer les cultures maraîchères. Afin d'optimiser
l'utilisation de ces nouvelles infrastructures, un programme de vulgarisation
agricole a été lancé dès 1985, avec l'appui de la
coopération allemande (GTZ) : le Projet de Vulgarisation Agricole en
Pays Dogon (PVAPD), a été mis en oeuvre localement par le Secteur
de l'Agriculture, émanation locale de la Direction Nationale de
l'Agriculture. Par l'effet conjugué de ces deux programmes, la
production d'échalotes passe de 3 000 t/an à 30 000 t/an, et les
rendements de 25 t/ha à 30 t/ha (Colla, 2005). La création de
comités de gestion des barrages au niveau villageois sera une
première forme d'organisation formelle des producteurs.
La levée des différentes contraintes à
une meilleure valorisation des échalotes/oignons produites en zone
Office du Niger est aujourd'hui une préoccupation commune pour tous les
acteurs intervenant dans cette filière des producteurs, services
techniques, chercheurs et décideurs politiques (Coulibaly, 1998).
Les cultures hivernales comme le mil, le sorgho, le fonio,
l'arachide et les haricots occupent pendant la saison des pluies. Avec une
pluviométrie faible entre 400 et 500 mm par an les cultures hivernales
ont donc des rendements très faibles; raison pour laquelle les Pays
Dogon connaissent un déficit vivrier permanent. Pour pallier ce
déficit, les dogons ont développé le maraichage en contre
saison (Didier, 2011).
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Dans le plateau de Sangha, cette culture occupe une place non
négligeable dans la vie socio-économique des populations. Elle
contribue à augmenter leur revenu monétaire. La plupart des Dogon
de Sangha tirent donc leurs revenus et surtout leur alimentation de
l'agriculture. Les céréales, dont le mil vient en tête,
sont cultivées durant la saison des pluies. Elle est
génératrice d'emplois, de même qu'elle peut redynamiser de
nombreux secteurs qui contribuent à l'amélioration des conditions
de vie des populations locales dont les jeunes sont de plus en plus
attirés par les villes (exode rural). Les producteurs Dogon doivent
s'adapter à des conditions agro-écologiques difficiles. La
production céréalière de Sangha qui reste très
faible du fait du manque de terres cultivables, une faible pluviométrie
(400 et 500 mm par an), et une faible fertilité du sol, ne permet pas de
satisfaire les besoins. Le nombre de retenue d'eau est faible. Ce sont les
rivières, marigots et petits barrages saisonniers. Les terres arables
(environ 24 % de la surface du plateau Dogon à Sangha) et les cours
d'eau temporaires qui ne durent pas plus de cinq mois sont pour la production
des échalotes.
Cependant des problèmes existent:
? la zone est caractérisée par une
pauvreté alors que les potentialités agricoles existent;
? vu le manque de terres, les populations n'utilisent pas
adéquatement ces potentialités;
? en outre, au niveau de la gestion de la zone, les documents
cartographiques utilisés par les services administratifs restent
analogues et ne sont pas facilement intégrables dans un ensemble
numériquement ordonné.
Le système de production d'échalote est
marqué par une insuffisance des données géomatiques.
L'archivage des données socio-économiques, et le traitement de
l'information géographique se faisaient de façon analogue au
niveau des structures agricoles. Cette méthode ne garantit pas la
conservation des données et pourrait entrainer la lenteur dans la prise
de décisions. Il apparait donc une inadéquation du dispositif
pour l'acquisition, le stockage, le traitement, l'analyse et la diffusion des
données à travers une banque de données
centralisée. Cette situation pourrait s'expliquer entre autres par le
fait que les données collectées sont souvent incomplètes
et manquent d'exhaustivité. Le recours à des cultures
maraîchères de rente est indispensable pour l'atteinte de la
sécurité alimentaire du plateau Dogon à Sangha.
L'échalote arrive en tête : il s'agit en effet d'une culture
maraîchère facile à transporter et à conserver. Les
problèmes soulevés constitueront l'objet de cette étude
qui se résume comme suit :
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1.2. Questions de recherche
Les questions suivantes sont formulées pour
appréhender le contexte :
+ La production varie-t-elle en fonction des conditions du milieu
?
+ Quelle est la configuration des circuits de production de
l'échalote dans la région de
Sangha?
1.3. Objectifs de recherche
Cette étude, a pour objet d'identifier les zones
propices à la culture des échalotes afin d'inciter les
décideurs à organiser la production.
1.4. Objectifs spécifiques
+ Identifier les zones propices à la culture des
échalotes.
