INTRODUCTION GENERALE
Face à la globalisation poussée des
marchés et au cycle de vie des produits de plus en plus court, en raison
des progrès technologiques et d'une concurrence plus forte, la survie
des entreprises n'est plus acquise de façon définitive. Un tel
environnement mouvant contraint les entreprises à adopter des
stratégies marketings pour un meilleur positionnement. En effet, on
constate qu'un nombre élevé de ces entreprises procèdent
depuis un certain temps à la révision des caractéristiques
extrinsèques et/ou intrinsèques de leurs produits (TSAPI et
GOUANGLONG, 2009).
Elles peuvent également se livrer à des
batailles concurrentielles à coup de produits/services nouveaux
basés en réalité sur les copies plus ou moins subtiles
(MTN et Orange dans le secteur de la téléphonie mobile, SABC et
GCSA dans le secteur brassicole). C'est dans cette perspective que
l'innovation-packaging est devenue l'une des décisions
stratégiques pour les entreprises soucieuses de consolider ou
d'améliorer leur position concurrentielle (TSAPI et GOUANGLONG, 2009).
Une innovation packaging est un processus regroupant les
activités de recherche et de développement conduisant au
lancement du nouveau package. Pour l'entreprise, il est donc important de
savoir pourquoi et comment concevoir son conditionnement pour qu'il
réponde aux attentes des consommateurs (Dano, 1998). Savoir pourquoi
c'est connaitre les attentes de la cible en matière de produit et savoir
comment, c'est disposer d'une méthode permettant de concevoir les
discours conditionnements correspondants à ces attentes.
A l'observation, les entreprises camerounaises ne sont pas
restées indifférentes à cette dimension stratégique
de l'innovation-packaging. En effet, on constate que bon nombre d'entre elles
procèdent depuis un certain temps à la vérification des
caractéristiques extrinsèques de leurs produits (CAMLAIT, GCSA,
SABC, CHOCOCAM par exemples) pour gagner un peu plus des parts sur le
marché local.
Tel fut le cas en Octobre 2009 avec la société
brassicole Guinness Cameroun qui a apporté un nouveau packaging à
la Malta Guinness en vue non seulement de marquer son 25e
anniversaire sur le sol camerounais, mais aussi pour redynamiser son style en
le faisant plus communiquer et bien sur relancer ses ventes. La
réalisation d'une telle innovation sur le conditionnement impose
à l'entreprise d'apporter un plus à une ou plusieurs fonctions de
celui-ci.
Ainsi, du point de vue de l'entreprise, et des consommateurs,
le conditionnement doit atteindre plusieurs objectifs : identifier la
marque, transmettre de l'information descriptive et persuasive sur le produit,
faciliter le transport et protéger le produit, aider au stockage
à domicile, et faciliter la consommation et l'utilisation du produit
(Kotler et Al., 2006). Le nouveau packaging de Malta Guinness fait parti d'une
innovation totale sur l'ancien sans toute fois changer radicalement les
fonctions de ce dernier (fonctions techniques et commerciales). Celui-ci se
présente plus comme une amplification et une adaptation des fonctions
que possédait déjà l'ancienne bouteille.
Compte tenu des récentes observations sur les
données chiffrées des ventes (des trois derniers mois :
Février-Mars-Avril 2010) de Malta Guinness, il apparait que le niveau
actuel de celles-ci se trouve être plus élevé que celui de
la même période en 2009 (15% de plus en Janvier 20101(*)). On constate à
l'évidence une hausse des ventes et par là une réaction
positive des consommateurs face à ce nouveau conditionnement.
Au regard de ce qui précède, de nombreuses
interrogations sur le concept de « packaging » suscitent
notre attention. En effet, pour la réalisation de cette innovation, des
actions ont été prises sur chaque aspect du nouveau packaging. Ce
qui n'empêche cependant pas l'équipe marketing de Malta Guinness
de chercher à bénéficier d'une information exacte sur
l'aspect précis de cette innovation qui aurait plus favorisé les
ventes actuelles.
Les contenants existent depuis que l'homme transporte des
aliments solides ou liquides. Les inscriptions portées sur les amphores
montrent que, dès l'antiquité, le packaging remplit
déjà d'autres rôles que ceux de conserver et
transporter : elles permettent d'informer sur le contenu, d'identifier le
producteur et d'authentifier l'origine du produit (Urvoy et Sanchez, 2007).
Le mot anglais packaging recouvre en français
deux notions distinctes : le conditionnement et l'emballage. Comme le
souligne Sohier (2005), il apparait difficile de donner une définition
à priori du packaging, c'est pourquoi de nombreux professionnels
préfèrent l'utilisation du terme anglo-saxon. Néanmoins,
on peut le caractériser comme étant le mode d'emballage d'un
produit destiné à assurer sa présentation visuelle, son
utilisation, sa manutention et son transport (Lendrevie, Levi et Lindon, 2003).
Le packaging a ainsi pour vocation d'optimiser les impacts visuels à
travers sa forme, sa couleur ou les messages qu'il comporte.
Pour les entreprises et particulièrement celles
produisant des biens de grande consommation, le packaging est un
élément important du marketing du produit. Non seulement, il
protège et contient le produit, assure sa commercialisation et sa
promotion dans le point de vente, mais également, il véhicule
certains messages que l'entreprise souhaite faire parvenir au consommateur
(Dano, 1996). Le packaging devient ainsi un support déterminant car, la
majorité des achats sont effectués dans les grandes et moyennes
surfaces, par des consommateurs de plus en plus versatiles et exigeants. Notons
ici que le packaging est un art difficile qui sert à différencier
le produit de la concurrence, mais aussi à faire vendre. Si l'innovation
s'avère indispensable, elle prend également le risque de
déplaire en cas d'inadéquation face à un consommateur.
Ainsi, lancer un nouveau packaging dans la grande distribution
est toujours une opération à risque. Il doit à cet effet
être abordé comme un objet signifiant, un discours produisant du
sens achevé aux consommateurs. Ceci est d'autant plus important que les
consommateurs sont exposés quotidiennement à une multitude de
produits, donc, de conditionnement (maison, point de vente, publicité
média) et que, pour eux le choix s'avère de plus en plus
difficile. Il est donc nécessaire pour le gestionnaire de marque de
trouver la stratégie convenable pour la modification du packaging
(matériaux, forme, logo, couleur, nom de marque, etc.)
Pour Pantin-Sohier (2009), la couleur et la forme sont les
deux éléments essentiels pour éveiller le sens visuel du
consommateur et de produire chez lui une forme d'attraction. Elles communiquent
les valeurs de la marque et suscitent un intérêt grandissant chez
le consommateur. De plus Lichtlé (2002) qui s'intéresse
particulièrement à la personnalité de la marque pense que,
la couleur dominante d'une annonce publicitaire suscite des émotions
envers l'annonce. Ainsi, le packaging pourra avoir une influence favorable sur
le consommateur ciblé en communicant sur la personnalité de la
marque.
Contrairement à Pantin-Sohier (2009), les auteurs Yang
et Raghubir (2006) s'appuient sur quatre études multi-méthode
pour soutenir que la forme du packaging est l'aspect qui influence plus le
consommateur. De plus, les entreprises ont la possibilité de
différencier leur marque des autres produits concurrents, simplement en
changeant la forme de l'emballage. Ainsi, dans ces quatre études, ils
ont pu établir que « plus l'emballage est allongé,
moindre en est la quantité achetée (nombre d'unités
achetées d'un produit) ». Notons ici que le volume et le prix
de l'emballage sont gardés constants dans toutes ces quatre
études menées. Cet avis est partagé par Wansink (1996) qui
s'appui particulièrement sur la forme de la bouteille comme
élément influençant le volume des ventes. C'est dans cette
suite qu'il a pu être soutenu que la longueur de la bouteille influence
la consommation volumique (Wansik et Ittersum, 2003). Le consommateur
perçoit le volume sur la base de la forme du packaging (Priya et
Krishna, 1999).
Selon Dano (1998), la réussite d'un produit
résidera en partie dans le fait que le conditionnement aura su tenir un
discours en résonance avec les attentes des consommateurs
vis-à-vis du produit. En d'autres termes, il soutient que si le
conditionnement valorise le produit dans le sens attendu par le consommateur,
il y aura de fortes chances qu'il contribue au choix. Pour l'entreprise, il est
donc important de savoir pourquoi et comment concevoir son conditionnement pour
qu'il réponde aux attentes des consommateurs. De plus la
déviation des stimuli constitue le point focal pour mieux
vérifier et valider l'effet d'un nouveau packaging sur le consommateur
(Shoormans et Robben, 1996).
Bien plus, Orth et Malkewitz (2008) pensent que le manager,
dans la sélection ou la modification du design d'un packaging devrait
faire usage de 5 types holistiques (massif, opposé, naturel,
délicat, et un design indéfinissable) pour avoir une meilleure
influence sur les consommateurs. En s'appuyant sur 7 études empiriques,
ils ont pu designer une marque sincère. Ils considèrent qu'une
marque sincère devrait avoir un design naturel pour son packaging ;
les marques existantes doivent avoir un design opposé et unique qui les
distinguent de la concurrence afin de mieux influencer le consommateur
ciblé.
Au regard de ce qui précède, il peut paraitre
difficile pour un manager qui souhaite apporter une modification à son
packaging de choisir les éléments clés qui, pourraient
avoir une influence favorable sur le consommateur. C'est sans doute dans ce
sens que Guinness Cameroun, dans l'optique d'apporter une modification au
packaging de Malta Guinness, s'est appuyée sur les
éléments comme, la forme (faisant intervenir la capacité
de contenance : 30 Cl à 33 Cl), le logo, l'étiquette
arrière, la couleur principale et le motif d'orge moulé sur la
nouvelle bouteille.
Notre stage à la GUINNESS CAMEROUN, et surtout nos
différents entretiens avec le Brand manager de Malta Guinness nous ont
permis de constater que, l'entreprise, par le biais de son département
marketing avait de bonnes raisons de changer la bouteille de Malta Guinness. En
effet, le Brief concernant toutes les activités qui devraient être
menées autour de ce relookage faisait état de la
célébration du 25e anniversaire du produit d'une part.
Et d'autre part, l'optique de « rebooster » les ventes de
ce produit afin d'augmenter ses parts sur le marché des Carbonates Softs
Drinks. C'est ainsi que le reconditionnement à été
totalement réalisé sur les aspects de la forme, des couleurs et
de l'étiquetage ; les matières utilisées restent les
mêmes (verre, papier, et métal fin).
Cependant, il est difficile pour l'entreprise de dire avec
conviction le ou les éléments du nouveau packaging qui ont plus
contribué au changement du comportement des consommateurs. Cet
état des choses suscita en nous l'envie de rechercher à connaitre
la hiérarchisation que le consommateur de Malta Guinness fait de ces
éléments. D'où la question de recherche suivante :
Quel classement hiérarchique peut-on faire des
éléments du nouveau packaging de Malta Guinness qui influencent
l'achat des consommateurs ? Pour apporter la
meilleure réponse à cette principale question, il sera important
pour nous de répondre aux questions secondaires suivantes :
Comment les différents auteurs traitent-ils des
éléments du packaging qui influencent l'achat des
consommateurs? Enfin, Quel classement
hiérarchique peut-on avoir des éléments du nouveau
packaging de Malta Guinness qui influencent l'achat des consommateurs.
L'objectif principal de notre recherche s'alignera dans la
logique de la problématique précédente. De plus, la
situation positive des ventes de Malta Guinness (+15% en Janvier 2010) permet
de comprendre que ce relookage a agit sur le comportement des consommateurs
avec, le recrutement de nouveaux consommateurs, la fidélisation des
anciens et le retour de ceux qui avaient changé leurs habitudes de
consommation.
Pour cela, il est important pour nous d'avoir comme principal
objectif de faire la Classification par ordre d'importance
des éléments du nouveau packaging de Malta Guinness qui
influencent l'achat du consommateur.
La meilleure atteinte de notre principal objectif passe
nécessairement par la réalisation des objectifs secondaires
suivants :
Ø Analyser la problématique des
éléments du packaging pouvant influencer le
consommateur ;
Ø Faire une classification des
éléments du packaging influençant l'achat du consommateur
de Malta Guinness.
L'atteinte de ces objectifs nous permettra d'apporter un
ensemble de recommandations sur la modification du packaging dans les
entreprises et particulièrement à Guinness Cameroun. En outre, la
classification des éléments du packaging susceptible d'influencer
l'achat des consommateurs aura une conséquence directe sur la
réduction des coûts destinés à la modification d'un
packaging.
Notre travail porte sur l'étude de cas de Malta
Guinness et se situe dans une approche inductive se déclinant par une
étude qualitative. La recherche exploratoire nous a permis de mieux
cerner le problème. A cet effet, nous avons eut recours à la
recherche documentaire (recherches sur internet et usage des ouvrages sur le
packaging) qui nous a permis de mieux nous familiariser à
l'environnement du packaging. Nous avons également fait usage des
entretiens directifs et semi-directifs avec certains employés de
l'entreprise Guinness Cameroun d'une part, et les consommateurs de Malta
Guinness d'autre part. L'ensemble de ces recherches nous a permis
d'établir un guide d'entretien et un protocole d'entretien afin de
pouvoir collecter les informations primaires utiles à notre recherche.
L'enregistrement des entretiens, la transcription de ceux-ci et le traitement
de ces transcriptions nous ont permis de ressortir des résultats, de les
interpréter et de pouvoir faire des recommandations.
L'étude s'articulera sur deux grandes parties. La
première consistera à traiter de la problématique des
éléments du packaging pouvant influencer l'achat des
consommateurs. Pour ce faire on analysera d'abord la place et l'importance du
packaging dans le positionnement stratégique (chapitre 1) ; puis,
nous ferons le lien théorique entre le packaging et l'achat du
consommateur (chapitre 2). La deuxième partie consistera à faire
une classification des éléments du nouveau packaging de Malta
Guinness influençant l'achat du consommateur. Cette partie sera
abordée par le biais de deux chapitres ; le premier consistera
à analyser la vision spécifique du packaging à Guinness
Cameroun et présenter la méthodologie de l'étude (chapitre
3). Le second chapitre de cette partie (chapitre 4) qui a pour principal
objectif de présenter les résultats de l'étude, sera aussi
l'occasion de faire des propositions sur l'innovation packaging et les
études et recherches possibles autour de ce concept.
PREMIERE PARTIE :
LA PROBLEMATIQUE DES ELEMENTS DU PACKAGING POUVANT
INFLUENCER L'ACHAT DES CONSOMMATEURS
L'environnement du marketing produit nous permet d'observer de
nombreux travaux empiriques et théoriques sur le packaging. Ceux-ci
abordent l'analyse de cet aspect du produit en s'appuyant pour certains sur des
études empiriques, et pour d'autres sur des
généralités du monde marketing. Tous ces différents
travaux nous amènent à s'interroger sur la problématique
des éléments du packaging susceptibles d'influencer l'achat des
consommateurs. Autrement dit, comment pourrait-on mieux comprendre cette
problématique autour des éléments du packaging face
à l'achat d'un produit? A cette interrogation, il nous semble important,
de faire une analyse en deux phases. Nous analyserons d'abord la place et
l'importance du packaging dans le positionnement stratégique (Chapitre
premier), et finalement il sera question de ressortir le lien théorique
entre le packaging et l'achat des consommateurs (Chapitre deuxième).
CHAPITRE 1 :
PLACE ET IMPORTANCE DU PACKAGING DANS LE POSITIONNEMENT
STRATEGIQUE
Chaque entreprise exerçant dans un marché
concurrentiel cherche à chaque fois un positionnement stratégique
qui lui apportera la meilleure part de marché. A cet effet, chacune
d'elles peut s'appuyer sur l'ensemble des éléments du
marketing-mix ou sur l'un d'eux. C'est ainsi que le
« produit » peut être cet élément
choisi par le management pour un meilleur positionnement stratégique. Le
packaging, qui est l'un des éléments les plus signifiant du
« produit » fera ainsi l'objet de modifications objectives.
Ce premier chapitre est une opportunité pour nous de faire un
rapprochement entre le packaging et le positionnement stratégique d'une
entreprise. Dans la première section, nous ferons une approche
définitionnelle du packaging, une analyse de ses objectifs et ses
fonctions pour le produit ainsi que l'entreprise. Dans la seconde section, nous
présenterons les enjeux de la place et l'importance du packaging dans le
positionnement stratégique d'une entreprise.
SECTION 1 : LE PACKAGING : DEFINITIONS,
OBECTIFS ET FONCTIONS
Le packaging pour certain peut paraitre comme un concept
nouveau. C'est pourquoi, dans cette section, il nous semble important de
commencer par définir le terme « packaging » ;
ensuite, dans une seconde articulation, nous ferons une analyse du
« design packaging » afin d'avoir par là une sorte
de description globale du packaging. Au terme de cette section nous
ressortirons les fonctions et l'objectif du packaging d'un produit.
1. DEFINITIONS DU PACKAGING
Le terme packaging est une notion récente et il
n'est pas aisé de lui donner une définition précise. Le
fait que ce terme anglo-saxon soit utilisé tel quel en français
est révélateur de la difficulté de lui trouver une
traduction satisfaisante. Il est également difficile, en règle
générale, de faire une différence entre les termes
« emballage » et « conditionnement ».
C'est pourquoi nous allons d'abord définir globalement le packaging pour
aboutir, dans une définition marketing à une analyse qui nous
permettra de comprendre les notions d'emballage, de conditionnement et de
design packaging.
1.1. Définition globale
Selon le dictionnaire Encarta (2008), la
définition de packaging renvoi aux explications suivantes :
Ø Mise en valeur d'un produit par son emballage ;
Ø Emballage étudié pour mettre en valeur
un produit ;
Ø Ensembles d'activités pour packager.
Le packaging apparait ainsi comme le mode
d'emballage d'un produit destiné à assurer sa présentation
visuelle, son utilisation, sa manutention et son transport. Il a pour vocation
d'optimiser les impacts visuels à travers sa forme, sa couleur ou les
messages qu'il comporte. Le packaging est donc, de façon globale un
outil d'aide à la vente qui protège au même moment son
produit.
1.2. Définition marketing
La définition marketing du packaging prendra en compte
les apports des auteurs de l'univers marketing. A cet effet, il sera important
de noter que l'ensemble des définitions (mais à quelques
différences prêt), converge vers l'emballage communicant d'un
produit ; Faisant ainsi du packaging cette enveloppe du produit qui
apporte un certain nombre d'informations sur ce dernier. C'est ainsi que Dano
(1998) défini le packaging comme « le premier media du
produit », un objet signifiant, un discours produisant du sens
adressé au consommateur. Ce dernier qui est quotidiennement
exposé à une multitude de produits va être guidé
dans ses choix par le packaging.
