IV.
Méthodologie de travail
4.1. Matériel biologique
4.1.1. Les insectes
L'étude a été menée sur une
espèce acridienne Schistocerca gregaria (Forskål, 1775). Les
individus utilisés proviennent des oothèques reçues le
11/05/2010 du laboratoire du Centre National de Lutte Antiacridienne (CNLAA)
d'Agadir (Maroc). L'élevage est reproduit au laboratoire du
Département d'Acridologie de l'IAVCHA Agadir sous la supervision du Pr.
Ahmed MAZIH.
4.1.2. Installation:
L'insectarium est formé par des cages. A
L'intérieur de la cage sont placés des perchoirs pour faciliter
les mues.
La chaleur est essentielle ; dans la cage, il a
été installé une ampoule à incandescence de 40W. La
température dans la salle de l'élevage était de 30 #177;
3°C et une humidité relative de 60 #177; 3%. Ces conditions
correspondent à celles décrites par R. Guilbot et R.
Hogrel (température : 29 à 33°C
hygrométrie : 60 à 70%) [3].
La lumière est nécessaire, elle doit être
assez vive et rester allumée durant 12 à 14 h par jour. Au moment
des mues, il est bien que la lumière reste allumée en
permanence.
4.1.3. Principaux
Matériels de laboratoire de l'élevage du criquet
Photo 1 :
Cage d'élevage
Photo 2 :
Incubateur
Photo 3 :
Humidificateur
Photo 4 :
Déshumidificateur
Photo 5 :
Chauffage
Photo 6 :
Tableau de contrôle température et humidité de la
chambre
Photo 7 :
Climatiseur
4.1.4. Substrat alimentaire
Le criquet pèlerin est un ravageur polyphage ; il
montre une préférence marquée pour certaines
espèces végétales. Le blé est souvent
utilisé durant des élevages menés au laboratoire
d'Acridologie du CNLAA. C'est pourquoi nous avons préféré
ce substrat pour mener cette étude.
Le blé a été cultivé aisément.
Les graines du blé sont trempées dans de l'eau pendant 24h (une
nuit), et puis mis en germination sur terre. Le substrat humecté tout
le jour pour obtenir de plus beaux plants de blé. Les larves sont
nourries tout le matin par quantité de blé.
En effet, les larves, en avançant dans l'âge, leurs
besoins en nourriture deviennent de plus en plus importants.
Photo 8 : blé en
végétation
4.1.5. Evolution de la prise de
nourriture
La consommation équivaut à la quantité de
blé apportée quotidiennement depuis l'éclosion des larves
jusqu'à la mue imaginale. Cette quantité augmente chaque fois que
les criquets deviennent plus grands. Mais il faut aussi remarquer que pour une
larve qui mue, l'activité alimentaire diminue sinon s'estompe pour
reprendre activement après la mue. Selon certains auteurs cités
par Ould Hadj [5] cette interruption de prise de nourriture s'annule 2 à
3 jours avant la mue.
Selon l'auteur, pour accomplir son cycle, S. gregaria a
consommé 699,03 cm2 de chou au bout de 43,58+4,41 jours. Les larves de
S. gregaria consomment en moyenne 744 cm2 de laitue. La consommation plus
importante a été constatée sur le maïs et le
blé avec respectivement 1002,22 cm2 et 8863,44 cm2.
L'appréciation d'un substrat alimentaire par les insectes peut
être liée à ses constituants chimiques.
La nourriture ingérée par l'insecte doit lui
assurer ses besoins nutritionnels, pour une croissance et une reproduction
normale. L'aliment doit contenir tous les éléments nutritifs
(protéines, lipides, sucres, vitamines, éléments
minéraux....) nécessaires aux fonctions physiologiques. Le
tableau suivant donne la duré moyenne, le poids moyen et la taille des
différents stades larvaire du criquet pèlerin élevé
à base de chou.
Figure 3 :
influence de l'alimentation sur le développement larvaire :
Source : rapport d'stage Ould Hadj 2004
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