+ Etablir un schéma des circuits de production des
échalotes.
1.5. Clarification des concepts et revue de la
littérature
1.5.1. Clarification des concepts.
Dans le but de mieux cerner notre sujet, nous avons
jugé nécessaire de clarifier un certain nombre de concepts. Il
est question tout d'abord de définir de manière
générale chaque concept utilisé, et par la suite, de
préciser le contexte dans lequel il va être abordé, selon
l'orientation de notre travail.
> L'échalote
L'échalote est une plante bulbeuse de la famille des
Amaryllidacées, cultivée comme plante condimentaire et
potagère. Le terme désigne aussi le bulbe lui-même, qui
fait partie depuis longtemps de la gastronomie française.
> Système d'information
Géographique
Selon la Société Française de
Photogrammétrie et Télédétection (1989), les
Systèmes d'Information Géographique (SIG) permettent, à
partir de diverses sources, de rassembler et d'organiser, de gérer,
d'analyser et de combiner, d'élaborer et de présenter des
informations localisées géographiquement, contribuant notamment
à la gestion de l'espace. Selon Fischer (1993), un SIG peut être
défini comme un système de gestion de base de données
conçu pour saisir, stocker, manipuler, analyser et afficher des
données à référence spatiale en vue de
résoudre des problèmes complexes de gestion et de
planification.
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? Télédétection
Selon l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et
l'Agriculture (FAQ, 1983), la télédétection est la science
et l'art d'obtenir des informations à propos d'objets près de ou
sur la surface terrestre, avec lesquels nous ne sommes pas en contact direct,
tout en utilisant des données captées afin de fournir une
information significative.
? Zones propices
Une zone propice est constituée de l'intersection entre
la zone définie localement et la macro zone pré-identifiée
(Ademe, 2006).
1.5.2.1. Revue de la littérature
Pour pouvoir vérifier nos hypothèses, nous
aurons dans notre travail, à utiliser un certain nombre de
théorie, auxquels nous nous réfèrerons. Ainsi, nous avons
jugé logique de présenter et de porter notre critique sur ces
théories, et de déterminer dans quelle mesure
précisément elles nous seront utiles. Une recherche documentaire
a été effectuée. La revue de littérature expose les
différents concepts théoriques de la culture des échalotes
par sa technique de production. Elle porte sur les différents documents
ayant abordés le thème de l'application du SIG, les
critères des zones propices, la commercialisation des échalotes,
la production, le transport.
1.5.2.2. Etudes antérieures
De nombreuses études ont porté sur la
spatialisation des zones propices à l'aide de données d'images de
télédétection à très haute résolution
au niveau mondial en se basant sur des approches spécifiques. Elles ont
permis de mettre en évidence le potentiel et les limites des
données pour la détermination et la caractérisation des
propices (Bernard et al. 2008). Ces données de très
haute résolution permettent de cartographier les descripteurs
fonctionnels des zones propices avec une précision variable selon le
type de donnée et la méthode utilisée pour extraire
l'information.
Ouédraogo (1993), dans son étude menée
sur les cultures maraîchères à Kongoussi (Burkina Faso),
aborde l'activité sous un angle économique. Il distingue de
façon globale un impact positif se traduisant par une autonomie
financière des femmes et des jeunes pratiquant le maraîchage.
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Selon Cathala (2002), dans une étude intitulée
«L'oignon, une production en plein essor au Nord-Cameroun » sa
théorie est que la technique de production, de la culture de l'oignon
représente un atout économique de taille pour tout le
Nord-Cameroun. Mais plusieurs contraintes freinent la mise en place d'une
filière performante : l'absence d'une image de qualité, une
conservation mal maîtrisée, la quasi-absence de transformation, un
transport engendrant de fortes pertes. Toutefois, de nombreuses
possibilités d'améliorer cette filière peuvent être
identifiées. Pour réussir, elles nécessiteront
probablement une collaboration étroite entre les organisations de
producteurs, la recherche, les organismes de développement et les
acteurs des filières marchandes.
Meyer (2011), apporte une contribution à la
traçabilité du produit en l'étiquetant après la
transformation. Il a montré que l'échalote Dogon est
indiscutablement un produit de terroir, et un projet de cahier de charge (CdC)
de l'Indication Géographique (IG), construit par les producteurs. Selon
l'auteur, les produits transformés d'échalotes Dogon seront
étiquetés avant de les mettre sur le marché.
