1. La
remise en cause de la valeur d'origine de la créance
Pour diverses raisons, les créances inscrites
à l'actif peuvent présenter le risque de ne pas être
recouvrées ; c'est par exemple le client qui est devenu totalement
ou partiellement insolvable ou il conteste la livraison. L'application du
principe de prudence impose alors de prendre en compte cette charge probable
dès la clôture de l'exercice.
En conséquence, les créances ne seront
plus maintenues à l'actif pour leur valeur d'origine mais
dépréciées par voie de prévision.
Dans la pratique, l'analyse détaillée de
la balance individuelle des comptes clients permet d'établir pour chacun
d'eux, s'il existe des risques éventuels de non recouvrement. Des
retards anormaux de paiement, des règlements non honorés à
l'échéance, la connaissance des difficultés
financières d'un client constituent souvent des indicateurs
précieux. Si dans certaines activités la détermination de
la provision créance s'avère impossible, l'entreprise peut avoir
recours à des modes de dépréciation forfaitaire. Elle
doit être en mesure de justifier le bien fondé de la
méthode retenue.
2. Les
enregistrements comptables
A fin d'assurer un meilleur suivi des créances
dites à risque, on a coutume en comptabilité de les isoler dans
un sous compte intitulé «clients douteux » par
l'écriture :
Clients douteux X
à
Clients X
Puis une fois le risque évalué, on
enregistre la provision pour la dépréciation en débutant
le compte de dotation aux provisions (charges) et en créditant celui des
provisions pour dépréciation des créances clients.
Dotation à la provision X
à
Prov pour X
dépr des créances clients
I.2.3. L'extinction des
créances
?Par règlement
Au moment de l'encaissement la créance du client
est normalement soldée par un compte de liquidité.
Banque X
à
Créances clients
x
? Quand la créance est déclarée
irrécouvrable
Le caractère définitif de la perte peut
résulter de la disparition du client, du résultat négatif
des poursuites engagées ou du renoncement volontaire de l'entreprise
à toute relance, compte tenu de la modicité des sommes à
recouvrer.
- La différence entre la valeur d'origine de la
créance et le montant encaissé constitue une perte pour
l'entreprise ;
- Si une provision pour dépréciation avait
été constituée, sans objet et est soldée par un
compte de produit.
Provision pour dépréciation X
(diminution d'actif)
à
Reprise de
provision X
Notons aussi que pour la valorisation de la créance
à l'entrée dans l'actif circulant, quand une vente est
facturée en monnaie étrangère, il faut d'abord convertir
la créance correspondante en monnaie nationale.
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