II.1.3.3. Organisation technique
La direction technique du COTEBU comptait cinq ateliers :
atelier de filature, atelier de tissage, atelier de finissage, atelier de
réparation mécanique et l'atelier de confection. Les trois
premiers constituaient la chaîne de production des tissus. L'atelier de
réparation mécanique s'occupait de l'entretien préventif
et curatif ainsi que la révision générale
programmée des machines.
L'atelier de confection qui comptait un parc de(40) quarante
machines à coudre avec (4) quatre sulfureuses a été mise
en place en 1998 pour la fabrication des tenues vestimentaires
prêt-à-porter « made in Burundi ».
Notre analyse va s'appuyer sur les trois premiers ateliers qui
constituaient la chaîne de production de tissus. Le tableau
ci-après montre le nombre de machines qui composent l'atelier de
filature ainsi que l'année d'acquisition des machines.
Tableau n°2 : Nombre
de machines de l'atelier de filature de COTEBU
section
|
Type de machines
|
Nombre de machines
|
Année de fabrication
|
1ère section
|
Battage
|
6
|
1980
|
2èmesection
|
Cardage
|
45
|
1980
|
3ème section
|
Etirage
|
13
|
1980
|
4ème section
|
Bancs à broches
|
10
|
1980
|
5ème section
|
Fil fin
|
52
|
1980
|
|
TOTAL
|
126
|
|
Source : SCEP, Rapport d'audit sur la
viabilité du COTEBU réalisé en décembre 2001 par
PCW
Dans le tableau ci-dessus, on voit qu'il n y a pas eu de
nouvelles machines commandées lors de l'extension des usines. Cet
atelier comporte 5 sections distinctes.
Les grands travaux à effectuer dans cet atelier ne
concernent que le traitement du coton à l'état brut pour recevoir
des fils qui seront utilisés dans l'atelier de tissage qui est
l'étape suivante dans la chaîne de production. Chacune des cinq
sections possède une spécialisation propre.
On pourrait peut-être se poser la question de savoir si
les machines étaient encore en bon état pour ne pas en commander
d'autres.
C'est le tableau ci-après qui nous montre toutes les
machines commandées pour l'atelier de tissage pour l'extension des
usines de l'entreprise COTEBU.
Tableau n°3 : Nombre de
machines commandées pour l'atelier de tissage du COTEBU
section
|
Type de machines
|
Sous-section
|
Nombre machines
|
Année de fabrication
|
Observation
|
1ère section
|
Bobinage
|
1
|
4
|
1980
|
Ancien
|
2
|
4
|
1990
|
Extension
|
2ème section
|
Ourdissage
|
1
|
3
|
1980
|
Ancien
|
2
|
1
|
1990
|
Extension
|
3
|
2
|
1990
|
Extension
|
3ème section
|
Encollage
|
1
|
3
|
1980
|
Ancien
|
2
|
1
|
1980
|
Ancien
|
4ème section
|
Rentrage
|
1
|
1
|
1980
|
Ancien
|
2
|
1
|
1980
|
Ancien
|
5ème section
|
Canetage
|
1
|
1
|
1980
|
Ancien
|
2
|
6
|
1990
|
Extension
|
6ème section
|
Tissage
|
1
|
528
|
1980
|
Ancien
|
2
|
240
|
1990
|
Extension
|
3
|
48
|
1990
|
Extension
|
4
|
24
|
1990
|
Extension
|
|
TOTAL
|
|
867
|
|
|
Source : SCEP, Rapport d'audit sur la
viabilité du COTEBU réalisé en décembre 2001 par
PWC
Dans le tableau ci-dessus, nous voyons que toutes les machines
commandées font partie de cet atelier de tissage qui compte 6
sections.
Ce qui est surprenant pour les analystes, c'est la commande
des machines d'une même technologie ancienne et dépassée
qui nécessite un grand espace alors qu'il y a une nouvelle technologie
ne nécessitant pas une grande superficie. Dans le tableau ci-dessus, il
n'y a pas eu d'achat de nouvelles machines quand on regarde le nombre de
machines qui composent l'atelier.
Tableau n°4 : Nombre de
machines de l'atelier de finissage du COTEBU
Section
|
Type de machines
|
Nombre de machines
|
Année de fabrication
|
1ère section
|
Prétraitement
|
6
|
1980
|
2ème section
|
Teinture
|
19
|
1980
|
3ème section
|
Impression
|
6
|
1980
|
4ème section
|
Finissage
|
7
|
1980
|
|
TOTAL
|
38
|
|
Source : SCEP, Rapport d'audit sur la
viabilité du COTEBU réalisé en décembre 2001 par
PCW
Tous les trois tableaux des machines des ateliers du COTEBU
cités ci-dessus montrent que les machines installées n'avaient
pas la même capacité de production.
Dans l'atelier de finissage, on décidé de
garder les anciennes machines comme pour l'atelier de filature. Ici aussi les
mêmes interrogations persistent sur la qualité des travaux obtenus
avec des machines utilisées depuis dix ans. Le COTEBU a
démarré la vente de sa production en juin 1980 ; on peut
conclure que les machines peuvent avoir commencé à tourner
depuis le début de la même année. Ainsi, pour les experts
en comptabilité générale, le principe de prudence exige le
début de l'amortissement des immobilisations pour un remplacement dans
le temps à cause de leur dépréciation. Notre analyse
portera sur la qualité des nouvelles machines ainsi que sur leur
opportunité pour la qualité de la production à
envisager.
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