Selon Kotler et al. (2009), le packaging peut
également être appelé conditionnement et renvoi à
l'ensemble des activités liées à la conception et à
la fabrication de l'emballage du produit. Il regroupe ainsi trois notions, sans
pour autant permettre de les décrire précisément de
manière individuelle. Ces notions sont les suivantes :
Ø L'emballage ;
Ø Le conditionnement ;
Ø Le design packaging.
Il importe ainsi pour nous de faire une analyse
détaillée de chacun des concepts cités ci-dessus.
1.2.1. L'emballage
L'emballage se rapporte à l'action d'emballer, soit
à cet objet se trouvant autour du produit. Un produit est lié
à plusieurs types d'emballage (Lendrevie, Levi et Lindon,
2003) :
Ø L'emballage primaire : c'est ce
contenant qui est en contact direct avec le produit. La bouteille d'eau, la
conserve, mais aussi le papier qui enveloppe un bout de pain sont quelques
exemples illustratifs.
Ø L'emballage secondaire ou
« suremballage »: il peut avoir deux fonctions. Tout
d'abord, rassembler plusieurs unités de consommation en une seule
unité de vente comme les « packs ». Ensuite, mettre
en valeur l'emballage primaire, tel est le cas des palettes d'eaux
minérales.
Ø L'emballage tertiaire ou
« emballage logistique » : il permet de transporter
plusieurs produits à la fois et de les regrouper pour le transport ou la
palettisation. Même s'ils sont de plus en plus travaillés
graphiquement parce qu'ils sont de plus en plus vus par les consommateurs en
magasin « discount », ils révèlent plus d'une
fonction pratique que d'une fonction marketing.
Si un produit dispose de plusieurs emballages, chacun d'entre
eux communique différemment. Ainsi, les étiquettes n'ont pas la
même mission de communication que le pack. Elles sont statuaires et
restent emblématiques du produit, alors que les emballages secondaires
communiquent le désir d'acheter et le plaisir de consommer le produit.
Ceci étant dit, l'emballage secondaire peur également être
fonctionnel et apporter un réel service au consommateur, comme en
témoigne le pack de « Mambo », un produit de
CHOCOCAM.
1.2.2. Le conditionnement
Le conditionnement signifie étymologiquement
« soumettre à des conditions »,
« traiter » ou « préparer »
(Urvoy et Sanchez, 2007). Par ailleurs, le conditionnement est
considéré comme l'ensemble des activités liées
à la conception et à la fabrication de l'emballage du produit. Le
terme est alors lié à la mise en industrialisation du produit,
à la chaine de conditionnement, à la façon dont le produit
peut être emballé et avec quelles machines.
Pour Kotler et al. (2009), on distingue jusqu'à trois
niveaux de conditionnement :
Ø Le conditionnement primaire correspond
à ce qui contient directement le produit, par exemple la bouteille de
Malta Guinness ; parce qu'il accompagne le produit tout au long de sa
consommation, le conditionnement primaire influence la perception du produit au
moment de son utilisation et affecte sa facilité d'usage ;
Ø Le conditionnement secondaire comprend tout
ce qui protège le conditionnement primaire et est jeté lorsque le
produit est utilisé, telle le pack d'eau minérale TANGUI qui
relie les six bouteilles ; il sert à la fois de protection et de
support promotionnel en magasin. Visible dans les linéaires, il joue un
rôle essentiel pour attirer la vue, donner envie d'acheter et
faciliter la manutention;
Ø Le conditionnement d'expédition,
c'est l'emballage nécessaire au stockage, à l'identification et
au transport. Les grandes palettes (en plastique) contenant les packs de TANGUI
appartiennent à cette catégorie. Ce conditionnement là est
souvent peu visible pour les clients finaux et concerne davantage les
distributeurs.
Le conditionnement et l'emballage par leurs
définitions, apparaissent donc comme deux concepts identiques ayant
chacun trois niveaux. Cependant, à ces deux notions doit être
ajouté la notion de « design packaging » pour
pouvoir mieux se rapprocher de la définition du packaging.
1.2.3. Le design packaging
Le packaging en tant que nom commun évoque aussi un
emballage, mais celui-ci est avant tout communiquant et publicitaire. Outre la
protection du produit et son ergonomie, le packaging revêt un rôle
primordial : attirer et communiquer sur le produit et la marque (Urvoy et
Sanchez, 2007). Le packaging, raccourci pour « design » et
« packaging », désigne également une action,
un processus permettant de rendre communicant un emballage, de mettre à
disposition du consommateur un produit en identifiant qui le fabrique,
autrement dit la marque de l'entreprise, mais aussi la marque du produit, et ce
qu'il contient. On a pu ainsi avoir le tableau (tableau 1) récapitulatif
des informations commerciales et légales du packaging :
Tableau 1 : Informations commerciales et légales du
packaging
Informations Commerciales
|
Informations légales
|
o Nom de marque
|
o Contenu du produit
|
o Logo
|
o Composition du produit
|
o Noms et adresses du producteur ou distributeur
|
o Taille du produit
|
o Mode d'emploi
|
o Date d'emballage
|
o Code barre
|
o Date limite de consommation
|
Source :
public.iutenligne.net/marketing/Lacoeuilhe/IEL_Packaging.ppt
Le packaging fait donc référence à un
processus de développement et de décision qui va du concept d'un
produit ou d'une gamme de produits à sa consommation, en passant par
l'achat sur le point de vente et sa présentation linéaire. Ce
processus fait donc intervenir plusieurs étapes qui toutes concourent
à donner de la valeur à un produit en le rendant attractif et
spécifique, tout en assurant une faisabilité industrielle.
L'expression « design packaging » signifie alors, donner
une forme, rechercher des matériaux et habiller graphiquement
l'emballage d'un produit.
La multiplicité des marques, des produits, des objets,
des services a donné lieu à une meilleure prise en compte du
« dessein », autrement dit, de la stratégie de la
marque ou du produit, pour donner le « design de
communication », c'est-à-dire la traduction visuelle de ce que
l'entreprise veut faire dire à une marque ou un produit (Pantin-Sohier,
2009). Le design de communication permet de baliser l'environnement d'une
marque ou d'un produit par rapport à ses concurrents. Le design utilise
un certain nombre de signes, couleurs, formes, mots, lettres, pour communiquer
et donner du sens à un produit, par rapport à sa marque, à
sa stratégie, à sa concurrence et à sa cible. Il s'appui
ainsi sur un processus de réflexion qui se nomme « la
stratégie d'image ».
2. STRUCTURE DU DESIGN PACKAGING
Le design packaging est un des éléments qui
concourent au développement des ventes d'un produit, aux coté des
différents actions de communication, que l'on englobe
généralement sous le terme
« mix-communication » (Kotler et al., 2006). Il est l'une
des principales composantes et l'une des toutes premières étapes
nécessaires à la mise en place d'une stratégie de
communication et de marketing : un packaging est nécessaire pour
pouvoir communiquer sur un produit et en faire une promotion.
C'est la structure du packaging, autrement dit la mise en page
de l'emballage, qui aide à clarifier l'ensemble des informations :
elle hiérarchise souvent l'ensemble des messages que la marque veut
communiquer en reliant entre eux, textes et visuels. L'apparence de la
structure graphique communique aussi fortement. Elle est l'un des
paramètres sur lesquels on peut jouer lors de la création d'un
packaging pour traduire les valeurs d'une marque ou d'un positionnement
produit. De manière globales, la structure du design packaging s'appui
sur certaines étapes.
2.1. Le facing
Il correspond à la face avant du packaging, celle que
le consommateur voit en premier. Le facing est une étape à ne pas
négliger puisque c'est avec lui que le consommateur se fera sa
première opinion sur le produit. Il comprend plusieurs zones qui
détermineront la structure du packaging. Tout d'abord, le facing doit
représenter les marques en présence, que ce soit la marque de
l'entreprise, la marque en ombrelle ou en caution, ou enfin la marque du
produit, celles-ci apparaissent la plupart du temps sous forme de logotype. Le
facing doit ensuite mettre en relief une fonction
« alerte », autrement dit indiquer un usage particulier ou
caractéristique produit singulier (Orth and Malkewitz, 2008). Les Labels
et autres signes de qualité officiel sont des
« alertes », ils sont devenus des instruments de marketing
omniprésents et le consommateur n'est pas dupe. Le facing du packaging
peut également communiquer aux consommateurs les bénéfices
immédiats du produit (Forme-Energie-Vitalité pour le cas de Malta
Guinness). Enfin, plusieurs espaces du facing sont réservés aux
éléments visuels et aux éventuels éléments
additifs provenant d'une promotion faite sur le produit.
Le facing suit stratégiquement la structure du
packaging. Celle-ci doit aider le consommateur à comprendre au mieux les
informations délivrées sur la face avant du packaging. L'ensemble
des messages que la marque veut communiquer est donc hiérarchisé
tout en suivant scrupuleusement la structure packaging initiale.
2.2. Le dos, les cotés et le pourtour du
packaging
Si le facing alerte et interpelle, le dos explique et fait
comprendre. Il est intéressant de constater que, sous les pressions
règlementaires et l'intérêt croissant que porte le
consommateur à l'information sur les produits, les surfaces
communication se multiplient sur le packaging. Le dos des packagings est ainsi
de mieux en mieux exploité, et ce entant que véritable espace
d'expression. Le dos et les cotés reprennent souvent un système
de marque simplifié ou réduit pour maintenir une bonne
identification (Pantin-Sohier, 2009). Ils précisent les
compléments d'informations tels que les ingrédients, la
composition nutritionnelle, les labels, les informations légales
obligatoires, pour ne citer que ceux là. Le traitement graphique suit
généralement celle du facing et donc, celle de la structure
packaging. Les marques jouent sur l'interactivité en se servant du dos
et des cotés des emballages, afin d'instaurer le dialogue et un
réel lien entre la marque et le consommateur (Dano, 1996). Ainsi pour
mieux élucider ce dialogue entre la marque et le consommateur, des
auteurs se sont appuyés sur l'analyse de la structure sémiotique
du packaging.
2.3. Structure sémiotique du packaging
Suivant le paradigme sémiotique développé
par Saussure (1915) cité par Dano (1996), on peut décrire le
packaging d'après les deux plans que possède tout
« ensemble signifiant » : le plan de l'expression
(signifiant) et le plan du contenu (signifié). Le plan de l'expression
est perçu comme entité physique et composé
d'éléments tangibles, comme sa structure générale,
sa forme, son volume, sa texture, les matériaux, les couleurs, le
graphisme, la typographique. Le plan du contenu correspond à ce qui est
exprimé signifié et ce qui ne représente pas une
entité physique comme par exemple les thématiques
développées, les valeurs véhiculées. Le sens
résulte de la réunion (sémiosis), dans le packaging
(manifestation), de ces deux plans. On peut le représenter comme
suit (figure 1):
Figure 1 : La structure
sémiotique du packaging
Qualités plastiques, matériaux, couleur,
structure générale
Expression
Manifestation
Contenu
Le packaging
Thématiques développées, valeurs
véhiculées
Source : Dano (1996)
Barthe (1985) cité par Dano (1996) propose d'analyser
deux niveaux du sens : le niveau dénoté et le niveau
connoté. Pour expliquer ces différents niveaux, il faut tout
d'abord supposer que le signe devienne à son tour l'une des faces d'un
autre signe (appelé signe de second niveau). Le signifiant du signe du
second niveau sera formé par l'ensemble signifiant/signifié du
premier signe (signe de premier niveau) : un signe devient le signifiant
pour un nouveau signifié et entre dans une nouvelle relation de
signification. On parle dans ce cas de connotation. L'analyse du discours du
packaging peut être décomposée suivant ces deux niveaux
(figure 2) :
Figure 2 : Les deux niveaux de
signification du packaging
Le packaging
Niveau connoté
Signifiant : le packaging en tant
qu'objet économique, en tant que contenant
Niveau dénoté
Signifiant : technologie,
matériaux, formes, volumes, couleurs, graphisme...
Signifié : sens
dénoté : significations matérielles et techniques
Signifié : le packaging en tant
que discours véhiculant des significations non matérielles et
imagées
Source : Dano (1996)
Au niveau dénoté le packaging véhicule
des significations matérielles et techniques (son usage et sa
manipulation, le fait qu'il protège bien le produit, qu'il contient une
certaine quantité, qu'il respecte l'environnement) ; ce premier
niveau correspond à la logique de l'objet, à sa valeur
matérielle et fonctionnelle. Au niveau connoté, le packaging
dénoté devient le signifiant d'un nouvel « objet
signifiant » : le packaging connoté. Le packaging
véhicule des significations non-matérielles et imagées sur
le produit, la marque, l'utilisateur. Ce second niveau correspond au niveau
communication du packaging, à ses valeurs médiatiques.
3. FONCTIONS ET OBJECTIFS DU PACKAGING
Le packaging d'un produit a des fonctions et objectifs qui
peuvent avoir quelques variations imposées par les différentes
stratégies des entreprises. Pour le cas spécifique de notre
travail, l'on a circonscrit l'étude des fonctions du packaging aux deux
principales (techniques et commerciales) évoquées par certains
auteurs. Le volet objectif quand à lui va prendre en
considération le rôle que lui alloue le marketing du produit.
3.1. Fonctions du packaging
Nous avons vu que le packaging est le mode d'emballage du
produit destiné à assurer sa présentation visuelle, son
utilisation, sa manutention et son transport. Activité
complémentaire du design produit, le packaging a pour vocation
d'optimiser les implications visuelles de l'emballage à travers sa forme
et les messages imprimés qu'il comporte. Selon Urvoy et Sanchez (2007),
le conditionnement a des fonctions physiques (il facilite le transport, la
manutention, le stockage et l'emploi du produit), et des fonctions commerciales
(information, séduction, attribution, identification, positionnement).
Du point de vue de l'entreprise et des consommateurs, le conditionnement doit
atteindre plusieurs objectifs : identifier la marque, transmettre de
l'information descriptive et persuasive du produit, faciliter le transport et
protéger le produit, aider au stockage à domicile, faciliter la
consommation et l'utilisation du produit voire d'autres produits (aspect
recyclable du packaging. Pour remplir ces différentes fonctions, les
caractéristiques esthétiques et fonctionnelles du packaging
doivent être choisies avec soin (Kotler et al., 2009).
3.1.1. Fonction technique du packaging
Du point de vu technique, le packaging a pour rôle de
facilité le transport du produit. Il doit également le
protéger et faciliter son utilisation. Il peut servir à conserver
le produit ou encore faciliter sa mise en rayon. Le packaging doit être
au service de l'usager, c'est-à-dire être facile à
utiliser, à ouvrir, à fermer, à jeter, ou à remplir
de nouveaux services (Urvoy et Sachez, 2007). Ainsi, la fonction technique du
packaging regroupe l'ensemble des éléments constituants le
conditionnement d'un produit.
3.1.2. Fonction commerciale du packaging
Le packaging est un outil de communication.
C'est-à-dire qu'il met en évidence le produit et qu'il sert
à déclencher l'acte d'achat. Cette fonction est très
importante avec le développement des libres services car, ce qui
caractérise l'achat en grande surface, c'est l'absence
d'intermédiaire entre le produit et le client (Singler, 2006). Il est
ainsi possible de se distinguer des concurrents en prenant appui sur le
packaging. Mais au-delàs de cette fonction principale, on peut noter que
le packaging doit satisfaire à trois types d'exigences dans sa
fonctionnalité :
Ø Une fonction distinctive :
l'objectif étant de favoriser rapidement la reconnaissance du produit,
son identification et son attribution. Le choix des matériaux et des
couleurs utilisées en phase design restent déterminant.
Ø Une fonction incitative : le
packaging doit transmettre des informations sur le produit et ses attributions,
tout en le valorisant et le différenciant de la concurrence des autres
produits. En ce domaine, l'attractivité d'un produit sur un
linéaire résulte en majorité sur son emballage.
Ø Une fonction environnementale :
les normes et la réglementation en vigueur obligent tous les fabricants
à intégrer en amont et en aval la dimension de l'environnement
sous forme de réduction de la pollution, de recyclage, de
réemploi et/ou de traitement des déchets.
3.2. Objectifs du packaging
Le packaging des produits est défini par la
combinaison de différentes variables choisies par les designers qui
déterminent le niveau de congruence désiré par les
consommateurs afin de parvenir à créer un effet sensoriel
spécifique (Pantin-Sohier, 2009). Le packaging évoque un
emballage communiquant, publicitaire, ayant pour rôle d'attirer et de
communiquer sur le produit et la marque (Urvoy et Sanchez, 2007). Le packaging
est en mesure d'influencer la perception de consommateurs de diverses
manières.
Il a d'abord comme objectif d'entrer en contact avec les
consommateurs et se doit d'être vu et surtout remarqué au milieu
des autres produits dans le linéaire. En effet, le packaging est le
premier vecteur d'identification, de reconnaissance et de distinction de la
marque et du produit sur un marché des biens de consommation de plus en
plus encombré. Certains stimuli visuels semblent ainsi novateurs aux
yeux des consommateurs lorsqu'ils réussissent à les distraire de
leur routine de shopping et à interrompre les mécanismes de
sélection existants. En effet, l'oeil ne peut pas aider à
comprendre mais en revanche enregistre la sensation d'un élément
visuel vif et inattendu qui entre dans le champ de la vision, tel qu'une
couleur ou une forme bizarre. De même, le packaging peut servir à
distinguer une marque d'une autre dans une catégorie de produit souvent
indifférencié. Selon Schmitt et Simonson (1997) , cité par
Pantin-Sohier (2009), certains consommateurs fidèles à une marque
sont d'ailleurs parfois plus aptes à décrire son packaging
plutôt qu'à évoquer son nom.
Il est tout aussi important de noter dans la suite que le
packaging participe à un processus de signification en créant et
en échangeant du sens lorsqu'il est décrit comme un discours
(Dano, 1996). Et selon Vitrac et Gaté (1993) cité par
Patin-Sohier (2009), alors que « la publicité parle et fait
parler du produit », le packaging lui fait parler « le
produit », « il lui donne un corps, une âme et une
raison d'être ». Autrement dit, le packaging a aussi cet
objectif de faire communiquer le produit seul, face à la concurrence.
Selon Kotler et al. (2009), le packaging doit atteindre
plusieurs objectifs que sont :
Ø Identifier la marque ;
Ø Transmettre de l'information descriptive et
persuasive sur le produit ;
Ø Faciliter le transport et protéger le
produit ;
Ø Aider au stockage à domicile ;
Ø Faciliter la consommation et l'utilisation du
produit.
C'est dire pour cet auteur que l'atteinte de ces objectifs
passe par une bonne connaissance des fonctions du packaging. Ce qui permettra
à l'entreprise d'avoir un meilleur positionnement stratégique sur
le marché concurrentiel.
