WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Application du SIG dans l'identification des zones propices à  la culture des échalotes à  Sangha, Mali

( Télécharger le fichier original )
par DOLO DOMO
RECTAS au Nigeria - Master en Science de la Géo-Information 2012
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CHAPITRE 1: CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE

Ce chapitre a pour objectif de présenter le cadre théorique, conceptuel et géographique de l'étude. Il définit la problématique, les facteurs géographiques et humains, la revue de la littérature et la clarification des concepts utilisés par cette étude pour l'identification des zones propices à la culture des échalotes à Sangha au Mali.

1.1. Problématique

La culture d'échalote est traditionnellement considérée comme une filière absorbante de main d'oeuvre. Elle crée des emplois, de même qu'elle redynamise de nombreux secteurs qui contribuent à l'amélioration des conditions de vie des populations locales. La culture d'échalote est une alternative à la production céréalière, frappée actuellement par la crise climatique. Le déficit céréalier est absorbé par cette culture saisonnière palliant ainsi la question de l'exode rurale. La production d'échalote, comme toute production végétale, reste largement tributaire de nombreux facteurs. Elle dépend des conditions climatiques, de la qualité des sols, de l'effort humain, de l'utilisation du fumier et souvent des engrais. Une bonne condition agricole exige donc une connaissance des bonnes conditions d'adaptation de l'activité. A Sangha, la culture des échalotes constitue le socle du développement économique et social et bien qu'elle occupe plus de 80% de la population active (INDS, 2009), elle reste tributaire des aléas climatiques (irrégularité des pluies), des paramètres physiques (pauvreté et érosion des sols), de la non maîtrise des bonnes pratiques de production (faible niveau de technicité des producteurs), des contraintes sociodémographiques liées aux problèmes terrestres (Traore, 2000). A ceci, s'ajoute pour la culture des échalotes, le contexte spécifique engendrant la compétition spatiale pour l'accès aux ressources "terre et eau" le tout conjugué à une absence d'instrument de planification et de gestion adéquat.

L'organisation spatiale des activités économiques tient une place prépondérante dans la planification de celles-ci dans le monde. A cet effet, la localisation de ces activités a fait l'objet de nombreux travaux scientifiques et de nombreuses théories ou modèles de localisation ont été développés. C'est le cas par exemple de la théorie des lieux centraux de (Walter, 1933) et (Lösch, 1940) sur la distribution des services et leurs zones d'influence. Aussi, la théorie de la rente de localisation élaborée en 1826 par Von Thünen concernant les

13

activités agricoles, propose-t-elle un modèle d'organisation de ces activités en rapport avec la localisation du marché.

Parallèlement à la commune de Sangha, la production d'échalotes se développe également dans l'Office du Niger (ON). De nombreux migrants Dogon sont partis, dès les années 1930, dans l'ON, et ont contribué au développement du maraîchage dans la zone. Il s'agissait en ce moment d'une activité exclusivement féminine. Entre 1987 et 1992, des animateurs de l'Office du Niger vont même se rendre sur le Plateau Dogon pour apprendre les techniques de maraîchage (Dougnon, 2007).

La production d'échalote augmente de façon significative à partir des années 1970. Les sécheresses de la fin des années 60 et du début des années 70 ont en effet conduit bon nombre d'agriculteurs à pratiquer le maraîchage durant la saison sèche, pour essayer de « rattraper » les mauvaises campagnes de culture pluviale.

Suite aux famines des années 1970, le Mali démarre, au début des années 1980, un vaste programme de construction de petits barrages (environ 150) et de pistes, permettant de développer les cultures maraîchères. Afin d'optimiser l'utilisation de ces nouvelles infrastructures, un programme de vulgarisation agricole a été lancé dès 1985, avec l'appui de la coopération allemande (GTZ) : le Projet de Vulgarisation Agricole en Pays Dogon (PVAPD), a été mis en oeuvre localement par le Secteur de l'Agriculture, émanation locale de la Direction Nationale de l'Agriculture. Par l'effet conjugué de ces deux programmes, la production d'échalotes passe de 3 000 t/an à 30 000 t/an, et les rendements de 25 t/ha à 30 t/ha (Colla, 2005). La création de comités de gestion des barrages au niveau villageois sera une première forme d'organisation formelle des producteurs.

