CONCLUSION
Les villes reconnues partout comme « le moteur de
développement » peuvent paraître comme « le
moteur de sous développement » c'est-à-dire le moteur
des problèmes. La fonction et l'usage du trottoir : faciliter le
passage des piétons, n'est plus primordial. On assiste alors à
l'occupation illégale et anarchique des espaces publics en
général et en particulier des trottoirs et carrefours dans les
grandes villes africaines; l'ampleur est ainsi inquiétante.
L'extension des petits commerces en dehors de toute
planification du développement urbain est visible. Le trottoir est
devenu pour bon nombre de citadins le principal lieu d'exercice de leurs
activités. Le problème se pose alors au niveau de la gestion de
l'espace public et de l'aménagement urbain mais aussi au niveau de la
gouvernance urbaine.
Ce secteur d'auto emploi qu'est le trottoir permet
néanmoins malgré les problèmes qu'il pose, de
réduire le chômage et la pauvreté.
En effet, vu les conséquences néfastes que de
telles pratiques ont sur les riverains et les passants, et pour ne pas laisser
pourrir une situation déjà grave, les autorités doivent
trouver une solution durable. Mais sachant bien que la façon autoritaire
et cavalière qu'est le modèle répressif n'est pas la
solution, elles ont du fil à retordre.
Pour notre recherche, il était question de voir les
l'effet du commerce de la rue en occupant les trottoirs sur les citadins. Pour
y parvenir, il était question de montrer que les difficultés
liées à la maîtrise de la dynamique urbaine et de la
gestion de l'espace urbain, justifient l'occupation des trottoirs. Abondant
dans le même sens et en plus des problèmes que cela pose aux
citadins, il fallait voir les causes et les conséquences de cet
encombrement.
La collecte des données, leur analyse et
interprétation ont permis de constater que le phénomène
est dû à la situation économique et entraine par-dessus
tout, une insécurité en matière de circulation des
passants et véhicules. Ainsi les objectifs assignés à
notre travail de recherche sont atteints.
Outre tout cela, l'étude a mis en exergue la
contribution du secteur à la vie des citadins. Les uns vivent totalement
que de cela et les autres partiellement jusqu'à pouvoir épargner
pour assurer un lendemain dont on ne sait les difficultés qu'il
comportera.
Certes qu'il serait difficile à l'autorité de
l'encourager, il faudrait l'encadrer pour éviter les dérapages.
Le modèle répressif est à cet effet à revoir car du
moins dans tous les cas les déguerpis ne mettront pas assez de temps
pour réoccuper les lieux.
Les villes ont aujourd'hui un destin commun du fait de leur
interdépendance. La crise urbaine à laquelle elles sont
confrontées mérite une réponse ferme qui doit se traduire
dans des actes concrets et non plus dans des discours. Il convient de
dépasser les intérêts personnels de tout citadin empreints
d'hégémonie, de domination économique et sociale pour agir
de façon solidaire pour construire un modèle de ville où
tout serait planifié, organisé et mieux géré.
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