3.5. RESULTATS DE LA PRISE EN CHARGE
3.5.1. DUREE DE TRAITEMENT COMPARE AU TEMPS MIS AVANT
D'ARRIVER AU CREN
Les mères des enfants mettent plus de temps à
la maison avec le malade qu'à l'intérieur du CREN pendant la
prise en charge. Le nombre des enfants variait de 1 à 4 enfants avec une
moyenne de 2 enfants par mère, ce qui veut dire que la majorité
des enfants admis au CREN n'était pas le premier enfant vivant de sa
mère. Par conséquent, la pauvreté est l'une des causes
sous-jacentes de la malnutrition des enfants. Elles contribuent à
l'évolution des complications ou des signes cliniques.
Parmi les enfants qui devraient être vacciné
contre la rougeole, 36/46 soit 78,26% étaient à jour. Chez les
autres non à jour le rattrapage était fait
systématiquement. Les mères des enfants ont faits le tour dans
une ou plusieurs structures sanitaires avant d'être orienté au
CREN, ce qui justifie le long temps qu'elles mettent avec le malade.
3.5.2. EVALUATION DU CREN
Le tableau IX ci-dessous montre les indicateurs de
performance du CREN calculés suivant les méthodes du projet
Sphère indiqué dans la méthodologie.
Tableau IX: Indicateurs de
performance du CREN
Indicateurs
|
Valeurs
|
Taux de guéris
|
86,70%
|
Taux d'abandons
|
5,00%
|
Gain de poids moyen
|
6,80 #177; 4,56 g/kgPC/j
|
Durée moyenne de séjour
|
32 #177; 18,97 jours
|
Taux de transfert
|
1,92% 2%
|
|
Le taux de guérison obtenu au CREN est plus faible que
celui obtenu par d'autres auteurs en Afrique comme Beau et al. (1993)
qui avaient trouvé un taux de 87% au Sénégal. Il est plus
élevé que 79,5% obtenu par Sall et al. (2000)
au Sénégal et 85% par Mouko et al. (2007) au
Gabon.
29
En comparaison aux indicateurs de performance du projet
sphère indiqués dans l'annexe 2, les actions de
récupération et d'éducation nutritionnelle sont
menées de la meilleure façon mais il fallait redoubler d'effort
car l'étude n'était pas d'une longue période comme celle
de Somé (1999) qui était d'un an. La durée moyenne de
séjour des enfants sortis guéris était de 32 #177; 18,97
jours avec des extrêmes. L'autonomie alimentaire des enfants plus
âgés leur permet de se nourrir plus suffisamment ce qui
réduit la durée de séjour au CREN. Compte tenu de notre
bref temps d'étude et la faiblesse de l'échantillon, il n'avait
pas eu de cas de décès, par contre d'autres études ont
relevés des taux de mortalités variés. Pour une
évaluation plus efficace du CREN, il fallait une durée plus
longue et ciblant les périodes d'affluence. Cependant, ces études
ont été réalisées dans un contexte différent
au notre car elles mettaient en évidence, la relation entre la
malnutrition et la mortalité certes, mais chez des enfants
hospitalisés pour d'autres motifs que la malnutrition. Abakar et
al.au Cameroun avaient relevé
une mortalité de 23,8% ; 6,8 % pour Sall et al. (1999) au
Sénégal, et 15,3 % pour Savadogo et al. (2002) au
Burkina Faso. Dans l'ensemble, la malnutrition reste demeure une grande cause
de mortalité, que ce soit directement ou à travers les
complications qu'elle engendre.
|