La levée des différentes contraintes à une meilleure valorisation des échalotes/oignons produites en zone Office du Niger est aujourd'hui une préoccupation commune pour tous les acteurs intervenant dans cette filière des producteurs, services techniques, chercheurs et décideurs politiques (Coulibaly, 1998).

Les cultures hivernales comme le mil, le sorgho, le fonio, l'arachide et les haricots occupent pendant la saison des pluies. Avec une pluviométrie faible entre 400 et 500 mm par an les cultures hivernales ont donc des rendements très faibles; raison pour laquelle les Pays Dogon connaissent un déficit vivrier permanent. Pour pallier ce déficit, les dogons ont développé le maraichage en contre saison (Didier, 2011).

14

Dans le plateau de Sangha, cette culture occupe une place non négligeable dans la vie socio-économique des populations. Elle contribue à augmenter leur revenu monétaire. La plupart des Dogon de Sangha tirent donc leurs revenus et surtout leur alimentation de l'agriculture. Les céréales, dont le mil vient en tête, sont cultivées durant la saison des pluies. Elle est génératrice d'emplois, de même qu'elle peut redynamiser de nombreux secteurs qui contribuent à l'amélioration des conditions de vie des populations locales dont les jeunes sont de plus en plus attirés par les villes (exode rural). Les producteurs Dogon doivent s'adapter à des conditions agro-écologiques difficiles. La production céréalière de Sangha qui reste très faible du fait du manque de terres cultivables, une faible pluviométrie (400 et 500 mm par an), et une faible fertilité du sol, ne permet pas de satisfaire les besoins. Le nombre de retenue d'eau est faible. Ce sont les rivières, marigots et petits barrages saisonniers. Les terres arables (environ 24 % de la surface du plateau Dogon à Sangha) et les cours d'eau temporaires qui ne durent pas plus de cinq mois sont pour la production des échalotes.

Cependant des problèmes existent:

? la zone est caractérisée par une pauvreté alors que les potentialités agricoles existent;

? vu le manque de terres, les populations n'utilisent pas adéquatement ces potentialités;

? en outre, au niveau de la gestion de la zone, les documents cartographiques utilisés par les services administratifs restent analogues et ne sont pas facilement intégrables dans un ensemble numériquement ordonné.

Le système de production d'échalote est marqué par une insuffisance des données géomatiques. L'archivage des données socio-économiques, et le traitement de l'information géographique se faisaient de façon analogue au niveau des structures agricoles. Cette méthode ne garantit pas la conservation des données et pourrait entrainer la lenteur dans la prise de décisions. Il apparait donc une inadéquation du dispositif pour l'acquisition, le stockage, le traitement, l'analyse et la diffusion des données à travers une banque de données centralisée. Cette situation pourrait s'expliquer entre autres par le fait que les données collectées sont souvent incomplètes et manquent d'exhaustivité. Le recours à des cultures maraîchères de rente est indispensable pour l'atteinte de la sécurité alimentaire du plateau Dogon à Sangha. L'échalote arrive en tête : il s'agit en effet d'une culture maraîchère facile à transporter et à conserver. Les problèmes soulevés constitueront l'objet de cette étude qui se résume comme suit :

15

1.2. Questions de recherche

Les questions suivantes sont formulées pour appréhender le contexte :

+ La production varie-t-elle en fonction des conditions du milieu ?

+ Quelle est la configuration des circuits de production de l'échalote dans la région de

Sangha?

1.3. Objectifs de recherche

Cette étude, a pour objet d'identifier les zones propices à la culture des échalotes afin d'inciter les décideurs à organiser la production.

1.4. Objectifs spécifiques

+ Identifier les zones propices à la culture des échalotes.

+ Etablir un schéma des circuits de production des échalotes.

1.5. Clarification des concepts et revue de la littérature

1.5.1. Clarification des concepts.

Dans le but de mieux cerner notre sujet, nous avons jugé nécessaire de clarifier un certain nombre de concepts. Il est question tout d'abord de définir de manière générale chaque concept utilisé, et par la suite, de préciser le contexte dans lequel il va être abordé, selon l'orientation de notre travail.