SECTION 2 : PRESENTATION DES ENJEUX, DE LA PLACE
ET L'IMPORTANCE DU PACKAGING POUR LE POSITIONNEMENT STRATEGIQUE
Le marché concurrentiel expose les entreprises
présentes à faire face à plusieurs épreuves
provenant du consommateur ou des principaux concurrents. A cet effet, l'outil
marketing sollicité par l'entreprise pour surmonter ces dernières
devra être capable d'y faire face et aussi être déterminant
pour le positionnement souhaité par l'entreprise. C'est ainsi que le
packaging, entant qu'élément choisi devra répondre
à toutes les attentes. Il sera donc important pour nous dans cette
section d'une part, de faire une représentation des enjeux auxquels fait
face le packaging d'un produit et d'autre part, de montrer la place et
l'importance du packaging pour le positionnement stratégique d'une
entreprise.
1. PRESENTATION DES ENJEUX DU PACKAGING D'UN PRODUIT
Le packaging d'un produit fait face à de nombreux
challenges que lui impose le marché. On note en premier lieu la
saturation des marchés qui crée un souci récurrent de
différentiation pour les produits ; puisque aucun vendeur n'est
là pour faire l'apologie du produit, c'est au packaging d'inciter
à l'achat (Singler, 2006). En dernier lieu, on peut prendre en
considération les attentes des consommateurs de plus en plus vigilants
et exigeants (dimension de la qualité). Nous commencerons à cet
effet la présentation des enjeux du packaging d'un produit par l'analyse
de la saturation des marchés et le souci de différenciation.
1.1. Saturation des marchés et souci de
différenciation
Les emballages sont l'objet de l'attention des distributeurs
et des chefs de produit. Dans un environnement de surcharge d'information pour
le consommateur, de prolifération des références dans les
magasins, et d'apparition de nouvelles extension de produit et de marque chaque
semaine, une des clés pour vendre est de faire en sorte que le
consommateur choisisse la marque en magasin parmi une rangée d'autres
alternatives (Yang et Raghubir, 2006). Les marchés de la grande
consommation ont tendance à s'uniformiser du fait de leur saturation.
Presque tous les rayons proposent au minimum deux grandes marques. Celles-ci
sont très bien implantées et se ressemblent toutes plus ou moins.
C'est au packaging d'inciter l'achat au travers d'une triple
mission (Singler, 2006):
Ø Capter l'attention alors que le produit est
noyé au sein de linéaires très confus ;
Ø Véhiculer un message clair dans le laps de
temps court qu'est celui du processus de décision en grande
surface ;
Ø Puis, convaincre l'acheteur au travers d'un
bénéfice perçu comme supérieur à ceux
proposés par les multiples concurrents.
On assiste à une situation qui conduit à une
confusion de l'offre et à une triste banalisation. Ainsi, pour se
renforcer, les grandes marques ont cherché le plus petit
dénominateur commun à leur packaging pour le rendre
planétaire. Les multinationales se sont assurées une
reconnaissance et ont fait d'importantes économies en production et en
communication.
Le packaging est un art très difficile qui sert
à différencier le produit de la concurrence, mais aussi à
faire vendre. Si l'innovation s'avère être indispensable, elle
prend également le risque de déplaire en cas
d'inadéquation face à un consommateur qui est devenu un
interlocuteur impulsif, aux réactions imprévisible et aux
attentes difficiles à cerner (Dano, 1996). C'est pourquoi il nous semble
important de faire une analyse des attentes et du comportement d'un
consommateur vigilant.
1.2. Les attentes et comportement d'un consommateur
vigilant
Le comportement du consommateur a déjà
été la préoccupation de la psychologie, la sociologie ou
encore de l'économie. En ce qui concerne le marketing, la bonne
connaissance du comportement du consommateur constitue un outil qui
déterminera les techniques commerciales et publicitaires (Kotler et al.,
2009). Depuis les années 50, de nombreuses écoles ont
développé de multiples approches : motivations, attitudes,
émotions et bien d'autres. Si ces concepts sont différents, ils
n'en sont pas moins complémentaires et aident les
« marketeurs » à y voir plus clair en ce qui
concerne le consommateur et ses comportements d'achats. Nous ne
détaillerons pas ici les théories de base sur le comportement du
consommateur, nous préférons mettre l'accent sur les
évolutions de ces dernières années. De nouvelles
préoccupations sont venues redéfinir les attentes
immédiates du consommateur, il s'agit entre autre, de nouvelles
habitudes de consommation et des exigences des clients qui désirent la
meilleure qualité.
1.2.1. Nouvelles habitudes de consommation, nouvelles
attentes face au produit
Dans la société camerounaise, le produit tend
à ne plus être un simple élément de survie mais est
devenu un outil au service de la santé, du plaisir, de la socialisation,
de l'apparence physique ou de l'expression d'une certaine éthique.
L'alimentation n'a plus les mêmes fonctions strictes d'antan dans notre
quotidien. Nous prêtons un intérêt de plus en plus vif aux
aliments que nous mettons dans nos assiettes. C'est pourquoi, nous pouvons
constater que les attentes du consommateur d'aujourd'hui, vis-à-vis de
son alimentation, des produits qu'il consomme et des bénéfices
dont il peut en tirer, ont évolué.
Tout d'abord, d'un point de vue diététique,
nous nous sommes progressivement tourné vers un « model
alimentaire de la minceur », la criante de l'excès remplace
celle du manque. Ensuite, dans le monde, on peut remarquer que le consommateur
est de plus en plus vigilant en matière d'équité et de
respect de l'environnement dans les pratiques des entreprises. Les
consommateurs sont, en effet, soumis aux influences des grands courants qui
traversent la société : écologie,
sécurité, humanitaire et bien d'autres. En matière
d'alimentation, le consommateur a pris conscience que les règles
déontologiques les élémentaires n'ont pas toujours
été respectées. En conséquence, la justification
des principes éthiques du producteur tend à devenir une
caractéristique essentielle du produit consommé.
L'éthique, ensemble des conduites admises comme juste par a
société, s'impose ainsi au sein du processus de production et
s'incère, peu à peu dans le concept du produit (Lendrevie et
Lindon, 2003). En d'autres termes, sous la pression des consommateurs qui font
de plus en plus entendre leur voix, le concept de produit évolue pour
intégrer une dimension éthique. On observe donc une
sensibilisation croissante de chacun au respect des valeurs éthiques
permettant de consommer des produits sains, garantissant sécurité
et santé, et de sauvegarder l'environnement. Cet aspect des choses
nécessite de nous attarder un instant sur la dimension qualité du
produit.
1.2.2. Dimension de la qualité
Le consommateur achète un produit, notamment
alimentaire, en se fiant à un certain nombre critère. Parmi
ceux-ci, le plus déterminant est sans aucun doute la qualité du
produit jugée par le consommateur. Les différentes dimensions de
la qualité sont directement corrélées aux fonctions de la
consommation alimentaire. On peut distinguer cinq dimensions de la
qualité d'un produit alimentaire (Aurier P. et Sireix L.,
2004) :
Ø Une dimension gout/plaisir : fondamentale pour
les produits alimentaires, elle correspond aux qualités
intrinsèques du produit, sa saveur, sa texture et bien plus.
Ø Une dimension de santé : Elle est
liée aux qualités sanitaires, autrement dit celles concernant la
santé et la sécurité, et aux qualités
nutritionnelles du produit, correspondant aux aspects santé et forme. La
qualité sanitaire renvoi à l'absence de danger. Cette dimension
est exigée par tous les consommateurs.
Ø Une dimension praticité : celle-ci
correspond aux qualités fonctionnelles du produit, autrement dit des
services tels que la facilité de transport, le gain de place pour le
stockage, le gain de temps pour la préparation et bien d'autres
services.
Ø Une dimension sociale et symbolique : cette
dimension explique l'importance, au sein d'une culture donnée, de la
fidélité à des pratiques alimentaires.
Ø Une dimension éthique et
sociétale : certains consommateurs ne s'intéressent pas
qu'aux produits mais aussi, en amont, au processus de production et en aval aux
conséquences de la consommation. Cette dimension éthique de la
qualité regroupe des éléments très divers tels que
l'origine du produit, le comportement de l'entreprise productrice en
matière d'environnement et éthique sociale. C'est une dimension
émergente depuis plusieurs années, en forte progression mais
encore difficile à évaluer.
Notons par ailleurs que les entreprises signalent la
qualité de leurs produits par de indicateurs, tels que les marques ou
les labels. Le consommateur comparera cette qualité
« communiquée » à la qualité qu'il
attendait et à la qualité qu'il perçoit. Pour juger la
qualité d'un produit, le consommateur va se fier à un certain
nombre d'indicateurs. Ceux-ci peuvent être répertoriés en
deux catégories (Urvoy et Sanchez, 2007) :
Ø Les indicateurs intrinsèques : ils
renvoient aux caractéristiques techniques du produit physique, autrement
dit la forme, la taille, la couleur, ou la texture. Un changement du produit
entraine une modification d'un ou plusieurs de ces indicateurs.
Ø Les indicateurs extrinsèques : ils sont
indépendants du produit physique. Ils correspondent aux prix du produit,
au nom du produit, au lieu de vente, au packaging... Un changement d'un de ces
indicateurs extrinsèque ne modifie pas le produit.
Tous ces indicateurs constituent la qualité
communiquée. Ils influencent les attentes du consommateur car, ils
déterminent un certain nombre de promesses. Ils influencent
également la perception des consommateurs, puisque le prix, la marque,
le magasin, un signe de qualité officiel servent de garanties au
consommateur. D'autres indicateurs tels que le mode de fabrication ou celle du
pays d'origine, répondent au besoin du consommateur d'établir un
lien entre le produit et son mode de production, son origine. Le packaging et
les informations qu'il communique interviennent donc dans la perception et les
attentes que le consommateur se fait d'un produit.
2. PLACE ET IMPORTANCE DU PACKAGING DANS LE POSITIONNEMENT
STRATEGIQUE
Le positionnement permet d'identifier l'entreprise ou le
produit en indiquant clairement sa différence par rapport aux
concurrents (Kötler et al. 2006). Le positionnement fait partie à
la fois de la stratégie de l'entreprise et de la mise en oeuvre du plan
d'action marketing. C'est dire combien l'intervention du packaging dans un tel
processus indique son importance et sa place pour une entreprise ambitieuse.
Pour faire une meilleure analyse de cette sous-section, il est
nécessaire pour nous de d'abord jeter un regard sur quelques
stratégies de réponse des entreprises en concurrence.
2.1. Stratégie de réponse des
entreprises
Parce que les marchés et les concurrents
évoluent rapidement, les responsables des marques et des produits
doivent s'interroger régulièrement sur le positionnement
adopté et reformuler leurs stratégies marketing en
conséquence. Ils doivent également les adapter tout au long du
cycle de vie afin de prolonger leur durée d'existence et de
rentabilité (Kotler et al., 2009).
Un tel environnement mouvant oblige les entreprises à
remettre constamment en cause la structure de leurs portefeuilles produits et
donc à innover. C'est dans cette perspective que l'innovation-produit
est devenue une décision stratégique pour les entreprises
soucieuses de consolider ou d'améliorer leur position concurrentielle
(Tsapi et Ngouanglong, 2009). A l'observation, les entreprises camerounaises ne
sont pas restées indifférentes à cette dimension
stratégique de l'innovation-produit. C'est ainsi qu'en se
référant à ses forces et ses opportunités du
marché, une firme peut créer un produit innovant afin d'assurer
sur son marché une position de pionner, qui lui permettra de
récolter pendant une période donnée les profits issus de
sa situation de monopole. Cependant, ses concurrents vont tenter dès que
possible des actions offensives afin de rattraper la firme pionnière.
Cette dernière pourra réagir grâce à des
stratégies de défense destinées à dissuader ses
rivaux de mettre en oeuvre des actions concurrentielles pouvant s'avérer
préjudiciables à terme.
D'après Gatignon et al. (1997) cité par
Tsapi et Ngouanglong (2009), des études menées sur ce sujet
révèle qu'environ 90% des entreprises réagissent à
un lancement de produit concurrent, qu'il s'agisse de réactions en
faveur de l'innovation ou contre-attaque. Ces réactions peuvent
être analysées selon différents critères : leur
intensité, leur ampleur, leur rapidité et le levier d'action
employé. Le temps de réaction est variable. Dans le secteur
brassicole, l'une des stratégies de réponse des entreprises la
plus développée est la mise en place des équipes de
merchandising, qui multiplient les visites chez les clients. Les exemples issus
des secteurs brassicoles et de la téléphonie mobile au Cameroun
montrent que les temps de réaction sont relativement courts (en
général moins d'un an). Ce qui s'inscrit dans la lignée
des résultats des travaux de Gatignon et al. (1997) cité par
Tsapi et Ngouanglong (2009), pour 22% des réactions concurrentielles
à l'introduction d'un nouveau produit ont lieu dans les six mois, et 48%
au-delà d'un an.
Ainsi la grande majorité des réactions sont sur
le même registre que l'évènement qui les a suscitées
puisque l'arme employée relève de la politique produit
(modification des produits existants, repositionnement, introduction d'un
nouveau produit). Cependant, les concurrents réagissent aussi souvent en
modifiant leurs prix, la plupart du temps en les baissant, mais parfois en les
augmentant. Autrement dit, lorsqu'une entreprise est sur le point de lancer un
nouveau produit, la prise en compte de l'évènement en rapport
avec la concurrence peut la conduire à défendre ses positions ou
au contraire à tenter de déstabiliser ses rivaux. Ces
modifications d'attitude vis-à-vis de tel ou tel mode de gestion de
produit nouveau, passant par un changement dans la perception de
l'environnement, sont qualifiées de stratégies de lancement. Par
conséquent, d'après Rogers (1998) cité par Tsapi et
Ngouanglong (2009), la guerre commerciale est une alternance de deux types de
stratégies : la défensive et l'offensive. Quelque soit le
type de stratégie choisie, le packaging s'avère être
l'élément essentiel pour certaines firmes car, le succès
de certains produits tient parfois à une simple modification de leur
packaging (Pantin-Sohier, 2009).
2.2. Packaging et positionnement stratégique
Pour les entreprises et particulièrement pour celles
produisant des biens de grande consommation, le packaging est un
élément capital du marketing du produit (Singler, 2006). Non
seulement il protège et contient le produit, assure sa commercialisation
et sa promotion dans le point de vente, mais également, il
véhicule certains messages que l'entreprise souhaite faire parvenir aux
consommateurs. A ce titre, il joue un rôle fondamental en matière
de communication et est aujourd'hui considéré par la plupart des
professionnels comme premier media produit. L'action du packaging consiste
alors à donner une valeur narrative au produit, à lui donner du
sens (Dano, 1996).
2.2.1. Packaging : vecteur de communication et
d'information
Le packaging, de part son contact constant avec le
consommateur, est devenu un media à part entière, tant sur le
plan communicationnel que sur le plan informationnel. Si au départ on
ne lui confiait que des fonctions de contenant, autrement contenir, transporter
et conserver, il revêt aujourd'hui une multitude de fonctions de
contenant, quelles soient pratiques (conditionnement, information et bien plus)
ou non. On est aujourd'hui convaincu du bénéfice qu'apporte le
packaging dans l'acte d'achat, et mieux encore dans celui du rachat, autrement
dit de la fidélisation (Shoormans et Robben, 1996). Le packaging a
aujourd'hui une place centrale dans les stratégies marketing
adoptées par les entreprises. Il peut déterminer la
réussite ou l'échec d'un produit ou d'une marque (Pantin-Sohier,
2009). C'est dire l'importance que l'esthétisme du produit a pris chez
le consommateur.
La communication de l'emballage joue un rôle croissant
dans la stratégie commerciale des industriels. Avec la marque,
l'emballage du produit est devenu le principal vecteur permanent de la
communication entreprise. Tout ce qui constitue l'emballage du produit :
matériaux, forme, ergonomie, couleur, véhicule un message
explicite et implicite induisant des valeurs et des références
ressenties différemment selon les types de consommateurs (Orth et
Malkewitz, 2008). Un enjeu d'autant plus déterminant que les achats sont
majoritairement effectués dans les grandes et moyennes surfaces, au
détriment des petits commerces de proximité. Cette pratique est
dorénavant généralisée et suppose que le produit
doit se vendre immédiatement par lui-même sur le linéaire,
en se distinguant rapidement de la masse d'attraction exercée par les
autres produits.
Le design packaging doit donc contribuer à positionner
clairement la fonction du produit, sa praticité, son attrait ainsi que
son intérêt. Ce phénomène est d'autant plus
d'actualité, que l'éco conception est amenés à
s'imposer rapidement dans l'entreprise. Ainsi, sous la pression de la
réglementation, les packagings doivent désormais être
conçus dans une logique d'économie des matériaux et de
réduction de la nocivité des déchets (Urvoy et Sanchez,
2007). Il faut cependant faire une distinction entre les produits pour homme et
ceux pour les femmes, ceux-ci ne présenteront pas les mêmes
caractères. Le packaging reste fondé sur des concepts de
rendement et de paraitre pour les hommes qui en font plus une vision
fonctionnelle et traditionnelle. Pour les femmes, il faut jouer sur
l'évocation du résultat et le bien être, car elles
préfèrent l'esthétique et la sensualité.
2.2.2. Rôle stratégique de la couleur et
la forme du packaging
La couleur et la forme du packaging se présentent comme
les parties les plus remarquées du packaging et sont ainsi les
locomotives des autres éléments de ce dernier (Shoormans et
Robben, 1996) pour un positionnement stratégique. Il sera donc
nécessaire pour nous de faire une analyse du rôle
stratégique de ces deux éléments afin de mieux justifier
la place et l'importance du packaging dans le positionnement
stratégique.
2.2.2.1. Rôle stratégique de la
couleur
Selon Legoff (1999) cité par Pantin-Sohier (2009),
Steve Jobs, le PDG d'Apple déclarait : « le choix de la
couleur va devenir l'une des questions essentielles pour acheter un
micro-ordinateur ». Elle devient en effet un élément de
différenciation considérable sur les marchés ou l'offre
est de plus en plus standardisée. La couleur permet de communiquer au
consommateur une certaine image du produit ou de la marque et une distinction
visuelle, mais fournit également des émotions et associations qui
peuvent renforcer les bénéfices produit et le symbolisme.
Cependant, ces choix résultent souvent du goût personnel et des
préférences subjectives du décideur, négligeant
leur influence sur les perceptions et les états émotionnels des
consommateurs. Les auteurs montrent que la couleur du packaging est un attribut
non verbal est en mesure de véhiculer des significations au produit et
qui influence directement les évaluations et le choix de la marque. En
effet, leurs résultats indiquent que la couleur a une influence sur les
jugements envers les marques.
