I.2.2.2.2. Eaux usées industrielles
Les eaux usées industrielles proviennent
essentiellement des activités industrielles et varient d'une industrie
à l'autre. En plus des matières organiques, azotées ou
phosphorées, elles contiennent très souvent des composés
nocifs à l'environnement. En effet, divers métaux lourds
(cadmium, zinc, plomb, chrome, mercure), des composés organiques
synthétiques ou non difficilement biodégradables et des graisses
y sont présents souvent en grande quantité.
Ces eaux peuvent être à caractère
minéral dominant comme dans le cas du traitement des minerais, à
caractère organique dominant pour les eau usées issues des:
industries agroalimentaires, abattoirs, conserveries à caractère
toxique pour certaines industries chimiques) ou tout simplement chaudes comme
dans les centrales électriques (Bechac et al.; Ndiayé,
2005).
I.2.2.2.3. Eaux usées pluviales
Elles sont synonymes des eaux claires collectées dans
les réseaux d'assainissement. Elles constituent la cause d'une pollution
importante des cours d'eau, notamment pendant les périodes orageuses.
Les eaux pluviales sont chargées d'impuretés et au cours de leur
trajet, elles transportent des résidus déposés sur les
toits et les chaussées des villes (huiles de vidange, carburants,
résidus de pneus et métaux lourds).
I.2.2.2.4. Eaux usées agricoles
L'utilisation en agriculture des engrais chimiques de
synthèse (engrais phosphatés et azotés), des pesticides
ainsi que les effluents des élevages constituent des sources diffuses de
pollution des eaux d'origine agricole à travers les sols (lessivage,
percolation, lixiviation). Ces substances chimiques peuvent soit s'infiltrer
dans le sol et atteindre la nappe phréatique, soit être
lessivées par les eaux de pluie et drainées dans les eaux
usées. Les engrais chimiques contiennent certains métaux et
métalloïdes à l'état de trace, surtout le cas des
superphosphates constituant ainsi une pollution du milieu récepteur.
En dehors des eaux usées domestiques et industrielles,
il existe un type particulier d'eaux usées qui mériteraient de
par leur composition physico-chimique et microbiologique d'être
étudié: il s'agit des eaux usées hospitalières.
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I.2.2.5. Eaux usées hospitalières
Une structure hospitalière est
généralement «traversée par un grand courant
d'eau» (CCLIN Paris-Nord, 2002). En France, les besoins en eau d'un C.H.U
sont estimés à 850 litres d'eau par lit d'hospitalisation et par
jour. Ce volume d'eau considérable assure une dilution importante de
nombreux effluents des services hospitaliers (CCLIN Paris-Nord, 2002). Les eaux
usées hospitalières peuvent être considérées
comme très proches des eaux usées domestiques de par leur contenu
en matières organiques et leurs paramètres physico-chimiques
globaux (DCO, DBO, MES, Azote, &), mais elles sont aussi proches des eaux
usées industrielles par leur contenu en éléments chimiques
et en métaux lourds. Ces eaux ont une biodégradabilité
plus faible que celle des eaux usées domestiques et une toxicité
plus élevée. En plus, les variations de leurs charges polluantes
peuvent être importantes suivant le lieu, l'heure, le jour de
prélèvement et le débit (CCLIN Paris-Nord, 2002).
La flore microbienne des effluents hospitaliers est comparable
à celle des effluents domestiques mais généralement avec
de plus faibles concentrations, bien que très
hétérogène en fonction de l'heure, du jour de
prélèvement et des débits; Ceci est probablement
causé par des concentrations plus élevées en
désinfectants et antibiotiques. Par contre, les travaux menés
à Limoges (Chevalier, 2002) ont mis en évidence des germes de la
flore fécale ayant acquis des caractères de résistance aux
antibiotiques et même l'existence des souches typiquement
hospitalières (CCLIN Paris-Nord, 2002).
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