> L'échalote

L'échalote est une plante bulbeuse de la famille des Amaryllidacées, cultivée comme plante condimentaire et potagère. Le terme désigne aussi le bulbe lui-même, qui fait partie depuis longtemps de la gastronomie française.

> Système d'information Géographique

Selon la Société Française de Photogrammétrie et Télédétection (1989), les Systèmes d'Information Géographique (SIG) permettent, à partir de diverses sources, de rassembler et d'organiser, de gérer, d'analyser et de combiner, d'élaborer et de présenter des informations localisées géographiquement, contribuant notamment à la gestion de l'espace. Selon Fischer (1993), un SIG peut être défini comme un système de gestion de base de données conçu pour saisir, stocker, manipuler, analyser et afficher des données à référence spatiale en vue de résoudre des problèmes complexes de gestion et de planification.

16

? Télédétection

Selon l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAQ, 1983), la télédétection est la science et l'art d'obtenir des informations à propos d'objets près de ou sur la surface terrestre, avec lesquels nous ne sommes pas en contact direct, tout en utilisant des données captées afin de fournir une information significative.

? Zones propices

Une zone propice est constituée de l'intersection entre la zone définie localement et la macro zone pré-identifiée (Ademe, 2006).

1.5.2.1. Revue de la littérature

Pour pouvoir vérifier nos hypothèses, nous aurons dans notre travail, à utiliser un certain nombre de théorie, auxquels nous nous réfèrerons. Ainsi, nous avons jugé logique de présenter et de porter notre critique sur ces théories, et de déterminer dans quelle mesure précisément elles nous seront utiles. Une recherche documentaire a été effectuée. La revue de littérature expose les différents concepts théoriques de la culture des échalotes par sa technique de production. Elle porte sur les différents documents ayant abordés le thème de l'application du SIG, les critères des zones propices, la commercialisation des échalotes, la production, le transport.

1.5.2.2. Etudes antérieures

De nombreuses études ont porté sur la spatialisation des zones propices à l'aide de données d'images de télédétection à très haute résolution au niveau mondial en se basant sur des approches spécifiques. Elles ont permis de mettre en évidence le potentiel et les limites des données pour la détermination et la caractérisation des propices (Bernard et al. 2008). Ces données de très haute résolution permettent de cartographier les descripteurs fonctionnels des zones propices avec une précision variable selon le type de donnée et la méthode utilisée pour extraire l'information.

Ouédraogo (1993), dans son étude menée sur les cultures maraîchères à Kongoussi (Burkina Faso), aborde l'activité sous un angle économique. Il distingue de façon globale un impact positif se traduisant par une autonomie financière des femmes et des jeunes pratiquant le maraîchage.

17

Selon Cathala (2002), dans une étude intitulée «L'oignon, une production en plein essor au Nord-Cameroun » sa théorie est que la technique de production, de la culture de l'oignon représente un atout économique de taille pour tout le Nord-Cameroun. Mais plusieurs contraintes freinent la mise en place d'une filière performante : l'absence d'une image de qualité, une conservation mal maîtrisée, la quasi-absence de transformation, un transport engendrant de fortes pertes. Toutefois, de nombreuses possibilités d'améliorer cette filière peuvent être identifiées. Pour réussir, elles nécessiteront probablement une collaboration étroite entre les organisations de producteurs, la recherche, les organismes de développement et les acteurs des filières marchandes.

Meyer (2011), apporte une contribution à la traçabilité du produit en l'étiquetant après la transformation. Il a montré que l'échalote Dogon est indiscutablement un produit de terroir, et un projet de cahier de charge (CdC) de l'Indication Géographique (IG), construit par les producteurs. Selon l'auteur, les produits transformés d'échalotes Dogon seront étiquetés avant de les mettre sur le marché.

