4. CONCLUSION ET
RECOMMANDATIONS
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4.1. CONCLUSION
Les enfants malnutris pour cause de régime alimentaire
inadéquate et/ou maladie développaient des infections dans la
famille par ignorance de leurs parents ou le manque de moyens de ces derniers.
Les parents des enfants mettaient plus de temps à la maison avant de
rejoindre un centre de santé pour consultation jusqu'à ce que les
signes cliniques apparaissent.
Une fois conduit dans un centre de santé avec des
signes cliniques développés, il était
référé par cette structure ou non au CREN pour une prise
en charge. D'autres faisaient le tour des CSPS ou autres centre de santé
sans être référé dans un CREN et par finir venaient
au CREN directement sans être référé. Certains
enfants étaient référés mais leurs parents mettent
plus de temps avant de rejoindre la structure de référence. Une
fois arrivée au CREN, l'enfant était soumis à un
traitement systématique et diététique pendant au mois 32
jours pour recouvrer sa santé avec un gain de poids moyen de 6,80
g/kgPC/j. D'autres enfants vont abandonner le traitement au CREN par manque de
moyens financiers ou de locomotion ou à cause des occupations familiales
de leurs mères. Certains enfants seront référés ou
transférés dans d'autres structures sanitaires pour échec
de prise en charge ou par manque de soins spécifiques à d'autres
pathologies.
La prise en charge est un peu efficace mais il faudrait plus
se focaliser sur les enfants malnutris aiguë sévère
(Kwashiorkor, marasme et forme mixte) que de s'occuper aussi des MAL qui
peuvent être suivi au CSPS. Il faudrait appliquer le protocole national
de la PECMA à la lettre pour plus d'efficacité.
L'analyse de cette étude révèle de
sérieux problèmes par rapport au suivi des enfants de moins de
cinq ans. Ces problèmes sont liés :
· Au sevrage, le sevrage brutal conduit à une
insuffisance d'apport en énergie et en micronutriments,
· A l'alimentation avant d'arriver au CREN,
· Aux mauvaises conditions d'hygiène,
· Au manque de moyens (revenus)
précisément des mères.
Les parents des enfants rencontrent des obstacles qui
entravent l'utilisation initiale et continue des services de santé. Ces
obstacles incluent des facteurs tels que la distance, le temps et les
coûts associés à l'utilisation des services, un manque de
sensibilisation et des problèmes de qualité alimentaire , ainsi
que des obstacles d'ordre social et culturel.
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4.2. RECOMMANDATIONS
Les CREN, qui rendent d'inestimables services aux populations
doivent bénéficier d'une plus grande attention des
autorités gouvernementales par le biais de la formation et du recyclage
du personnel et l'affectation de personnel qualifié afin
d'améliorer les performances. Par ailleurs les CREN pourraient accroitre
leurs ressources grâce à un soutien financier du gouvernement, des
organismes nationaux et internationaux d'assistance aux populations en
détresse mais aussi une plus grande participation communautaire.
Pour un suivi plus conséquent des activités il
est urgent de mettre au point une stratégie de visites à domicile
(VAD), de bénéficier de la supervision des activités par
un médecin nutritionniste et d'informatiser les dossiers pour un
meilleur archivage. Pour diminuer l'affluence des enfants malnutris au CREN de
Saint Camille il faut :
· Mettre en place un programme de prise en charge
intégrée de la malnutrition aiguë sévère dans
les structures de soins (CSPS, CMA, CHR) et l'appliquer;
· Mettre en place un système de surveillance
nutritionnelle;
· Mettre en place un programme d'eau et assainissement
pour lutter contre l'incidence des maladies diarrhéiques et augmenter la
capacité d'approvisionnement en eau potable dans les zones non
loties;
· Sensibiliser les familles sur les thèmes
clés de la nutrition et encourager la fréquentation aux
consultations préventives.
· Pour éviter les non réponses au
traitement il est urgent de respecter scrupuleusement le protocole national de
la prise en charge.
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