Dans un autre registre, Droulers (1987) cité par
Pantin-Sohier (2005), montre l'influence de la couleur du conditionnement
pharmaceutique sur les réactions des patients. Ces derniers utilisent
principalement pour attribuer des qualités spécifiques à
sa thérapeutique. Ainsi parmi les dix couleurs manipulées pour
l'étude (bleu, vert, jaune, rouge, rose, orange, violet, marron, argent,
or), le rouge est curatif, l'argent est d'action lente, et me jaune s'utilise
pour les problèmes mineurs. Néanmoins, 94% des patients pensent
qu'il faut manier le médicament contenu dans le conditionnement rouge
avec précaution. La couleur rouge offre également un gage de
rapidité d'action et de précision lors de l'usage du
médicament et semble convenir pour traiter des maux localisés.
Alors que la couleur rouge est une couleur active, stimulante et chaude, la
couleur bleue est passive, calmante et froide. La perception du
médicament est ainsi assujettie à ces couleurs. Une étude
récente (Roullet et Droulers, 2004) complète cette
première recherche. Elle consiste à estimer l'influence de la
couleur d'un conditionnement pharmaceutique sur les attitudes et les croyances
à l'égard du médicament mais aussi son efficacité
potentielle perçue. Les résultats stipulent que les teintes
rouges ou brunes du conditionnement conviennent à des médicaments
destinés à des affections, nécessitant des
précautions d'emploi et entrainant des coûts élevés.
En outre, un conditionnement sombre dénote une plus grande
rapidité d'action, un prix plus élevé, un plus grand
risque d'effets secondaires et l'indication d'une action curative plutôt
que symptomatique.
La couleur est un élément essentiel car, il
permet d'éveiller le sens visuel du consommateur pour l'alerter et
l'attirer. Si l'aspect couleur d'un packaging est bien résolu, le
produit sera visible à dix mètres. La couleur d'un packaging lui
donne donc son identité première (Shoormans and Robben, 1996).
Mais la couleur est également un signe puisqu'elle
donne du sens. Elle parvient à influencer l'appréciation d'une
marchandise, d'un produit emballé ou non, en permettant à la
marque de communiquer une certaine image d'elle-même et de son produit.
La couleur d'un packaging a même un effet direct sur la qualité
des produits perçue et induit des différences de perception en
terme de goût. Les couleurs ont un champ symbolique très
étendu, qui varie en fonction de l'époque, du lieu et de la
culture. Ainsi, le choix d'une couleur pour un produit obéit donc au
champ symbolique de la culture donnée, mais également au
« code packaging » ou « code couleur »
de la famille de produit. Le code couleur est généralement
institué par le leader, ce qui entraine une uniformisation visuelle des
rayons.
Ø Signification et impact de chaque
couleur
v Le vert : Couleur de la nature et de
l'espoir, il est peu utilisé par les industriels (sauf pour l'eau et les
conserves) car il renvoi aussi à la maladie et la superstition.
v Le rouge : La couleur que l'oeil
perçoit plus vite. Synonyme d'énergie et de vitesse, elle
évoque aussi le danger et la colère.
v L'orange : Moins brutal que le rouge,
il évoque la gaité et le dynamisme, favorisant les achats
d'impulsion, il faut toutefois discount.
v Le rose : Evoque la douceur, l'amour,
lutte contre les angoisses. Mais trop de rose renvoi à l'inertie,
l'infantilisme, les sens négatifs de cette couleur.
v Le blanc : C'est la pureté, la
simplicité, la lumière. Le blanc symbolise aussi la froideur et
la passivité. Attention, en Asie c'est la couleur du deuil.
v Le gris : Synonyme de technologie,
d'efficacité, on le retrouve dans le high-tech ou pour les produits
masculins. Mais trop de gris donne une impression de tristesse.
v Le jaune : C'est une couleur
très stimulante qui donne une impression de chaleur, mais évoque
aussi la trahison. Elle plait aux jeunes mais par petite touche.
v Le violet : Evoque la volupté
mais est très difficile à manier. Il évoque aussi la
religion (réservé aux marques qui jouent sur la
transgression).
v Le bleu : C'est la plus froide des
couleurs et elle symbolise le dépassement de soi, la loyauté et
l'autorité (uniforme de policier).
v Le noir : il donne une image de haut
de gamme. Symbole du deuil au Cameroun, il est utilisé dans le luxe,
associé à un ton vif.
(Extrait du site:
www.colorsimpact.com)
2.2.2.2. Rôle stratégique de la forme
La forme est un « ensemble dont les
propriétés sont invariantes sous les transformations de couleur,
de lumière, de volume, de place, de matériau et
d'orientation » (Pantin-Sohier, 2009). La forme peut ainsi être
définie comme tout élément visuel doté d'un
contour. Elle est considérée comme un déterminant majeur
du choix des consommateurs et peut constituer un avantage compétitif
vis-à-vis des concurrents. La forme d'un objet dégage en effet un
message spécifique qui, en dehors de sa valeur fonctionnelle, exprime
les valeurs symboliques secondaires qui s'adressent directement à
l'affect ou à l'inconscient. Les travaux de Yang et Raghubir (2006)
montrent que la forme permet une catégorisation perceptuelle. Elle sert
de moyen pour identifier et placer les éléments testés
dans des catégories familières.
La forme du packaging constitue un élément
critique pour la création de l'imagerie et de l'identité de
marques telles que Coca-cola, Guinness ou Tangui. Ces marques
bénéficient d'un « capital visuel », leur
permettant d'être plus rapidement reconnues et achetées en raison
de leur différenciation face aux concurrents. Les produits
cosmétiques, particulièrement les parfums, ont historiquement
utilisé des formes de packaging uniques pour véhiculer des
bénéfices expérientiels et/ou symboliques (un message
sexuel ou sensuel). Liquet (2001) cité par Pantin-Sohier (2005) a
étudié certaines formes dans le domaine de la parfumerie :
la forme ovale traduit une idée de souplesse et de distinction, la forme
triangulaire exprime à la fois l'harmonie, le mouvement et
l'agressivité, le rectangle est le symbole de l'élégance,
de la stabilité et du dynamisme. Seul le cylindre n'est pas une forme
dite fondamentale. On peut cependant le définir comme un rectangle aux
contours arrondis. Il symbolise alors l'élégance et la
distinction, mais aussi la souplesse et le dynamisme. Les formes
irrégulières quand à elles traduisent le désordre
et l'instabilité.
Damak (1996) cité par Patin-Sohier (2009)
établit un lien entre le corps du consommateur et la forme des parfums
qui véhiculent un message morphologique. Ainsi, la forme des produits
transmet en plus des valeurs fonctionnelles, des valeurs symboliques
secondaires. Les descriptions associées aux formes des produits sont
souvent liées au langage corporel. Les gestionnaires de marque expriment
généralement leurs désirs en matière de packaging
en fonction d'un vocabulaire que l'on associe plus souvent aux humains. Les
designers perçoivent alors plus facilement les émotions et
détails esthétiques que les gestionnaires de marque souhaitent
privilégier. Ce dernier évoque par exemple les épaules de
la bouteille ou bien son cou, il souhaite qu'elle ait une forme gourmande, une
silhouette féminine, longiligne, et élégante. Certaines
marques servent de référence en termes de féminité,
dans le secteur des eaux minérales, Contrex et sa forme symbolisent
parfaitement la silhouette d'une femme. A l'inverse, la forme d'un produit
pourra évoquer la virilité, la masculinité ou bien
exprimer la force.
Notons par ailleurs que selon Piaget (1967) cité par
Yang et Raghubir (2006), les consommateurs qui n'utilisent pas les indications
sur les packagings pour se faire une idée de la quantité contenue
par un produit peuvent utiliser le coté allongé du packaging
comme source d'information. En effet, si les consommateurs ignorent
aisément les informations disponibles sur les packagings, ils doivent
remplacer ces informations par d'autres indices faciles à utiliser,
comme la perception des indices visuels saillants. Parmi ces indices, la forme
allongée d'un contenant est extrêmement saillante et doit
être utilisée dans les jugements de volume (Wansink et Ittersum,
2003).
Finalement, une recherche s'est intéressé
à la notion de forme design (Magne, 1999 cité par Pantin-Sohier,
2009) en la définissant comme la dimension sensorielle visuelle du
design du packaging. Cette notion permet de classer l'ensemble des stimuli
visuels perceptibles et interprétables par le consommateur avant prise
en main du packaging du produit, de mesurer l'attitude esthétique des
individus envers elle. Ces différentes études montrent que les
composantes du packaging peuvent faire naître des associations à
caractère fonctionnel ou symbolique.
Pour résumer ce chapitre qui avait pour but de faire
un rapprochement entre le packaging d'un produit et le positionnement
stratégique d'une entreprise, il importe de noter que, nous avons
premièrement donné une approche définitionnelle du
packaging, puis dans la même section nous avons présenté la
structure du design packaging, les fonctions et l'objectif du packaging d'un
produit. Par la suite, nous avons pu établir la place qu'occupe le
packaging dans le positionnement stratégique d'une entreprise. Ainsi, en
ressort que le packaging est un élément lié au
positionnement stratégique d'une entreprise, et s'avère
être un élément fondamental pour une entreprise
compétitive ; car, c'est lui qui effectue la dernière
communication souhaitée par l'entreprise et est permanemment en contact
avec le consommateur. Après avoir analysé la place et
l'importance du packaging dans le positionnement stratégique d'une
entreprise, il sera nécessaire pour nous de nous tourner vers le
consommateur et de d'établir, dans la suite de notre travail, le lien
théorique entre ce packaging et l'achat du consommateur.
CHAPITRE 2 :
LIEN THEORIQUE ENTRE LE PACKAGING ET L'ACHAT DES
CONSOMMATEURS : UNE ANALYSE DES ELEMENTS INTERVENANT DANS LE PROCESSUS
D'ACHAT D'UNE BOUTEILLE DE MALTA GUINNESS
L'achat des produits en grande surface est souvent
régit par des paramètres qui peuvent agit au su ou à
l'insu du consommateur. En psychologie, on entend plus parler de stimuli pour
les évoquer ; et en marketing cette expression semble de plus en
plus être adoptée par les auteurs. Le packaging peut ainsi
apparaitre comme ce stimulus qui influence sur l'achat de son produit. Il nous
semble donc primordial de montrer le lien existant entre le packaging et
l'achat des consommateurs. A cet effet, la suite de notre travail consistera en
premier lieu de faire une analyse des théories des
éléments du packaging susceptibles d'influencer le consommateur.
Dans la seconde et dernière section de ce chapitre, on fera une analyse
un peu plus objective des éléments intervenant dans le processus
d'achat des consommateurs ; on prendra à cet effet l'achat d'une
bouteille de Malta Guinness dans un point de vente.
SECTION 1 : LES THEORIES SUR LES ELEMENTS DU
PACKAGING SUSCEPTIBLES D'INFLUENCER L'ACHAT DU CONSOMMATEUR
Pour les entreprises et particulièrement celles
produisant des biens de grande consommation, le packaging est un
élément important du marketing du produit. Non seulement, il
protège et contient le produit, assure sa commercialisation et sa
promotion dans le point de vente, mais également, il véhicule
certains messages que l'entreprise souhaite faire parvenir au consommateur.
C'est ainsi que de nombreuses théories sur les éléments du
packaging sont établies par les auteurs avec des raisonnements divers.
Il nous revient d'abord de faire une analyse des théories basées
sur la couleur et/ou la forme du packaging, ensuite sur celle traitant de
l'aspect communication du packaging, les attentes des consommateurs de
packaging et finalement l'analyse de la vision holistique de l'influence du
packaging sur le consommateur.
1. THEORIES BASEES SUR LA COULEUR ET/OU LA FORME DU
PACKAGING
Face au choix d'éléments du packaging qui
influencent les consommateurs, de nombreux auteurs s'attardent plus sur
l'aspect physique (forme et couleur) de ce dernier pour justifier l'attraction
effectuée sur les consommateurs. Ceux-ci pensent que la couleur et la
forme du packaging sont ces éléments qui distinguent mieux un
produit de la concurrence pour un consommateur se trouvant à une
certaine distance des produits.
Pour Pantin-Sohier (2009), la couleur et la forme sont les
deux éléments essentiels pour éveiller le sens visuel du
consommateur et de produire chez lui une forme d'attraction. Elles communiquent
les valeurs de la marque et suscitent un intérêt grandissant chez
le consommateur. De plus la couleur dominante d'une annonce publicitaire
suscite des émotions envers l'annonce (Lichtlé, 2002). Parmi les
messages transmis aux consommateurs, il s'est intéressé
particulièrement à la personnalité de la marque. Ainsi,
c'est en communicant sur la personnalité de la marque que le packaging
pourra avoir une influence favorable sur le consommateur ciblé.
Contrairement à Pantin-Sohier, Yang et Raghubir (2006)
s'appuient sur quatre études multi-méthode pour soutenir que la
forme du packaging est l'aspect qui influence plus le consommateur. De plus,
les entreprises ont la possibilité de différencier leur marque
des autres produits concurrents, simplement en changeant la forme de
l'emballage. Ainsi, dans ces quatre études, ils ont pu établir
que « plus l'emballage est allongé, moindre en est la
quantité achetée (nombre d'unités achetées d'un
produit) ». Notons ici que le volume et le prix de l'emballage sont
gardés constants dans toutes ces quatre études menées.
Cet avis est partagé par Wansink (1996) qui s'appui
particulièrement sur la forme de la bouteille comme
élément influençant le volume des ventes. C'est dans cette
suite qu'il a pu être soutenu que la longueur de la bouteille influence
la consommation volumique (Wansik et Ittersum, 2003). Le consommateur
perçoit le volume sur la base de la forme du packaging (Priya et
Krishna, 1999).
Krider, Raghubir et Krishma (2001, étude 4)
cités par Yang et Raghubir (2006) ont testé l'effet de la forme
rectangulaire ou carrée des contenants dans un contexte de consommation
désirée fixée lors d'un unique acte de consommation. Les
contenants rectangulaires étaient perçus comme plus grand que les
ronds pour un volume égal. Cela a également affecté la
décision concernant la quantité achetée, la
probabilité d'acheter un deuxième pot fromage était plus
élevée pour les contenants ronds que pour les contenants
rectangulaires. Des études supplémentaires impliquent que, si les
bouteilles allongées sont perçues comme contenant plus que les
bouteilles moins allongées, les quantités achetées
devraient être moindres pour des bouteilles que pour des canettes de
même volume, pour un prix égal et pour un niveau de consommation
désiré constant. A la suite de ces théories basées
sur la couleur et/ou les formes, d'autres auteurs font des analyses sur
l'aspect communication et/ou information du packaging.
2. THEORIES BASEES SUR L'ASPECT COMMUNICATION ET/OU
INFORMATION DU PACKAGING
L'aspect communication du packaging semble, pour certains
auteurs être l'élément fondamental qui puisse influencer
les consommateurs curieux et attentionnés. Afin d'agrandir l'espace
communication sur les produits dont la taille a tendance à diminuer, il
faut trouver de nouvelles astuces. Par exemple, joindre au packaging une
« étiquette » livret, qui permet de disposer d'un
espace d'expression supplémentaire et de communiquer un plus tels que,
des recettes ou des conseils diététiques, pour créer un
lien avec les consommateurs et tender de les fidéliser. Toujours dans
cet esprit, internet devient la solution la plus pratique. Ce média
permet aisément à certaines entreprises de poursuivre le dialogue
et de présenter, entre autre, les informations n'ayant pas pu être
positionnées sur l'emballage par manque d'espace. « Le web
devient la septième face du packaging » (Urvoy et Sanchez,
2007). Internet offre en plus la possibilité de créer du dialogue
juste et fort de sens, appelé « packaging
relationnel », qui permet d'abandonner un message de masse pour se
tourner vers un discours de « one to one ». Aubaine pour
l'entreprise, ce média lui permet de créer du lien affectif entre
lui et les consommateurs et peut par conséquent espérer une
fidélisation durable.
La marque doit s'efforcer d'offrir un langage et un contenu
pertinent et cohérent avec sa cible, de proposer de véritables
services à valeur ajoutée. Outre l'installation d'un
système relationnel durable qui permet de renforcer l'image de marque,
le packaging relationnel permet d'enrichir sa connaissance du consommateur via
une remonté d'informations qualitatives. Le packaging relationnel permet
ainsi de faire murir la relation avec le consommateur. D'autres sites tel que
Facebook s'appuient d'avantage sur l'aspect du lien affectif et
développe se phénomène. En effet, le site permet aux
inscrits de devenir « fan de » plusieurs choses, dont, des
produits de grande consommation. L'internaute retrouve un grand nombre de ses
marques préférées et communique son attachement en
devenant « fan de ». Le média internet est donc
largement exploité par les grandes marques pour étendre l'espace
communication, à priori restreint sur le packaging, afin de capter
l'attention du consommateur et de le fidéliser en lui offrant un grand
nombre de services supplémentaires.
Selon Dano (1996), la réussite d'un produit
résidera en partie dans le fait que le conditionnement aura su tenir un
discours en résonance avec les attentes des consommateurs
vis-à-vis du produit. En d'autres termes, il soutien que si le
conditionnement valorise le produit dans le sens attendu par le consommateur,
il y aura de fortes chances qu'il contribue au choix. Pour l'entreprise, il est
donc important de savoir pourquoi et comment concevoir son conditionnement pour
qu'il réponde aux attentes des consommateurs. Les attitudes, ou bien
souvent les simples opinions, ainsi appréhendées doivent servir
de matière première à l'entreprise.
De plus la déviation des stimuli constitue le point
focal pour mieux vérifier et valider l'effet d'un nouveau packaging sur
le consommateur (Shoormans et Robben, 1996). Toutefois, pour
bénéficier de meilleures astuces dans cette déviation, il
est important d'avoir connaissance des attentes des consommateurs de
packaging.
3. LES ATTENTES DES CONSOMMATEURS DE
PACKAGING
« Selon une enquête de
l'association Consommation, logement et cadre de vie (CLCV), 44% des
consommateurs estiment que l'emballage joue un rôle important dans leurs
achats » (Urvoy et Sanchez, 2007). Le packaging attire donc un
certain nombre de consommateurs, et peut être le déterminant de
leur acte d'achat. Dans cette perspective, et selon Urvoy et Sanchez, quatre
types de consommateurs émergent :
Ø L'innovation-addict : le consommateur de ce type
est friand de tous les nouveaux produits. Ses achats sont fluctuants.
Consommateur influençable et impulsif, il est réceptif aux
campagnes de communication.
Ø Le consommateur critique/juge : individu
à la recherche d'informations erronées ou incohérentes
à propos d'un produit, notamment sur le packaging. Sa décision
d'achat dépend de la crédibilité des informations
recensées.
Ø Le consommateur bon élève : il lit
les informations. Si elles le satisfont et correspondent à ses attentes,
il achètera le produit.
Ø Le consommateur éco-citoyen : pour lui
la fonction « emballage » est prépondérante
sur celle de « communication ». Il est méfiant
vis-à-vis des packagings, et remet les informations qu'ils
véhiculent en question.
Les deux dernières familles de consommateurs
définies ci-dessus, sont celles qui se développent le plus ces
dernières années. Le comportement a changé grâce aux
TIC, il est de mieux en mieux informé sur les produits et sur leur mode
de fabrication/distribution. Il prend de la distance vis-à-vis des
marques et de leurs packagings. On ne peut lui vendre n'importe quoi sous
prétexte d'un bel emballage, il est intelligent et garde un oeil
critique face aux informations véhiculées par le packaging.
Ce consommateur averti et attentif a donc de nouvelles
attentes face aux produits mais également face aux packagings. Celui-ci
doit répondre à de nouvelles exigences du consommateur. Tout
d'abord, le consommateur, devenu avisé, a un oeil réaliste sur le
produit. Un produit trop promoteur éveille le doute, et le discours
reçu s'apparente au mensonge. Le refus du mensonge dans le
discours du packaging est devenu la première exigence que le
consommateur attend vis-à-vis de la marque d'un produit. Méfiant
et concerné, le consommateur veut que la promesse du produit corresponde
à la réalité.
Dans un deuxième temps, le consommateur exige du
produit une transparence, autrement dit de réelles informations sur sa
provenance, sa conservation et bien plus. Le consommateur attend du produit des
preuves de confiance, et ce par son packaging, car c'est celui-ci qui lui
donnera les informations nécessaires avant de prendre ou non la
décision d'acheter. Rassurer et informer sont des
caractéristiques auxquels le packaging doit répondre pour le
consommateur ait confiance au produit.
Ensuite, le consommateur attend du packaging qu'il soit
pratique et ingénieux. Au-delàs de sa fonction de conservation,
le packaging se doit de présenter le produit d'une façon pratique
et commode. Le consommateur veut gagner du temps, un packaging pratique devient
utile pour lui. D'ailleurs si le packaging apporte une réelle valeur
ajoutée au produit et à son utilisation, le consommateur pourra
être prêt à payer plus cher pour ce produit qui offre
également un service. Le consommateur attend donc du packaging qu'il
soit pratique tout en restant simple à l'utilisation.
Par contre, il est intéressant de constater que le
consommateur qui a également des exigences écologiques face au
produit et son packaging, préfère une absence d'emballage si
celui-ci n'apporte aucune valeur ajoutée en ce qui concerne
l'utilisation du produit. Un emballage inutile est mal perçu par le
consommateur. Celui-ci l'encombre et va en l'encontre des préoccupations
environnementales et écologiques de cette dernière
décennie. Le consommateur, informé et avisé,
apprécie de plus en plus les emballages respectueux de l'environnement.
Cette nouvelle exigence tend à se généraliser
auprès des consommateurs, puisqu'elle devient un des arguments
préféré des grandes marques et envahie le discours
médiatique actuel.
Enfin, le consommateur est habitué à être
confronté à des packagings « design » et
colorés. Cette exigence ne s'est en aucun cas érodée, au
contraire elle s'est développée. Il attend du packaging qu'il ait
une esthétique attractive, voire sensorielle. Lorsqu'on se
déporte à l'environnement camerounais, on constate que le
consommateur est de plus en plus attiré par le « packaging
recyclable ». En effet, la possibilité pour ce dernier
d'utiliser son packaging à d'autres fins est un grand atout ; tel
est le cas des bouteilles d'eau minérale, de spiritueux, des boites de
mayonnaises et bien d'autres. Un beau et séduisant packaging est plus
que jamais un déterminant dans la prise de décision d'achat. Le
consommateur aime acheter de bons et beaux produits.
Le consommateur a donc aiguisé ses attentes face aux
produits et à leurs packagings. L'emballage doit avoir une fonction
pratique et informative, immédiatement perceptible, mais ne doit pas
pour autant perdre son attractive esthétique et doit, autant que
possible respecter l'environnement et les valeurs écologiques actuelles.
4. VISION HOLISTIQUE DE L'INFLUENCE DU
PACKAGING
L'holistique appréhende le packaging comme un tout, et
non comme un objet scindé en plusieurs parties. Ceci implique que
l'influence du packaging sur le consommateur devrait être le
résultat de cet ensemble unique.
Orth et Malkewitz (2008) pensent que le manager, dans la
sélection ou la modification du design d'un packaging devrait faire
usage de 5 types holistiques (massive, contrastant, naturel, délicat, et
de non-description du design) pour avoir une meilleure influence sur les
consommateurs. Autrement dit, le packaging être à la fois une
masse dont la juxtaposition des éléments marque une opposition
tout en restant naturel, délicat et original. En s'appuyant sur 7
études empiriques, ils ont pu désigner les
caractéristiques d'une marque sincère. Ils considèrent
qu'une marque sincère devrait avoir un design naturel pour son
packaging ; les marques existantes doivent avoir un design opposé
et unique qui les distinguent de la concurrence afin de mieux influencer le
consommateur ciblé. Sans faire une opposition radicale aux autres
auteurs, ils soutiennent ainsi que la sincérité de la marque
passe par le naturel de son packaging et par l'homogénéité
de ses composantes.
Nous pouvons ainsi dire avec Orth et Malkewitz (2008) que le
consommateur n'est pas influencé par des éléments
distincts du packaging mais par tout l'ensemble packaging du produit.
Pour résumer, il convient de noter que, face au
problème des éléments du packaging susceptibles
d'influencer le consommateur, les différents auteurs ne convergent pas
tous vers la couleur, la forme, le message ou l'ensemble de toutes les parties
du packaging. Toutefois, nous pouvons relever que ces derniers sont d'accord
sur le fait que la principale mission de ces éléments c'est de
faire vendre le produit au milieu de la concurrence. Il importe actuellement
pour nous de faire une analyse objective des éléments intervenant
dans le processus d'achat d'une bouteille de Malta Guinness.
SECTION 2 : ANALYSE DES ELEMENTS INTERVENANT DANS
LE PROCESSUS D'ACHAT D'UNE BOUTEILLE DE MALTA GUINNESS
L'analyse des éléments intervenant dans le
processus d'achat du consommateur fait l'objet de nombreux travaux qui semblent
converger vers les mêmes théories. C'est la raison pour laquelle
nous nous somme vu contraint de la rendre plus objective en l'adaptant à
l'achat d'une bouteille de Malta Guinness dans un point de vente
indiqué. Pour mieux asseoir nos propos, nous nous appuierons sur les
travaux des différents auteurs. Ainsi, l'on fera premièrement une
brève définition du processus d'achat, puis, dans un second
mouvement, on élucidera les différentes étapes intervenant
dans le processus d'achat d'une Malta Guinness. Enfin, nous ferons une analyse
de la procrastination dans le processus d'achat d'une Malta Guinness.
1. DEFINITION DU PROCESSUS D'ACHAT
Le processus d'achat renferme plusieurs définitions
adaptées le plus souvent par les auteurs à un concept ou une
situation particulière. Cependant, nous nous contenterons de reproduire
celle de Kotler et al. (2009) car, les travaux de ces derniers sont pour nous
des références marketings. Ainsi le processus d'achat peut
être défini comme ce mécanisme psychologique
développé par le consommateur et qui s'appui sur cinq
phases : la reconnaissance du problème, la recherche
d'informations, l'évaluation des alternatives, la décision
d'achat et le comportement post-achat. Cette définition fait clairement
apparaitre que le processus de décision commence bien avant et finit
bien après l'acte d'achat.
2. LES ETAPES DU PROCESSUS D'ACHAT D'UNE BOUTEILLE
DE MALTA GUINNESS
Comme nous l'avons souligné plus haut, le processus
d'achat repose sur cinq étapes successives ou non qui surviennent chez
le consommateur. Cependant, ces cinq étapes ne surviennent pas toujours.
Certaines peuvent être sautées ou inversées. Ainsi un
consommateur habitué à la Malta Guinness pourra, lorsqu'il
constate qu'il a soif, passer directement de a reconnaissance du
problème à l'achat. De même, certains produits
achetés pour soi-même dans un objectif hédoniste, font
souvent l'objet d'achats impulsifs, comme les vêtements, les CD ou
« l'alimentation gourmande » (Kotler et al., 2009). Le
processus d'achat est alors particulièrement rapide. L'évaluation
du produit est globale et affective, sans recherche d'information ni
comparaison des alternatives. En revanche, pour des situations d'achat
complexes et à forte implication, les cinq étapes se
déroulent de manière successive.
2.1.1. La reconnaissance du
problème
Le point de départ du processus est la
révélation du problème ou du besoin. Un besoin peut se
manifester en réponse à des stimuli internes ou externes. Le
premier cas se produit lorsque l'une des pulsions fondamentale - la faim, la
soif, dépasse un certain seuil d'alerte. C'est ainsi que le consommateur
de Malta Guinness soumis à la soif ou bien plus à un besoin
d'énergie, va ressentir le besoin de sa bouteille de Malta Guinness. Les
stimuli externes sont ceux qui proviennent de l'environnement, notamment la
publicité, et les relations publiques. C'est pourquoi Kotler et al.
(2009) pensent que, le marketing sur le point de vente est essentiel : les
packagings ou la publicité sur le lieu de vente sont autant de stimuli
qui favorisent la décision d'achat à cet effet. Autrement dit, le
packaging apparait ici comme un élément fondamental des stimuli
externes qui pourraient éveillez la reconnaissance du problème
chez un individu. Il suivra donc pour le consommateur de Malta Guinness de
rechercher le maximum d'informations nécessaires pour la
résolution de son problème (la soif).
2.2. La recherche d'informations
Les consommateurs recherchent souvent peu d'informations sur
les produits. On distingue deux types de comportement en matière
d'information. Le premier est une attention soutenue à
l'égard de toute information liée au besoin et à la
façon dont il pourrait être satisfait. Le second répond
à une recherche active d'information. Dans ce cas, l'individu
cherche lui-même à se renseigner sur les différentes
marques, leurs avantages, leurs inconvénients.
Le consommateur de Malta Guinness va donc rechercher les
différentes informations qui lui permettront d'étancher sa soif.
Pour entrer en possession de ses informations, le consommateur fera ainsi appel
à différentes sources d'informations. Celles-ci sont
classées en quatre catégories :
Ø Les sources personnelles (famille, amis,
voisins, connaissances) : il pourra par exemple demander à l'un de
ses voisins « ou est-ce qu'il pourrait facilement un Bar »
afin d'y acheter sa Malta Guinness ;
Ø Les sources commerciales (publicités,
sites internet, vendeurs, détaillants, packaging,
présentoirs) : Ici, notre consommateur prendra soin de consulter
les différents supports de communication à sa porter, et
sélectionner ceux qui lui indiquent « où »,
« comment » et à quel prix il pourra obtenir sa
bouteille de Malta Guinness. Sur un point de vente, le packaging par ses
facultés apparait comme la meilleure source commerciale (Dano, 1996
) ;
Ø Les sources publiques (articles de presse,
tests comparatifs des revues de consommateurs) : ces supports seront pour
le consommateur des gages de qualité et de distinction de sa bouteille
de Malta Guinness;
Ø Les sources liées à
l'expérience (examen, manipulation, consommation du produit :
ici notre consommateur s'appuiera sur l'avis et l'expérience d'autres
consommateurs pour obtenir l'information souhaitée.
L'influence des différentes sources d'information varie
en fonction du produit considéré et des caractéristiques
de l'individu. En général, un consommateur reçoit
davantage d'informations d'origine commerciale, mais accorde une forte
crédibilité aux sources personnelles. Toute fois, chaque type
d'information peut remplir un rôle différent dans le processus
d'achat. Ainsi, les mentions légales et commerciales figurant sur le
packaging servent avant tout à informer et à distinguer le
produit de la concurrence.
2.3. L'évaluation des
alternatives
Après une recherche d'information plus ou moins
rigoureuse le consommateur doit évaluer les différentes marques,
et faire des regroupements de celle(s) qu'il estime satisfaire son besoin. Le
consommateur qui a soif et qui ignore l'existence du produit Malta Guinness va
évaluer les différentes susceptible de satisfaire à son
besoin. C'est ainsi qu'il pourra par exemple avoir à choisir
entre : les Top, le Coca-Cola, Malt' up, Malta Guinness et bien d'autres
produits. Dans cette perspective, certains concepts fondamentaux ont pu
être dégagés. Le premier est celui d'attribut. Un
consommateur ne cherche pas seulement à savoir si le produit est
« bon » ou « mauvais », mais comment il
se compare à d'autres sur certaines caractéristiques. Il peut par
exemple considérer les attributs suivants :
Ø L'ergonomie du packaging : facile à
tenir, à ouvrir, à jeter ou à manipuler pendant l'usage.
Le choix d'une marque par le consommateur sera plus axé sur le packaging
du produit qui, selon son besoin devrait lui permettre de mieux profiter du
produit. La forme du packaging est le facteur qui démarque le plus les
différents produits concurrents quand veut s'en tenir à
l'ergonomie.
Ø La matière du packaging : plastique ou
verre et ceci pourra dépendre du consommateur final. S'il s'agit des
enfants, le plastique sera préféré dans la majorité
des cas au verre, par mesure de sécurité (chez les parents).
La bouteille de Malta Guinness est reconnue par son consommateur comme faite de
verre et par cet atout, le produit qui se doit d'être consommé
glacé sera plus adapté a étancher la soif de ce dernier
;
Ø Les avantages d'après usage du
packaging : recyclable ou non. Cet attribut sera important pour le
consommateur de Malta Guinness dans ce sens où, il saura comment se
préparer à l'achat, en ayant par exemple une bouteille vide
à échanger contre la bouteille contenant le produit
souhaité.
Notons que tous les acheteurs ne sont pas
nécessairement intéressés par tous les attributs d'un
packaging, mais recherchent souvent le bénéfice tiré du
produit.
2.4. La décision d'achat
A l'issue de l'étape d'évaluation, le
consommateur dispose d'un ordre de préférence lui permettant de
classer les différents produits. Normalement, le produit qu'il
achète devrait être celui qu'il préfère. Lors de la
réalisation de son intention d'achat, il prend toute une série de
décisions correspondant aux différentes dimensions de
l'achat : marque, point de vente, quantité, mode de paiement et
moment d'achat. Naturellement l'ordre dans lequel ces décisions sont
prises peut varier d'un consommateur à l'autre de même que le
temps consacré à chacune d'elles.
Ainsi, notre consommateur de Malta Guinness aura
déjà en tête sa marque, le point de vente (Bar, Boutiques,
Boulangeries, Supermarchés et bien d'autres), quantité (une
bouteille ou plus, selon le besoin), le mode paiement (en espèce), et le
moment d'achat. Il pourra ainsi se décider à faire son achat.
Notons que le packaging d'un produit est en mesure
d'influencer la décision d'achat des consommateurs de diverses
manières. Il permet d'abord d'enter en contact avec le consommateur et
se doit d'être vu ou remarqué au milieu des autres produits
(Pantin-Sohier, 2009). Cependant, des facteurs peuvent conduire un consommateur
à modifier, différer, ou abandonner une décision
d'achat.
Le fait pour un individu de modifier, différer, ou
abandonner une décision d'achat est étroitement lié au
degré de risque perçu (Kotler et al., 2009). On
distingue plusieurs types de risques associés à l'achat d'un
produit :
Ø Le risque fonctionnel, que le produit ne
soit pas aussi performant qu'on l'espérait;
Ø Le risque physique, si le produit est
susceptible de menacer le bien-être ou la santé de l'utilisateur
ou d'autres individus. Tel est l'un des risques auxquels s'expose à
chaque fois le packaging d'un produit ;
Ø Le risque monétaire, si sa valeur ne
correspond pas au prix payé ;
Ø Le risque social, si le produit peut
provoquer de l'embarras vis-à-vis d'autrui (produit socialement visible
ou symbolique) ;
Ø Le risque psychologique, si le produit peut
altérer l'amour-propre ou la confiance en soi ;
Ø Le risque temporel ; si un mauvais
achat exige de consacrer du temps et de l'énergie à trouver un
autre produit en remplacement.
Certains consommateurs se caractérisent par la
tendance à regretter les achats effectués ou, au contraire non
réaliser, et le packaging se doit d'être une assurance forte pour
ces derniers. Notre consommateur se verra ainsi rassurer par le packaging de
Malta Guinness qui détient toutes les informations nécessaires
pour ce dernier.
2.4.1. Comportement post-achat
Après avoir acheté et fait l'expérience
du produit, le consommateur éprouve un sentiment de satisfaction ou au
contraire de mécontentement. Il peut ressentir une certaine
dissonance s'il est déçu par les caractéristiques du
produit ou s'il entend des commentaires favorables sur les marques
concurrentes. Il recherche alors les informations qui confortent sa
décision. La communication faite par le packaging joue également
un rôle de renforcement des consommateurs dans leurs choix
antérieurs vis-à-vis de la marque (Urvoy et Sanchez, 2007).
Ainsi, notre consommateur qui aura étanché sa soif et
bénéficier aussi des nutriments contenus dans son sentira
satisfait et prêt à recommencer un tel achat.
La tache du packaging ne s'arrête pas donc à
faire vendre le produit d'une manière ponctuelle. Il doit aussi
être se conseillé qui rassure le consommateur à son
domicile après avoir effectué son achat. Et cette rassurance
passe par l'effectivité des informations portées par le packaging
ainsi que l'usage de ce dernier (avant et après).
3. ANALYSE DE LA PROCRASTINATION DANS LE PROCESSUS
D'ACHAT D'UNE BOUTEILLE DE MALTA GUINNESS
Lorsque le consommateur a développé une
intention d'achat, la réalisation de cette dernière est souvent
retardée. Ainsi l'on s'interroge sur ce que devient le
précédent processus de décision. En effet, un processus de
décision ne suppose pas d'interruption (Darpy, 1999). De l'éveil
du besoin à l'achat, les modèles traditionnels de comportement du
consommateur n'envisagent pas de pause. Or il faut convenir que cette
représentation ne correspond pas toujours à la
réalité. Pour un consommateur de Malta Guinness qui reporte son
achat, il sera indispensable que sa mémoire ait un souvenir qui l'aidera
à se rappeler du produit voulu.
Le processus de décision d'achat d'une bouteille de
Malta Guinness peut être vu sous l'angle d'une succession
d'accélérations et de décélérations, avec
parfois des pauses durables. C'est pendant cette pause que l'influence du
packaging manifeste son effet dans la mémoire du consommateur afin
d'être sa première attraction à son retour. Le consommateur
pourra se souvenir plus facilement soit, du nom de la marque, de la couleur,
voire même de la forme du packaging de Malta Guinness.
Darpy (1999) définit la procrastination comme un
comportement qui consiste pour un consommateur à toujours remettre son
achat au lendemain. La définition de la procrastination du consommateur
positionne cette tendance par rapport à l'intention d'achat. L'intention
d'achat est la variable synthétique qui exprime que le consommateur a la
volonté d'acheter un produit au terme d'une échéance qu'il
a fixé lui-même, ou qui est imposée par le contexte :
c'est la différence entre échéance endogène et
exogène. Une décision d'achat peut être vue comme un
trajet, un parcourt ou une histoire : il existe un début,
l'éveil du besoin et une fin, l'achat en lui-même. A chacune de
ces étapes, la procrastination peut s'éveiller. Milgram (1991)
cité par Darpy (1999) définit la procrastination comme une suite
d'accélérations et de décélération :
« la procrastination est une succession inefficace de
démarrage et d'arrêts, conduisant à une performance
inférieure à l'objectif initial, concernant des tâches vues
comme importantes, et se traduisant par un malaise plus ou moins
grave ».
Figure 3 : le carré sémiotique
Maintenant - Plus tard
Source ; Darpy (1999)
Arrivé au terme de l'analyse des éléments
intervenant dans le processus d'achat d'une bouteille de Malta Guinness, il
nous a été permis dans la première sous-section, de faire
une brève définition du processus d'achat. Puis, dans une
seconde, nous avons pu faire une description des étapes du processus
d'achat d'une Malta Guinness pour enfin aboutir à l'analyse de la
procrastination dans le processus d'achat d'une bouteille de Malta
Guinness ; ce qui a été l'occasion pour nous de montrer
l'importance pour un produit d'avoir un packaging bien particulier.
Cette partie qui arrive à son terme avait comme
objectif principal, de faire une analyse des éléments du
packaging pouvant influencer l'achat des consommateurs. Pour mener à
bien cette analyse, nous avons dans pu ressortir, dans le premier chapitre, la
place et l'importance du packaging dans le positionnement
stratégique d'une entreprise. On s'est d'abord appuyé sur
la définition du packaging, ses fonctions et son objectif ; enfin,
dans une seconde articulation, on pu faire une présentation des enjeux,
de la place et l'importance du packaging dans le positionnement
stratégique. Le second chapitre de cette partie a été
l'occasion pour nous, de montrer le lien théorique entre le packaging et
l'achat des consommateurs. A cet effet, l'on s'est appuyé d'abord sur
les théories concernant les éléments du packaging
susceptibles d'influencer le consommateur, et enfin sur l'analyse des
éléments intervenant dans le processus d'achat des consommateurs.
La suite de notre travail qui se veut plus empirique
consistera à faire une classification des éléments du
nouveau packaging de Malta Guinness influençant le consommateur.
DEUXIEME PARTIE :
CLASSIFICATION DES ELEMENTS DU NOUVEAU PACKAGING DE
MALTA GUINNESS INFLUENÇANT L'ACHAT DU CONSOMMATEUR
La première partie de notre travail nous a permis, en
s'appuyant sur les travaux de certains auteurs, de mieux analyser la
problématique des éléments du packaging susceptibles
d'influencer l'achat des consommateurs. Cette analyse s'est d'abord
appuyée sur l'étude de la place et l'importance du packaging dans
le positionnement stratégique (chapitre 1). La principale tache du
second chapitre consistait à montrer le lien théorique entre le
packaging et l'achat d'une bouteille de Malta Guinness ; cette
expérience nous a permis de faire un meilleur rapprochement entre les
théories du processus d'achat et la pratique. Au terme de cette partie
on a pu constater que l'ensemble des travaux des auteurs sur les
éléments du packaging influençant l'achat du consommateur
se contentait d'évoquer chaque élément ou groupe
d'éléments sans faire une classification
hiérarchisée de ceux-ci. C'est pourquoi la seconde partie de
notre travail consiste à faire une classification des
éléments du packaging influençant l'achat du consommateur.
Pour ce faire, nous analyserons en premier lieu la vision spécifique du
packaging à Guinness Cameroun et présenterons par la suite la
méthodologie de notre travail (chapitre 3). En deuxième lieu
(chapitre 4), nous présenterons l'apport du nouveau packaging sur
l'argumentaire de vente de MG et finirons par faire une classification des
éléments du packaging influençant l'achat du consommateur.
CHAPITRE 3 :
VISION SPECIFIQUE DU PACKAGING A GUINNESS CAMEROUN ET
METHODOLOGIE DE L'ETUDE
La réalisation des travaux de recherche professionnelle
ou non, nécessite une certaine rigueur et un certain sens
d'originalité. C'est pourquoi, afin d'avoir un meilleur aperçu de
notre travail et comprendre la problématique du packaging à
Guinness, il nous semble nécessaire dans ce chapitre d'étayer
d'abord la vision spécifique du packaging à Guinness Cameroun. En
effet, l'étude basée sur l'influence du nouveau packaging de
Malta Guinness, nous ouvre de nombreux horizons quand à la façon
de gérer le packaging des produits dans l'entreprise Guinness, la
spécificité de son secteur d'activité et ses ambitions.
Après avoir présenté l'entreprise Guinness Cameroun et sa
vision spécifique du packaging, il sera question pour nous de
présenter la méthodologie adoptée pour notre étude.
Cette méthodologie sera celle là qui nous aura cheminé
progressivement vers la bonne compréhension de notre travail et surtout
l'obtention des résultats utiles à la résolution de notre
problème. Ce chapitre a ainsi pour principal but de présenter
d'abord l'entreprise Guinness et sa politique du packaging, puis la
méthodologie adoptée pour notre étude.
SECTION 1 : VISION SPECIFIQUE DU PACKAGING A
GUINNESS CAMEROUN
L'entreprise Guinness Cameroun connait une histoire qui
semble utile d'évoquer dans notre argumentaire. Nous accorderons
à cet effet plus d'attention à la présentation du
dynamisme de cette entreprise. Cette présentation a pour objectif de
ressortir la particularité de Guinness Cameroun et
précisément celle de son marketing. Après de cette
présentation, nous pourrons analyser la vision spécifique du
packaging dans cette entreprise.
PRESENTATION DU DYNAMISME DE GUINNESS CAMEROUN
La présentation que nous ferons de ce dynamisme
s'appuiera d'abord sur la présentation de l'entreprise et son secteur
d'activité, ensuite sur son organisation administrative ; enfin
nous présenterons l'ancien et le nouveau packaging de Malta Guinness.
1.1. L'entreprise et son secteur
d'activité
GUINNESS LIMITED appartient au groupe Américain DIAGEO,
l'un des leaders mondiaux des boissons et spiritueux ; C'est une
entreprise dont l'activité principale repose sur la production et la
distribution des produits brassicoles. Depuis sa création (1759), elle
a produit sur le marché plusieurs produits estampillés GUINNESS,
et les consommateurs ont ainsi pu découvrir tour à tour, la
particularité de chaque produits.
L'hygiène est l'élément qui dirige toute
l'activité de ce secteur car, ses produits sont classés comme
étant des produits agroalimentaires. C'est la raison pour laquelle
l'entreprise veille à toujours obtenir toutes les certifications
internationales qui puissent exister pour son secteur d'activité et
justifier ses ambitions toujours plus grandes. Guinness Cameroun est à
cet effet certifié ISO 9001/2008 et ISO 22000/2005
(d'après le rapport annuel de 2009).
Son secteur d'activité est l'un des plus
concurrencés du marché camerounais. Toutefois, l'entreprise se
distingue plus par le dynamisme des ses activités marketings,
commerciales sur le marché local. C'est ce qui lui vaut actuellement la
deuxième place sur trois parmi les principales structures brassicoles du
pays. Elle seconde ainsi la Société Anonyme des Brasseries du
Cameroun (SABC) et devance par la même occasion, l'Union Camerounaise des
Brasseries (UCB). Cette troisième place est loin d'être le but de
son management car, le but est d'être la première entreprise
brassicole du pays. Notons qu'il existe aussi sur le marché des produits
brassés par des concurrents extérieurs qui
bénéficient tout de même d'une certaine part de
marché.
Guinness Cameroun est une société au modeste
chiffre d'affaires de 91 560 570 000 FCFA (extrait du rapport
annuel de 2009). En termes de ventes produits, l'entreprise reste actuellement
leader dans la fabrication et la commercialisation des bières brune
(Guinness FES et Smooth), et des boissons non alcooliques maltée (Malta
Guinness et Malta Quench).
Au Cameroun la marque GUINNESS fait son apparition juste
après l'indépendance. Exclusivement importée de Londres
jusqu'en 1967 la nécessité de construire une usine dans le pays
s'impose pour satisfaire une demande de plus en plus croissante. C'est ainsi
qu'est construit sous impulsion de son premier Directeur Général
John GARDOPH, l'usine de Douala Bassa. Le brassage y commence en 1969 et les
premières bières provenant de cette usine sont
commercialisées en 1970.
Certes Guinness Cameroun présente certaines
particularités et un dynamisme dans son secteur d'activité mais,
une observation profonde révèle que ceux-ci sont issus d'une
toute autre particularité de son organisation administrative.
1.2. Organisation administrative
La gestion quotidienne de GUINNESS CAMEROUN est faite par
l'ensemble des efforts de plusieurs départements qui mettent en action
toutes les fonctions essentielles de l'entreprise moderne ; la Direction
Général étant l'organe régulateur.
Afin d'assurer un management efficace dans
différentes fonctions de l'entreprise GUINNESS CAMEROUN se divise en 5
directions sous la responsabilité du Directeur Général.
Notons entre autre que, contrairement aux autres entreprises de la place, le
personnel dirigeant et exécutant est tiré des meilleurs produits
de grandes écoles. C'est aussi dans ce sens que le groupe DIAGEO a mis
sur pieds un système de formation des cadres de
« demain » : Diageo academic school qui se
manifeste par des programmes comme le
« programme panafricain». L'organisation
administrative repose ainsi sur les départements suivants :
Ø La direction générale
A la tête de celle-ci se trouve un Directeur
Général nommé par le comité Exécutif de
DIAGEO et à qui sont définis des objectifs bien précis.
Brian JOHNSON est l'actuel directeur de Guinness Cameroun. Il doit donc veiller
à ce que Guinness Cameroun atteigne ces objectifs tout en restant en
accord avec la vision et les valeurs de DIAGEO. Il est assisté d'un
comité exécutif qui l'aide dans la prise des
décisions stratégiques. La particularité de cette
direction repose sur le fait que, toute personne, respectant les conditions
recherchées (quelque soit sa nationalité) peut être
installé à ce poste.
La direction impulse le dynamisme de l'entreprise à
travers les fonctions suivantes :
Ø La fonction de production
Contrairement aux autres entreprises brassicoles, cette
fonction repose sur des activités plus étendues avec un
contrôle strict qui vise à conserver l'originalité des
produits Guinness. Elle consiste en :
o l'approvisionnement de la brasserie en biens et
services ;
o la transformation des matières premières en
bière ;
o le conditionnement de la bière ;
o la sûreté du site, sécurité et
support technologique ;
o l'assurance et la gestion de la qualité ;
o le support technique et maintenance des
équipements ;
o le ravitaillement des principaux centres de distribution.
Pour la satisfaction de plusieurs types de consommateurs du
marché camerounais, l'entreprise élargi sa gamme de produits
(annexe 1) et modifie certains aspects de ceux-ci. C'est d'ailleurs
pour cette raison que l'entreprise a progressivement introduit les spiritueux
dans le porte feuille des produits.
Ø la fonction financière
A Guinness Cameroun, cette fonction est particulière
dans le sens où elle est attachée directement à tous les
autres départements pour la meilleure exécution des taches
suivantes :
o l'établissement des opérations de
comptabilité classique : la saisie, le traitement et le bouclage
des chiffres, l'établissement des bilans ;
o La gestion de la trésorerie ;
o La réalisation des audits ;
o La gestion de la paie ;
A cette fonction, sont rattachées le juridique et
l'informatique (IS&T)
Ø La fonction ressources humaines
Les missions de la fonction ressource humaine sont les
suivantes :
o Attirer, acquérir et conserver les talents ;
o Assurer l'évaluation et le développement de
l'ensemble du personnel ;
o Veiller à l'atteinte d'une performance optimum du
personnel ;
o Gérer la communication interne ;
o Assurer l'administration quotidienne du personnel ;
o Veiller à la santé des travailleurs ;
o Instaurer un climat social propice à
l'épanouissement de tous.
Notons par ailleurs que le personnel employé est soumis
à trois principaux groupes. On a entre autre des contractuels à
durée illimité, des temporaires et le personnel d'appui. Les
employés permanents sont recrutés par le groupe DIAGEO auquel ils
appartiennent et peuvent ainsi être affectés dans toutes les
entreprises du groupe dans le monde. Le personnel bénéficie de
l'une des meilleures rémunérations appliquées dans les
entreprises du pays. Toute cette gestion se fait en application du code de
travail camerounais (Loi n°92-007 du 14 Aout 1992).
Ø La fonction marketing
Elle est chargée d'inciter les consommateurs à
porter une préférence définitive pour les
produits de la marque GUINNESS tout en tenant compte du Diageo Marketing Code
(DMC) et les 5 variables suivantes : Produits, Prix, Distribution,
Promotion et Stockage. Le marketing adopté par l'entreprise se
démarque de celles d'autres entreprises par le fait qu'il s'appui sur un
code marketing cité plus haut (DMC). Ce code prône un marketing
plus responsable qui vise plus le bien être du client et non les ventes
à tout prix. C'est d'ailleurs pourquoi l'entreprise est rigoureuse sur
l'âge des consommateurs des ses produits (+18 ans ou +21 ans). Nous nous
appuierons sur le marketing-mix de cette entreprise pour mieux montrer sa
particularité. On peut ainsi avoir :
o Le produit : Comme présenté plus
haut, le produit issu de l'industrie de Guinness Cameroun est de type
agroalimentaire (périssable) et se distingue plus par
l'originalité de son goût et la présentation de son
packaging. Il existe a cet effet plusieurs gammes qui ont été
listées plus haut ;
o Le prix : Il varie selon les produits et peut
être revu à la hausse si et seulement si l'entreprise y est
contrainte par l'augmentation du cout des matières premières.
Cependant, tous les consommateurs trouvent leur compte dans la grille des prix
actuelle. Ils vont de 300 FCFA à 800 FCFA (grille des prix de
2009).
o La communication : le slogan qui guide la
communication actuelle de Guinness Cameroun est « accéder
à la grandeur ». L'entreprise souhaite faire de ses produits
des supports d'élévation du consommateur, faisant de lui une
personne toute particulière dans la société. C'est
d'ailleurs pourquoi elle s'appui sur des ambassadeurs de marque comme Samuel
ETO'O Fils. L'entreprise s'appui sur quasiment toutes les techniques de
communication (média, promotion vente, parrainage, marketing direct et
relations publiques etc.). Elle participe à la compréhension et
à l'analyse des comportements du consommateur pour lui faire une offre
adaptée à ses besoins ; de plus, elle travaille de
près avec les fonctions commerciales et financières.
Ø La fonction commerciale
Elle assure la distribution des produits aussi bien en ville
que dans les coins les plus reculés. La distribution des produits
Guinness n'est pas gérée directement par l'entreprise. Ce sont
des opérateurs économiques, en partenariat avec Guinness qui
gèrent les grands dépôts des produits. Bien qu'étant
gérée par des particuliers, celle-ci connait l'influence majeure
de l'entreprise à travers son équipe commerciale. C'est ainsi que
le circuit de distribution est composé à la fois de trois niveaux
(Fabricant-Grossiste-Détaillant-Consommateur) et de deux niveaux
(Fabricant-Grossiste-Consommateur). A cet effet, l'entreprise opte plus pour
une distribution intensive et une stratégie de
« push » (pousser le produit efficacement dans le canal).Le
service commercial et marketing accompagnent les partenaires dans la gestion et
l'écoulement de leurs produits. Le produit Malta Guinness est
particulièrement géré par les dépôts de type
« NAD » (Non Alcoholic Drinks). A travers cette
externalisation de sa distribution, l'entreprise réalise
d'énormes économies financières et bénéficie
de plus de temps pour ses activités stratégiques, commerciales et
marketings. Compte tenu de la gestion externe de la distribution des produits,
c'est cette fonction qui collabore directement avec les grands
dépôts-Guinness de toutes les régions.
Malgré cette gestion externe de la distribution,
l'entreprise utilise aussi les canaux de distribution suivants :
o Les ventes directes aux dépôts ;
o les ventes indirectes en s'appuyant sur les
dépôts ;
o l'off-trade qui concerne les consommateurs
événementiels, la vente ambulante et la vente dans les
supermarchés pour encourager la consommation à domicile.
o la vente à l'export : les produits en
particulier Guinness FES, Guinness Smooth et Malta Guinness sont
exportés principalement en France, la Guinée Equatoriale, le
Tchad, et les autres pays de la sous région CEMAC.
· La cantine / Bar, le Club Guinness, le Restaurant
et la cantine sont des lieux de ravitaillement et d'alimentation du
personnel de l'entreprise ainsi que certains invités.
La fonction commerciale à Guinness est le principal
appui pour l'écoulement des produits, c'est pourquoi, à chaque
occasion, l'entreprise opère des réajustements (promotions,
recrutements etc.) visant à améliorer son marché.
Ø Santé
GCSA est doté d'une infirmerie, d'une
équipe médicale hautement formée et d'une ambulance pour
les cas urgents survenus au sein de la brasserie et qui nécessitent une
évacuation. Elle assure un service de permanence la nuit, les week-ends
et les jours fériés.
Ø Sécurité et sûreté du
site
La sécurité est assurée par un
prestataire local sur la supervision du personnel Guinness chargé de la
sécurité. Le système de contrôle et s'appui sur la
dernière technologie du genre (caméra, scanner etc.). Les
travailleurs et visiteurs doivent scrupuleusement respecter les mesures de
sécurité et de sûreté au rang desquelles :
o Le port du badge d'identification avant l'entrée au
sein de l'entreprise ;
o L'évacuation immédiate du poste de travail par
tous les travailleurs en cas d'alarme ;
o Le port obligatoire du matériel de protection
(chaussures et lunettes de sécurité) pour les travailleurs
affectés à des postes sensibles ;
o L'interdiction de fumer à l'intérieur de la
brasserie à l'exception de la cantine et du bar ;
o L'interdiction de boire de l'alcool sur les lieux de travail
et aux heures de service ;
o Les déplacements à pied à
l'intérieur de la brasserie doivent s'effectuer dans l'espace
réservé à cet effet. Il s'agit des accotements
séparés du reste de la route par une longue bande
jaune ;
L'organisation administrative de l'entreprise a
été résumée en annexe 2. Dans cette
organisation on notera aussi que l'ensemble des départements de
l'entreprise est au même niveau hiérarchique pour un meilleur
équilibre social au sein de toute l'entreprise. A cet effet,
l'entreprise invite tous les départements à la réunion
stratégique qu'organise le « marketing » à la
veille d'une nouvelle année (Juin N-1 à Juillet N). Les cinq
prochaines année sont déjà préparées (F15)
au département marketing et devront juste être
réajustée à l'occasion.