1.6. Concepts fondamentaux en aide multicritère à la décision à la culture des échalotes par les SIG et l'AMC

Ce concept a pour but de donner un aperçu sur les notions d'aide à la décision en général et sur l'aide multicritère à la décision en particulier. Pour ce faire, l'évolution de l'analyse de la décision sera retracée afin de dégager les raisons qui ont milité en faveur de l'émergence de l'approche multicritère. L'accent sera alors mis sur l'analyse multicritère, d'abord en définissant un certain nombre de concepts qui s'y réfèrent, puis en présentant les différentes familles de méthodes multicritères qui la composent. Il serait utile de souligner que cette revue qui est synthétique, s'adressant moins aux spécialistes du multicritère mais beaucoup plus à la communauté des SIG, n'est pas nécessairement initiée aux concepts de l'aide à la décision multicritère.

1.6.1. L'aide à la décision

Le champ de l'aide à la décision a fait l'objet de recherche par plusieurs scientifiques, de différents domaines ; il a donc constitué un pôle attractif pour diverses études et applications. Parmi ces applications, nous retrouvons d'ailleurs plusieurs cas relatifs à des problèmes à référence spatiale (KEE, 1976 ; ANC, 1979 ; KEE 1980 ; SIM, 1989 ; ROY, 1992) : planification urbaine et régionale, transports, gestion des ressources en eau, gestion

18

environnementale, etc. Toutefois, pour cerner l'évolution qui a marqué cette discipline et la portée de ses applications aux problèmes décisionnels sur le territoire, il convient de dresser un bref historique du développement de ce champ d'études.

L'analyse multicritère a pour objet de soutenir les prises de décisions dans des contextes de résolution de problèmes ou de choix complexes. « Le paradigme de cette approche étant qu'il y a plusieurs solutions (actions) et qu'aucune solution ne surclasse toutes les autres de tous les points de vue (critères) » (Njanda, 2006). Comme son nom l'indique, l'aide multicritère à la décision vise, selon Vincke (1989), à «fournir à un décideur des outils lui permettant de progresser dans la résolution d'un problème de décision ou plusieurs points de vue, souvent contradictoires, doivent être pris en compte » ; ce qui nécessite la recherche d'une solution parmi les meilleurs compromis possibles. Ainsi l'AMC doit son émergence à la nécessité de disposer d'une aide pour trouver, de façon plus transparente, des compromis dans une situation de choix complexe telle que l'affectation de l'activité de la culture des échalotes.

A analyser de près toutes les contraintes observées sur le terrain, l'emplacement de sites des échalotes trouveront difficilement la localisation la plus optimale, comme c'est le cas pour les problématiques à référence spatiales (Laaribi, 2000 ; Chakhar, 2006 ; Kedowide, 2011). Même si de façon exceptionnelle tous les paramètres agro-pédologiques se prêtent à une localisation agricole potentielle, ils peuvent venir peser de leur poids et fragiliser selon leur valeur, l'aptitude favorable permise par le cadre physique du milieu. Le résultat attendu à l'issue de nos traitements est un ensemble d'emplacements qui aura le meilleur compromis relativement aux critères selon les niveaux d'importance qui leur auraient été définis.

Les méthodes d'aide multicritères à la décision permettent d'agréger plusieurs critères en vue de la sélection optimale d'une ou plusieurs actions. La responsabilité de la décision et la nécessité de pouvoir se justifier dans ses choix impose que la démarche de décision soit structurée (Belton, 1990), ce que permettent les méthodes d'analyse multicritère. Cette finalité est évidemment beaucoup moins ambitieuse que la détermination de la solution (objectivement) optimale. Belton, rappelle tout d'abord que la recherche en psychologie a montré que le cerveau humain ne peut considérer simultanément qu'un nombre limité d'informations (donc de critères).

Selon Dembélé M (2012), les méthodes de télédétection et de SIG permettent de déterminer les zones favorables à la production de mangues, de faire une estimation de la production et de suivre l'évolution et l'état des vergers dans le temps et dans l'espace. Elles permettent

19

également d'avoir des connaissances approfondies sur la filière mangue, les contraintes auxquelles elle fait face afin de dégager des mesures pour mieux maîtriser et augmenter la productivité.

Pour Collins et al. (2001), l'analyse de la pertinence de l'outil SIG vise à identifier le modèle spatial le plus approprié pour l'utilisation future des terres en fonction des exigences particulières, les préférences ou les prévisions d'une activité particulière.

Selon Joerin (1997), l'intégration des SIG et des méthodes d'analyse multicritère constitue une voie privilégiée et incontournable pour faire évoluer les SIG vers de véritables systèmes d'aide à la décision.

