WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Le commerce de la rue et l'occupation des espaces publics à  Lomé. Cas des trottoirs

( Télécharger le fichier original )
par Komla Dzidzinyo GBETANOU
Université de Lomé - Togo - Maitrise en sociologie 2010
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CHAPITRE V : INTERPRETATION DES RESULTATS

Les données recueillies sur le terrain et analysées présentent, sans pour autant répondre à la question ``pourquoi'', les avis des enquêtés sur le phénomène du commerce de la rue et l'occupation des trottoirs. Ces données apparemment anodines, sont munies de sens qu'il faut déchiffrer, interpréter sans courir le risque de tomber dans la subjectivité. C'est la tâche dévolue à ce chapitre.

2.1 Les causes de l'occupation des trottoirs

La cause principale de l'occupation des trottoirs semble être liée aux difficultés de maîtrise de la dynamique urbaine et de gestion de l'espace urbain en particulier. Débordées par la croissance urbaine extrêmement rapide, les autorités locales et centrales adoptent « le modèle du laisser-faire ». Lomé qui avait à l'indépendance au premier recensement de la population en 1960 une population de 85 000 habitants seulement, en abritera 148 000 en 1970. Entre cette dernière date et 1981, elle sera multipliée par deux, passant de 148 000 à 385 000 habitants, tandis que l'espace urbain croissait de 1 900 à 6 000 hectares, soit plus de trois fois. Actuellement selon les récentes estimations liées aux législatives de 2007, elle atteint près de 3 000 000 d'habitants. Les nombreuses parcelles partiellement ou pas du tout mises en valeur pour diverses raisons témoignent des difficultés de maîtrise de la dynamique urbaine. Au niveau de la municipalité, les moyens disponibles sont dérisoires par rapport à l'ampleur des tâches à réaliser. L'agglomération couvre aujourd'hui, avec environ ses 3 000 000 d'habitants, plus de 20 000 hectares. Les complicités des autorités locales et centrales, qui laissent faire, avec leur silence coupable, font également partie des facteurs qui favorisent le développement des activités de rue, un aspect important de la crise urbaine.

La situation actuelle qui prévaut dans les pays du Sud, c'est à dire la crise de l'emploi des jeunes diplômés sortis des universités et autres situations plus particulières au Togo, et la volonté de chacun à pouvoir gagner le minimum à la survie encouragent l'auto emploi dans tous les secteurs d'activités, même dans le commerce où avec un petit étalage dans un coin de la rue on y exerce ses activités génératrices de revenus. « C'est la situation économique du pays qui nous pousse à occuper les trottoirs » laissent entendre 48 % des enquêtés (Graphique N° 3).

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry