II- ANALYSE DE LA REPARTITION DES INFRASTRUCTURES
HYDRIQUES DANS LA COMMUNE
Il en ressort de l'état des lieux, une zone urbaine
riche en infrastructures hydrique qui sont au nombre trente et six (36) Ces
infrastructures présentent elles une quelconque relation entre elles?,
réussissent elles a satisfaire les besoins de la population ?, sont
elles suffisantes ? Sont-elles bien distribuées sur le territoire
communal urbain ? Telles sont les questions qui taraudent notre esprit. Tout au
long de cette partie, nous essayerons d'en ressortir les réponses.
Nous avons recensé dans l'espace urbain communal trente
et six (36) infrastructures hydriques, parmi lesquels nous avons
identifiés vingt et quatre (24) forages, dix (10) puits et deux (O2)
sources aménagées. Ces infrastructures sont reparties entre les
quartiers Sabongari I,
Sabongari II, Sabongari III, Baladji I, Baladji II, Tongo
central, Troua Mala, Nord Cifan, Haoussa, Gadamabanga, Mbibar et Yarbang.
Les normes sectorielles hydriques stipulent qu'un point d'eau ne peut
être implanté que lorsque la population environnante atteint un
effectif de trois cent (300) habitants; en faisant un rapport entre le nombre
de population par quartier et l'effectif des point d'eaux, nous obtenons par
quartier le nombre d'habitants par forage, le tableau ci-dessous nous
présente les résultats, et pour obtenir les résultats plus
proche de la réalité, nous utiliserons une estimation de la
population, obtenu à partir des données du recensement de 2005,
le pourcentage d'évolution démographique étant de 3,1%
dans la région (BUCREP : Bureau Central Des Recensements et Des
Population).
Tableau 2. Répartition de la population en
fonction des forages
Quartiers
|
Population
|
Nombre de point d'eauRapport
effectifs (PE)
|
(P/PE)
|
Sabongari I
|
8312
|
04
|
2078
|
Sabongari II
|
6023
|
02
|
3012
|
Sabongari III
|
3266
|
01
|
3266
|
Baladji I
|
3535
|
01
|
3535
|
Baladji II
|
10831
|
03
|
3611
|
Tongo Central
|
8570
|
01
|
8570
|
Gadamabanga
|
1350
|
07
|
193
|
Troua Mala
|
7078
|
01
|
7078
|
Mbibar
|
2481
|
01
|
2481
|
Yarbang
|
2484
|
01
|
2484
|
Nord Cifan
|
2141
|
02
|
1071
|
Haoussa
|
8403
|
01
|
8403
|
Le tableau ci-dessus présent la répartition de
la population estimée de la zone urbaine en fonction des forages
présents, nous remarquons que douze quartiers de la zone disposent de
dix et sept (17) forages, parmi eux certain disposent d'un forage et d'autres
plus d'un forage a savoir Sabongari I, Sabongari II, Baladji II, Gadamabanga
qui dispose de plus de forage par rapport aux autres, et le quartier Nord Cifan
; le reste ne disposant que d'un forage. Suite au rapport établi, nous
remarquons qu'une population moyenne de trois mille sept cent quatre vingt et
deux (3782) habitants dispose d'un forage.
Figure 2 : carte des infrastructures hydriques de la
commune urbaine
Nous remarquons après observation de cette distribution
une concentration des points d'eaux au Sud et au Nord de l'espace urbain, le
centre de l'espace urbain constitué principalement du quartier Joli
Soir, et Baladji II, certes ces quartiers sont desservis en eau par la
Camerounaise des Eaux (CDE), mais durant les périodes de rupture, les
populations s'approvisionnent en eau dans les forages des quartiers voisins.
Quelle distance parcourent t-ils pour pouvoir y parvenir?
Les résultats des enquêtes de terrain
auprès de la population nous informent sur le fait que durant les
périodes de rupture en eaux par la Camerounaise des Eaux (CDE), les
populations du quartier Joli soir parcourent une distance minimale de sept cent
cinquante et cinq (755) mètres pour atteindre un forage, ce qui
présente une faille dans la distribution des points d'eaux de la
commune.
A la suite de cette analyse, nous remarquons que l'espace
urbain dispose d'un forage (01) pour trois mille sept cent quatre vingt et deux
(3782) habitants, pour la population des douze quartiers, pour les quartiers
qui ne disposent pas de point d'eau publics, ils sont desservis en eau potable
par la Camerounaise Des Eaux (CDE). Mais gardons en esprit que les quartiers
disposant
des points d'eaux publics sont aussi desservis en eau potable
par la CDE, pourtant les quartiers n'étant distribué en eau que
par la Camerounaise des Eaux comme le quartier Joli Soir par exemple, ont des
difficultés pendant les périodes de ruptures, ce qui
dénote une distribution en eau dans la zone urbaine irrationnelle.
L'état de ces différents points d'eaux est aussi
à prendre en compte pour la gestion des infrastructures hydriques, cela
de manière a savoir lesquels sont à réhabiliter. Il est
important de connaitre l'état des points d'eau des différents
quartiers, cela permettrai de mieux gérer l'expansion des maladies
hydriques dans la commune, tout en prenant en compte le bien être des
populations. Ainsi donc, quels sont les forages qui ne disposent pas d'aire
d'assainissement, et pas de comité de gestion fonctionnel?
Les enquêtes de terrain nous renseignent sur le fait que
huit (08) forages ne disposent pas d'aire d'assainissement et de comité
de gestion fonctionnel, dans la commune, nous rencontrons trois (03) forages au
quartier Gadamabanga, un (01) au quartier Baladji II, un (01) au quartier
Sabongari I, un (01) au quartier Sabongari III, un (01) au quartier Yarbang, et
un (01) au quartier Nord Cifan. Ces résultats dénotent une
mauvaise gestion des forages, ce qui peut engendrer des conséquences
socio-économiques au sein de l'espace communal.
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