Dans ce sens, Cowen et Shirley (1991), évoquent les possibilités des SIG pour l'aide à la décision, relativement à la localisation d'un site industriel, et soutiennent qu'une fois les couches de données constituant l'infrastructure de base sont créées, les fonctions analytiques des SIG peuvent générer automatiquement plusieurs variables requises. Par exemple, les mesures de distance peuvent être utilisées pour calculer certaines mesures d'accessibilité ; d'autres facteurs, comme la disponibilité de la main d'oeuvre, peuvent être mesurés par l'agrégation de zones de recensement appropriées, relatives à des données socio-économiques. Pour Pereira et Dukstein (1993), "un important avantage en utilisant les SIG pour parfaire une étude multicritère relative à un problème à référence spatiale est la facilité avec laquelle on peut développer les critères d'évaluation basés sur les opérations de voisinage.

L'inventaire des zones de productions maraîchères à partir de données de télédétection est l'objet de plusieurs travaux de recherche au cours de ces dernières années surtout en Afrique de l'ouest. Les recherches effectuées par Sanago (2004), Gasu (2006) et Chabi (2007), ont montré qu'une meilleure connaissance des potentialités des agroécosystèmes de bas-fonds passe par l'utilisation de l'approche par la télédétection et le SIG.

Selon Laaribi (2000), ils n'étaient qu'à leurs premières « balbutiements » en matière de véritables outils d'aide à la décision et peuvent dire que même si depuis une dizaine d'années, beaucoup d'efforts ont été fournis par les concepteurs des logiciels de SIG pour les faire évoluer, il n'en demeure pas moins que des améliorations restent à faire. Aujourd'hui, les problèmes décisionnels à référence spatiale présentent toutes les caractéristiques des problèmes multicritères ce qui veut dire que le traitement par l'évaluation multicritère devient incontournable.

20

En définitive, l'utilisation des SIG pour la sélection d'un site a été effective dans plusieurs domaines, mais nos recherches documentaires ne nous permettent guère d'affirmer qu'ils ont été utilisés dans le but de l'identification des systèmes de culture des échalotes. Signalons cependant qu'un système expert d'aide à la détermination des aptitudes culturales des sols a été développé en 1989 par l'Institut d'Economie Rurale (IER) du Mali. Ce système extrait les caractéristiques des sols depuis une base de données à travers une interface et propose une classification du sol. La base de règles est composée de 18 règles implantées sous forme de règles de production. Ces règles sont entre autres fonctions de la profondeur minimale du sol, de la texture minimale et maximale (taux de sable, de limon et d'argile), du pH maximum et minimum, du taux maximal en calcaire, du taux maximal et minimal de salure etc. .... Ce système n'a pas été utilisé dans cette étude ; l'analyse a été basée sur des critères déterminants choisis.

Les études ont été menées pour mieux connaitre l'environnement physique et humain de ces agroécosystèmes ainsi que leur écologie. C'est pourquoi nous proposons dans cette étude, une brève description biophysique, socio-économique et l'identification des zones propices de quelques unités de la production des échalotes à Sangha en vue de leur mise en valeur agricole.

En conclusion

L'expansion des SIG ces dernières décennies s'est accompagnée de leurs applications pratiques dans beaucoup de domaines dont la culture des échalotes qui est une activité caractérisée par sa référence spatiale.

Les applications des SIG en culture des échalotes ont en général pour objet l'établissement d'inventaires (parcelle des échalotes, superficies, caractéristiques socio-économiques des exploitants de cultures), le suivi des cultures (rendement, statistiques agricoles), la gestion des systèmes d'exploitation à la culture des échalotes, le partage de l'information et la communication entre les acteurs impliqués dans une filière des échalotes.

Néanmoins, les travaux publiés dans le domaine des SIG appliqués à la culture des échalotes ne sont pas très nombreux. Les quelques exemples qu'on peut citer sont plus des applications du SIG comme outil cartographique ou de représentation. Force est de souligner que les cas d'étude d'analyse spatiale approfondie et d'aide à décision multicritère sur l'aménagement de périmètres échalotes sont rares.

21

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand