CHAPITRE 3 : INCIDENCES SOCIO-ECONOMIQUES DE LA
REPARTITION DES INFRASTRUCTURES HYDRIQUES DANS L'ESPACE URBAIN COMMUNAL ET
SUGGESTIONS.
INTRODUCTION
Lors de la conférence des Nations Unies pour
l'environnement et le développement à Rio de Janeiro en 1998,
l'eau à été définie comme étant un bien
social et économique jouant un rôle vital dans la satisfaction es
besoins humains élémentaires, la sécurité
alimentaire, réduction de la pauvreté et protection des
écosystèmes. Son indigence aura donc sans doute des effets
secondaires observables sur le plan socio- économique. Tel est le cas de
la portion urbaine de la commune de Ngaoundéré II qui voit
plusieurs de ses activités socio-économiques être
freinées.
I. IMPACTS SOCIO-ECONOMIQUES
1- impacts sociaux
L'inégale répartition des points d'eaux dans la
commune de Ngaoundéré II ainsi que sa mauvaise gestion entraine
des dégâts sociaux énormes, des conflits inter-
populations. Lorsque la demande en eau de la population dépasse la
quantité des ressources qui y sont disponibles c'est le stress hydrique.
En effet, des maladies dues à l'eau sont nombreuses dans la commune et
causent la mort prématurée de plusieurs personnes chaque
année (Source: centre de santé de sabongari) dont 40%
d'enfants de moins de cinq ans, vivant pour la plupart dans les zones rurales,
meurent de maladies diarrhéiques (y compris du choléra) et 88%
des maladies diarrhéiques sont imputables à la mauvaise
qualité de l'eau, à un assainissement insuffisant ou à une
hygiène défectueuse. En outre les populations vulnérables
vont chercher de l'eau à des distances très
éloignées et ou elles doivent parfois y attendre des heures pour
que l'eau remonte ; cella perturbe énormément le cycle de vie
(retard à l'école, aux bureaux, &).
2- impacts économiques
On ne saurait concevoir une activité commerciale sans
eau : les vendeurs de glaces, d'eau, les restaurants voient leur recette
journalière diminuer suite au manque d'eau. Tel est par exemple le cas
du restaurant la cachette qui en temps normal à une recette
journalière de 20.000F qui en temps de coupure d'eau est estimée
à 11.000 F.CFA.
Une eau salubre et un assainissement approprié sont
deux facteurs indispensables pour assurer la santé des êtres
humains et les protéger contre de nombreuses de maladies. C'est Kofi
Annan, Secrétaire général de l'Organisation des Nations
Unies (2002) qui disait déjà
que: « Nous ne vaincrons ni le SIDA, ni la
tuberculose, ni le paludisme, ni aucune autre maladie infectieuse qui frappe
les pays en développement, avant d'avoir gagné le combat de l'eau
potable, de l'assainissement et des soins de santé de base ».
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