1.6. Concepts fondamentaux en aide multicritère
à la décision à la culture des échalotes par les
SIG et l'AMC
Ce concept a pour but de donner un aperçu sur les
notions d'aide à la décision en général et sur
l'aide multicritère à la décision en particulier. Pour ce
faire, l'évolution de l'analyse de la décision sera
retracée afin de dégager les raisons qui ont milité en
faveur de l'émergence de l'approche multicritère. L'accent sera
alors mis sur l'analyse multicritère, d'abord en définissant un
certain nombre de concepts qui s'y réfèrent, puis en
présentant les différentes familles de méthodes
multicritères qui la composent. Il serait utile de souligner que cette
revue qui est synthétique, s'adressant moins aux spécialistes du
multicritère mais beaucoup plus à la communauté des SIG,
n'est pas nécessairement initiée aux concepts de l'aide à
la décision multicritère.
1.6.1. L'aide à la décision
Le champ de l'aide à la décision a fait l'objet
de recherche par plusieurs scientifiques, de différents domaines ; il a
donc constitué un pôle attractif pour diverses études et
applications. Parmi ces applications, nous retrouvons d'ailleurs plusieurs cas
relatifs à des problèmes à référence
spatiale (KEE, 1976 ; ANC, 1979 ; KEE 1980 ; SIM, 1989 ; ROY, 1992) :
planification urbaine et régionale, transports, gestion des ressources
en eau, gestion
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environnementale, etc. Toutefois, pour cerner
l'évolution qui a marqué cette discipline et la portée de
ses applications aux problèmes décisionnels sur le territoire, il
convient de dresser un bref historique du développement de ce champ
d'études.
L'analyse multicritère a pour objet de soutenir les
prises de décisions dans des contextes de résolution de
problèmes ou de choix complexes. « Le paradigme de cette approche
étant qu'il y a plusieurs solutions (actions) et qu'aucune solution ne
surclasse toutes les autres de tous les points de vue (critères) »
(Njanda, 2006). Comme son nom l'indique, l'aide multicritère à la
décision vise, selon Vincke (1989), à «fournir à un
décideur des outils lui permettant de progresser dans la
résolution d'un problème de décision ou plusieurs points
de vue, souvent contradictoires, doivent être pris en compte » ; ce
qui nécessite la recherche d'une solution parmi les meilleurs compromis
possibles. Ainsi l'AMC doit son émergence à la
nécessité de disposer d'une aide pour trouver, de façon
plus transparente, des compromis dans une situation de choix complexe telle que
l'affectation de l'activité de la culture des échalotes.
A analyser de près toutes les contraintes
observées sur le terrain, l'emplacement de sites des échalotes
trouveront difficilement la localisation la plus optimale, comme c'est le cas
pour les problématiques à référence spatiales
(Laaribi, 2000 ; Chakhar, 2006 ; Kedowide, 2011). Même si de façon
exceptionnelle tous les paramètres agro-pédologiques se
prêtent à une localisation agricole potentielle, ils peuvent venir
peser de leur poids et fragiliser selon leur valeur, l'aptitude favorable
permise par le cadre physique du milieu. Le résultat attendu à
l'issue de nos traitements est un ensemble d'emplacements qui aura le meilleur
compromis relativement aux critères selon les niveaux d'importance qui
leur auraient été définis.
Les méthodes d'aide multicritères à la
décision permettent d'agréger plusieurs critères en vue de
la sélection optimale d'une ou plusieurs actions. La
responsabilité de la décision et la nécessité de
pouvoir se justifier dans ses choix impose que la démarche de
décision soit structurée (Belton, 1990), ce que permettent les
méthodes d'analyse multicritère. Cette finalité est
évidemment beaucoup moins ambitieuse que la détermination de la
solution (objectivement) optimale. Belton, rappelle tout d'abord que la
recherche en psychologie a montré que le cerveau humain ne peut
considérer simultanément qu'un nombre limité
d'informations (donc de critères).
Selon Dembélé M (2012), les méthodes de
télédétection et de SIG permettent de déterminer
les zones favorables à la production de mangues, de faire une estimation
de la production et de suivre l'évolution et l'état des vergers
dans le temps et dans l'espace. Elles permettent
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également d'avoir des connaissances approfondies sur la
filière mangue, les contraintes auxquelles elle fait face afin de
dégager des mesures pour mieux maîtriser et augmenter la
productivité.
Pour Collins et al. (2001), l'analyse de la
pertinence de l'outil SIG vise à identifier le modèle spatial le
plus approprié pour l'utilisation future des terres en fonction des
exigences particulières, les préférences ou les
prévisions d'une activité particulière.
