Chapitre IV :
HYDROGEOLOGIE
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IV.1 INTRODUCTION :
L'hydrogéologie constitue un outil de base pour
connaître les différents éléments permettant de
définir les caractéristiques d'une nappe, elle permet donc de
reconnaitre les potentialités en eau souterraine de la région.
Pour notre étude sur la nappe Mio-Plio-Quaternaire du
synclinal de Djelfa, nous avons basé essentiellement sur
l'interprétation de la piézométrie qui est la
synthèse la plus importante dans une étude
hydrogéologique, elle renseigne sur l'état de la nappe (l'allure
de l'écoulement de la nappe, l'alimentation et le drainage, le gradient
hydraulique...ect), et nous permet de mettre en évidence le lien qu'elle
peut avoir avec son environnement. Le suivi de la piézométrie
avec le temps nous permet de comprendre l'impact de la variation climatique et
l'exploitation sur le comportement hydrodynamique de la nappe.
En outre, la détermination des paramètres
hydrodynamiques de l'aquifère (transmissivité et
perméabilité) renseigne sur le potentiel hydraulique de la
nappe.
IV.2 GEOMETRIE DE L'AQUIFERE :
Les résultats de la prospection électrique (CGG
1974) et les données des différents forages qui ont
traversés les formations Mio-Plio-Quaternaire ont montré que
l'épaisseur de ces formations est augmente du Sud Ouest vers le Nord
Est. L'épaisseur peut atteindre 300 m au centre et au Nord Est, mais
dans la partie Sud Ouest ne dépasse pas 200 m.
Il faut signaler que les assises argileuses à la base
de ces formations jouent un rôle d'un substratum imperméable.
IV.3 PIEZOMETRIE :
Dans le cadre de ce travail, on a effectué deux
campagnes piézométrique, l'une en basses eaux Octobre 2014 et
l'autre en hautes eaux Avril 2015.
Un nombre de 65 points d'eau ont été
recensés, repartis sur la nappe du Mio-Plio-Quaternaire. Seulement 45
points utilisé pour l'élaboration des cartes
piézométriques (25 puits et 19 forages et un seul
piézomètre) (Fig. 21); a cause de la faible distance entre
quelques points d'eau. La quasi-totalité des puits et forages ; sont
destinés à l'irrigation.
Nous signalons que les mesures ont été
effectuées dans les conditions d'équilibres et dans le laps de
temps le plus court, en utilisant une sonde piézométrique de 200
m à double signalisation (sonore et lumineuse).
La cartographie piézométrique a
été réalisée par interpolation triangulaire, en
utilisant le logiciel Surfer 10 (Golden software, 2011).
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Figure 21: Carte d'inventaire des points d'eau
de la nappe Mio-Plio-Quaternaire du synclinale de Djelfa.
IV.3.1 Carte piézométrique Octobre
2014:(Fig. 22)
Dans l'ensemble, l'examen de la carte
piézométrique des basses eaux Octobre 2014 en fonction de
l'allure des courbes isopièzes et la direction des axes
d'écoulement permet de distinguer trois zones :
La zone Sud-Ouest et centre: Dans la partie Sud-Ouest, les
courbes isopièzes sont espacées, avec un sens d'écoulement
du Sud-Ouest vers le Nord-Est, c'est-à-dire vers les deux oueds (oued
M'sekka et oued Ben Naam). On remarque l'existence d'une ligne de partage des
eaux souterraines qui peut être dûe à l'influence des
forages. Le gradient hydraulique est relativement moyen, il est de l'ordre de
1%. Dans la partie centrale, des courbes isopièzes serrées
parallèles à la structure géologique, ceci engendre une
alimentation de la nappe par les formations Sénoniennes semi
perméables du flanc Nord du Synclinal où l'écoulement
s'effectue du Nord-Ouest vers le Sud-Est. Concernant le gradient hydraulique,
il est fort, de l'ordre de 2%.
Donc dans cette zone, les lignes de courant convergent vers
l'oued principal Djelfa- Mellah, la nappe est drainée par l'oued.
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La zone centre Est: Les courbes isopièzes sont
espacées et l'écoulement se fait du Sud vers le Nord, vers une
zone de dépression qui peut être liée à la
surexploitation des forages, avec l'existence d'une ligne de partage des eaux
souterraines. Le gradient hydraulique est relativement moyen à faible,
il est de l'ordre de 0,5%.
La zone Est: Le sens d'écoulement montre un axe de
drainage d'une direction Ouest-Est, ce drainage va alimenter les formations
calcaires Sénoniennes. Le gradient hydraulique est relativement moyen,
il est de l'ordre de 1%. On pense que la variation du gradient hydraulique est
due, essentiellement, à
l'hétérogénéité de la lithologie.
D'une façon générale, on note que
l'écoulement s'effectue suivant l'axe du synclinal, du Sud-Ouest vers le
Nord-Est (marqué par les oueds actuels au centre Ouest et par des
paléo-vallées au Nord Est).
Figure 22 : Carte piézométrique
de la nappe Mio-Plio-Quaternaire du synclinale de Djelfa,
Octobre 2014.
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