I.2.3.3.2.2. Systèmes à flocs mobiles ou
Boues activées
Parmi les méthodes intensives, ces systèmes sont
ceux couramment utilisés pour l'épuration des eaux usées
hospitaliers (CCLIN Paris-Nord, 2002). Les systèmes d'épuration
à boues activées (très développés en Europe)
nécessitent des installations lourdes au niveau technique et financier
(Miss, 2007). Au Cameroun, particulièrement à Yaoundé, ce
système a été réalisé dans les
Cités-SIC de Messa et Cité-verte respectivement 1968 et 1987,
pour des montants de 19.371.650 FCFA et de 213 921 000 FCFA (Koné,
2002). Elles peuvent cependant traiter une grande quantité d'affluent si
elles sont bien dimensionnées. Les étapes successives de ce
processus sont souvent mécanisées et automatisées.
Ces boues activées sont renouvelées en
permanence par une circulation continue et se déroule en 3 étapes
essentielles:
- Adsorption et absorption des matières organiques de
l'effluent par les amas biologiques,
- Oxydation et dégradation de ces matières
organiques puis multiplication des microorganismes,
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- Oxydation et dégradation d'une
partie des amas biologiques eux-mêmes.
Ce procédé est également
intéressant pour traiter les eaux usées très fortement
chargées en matières organiques comme les eaux des industries
agroalimentaires, les eaux des tanneries, des industries textiles, des
raffineries de pétrole, des industries pétrochimiques ou de
chimie organique. Cependant il est très coûteux.
I.2.3.4. Traitement tertiaire
On appelle traitement tertiaire ou mieux complémentaire
tout traitement sur de l'eau déjà épurée par voie
biologique. Il peut être envisagé en raison soit de
l'insuffisamment (biodégradables), soit pour les effluents domestiques
à cause de la nécessité d'une protection accrue du milieu
récepteur ou dans le souci de réutilisation de l'effluent. Il est
recommandé dans le cas des effluents hospitaliers eu égard
à la nature de la pollution.
Les trois familles de traitement physique, physico-chimique et
biologique envisagées pour l'épuration sont applicables au
traitement tertiaire, sous réserve d'une adaptation due au
caractère dilué de la pollution à éliminer. Les
paramètres les plus fréquemment concernés sont: la DBO5,
la DCO, les MES, les nitrates et les phosphates (causes d'eutrophisation),
l'ammoniaque, les germes pathogènes et plus rarement d'autres corps
chimiques tels que chlorures, sulfates ou métaux lourds. En plus de
répondre aux conditions de rejet vers le milieu naturel, le traitement
tertiaire vise à une épuration plus poussée des
paramètres comme le phosphore et l'azote (Cors, 2007 cit. Ayo,
2013).
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