Selon Joerin (1997), l'intégration des SIG et des
méthodes d'analyse multicritère constitue une voie
privilégiée et incontournable pour faire évoluer les SIG
vers de véritables systèmes d'aide à la
décision.
Dans ce sens, Cowen et Shirley (1991), évoquent les
possibilités des SIG pour l'aide à la décision,
relativement à la localisation d'un site industriel, et soutiennent
qu'une fois les couches de données constituant l'infrastructure de base
sont créées, les fonctions analytiques des SIG peuvent
générer automatiquement plusieurs variables requises. Par
exemple, les mesures de distance peuvent être utilisées pour
calculer certaines mesures d'accessibilité ; d'autres facteurs, comme la
disponibilité de la main d'oeuvre, peuvent être mesurés par
l'agrégation de zones de recensement appropriées, relatives
à des données socio-économiques. Pour Pereira et Dukstein
(1993), "un important avantage en utilisant les SIG pour parfaire une
étude multicritère relative à un problème à
référence spatiale est la facilité avec laquelle on peut
développer les critères d'évaluation basés sur les
opérations de voisinage.
L'inventaire des zones de productions maraîchères
à partir de données de télédétection est
l'objet de plusieurs travaux de recherche au cours de ces dernières
années surtout en Afrique de l'ouest. Les recherches effectuées
par Sanago (2004), Gasu (2006) et Chabi (2007), ont montré qu'une
meilleure connaissance des potentialités des
agroécosystèmes de bas-fonds passe par l'utilisation de
l'approche par la télédétection et le SIG.
Selon Laaribi (2000), ils n'étaient qu'à leurs
premières « balbutiements » en matière de
véritables outils d'aide à la décision et peuvent dire que
même si depuis une dizaine d'années, beaucoup d'efforts ont
été fournis par les concepteurs des logiciels de SIG pour les
faire évoluer, il n'en demeure pas moins que des améliorations
restent à faire. Aujourd'hui, les problèmes décisionnels
à référence spatiale présentent toutes les
caractéristiques des problèmes multicritères ce qui veut
dire que le traitement par l'évaluation multicritère devient
incontournable.
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En définitive, l'utilisation des SIG pour la
sélection d'un site a été effective dans plusieurs
domaines, mais nos recherches documentaires ne nous permettent guère
d'affirmer qu'ils ont été utilisés dans le but de
l'identification des systèmes de culture des échalotes. Signalons
cependant qu'un système expert d'aide à la détermination
des aptitudes culturales des sols a été développé
en 1989 par l'Institut d'Economie Rurale (IER) du Mali. Ce système
extrait les caractéristiques des sols depuis une base de données
à travers une interface et propose une classification du sol. La base de
règles est composée de 18 règles implantées sous
forme de règles de production. Ces règles sont entre autres
fonctions de la profondeur minimale du sol, de la texture minimale et maximale
(taux de sable, de limon et d'argile), du pH maximum et minimum, du taux
maximal en calcaire, du taux maximal et minimal de salure etc. .... Ce
système n'a pas été utilisé dans cette étude
; l'analyse a été basée sur des critères
déterminants choisis.
Les études ont été menées pour
mieux connaitre l'environnement physique et humain de ces
agroécosystèmes ainsi que leur écologie. C'est pourquoi
nous proposons dans cette étude, une brève description
biophysique, socio-économique et l'identification des zones propices de
quelques unités de la production des échalotes à Sangha en
vue de leur mise en valeur agricole.
En conclusion
L'expansion des SIG ces dernières décennies
s'est accompagnée de leurs applications pratiques dans beaucoup de
domaines dont la culture des échalotes qui est une activité
caractérisée par sa référence spatiale.
Les applications des SIG en culture des échalotes ont
en général pour objet l'établissement d'inventaires
(parcelle des échalotes, superficies, caractéristiques
socio-économiques des exploitants de cultures), le suivi des cultures
(rendement, statistiques agricoles), la gestion des systèmes
d'exploitation à la culture des échalotes, le partage de
l'information et la communication entre les acteurs impliqués dans une
filière des échalotes.
Néanmoins, les travaux publiés dans le domaine
des SIG appliqués à la culture des échalotes ne sont pas
très nombreux. Les quelques exemples qu'on peut citer sont plus des
applications du SIG comme outil cartographique ou de représentation.
Force est de souligner que les cas d'étude d'analyse spatiale
approfondie et d'aide à décision multicritère sur
l'aménagement de périmètres échalotes sont
rares.
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