Au terme de la présentation administrative de Guinness
Cameroun, il convient de noter que la structuration de celle-ci reste une
référence pour de nombreuses entreprises du secteur. Il existe un
regroupement des grandes dates (annexe 3) qui permettront au lecteur
d'approfondir ses connaissances sur Guinness Cameroun. Cette
présentation nous incite à converger notre travail vers le
packaging du produit qui fait l'objet de notre étude. C'est la raison
pour laquelle la suite de notre travail sera focalisée sur la
présentation de l'ancien et du nouveau packaging de Malta Guinness.
1.3. Présentation de l'ancien et du nouveau
packaging de Malta Guinness
Nous avons pu constater que la meilleure connaissance du
nouveau packaging de Malta Guinness pour le lecteur passe la par
présentation détaillée de ce dernier. A travers cette
présentation, l'on pourra mieux ressortir les différentes parties
susceptibles d'agir sur l'achat d'un consommateur. Cependant, nous commencerons
par présenter l'ancien packaging de Malta Guinness ; et dans la
suite, nous présenterons le nouveau packaging de Malta Guinness.
1.3.1. Présentation de l'ancien packaging
de Malta Guinness
De 1984 à 2009 la Malta Guinness est
conditionnée dans une bouteille classique avec une seule
étiquette. Il convient de faire une description de chacune des parties
de cette ancienne bouteille pour mieux comprendre sa modification et son
nouveau look.
Ø Les couleurs
Les principales couleurs de l'ancien packaging
étaient : « la couleur
caramélée » pour la bouteille ; le rouge et le
jaune d'or comme couleurs principales de l'étiquette ainsi que la
capsule ; la couleur noire accompagnait l'ensemble des écrits qui
figuraient sur l'étiquette et la capsule.
Ø La forme
En plus de la couleur, la reconnaissance d'une marque passe
par la forme du packaging. C'est ainsi que l'ancienne bouteille de Malta
Guinness se distinguait par sa forme cylindrique simple de la base au sommet
(avec un rayon plus réduit au niveau de son sommet).
Ø La matière
Le packaging de Malta Guinness se compose principalement des
matières écologiques que sont :
o le verre pour le conditionnement
principal ;
o le métal fin pour la capsule (avec du
plastique pour isoler le produit du métal de la capsule);
o le papier pour l'étiquette principale du
produit.
Ø Les textes /
étiquettes
Les textes de l'ancienne bouteille étaient plus
orientés sur la communication concernant le nom de la marque, la
quantité contenue, les vertus du produit et la mention obligatoire qui
est la date de péremption.
La figure 4 nous offre une représentation
graphique de l'ancienne bouteille de Malta Guinness (avec une échelle
réduite). Notons ici que l'échelle de grandeur a
été réduite pour une meilleure gestion de l'espace.
251677696
Figure 4 : Ancienne bouteille de Malta
Guinness
Après avoir fait la présentation de cette
ancienne bouteille, il nous semble utile de présenter la nouvelle
bouteille de Malta Guinness afin que le lecteur puisse avoir toutes les
informations nécessaires pour une quelconque étude
comparative.
1.3.2. Présentation du nouveau packaging de
Malta Guinness
Cette présentation s'appuiera sur le « sales
force briefing » qui est le document mis en place par le
département marketing pour le lancement de la nouvelle bouteille de
Malta Guinness. Notons que la présentation d'un packaging s'articule
autour des éléments qui fondent son identité en la
distinguant des autres packagings. Tout ce qui constitue l'emballage du
produit (matériaux, forme, ergonomie, couleur, etc.)
véhicule un message explicite et implicite induisant des valeurs et des
références ressenties différemment selon les types de
consommateurs (Lendervie, Levi et Lindon, 2003). Le packaging de Malta Guinness
n'échappe pas à cette règle car, il est conçu en
relation avec les autres éléments du marketing-mix. Il s'agit
d'un outil parmi d'autres pour conférer une certaine image au produit.
Il doit donc refléter le positionnement choisi (Kotler et al. 2009).
Ø Les couleurs
Se voulant plus dynamique dans sont style, la nouvelle
bouteille de Malta Guinness s'est vu dotée d'une couleur principale plus
vive : le jaune ; suppléée par le rouge et le rouge
foncé. La bouteille quand à elle conserve sa couleur caramel pour
mieux mettre en valeur le produit fait à base de Malt
caramélisé. On note également la présence des
couleurs blanches et noires.
Ø La forme
La séduction est l'idée principale qui a
guidé l'équipe marketing de Malta à choisir une forme
précise à sa nouvelle bouteille. C'est pourquoi celle-ci peut
être décrite ayant une forme cylindrique avec cinq variations de
rayons : à la base (sensiblement 5,5 cm de diamètre),
à la cheville (sensiblement 5 cm), sur la poitrine (5,5 cm) et au sommet
de la bouteille (2,5 cm).
Ø La matière
La principale matière du nouveau packaging est le
verre qui reste toujours accompagné du papier et du métal fin
pour les étiquettes et la capsule (ainsi que le plastique isolant le
produit de la capsule).
Ø Les textes / étiquette
Ils ont été modifiés au niveau du
graphisme et de la quantité d'informations à apporter aux
consommateurs de Malta Guinness. En effet, la marque a été
maintenue mais dans un graphisme plus séduisant et dans un style plus
dynamique (l'étoile de fond en fait l'illustration). En plus des
mentions « Forme - Energie - Vitalité » et les
autres mentions légales obligatoires, cette nouvelle bouteille s'est vue
dotée d'une étiquette arrière détaillant les
informations nutritionnelles du produit Malta Guinness :
Tableau 2 : Informations
nutritionnelles de Malta Guinness
INFORMATIONS NUTRITIONNELLES
|
Valeur typique Pour 100 ml
|
Energie (en KJ et Kcal)
|
228kj/54kcal
|
Protéines
|
0.5 g
|
Carbohydrates
|
12.7 g
|
Sucre
|
8.05 g
|
Lipides
|
0.1 g
|
Eléments de saturation
|
< 0.1 g
|
Fibres
|
< 0.1 g
|
Vitamines B1
|
1.02 mg
|
Vitamines B2
|
0.3 mg
|
Vitamine B3
|
10.2 mg
|
Vitamines B6
|
0.48 mg
|
Source : Brief de Guinness sur le
lancement de la nouvelle bouteille de Malta
C'est ainsi que l'on a pu obtenir un nouveau packaging plus
séduisant, plus communiquant se résumant à la figure
5(avec une échelle réduite) :
Figure 5 : Nouvelle bouteille de Malta
Guinness
251644928
Source : Brief de Guinness sur le
lancement de la nouvelle bouteille de Malta
La modification du packaging de Malta Guinness n'est pas
l'unique innovation réalisée par l'entreprise sur ses produits.
L'entreprise semble avoir une vision spécifique du packaging que nous
analyserons dans la suite de notre travail.
2. SPECIFICITE DU PACKAGING A GUINNESS CAMEROUN
Le packaging des produits occupe une place primordiale dans la
politique produit de Guinness Cameroun. C'est pourquoi l'entreprise veille
à chaque fois que ses packagings soient des plus attractifs, et
respectent les normes internationales (respect de l'environnement, report
d'informations concernant le produit etc.). L'histoire de l'entreprise nous
fait savoir que la modification du packaging des produits Guinness se fait le
plus souvent de façon partielle (étiquette, couleur des logos
etc.). On a ainsi pu observer une évolution du packaging des produits
pour aboutir à une stratégie-packaging propre à
Guinness.
2.1. Evolution du packaging à Guinness
Cameroun
Le packaging n'obtient pas une nouvelle définition au
sein de l'entreprise Guinness Cameroun. Toutefois, il s'avère
être, après le produit, l'élément le plus important
de l'activité marketing. Emballage primaire du produit, le packaging
à Guinness Cameroun est considéré comme le fondement de
la communication qui sera faite sur le produit. A cet effet, l'équipe
marketing de l'entreprise pense que, le packaging de chaque produit de Guinness
Cameroun respecte les objectifs suivants :
· Identifier la marque ;
· Contenir les couleurs identifiant le produit;
· Rassurer le client à travers une bonne
ergonomie, et une qualité de matière
irréprochable ;
· Etre original et facile à reconnaitre.
Dans le but de respecter à chaque fois ces objectifs,
l'entreprise opère souvent des modifications du packaging tout en
conservant le goût particulier de ses produits.
De 1970 à 2010, les produits commercialisés sur
le territoire camerounais ont presque tous subit des modifications du
packaging. Notons ici que ces opérations ont toutes eux du succès
auprès des consommateurs si l'on se base juste sur la présence
encore actuelle de ces produits sur le marché local ; car,
certaines modifications du packaging des produits sont souvent la cause de leur
disparition sur le marché après le refus des consommateurs (Dano,
1996). Nous avons à cet effet, recensé quelques modifications
partielles du packaging à Guinness.
2.2. Quelques modifications du packaging à
Guinness
Produit phare de l'entreprise, la Guinness extra-stout est
également la marque qui a plus connu de modification de son packaging.
En effets, la Guinness extra-stout est passé d'un packaging des plus
traditionnels (1759-1850), en passant par des révolutions (1851-1950)
pour aboutir à une modernisation presque totale (1951-2000). Cependant,
tous les produits à quelques exceptions près ont subit des
modifications, partielles ou totale du packaging. Notons ici que
l'identité de la marque sur le packaging est l'aspect qui a subit
d'énormes modifications dans l'histoire de Guinness.
2.2.1. Evolution de l'identité de la marque sur
les packagings des produits Guinness
(www.guinness-storehouse.com/en/docs/Guinness_History_Timeline.pdf)
· La harpe
L'emblème de la harpe est basé sur une
célèbre harpe irlandaise du XIVe siècle, dite harpe de
« O'Neill » ou de « Brian Boru », qui
est aujourd'hui conservé dans la bibliothèque de Trinity College
à Dublin. Elle est devenu marque déposée de la
société Guinness en 1876. Celle-ci a subit les changements
conciliés en annexe 4.
Depuis la dernière modification subie par la harpe
(2006), l'entreprise semble plus satisfaite du résultat, et s'occupe
plus de d'autres paramètres de son packaging.
· Le mot Guinness
Le mot Guinness était l'une des
caractéristiques centrales de la toute première étiquette
de la marque. Ce n'était pas seulement le nom du produit, c'était
aussi celui de la famille qui dirigeait l'entreprise. Avec le début de
la publicité officielle de la société, en 1929, le nom
Guinness a été utilisé sur les affiches, les
publicités dans la presse et les articles de la marque. Ainsi, la police
de caractère de cette marque a subit les modifications
résumées en annexe 5.
Nous observerons dans la suite l'évolution de quelques
packagings des produits de Guinness.
2.2.2. Figures de quelques modifications du packaging
à Guinness
· Guinness extra-stout
2006
1997
1990
· Satzenbrau
2009
1997
1988
251648000
A terme de l'analyse l'évolution du packaging a
Guinness, il convient de remarquer que l'entreprise, à travers la
modification de chaque aspect de son packaging, recherche d'abord à
avoir une meilleure ergonomie, ensuite à permettre que le consommateur
l'identifie mieux de la concurrence, et enfin mettre à la disposition de
ce dernier toute l'information utile. Il importe à présent pour
nous de présenter la stratégie utilisée pour la
modification du packaging de Malta Guinness.
2.3. Stratégie adoptée pour le packaging
de Malta Guinness
Selon les informations reçues du service marketing de
Malta Guinness, le packaging de ce produit n'a pas subit de réelles
modifications depuis son arrivée sur le marché camerounais
(1984). De plus, depuis quelques années, la communication
(publicité, police d'écriture et couleurs) de ce produit a
été modifié. Cette modification visait plus à
redynamiser le style du produit et à préparer le consommateur au
nouveau packaging.
En somme, l'analyse de la vision spécifique du
packaging à Guinness Cameroun a nécessité d'abord de faire
une brève présentation de l'entreprise. Cette présentation
s'est appuyée en premier sur les éléments qui font la
spécificité de Guinness Cameroun dans son secteur
d'activité, ensuite son organisation administrative, enfin nous avons pu
faire une présentation de l'ancien et du nouveau packaging de Malta
Guinness. Cette présentation introduisait l'analyse de la vision
spécifique du packaging à Guinness Cameroun. Cette analyse nous a
permis de faire la remarque selon laquelle, le packaging, étant la
première vitrine chez le consommateur final, doit
bénéficier de tous les soins et refléter toutes les vertus
du produit et de Guinness. Toutefois, le meilleur traitement de notre travail
passe par la présentation de la méthodologie appliquée
dans notre étude.
SECTION 2 : METHODOLOGIE DE L'ETUDE
Tout travail de recherche scientifique nécessite le
choix d'une méthodologie précise et rigoureuse. La
réflexion sur la méthodologie porte la stratégie de
recherche. La rédaction des documents d'organisation du travail facilite
une planification souple et adaptative du projet (Wacheux, 1996). Ainsi, la
validité interne d'un travail de recherche consiste à savoir si
les instruments que l'on a utilisé pour mesurer la variable, la mesure
effectivement. Nous nous attarderons donc à exposer notre
procédure de travail. Nous allons tout d'abord présenter le cadre
de travail, les méthodes qualitatives et quantitatives puis, les nous
détaillerons les procédures.
1. Cadre de travail et méthode de
recherche
Le cadre de nos investigations à été
l'entreprise Guinness Cameroun. C'est précisément au sein du
département marketing que notre attention s'est focalisée. En
effet, la préparation du lancement de la nouvelle bouteille de Malta
Guinness suscitait d'énormes interrogations pour nous. Ils s'agissaient
entre autre:
Ø De la réaction des consommateurs face à
cette nouvelle bouteille ;
Ø Du budget alloué à ce
lancement ;
Ø De l'impact de chaque élément
modifié sur le consommateur ciblé ;
Ø De l'évolution du niveau de ventes
après ce changement.
Certaines informations n'ont pas pu être obtenues (le
budget) dans l'entreprise. Cependant, l'accès aux autre informations
nécessitait que l'on s'appui sur une méthode précise de
recherche. A cet effet, il nous semble important de commencer par la
présentation des méthodes quantitative et qualitative puis, la
présentation du positionnement épistémologique dans
laquelle on pourra faire part de la méthode choisie pour notre travail.
1.1. Présentation des méthodes
quantitative et qualitative
Il est coutume en recherche de faire une distinction entre
l'approche quantitative et celle qualitative. Selon Alliard-Poesie,
Drucker-Godard et Ehlinger dans Thietart et Coll. (2003), cette distinction est
un peu ambigüe car, aucun critère ne fait une distinction absolue
entre ces approches.
Pour les ténors du positivisme, l'idée
clé est que le monde social fonctionne de façon
extérieure, et que ses propriétés doivent être
mesurées à travers des méthodes objectives plutôt
qu'être influencées subjectivement à travers des
sentiments, des réflexions ou l'intuition. Il s'agit en fait
d'élaborer un corps d'hypothèses à priori à partir
de l'étude des modèles théoriques préalablement
étudiés, pour les tester par un nombre élevé de
questionnaires « fermés » de façon à
ce que la masse de données recueillies s'accommode au traitement
statistique. Une idée reçue dans ce domaine de science est de
considérer qu'une recherche doit essentiellement viser à
vérifier (positivement) ou falsifier (post-positivement) des
hypothèses à priori énoncées. Toutes ces
idées convergent vers la méthode quantitative qui se distingue de
celle qualitative, dont nous ferons une présentation au paragraphe
suivant.
A contrario, pour les adeptes de la
phénoménologie, le monde est le produit d'un construit social
à laquelle les gens attribuent du sens. L'idée ici est de
définir un domaine de recherche et entreprendre une démarche
inductive conduisant à l'émission à priori, d'un ensemble
de propositions par la pratique d'entretiens « ouverts »
et d'études documentaires sur un nombre de cas restreints. Dans cet
ordre d'idée, un auteur affirme que : « la tache du
chercheur en science sociale ne devrait pas être d'accumuler les
données factuelles mais, plutôt de mettre en lumière les
différentes constructions et significations que les gens attribuent
à leur expérience.
1.2. Positionnement épistémologique
et choix de la méthode
L'approche qualitative est caractérisée par la
construction théorique, elle se fait généralement par
l'exploitation, alors que l'approche quantitative est
caractérisée par le test d'un objet théorique, le
chercheur fait des formulations théoriques qu'il devra vérifier.
Par ailleurs, les impératifs de rigueur et de précisions qui
caractérisent l'approche quantitative lui confère plus
d'objectivité que la qualitative. Toutefois, la qualitative donne plus
de flexibilité au chercheur ; la question de recherche pouvant
être modifié à mi parcours afin que les résultats
soient effectivement ceux issus du terrain, la rigidité de l'approche
quantitative rend très difficiles les possibilités de modifier la
question de recherche. Néanmoins, les deux approches sont aussi
complémentaires, l'on peut souvent avoir recours aux deux
approches ; par exemple une étude exploratoire constitue un
préalable indispensable à toute étude quantitative.
Pour notre étude, notre positionnement
épistémologique est l'approche qualitative. En effet, si le choix
d'une méthode est conditionné par le sujet
développé, il faudrait admettre aussi qu'il dépend d'un
débat épistémologique. Dans cette perspective, il nous
semble loisible de présenter la formulation de notre démarche de
recherche, c'est-à-dire d'une logique qualitative inductive,
ensuite, nous présenterons la façon dont l'étude aura
été conduite.
La formulation d'une démarche de recherche
procède de trois choix. Celui d'une position donnant lieu au
débat épistémologique et privilégiant ainsi la
compréhension d'un phénomène, d'une stratégie de
recherche, l'étude de cas en l'occurrence et pour finir le choix d'un
canevas de recherche ou protocole de recherche. Notons ici que le choix d'une
méthode qualitative est motivé par la volonté et/ou la
nécessité d'une démarche empirique approfondie et
contextualisée (Wacheux, 1996). Il est donc important que la
confrontation réalité - théorie aboutisse à une
certaine reformulation du cadre de référence.
