Données
socio-économiques
1.1.5 : Population
Le village de Dodougou compte environ 294 habitants dont 157
femmes et 137 hommes (RGPH, 1998). La population est repartie entre 30
unités de production agricole (UPA), composées de bamanan (95 %)
et de peuhls (5 %). Les actifs agricoles se chiffrent à 142.
Le village de Diéco compte environ 342 habitants dont
167 femmes et 175 hommes (RGPH, 1998). La population est repartie entre 25
unités de production agricole (UPA). Elle est composée
essentiellement de bamanan (99 %). Les actifs agricoles se chiffrent à
219.
Dans les deux villages, les populations s'adonnent à
des activités collectives, célèbrent collectivement les
grands évènements et partagent les lieux de culte. Il existe des
associations de jeunes, de femmes et des groupements traditionnels.
1.1.6 : Infrastructures socio - économiques
Les principales infrastructures sont :
Pour Dodougou : 1 parc de vaccination, 1 centre
d'alphabétisation, 1 banque de céréale, 2 boutiques
villageoises, 1 forage (non fonctionnel), 2 puits à grand
diamètre, 3 puits traditionnels, 1 périmètre
maraîcher et 1 mosquée.
Pour Diéco : 1 centre d'éducation pour le
développement (CED), 1 forage équipé d'une pompe manuelle,
2 puits à grand diamètre, 11 puits traditionnels, 1
périmètre maraicher et 1 mosquée.
N.B. : ce sont les deux périmètres qui font
l'objet de la présente étude
1.1.7 : Activités
économiques
L'activité économique dominante est
l'agriculture. Les cultures principales sont le petit mil et le sorgho. La
grande caractéristique de cette activité est la faiblesse des
rendements. L'agriculture est sous tendue par d'autres activités
secondaires, comme l'aviculture et le maraîchage qui est pratiqué
surtout par les femmes. Comme l'atteste N.K. de Diéco : `'Bien
avant l'arrivée du projet, nous pratiquions le maraîchage. Chaque
femme avait ses parcelles. Les enclos étaient faits par des morceaux de
bois coupés en brousse. Bien qu'appartenant à la femme, tous les
membres du ménage participent aux travaux d'aménagement des
parcelles (débroussaillage, enclos). L'activité commençait
vers le mois de novembre, après les récoltes. Les produits
étaient destinés à la consommation et au commerce. Les
revenus générés par l'activité rentraient
également dans les dépenses familiales. Nous cultivons de la
salade, de la tomate, des aubergines, de la carotte, du piment, de la papaye,
etc.''(Entretien NK_Di20081202_13).
S.C. abonde dans le même sens : `'Toutes les
femmes de Diéco pratiquent le maraîchage. Elles ont toutes plus
d'une parcelle. Moi, dans notre Ko, je dispose de cinq parcelles, avec chacune
un puits traditionnel à moins de 5 mètres de profondeur''
(entretien SC_Di20081130_10).
A Dodougou, le maraîchage était également
pratiqué, mais avec des difficultés que N.C. rapporte :
`'Beaucoup de femmes du village ont toujours pratiqué le
maraîchage, mais c'était dans des petits enclos faits avec de la
paille. Nous étions à la merci des animaux. En plus, l'eau
n'était pas facilement accessible. Il fallait creuser des puits et
ça n'était pas à la porte de n'importe qui. Nous nous
regroupions autour des puits et cela entraîne souvent des bagarres. Ces
difficultés ont découragé plusieurs femmes qui finalement
ont abandonné le maraîchage'' (NC_Do20081122_3). N.C
évoque les difficultés auxquelles les maraichères
devraient faire face avant l'arrivée du projet. Ces difficultés
sont dues à la divagation des animaux, les difficultés
d'accès à l'eau et les mésententes.
|