L'approche qualitative inductive a pour but de construire une
théorie à partir du vécu des acteurs. La formulation de
notre démarche de recherche repose de fait sur le choix d'une logique
qualitative inductive. De nombreuses raisons ont prévalu dans le choix
de l'approche qualitative. Elles tiennent à l'information, à la
nature du sujet et au champ d'investigation, à la scientification de la
méthode et à bien d'autres caractéristiques. Ainsi,
à la différence d'autres méthodes d'analyse, l'approche
qualitative inductive autorise une information riche et étendue. Elle
facilite donc la découverte d'éléments d'information
nouveaux et originaux difficilement identifiables à l'aide d'un
questionnaire directif. L'illustration de chaque résultat par des faits
détaillés constitue un atout majeur ; de plus, la
démarche autorise l'étude des processus sur la durée et la
compréhension des perceptions émises par les acteurs. La
théorie que nous voulons mettre en place concerne, l'ordre de classement
des éléments du packaging susceptibles d'être
modifiés par une entreprise qui souhaite innover dans ce sens.
2. Procédure expérimentale de la
recherche
Afin de répondre aux objectifs de la recherche nous
nous sommes appuyés sur des procédures de recherche. C'est ainsi
que l'on présentera la recherche exploratoire, le recueil des
données et ses outils et l'analyse des données.
2.1. Recherche exploratoire
La recherche exploratoire nous permet d'abord, d'avoir des
idées plus précises sur les principales théories relatives
au sujet d'étude, ensuite, d'élaborer un cadre théorique
spécifique au sujet étudié, enfin, de définir des
concepts clés qui seront utilisés pour guider la recherche. C'est
pourquoi, en s'appuyant sur plusieurs supports, nous nous sommes
familiarisés à l'environnement du packaging de façon
général, puis, celui de Malta Guinness. Nous avons ainsi
usé de la recherche documentaire, des entretiens semi-directifs et non
non-structurés.
2.1.1. La recherche documentaire
Elle s'est plus attardé sur la consultation de
plusieurs ouvrages et revues marketings afin d'avoir le maximum d'informations.
Pour plus de précision, notons que l'apport des différentes
revues de marketing a été le plus considérable dans la
réalisation de notre travail. L'étude documentaire nous a permis
principalement de connaitre les outils statistiques appropriés
à notre étude, de connaitre les concepts théoriques
indiqués et de choisir une méthodologie adaptée à
notre étude.
2.1.2. Entretiens semi-directifs et non
structurés
Selon Alliard-Poesie, Drucker-Godard et Ehlinger dans Thietart
et Coll. (2003), les méthodes d'entretiens semi-directifs et non
structurés plongent de façon réelle le chercheur dans
l'environnement de son sujet. Celles-ci nous ont ainsi permis d'interroger les
responsables de Marque et Marketing Malta Guinness d'une part. Puis, nous avons
pu établir des entretiens non structurés avec des consommateurs
de Malta Guinness rencontrés dans les Bar et les Snack-bars. Ceux-ci ont
pu être facilement identifiés par le produit qu'ils consommaient.
2.1.3. Besoin en information
On distingue généralement les informations selon
trois critères : en fonction de la cause de la production des
données, on a les informations primaires et celles secondaires ; en
fonction de la source des données, on a les informations internes (au
cadre de la recherche) et les informations externes ; et en fonction de la
relation avec l'étude, on a les informations empiriques et celles
théoriques. On a fait usage de ces différents types dans le cadre
de notre travail. Le personnel de l'équipe marketing de Malta Guinness
et le Sales force briefing ont été les premières sources
pour nos besoins en information.
C'est sur la base de ces différentes informations que
nous avons pu mettre en place le contenu de l'outil de collecte des
données primaires et d'orienter notre choix sur le type d'analyse des
données recueillies.
2.2. Recueil des données et
outils
Avant de décrire le recueil des données, il est
important de noter ici que la méthode d'échantillonnage pour
laquelle nous avons opté est une méthode probabiliste :
aléatoire. En effet, nous avons préféré rencontrer
la plus part de nos interviewés dans leurs points d'activité ou
de consommation pour soit prendre rendez-vous ou procéder à
l'interview dans un coin approprié. Quelques cas isolés nous ont
obligés à leur offrir une bouteille de Malta Guinness
« pour mieux réaliser l'entretien ». Le
déroulement effectif des entretiens s'est fait du 14 Aout au 5 Septembre
2010, avec certains jours d'écart. A cet effet, nous nous sommes
limités à un échantillon bien précis que nous
présenterons dans le paragraphe suivant.
2.2.1. Echantillon de la population et profil de
l'interviewé
La population ciblée au départ de notre
étude comprenait 25 consommateurs de Malta Guinness. Ce choix a
été motivé par le souci d'obtenir le maximum
d'informations car, l'optimum pour un échantillon est de 30 dans une
étude qualitative. Cependant, l'objectif principal étant de faire
la classification des éléments du packaging influençant le
consommateur, on s'est rendu compte du dixième au dix-septième
entretien, il existait des similarités au niveau des réponses et
des classifications faites, ce qui créait des répétitions
fréquentes. C'est ce qui nous a contraints à limiter notre
échantillon à 17 interviewés ; et compte tenu du
temps et des répétitions au niveau des réponses
(après ces 17 premiers interviewés), nous n'avons pas
trouvé nécessaire d'aller plus loin dans nos interviews.
L'échantillon choisi peut être décrit
comme cet ensemble des consommateurs de Malta Guinness appartenant à
toutes les classes sociales. En effet, on ne s'est pas focalisé sur un
groupe de personnes présentant les mêmes caractéristiques.
C'est pourquoi nous avons des call-boxeurs, des étudiants, des
enseignants et bien d'autres ; Le but étant de connaitre les
éléments du packaging influençant leur achat de Malta
Guinness.
L'interviewé dans le cas spécifique de notre
étude représente l'unité d'échantillonnage ;
c'est tout individu auprès de qui les informations peuvent être
collectées. Pour le cas de notre étude, il s'agira des
consommateurs de Malta Guinness, précisément ceux là qui
ont eut à consommer le produit dans son ancien packaging. Dans le strict
respect du règlement de l'entreprise Guinness, il importe pour nous que
tous les interviewés aient au moins 18 ans. Pour les responsables
marketing de Malta Guinness, cet âge correspond à l'âge
minimum que doit avoir un consommateur de Malta Guinness. Notre étude
se fera uniquement avec les consommateurs de la ville de Douala. On ne fera pas
une distinction sur le sexe ou la catégorie socioprofessionnelle de
ceux-ci car, notre sujet ne l'impose pas. Toutefois, nous pouvons
résumer la description de ce profil comme suit :
Ø Etre âgé d'au moins 18 ans ;
Ø Consommer la Malta Guinness depuis plus de deux ans
(en considérant la date du recueil des données) ;
Ø Etre un résident de la ville de Douala.
La présentation du profil de l'interviewé
faite, il convient de décrire l'outil utilisé pour recueillir nos
données primaires.
2.2.2. Elaboration des outils de recherche
Le choix d'une méthode qualitative de recherche nous
conduit à faire usage des instruments nécessaires pour un
entretien. Cette technique correspond à un projet de connaissance des
comportements humains et des interactions sociales à partir du discours
des acteurs (Wacheux, 1996). L'entretien en recherche ne correspond en rien
à une interview journalistique. Le chercheur a un projet
démonstratif ou compréhensif ; tandis que le journaliste se
contente de rapporter des faits. Pour le cas particulier de notre travail, nous
avons opté pour des entretiens semi-directifs. Dans cette forme
d'entretien, l'acteur s'exprime librement, mais sur des questionnements
précis, sous le contrôle du chercheur. Pour réaliser ces
entretiens, on a eut à faire usage des outils suivants :
o Le guide d'entretien (annexe 3) : c'est un document qui
liste l'ensemble de thèmes qui seront abordés lors de
l'entretien. Il est remis à l'interviewé au début de
l'entretien afin qu'il prenne connaissance des thèmes qui seront
abordés ;
Le protocole d'entretien (annexe 4) : C'est un document
détenu par l'intervieweur et est constitué des différents
thèmes contenus dans le guide d'entretien. Ces thèmes sont
déclinés en questions auxquelles seront soumis les
interviewés. Nous pouvons ainsi faire un résumer des
différents objectifs visés par chaque thème :
· Thème 1 : Le problème
posé
Ce thème avait pour principal objectifs d'introduire
le problème de notre étude auprès des répondants,
de servir de filtre pour l'obtention des répondants correspondants
utiles à notre étude. C'est pourquoi nous nous sommes
appuyés sur 7 questions bien distinctes.
· Thème 2 : Les moyens mis en
oeuvre
Le but principal de ce thème était de savoir
si le consommateur de Malta Guinness a pu recevoir « à
temps » l'information sur la nouvelle bouteille de Malta Guinness,
connaitre son niveau de satisfaction pour tous ces supports médiatiques
mis en oeuvre par l'entreprise.
· Thème 3 : Les résultats
obtenus
L'objectif de ce thème était de connaitre
d'abord l'effet de la nouvelle bouteille sur les consommateurs de façon
générale, ensuite, l'appréciation de chaque
élément de celle-ci, et enfin la classification des partie
susceptibles d'influencer leurs achats.
· Thème 4 : Difficultés
rencontrée
Le thème sur les difficultés rencontrées
avait pour objectif d'évaluer l'ensemble des disfonctionnements autour
du lancement de la nouvelle bouteille d'une part, puis les problèmes
connus par les consommateurs dans l'usage de la nouvelle bouteille de Malta
Guinness.
· Thème 5 : Quelques informations
et renseignements sur Guinness Cameroun
Ce thème avait pour objectif d'évaluer le
consommateur de Malta Guinness sur ses connaissances de l'entreprise Guinness
Cameroun, et de recueillir quelques suggestions de ce dernier.
Tels sont les différents objectifs que visaient les
thèmes abordés durant les différents entretiens. Notons
que chaque thème pouvait avoir des significations plus profondes pour
l'interviewé mais, l'essentiel pour nous était de rester en
accord avec le nos objectifs.
o Un appareil d'enregistrement. Pour le cas de notre travail,
nous avons fait usage d'un téléphone mobile de marque SAMSUNG,
type SGH-Z650i, avec une carte mémoire d'une capacité de d'un
Giga Bite (1GB) permettant des entretiens allant à plus de deux heure de
temps ;
o Des fiches de transcription des différents
entretiens. Celles-ci ont été faites sur la base de chaque
thème et questions abordés durant les entretiens. Elles sont une
traduction fidèle de chaque entretien effectué.
Les premières minutes de l'entretien seront
consacrées à expliquer l'objet de la recherche, les thèmes
à aborder et l'utilisation du discours dans la suite de l'analyse. Selon
Gratus (1988) cité par Wacheux (1996), Les conditions matérielles
de l'entretien ne doivent pas être négligées. Un
environnement satisfaisant n'est pas la garantie d'une interview
réussie. Mais une situation défavorable provoquera
assurément une communication faible. Cette condition nécessaire,
mais non suffisante, se traduit dans l'agencement de la pièce, la
disposition du bureau ou le confort des chaises. L'interviewé, comme
l'interviewer, doivent pouvoir se concentrer sur l'objet de la rencontre.
La réalisation des entretiens s'est appuyée sur
les paramètres du design de l'entretien développé
par Wacheux (1996) :
Tableau 3 : Paramètres du design
de l'entretien
Choix
|
Questions à résoudre
|
Opérationnalisation
|
Nombre d'entretien minimum à réaliser
|
Représentativité des différents points de
vue des acteurs et possibilité de rencontre
|
Qui quand, ou, comment, combien
de temps et de fois
|
Thèmes à évoquer (Guide)
|
Construction progressive à partir des premiers travaux
théoriques et empiriques
|
A partir des questions de recherche contextualisées et
traduites dans le langage des acteurs
|
procédure de codification
|
technique d'enregistrement des données et articulation
des concepts aux discours
|
Transcription extensive ou sélective, importance du
contexte
|
Technique d'analyse
|
Utilisation de l'analyse de contenu, du dictionnaire des
thèmes ou d'une autre technique
|
L'analyse de contenu
|
Procédure de triangulation
|
Technique pour établir le réalisme des faits et
dégager les représentations et opinions
|
Convergence des faits et des opinions
|
Source : Wacheux
(1996)
Après avoir tenté de respecter au mieux toutes
les règles relatives à un bon entretien, il sera
nécessaire dans la suite de faire part du type d'analyse des
données recueillies, et le déroulement de cette analyse. C'est au
travers de cette analyse que l'on pourra non seulement répondre à
notre question centrale mais aussi apporter le supplément d'informations
nécessaires à l'entreprise.
2.3. Analyse des données et
outils
Les techniques d'analyse des données qualitatives n'ont
pas besoin d'une certification procédurale, comme les démarches
quantitatives avec les statistiques. Par contre, le chercheur doit pouvoir
montrer la logique de son travail (Wacheux, 1996). L'analyse des données
passe d'abord par la retranscription intégrale de tous les entretiens
réalisés, ensuite la détermination de l'unité
d'analyse pour aboutir à l'interprétation des données.
Pour le cas spécifique de notre travail, on aura recours à des
techniques d'interprétation qualitative et quantitative. La
première pour mieux interpréter l'agencement des unités
d'analyse et la compréhension des différents thèmes
évoqués. La seconde quand à elle permettra de faire le
décompte des unités d'analyse, précisément le
nombre de fois qu'est cité un élément du packaging comme
élément le plus influençant.
2.3.1. Transcription des entretiens
La transcription des entretiens consiste à reproduire
fidèlement tous les entretiens réalisés sur un document.
C'est ce dernier qui pourra être utilisé soit, dans un logiciel
d'analyse de données, soit dans le cadre « d'analyse
manuel des données ». N'ayant pas eut accès aux
logiciels indiqués pour l'usage de nos transcription, on s'est vu
contraint de faire usage d'une analyse manuelle des données que l'on
détaillera dans le traitement des transcriptions. Les transcriptions se
sont faites pendant la période des entretiens (du 14 Aout au 5 Septembre
2010) ; après chaque entretien, il était important pour nous
de faire la transcription pendant la même journée pour avoir les
idées fraiches de ceux-ci et être dans le délai de
restitution du matériel d'enregistrement. La durée moyenne des
entretiens est de 35 minutes et de 2 heures en moyenne pour chaque
transcription. L'environnement des entretiens a été
modifié selon les circonstances. Après toutes les transcriptions,
il importait de faire un traitement scientifique de celles-ci.
2.3.2. L'analyse de contenu
Après la transcription fidèle de nos entretiens,
il était question pour nous d'opérer un traitement de ceux-ci.
Compte tenu du défi des recherches qualitatives qui se situe
incontestablement dans une réduction efficace et efficiente des
données (Wacheux, 1996), nous nous sommes contentés de faire la
transcription des 17 premiers entretiens réalisés. En effet, ce
choix a été motivé par la répétition des
réponses des acteurs sur les principaux thèmes
évoqués.
Notons que notre analyse a commencé pendant la
période empirique de notre projet. Elle consistait après chaque
entretien d'en faire la transcription suivit d'une analyse. De ce fait, la
méthode d'analyse de données qui nous a semblé utile pour
pouvoir obtenir une meilleure réponse à notre objectif fut
l'analyse du contenu. Elle repose sur le postulat que la
répétition d'éléments de discours (mots,
expressions ou significations similaires) révèle les centres
d'intérêt et les préoccupations des acteurs.
Sous la classification « analyse de
contenu », seront regroupées différentes
méthodes qui suivent toutes, les mêmes étapes
présentées par les auteurs Allard-Poesi, Drucker-Godard et Sylvie
Ehlinger dans Thietar et Coll. (2003). Pour le cas précis de notre
travail, nous avons tenu à respecter au mieux les étapes
d'analyse de contenu de ces auteurs (annexe 3) :
Ø La lecture du texte dans l'optique de la
problématique de recherche : il a été question
pour nous de lire attentivement toutes nos transcriptions faites sur le
logiciel Word. Cette lecture s'est faite dans l'optique de notre
problématique de recherche ;
Ø La formulation des objectifs de l'analyse :
Nous avons à ce niveau fait deux formulations. La première
consistait à rechercher dans chaque transcription, les
éléments du packaging (classés) qui influencent les
consommateurs. La seconde quand à elle consistait à faire une
évaluation du lancement de la nouvelle bouteille de Malta Guinness dans
la ville de Douala. Cette évaluation qui s'ajoute à notre
principale recherche est un besoin émis par notre encadrement
professionnel.
Ø Le découpage du texte en
unités : Ce découpage a été fait
grâce aux différents thèmes abordés dans les
entretiens. Chacun d'eux évoquait un élément
spécifique de notre recherche. Nous ne nous contenterons pas de faire un
découpage simple des transcriptions, nous apporterons à chaque
thème l'analyse qui ressort de l'ensemble des entretiens.
Ø Comptage des mots et calcul des
fréquences: Nous nous sommes servit des options du logiciel
informatique Microsoft office Word pour obtenir les informations
nécessaires à cette étape. A cet effet, on a pu
décompter 21 009 (Vingt et un mille neuf) mots, soit 105 (Cent-cinq)
pages pour l'ensemble des transcriptions. Le calcul des fréquences qui
nous semblait utiles était celui qui nous permettrait de connaitre
l'élément du packaging qui influence plus le consommateur. Les
résultats obtenus seront présentés dans le chapitre
suivant.
Ø Analyse qualitative : Elle a plus
consisté pour nous à mesurer l'information reçue des
consommateurs interviewés et la possibilité de les traiter. On a
pu constater à ce niveau que la profession ou le milieu
d'activité des interviewés avait une certaine influence sur leurs
réponses. En effet, le call-boxeur semble avoir informations de masse,
il n'a pas une bonne connaissance de l'entreprise et du produit. Par contre,
pour l'ingénieur informaticien ou les étudiants
interviewés, la perception du produit, de la bouteille et des
caractéristiques de celle-ci sont mieux perçues et facilement
analysées et classées. Quand à l'enseignante, le
défaut de temps et le statut de consommatrice un peu passionnée
guident ses réponses. Toutefois, à l'intérieur de chaque
interview, on a pu prélever le plus important.
Ø Interprétation : Elle s'est
faite sur la base de nos objectifs de recherche. On pourrait ainsi faire les
interprétations suivantes : la forme du nouveau packaging de Malta
Guinness influence plus le consommateur de Malta Guinness ; le
consommateur de Malta Guinness connait assez son produit et l'entreprise qui le
produit ; enfin, la campagne de lancement de cette nouvelle bouteille a
été une réussite pour l'entreprise dans l'ensemble.
L'analyse de contenu ainsi achevée, il nous sera plus
aisé d'apporter une réponse à la notre question centrale
qui consistait à faire une classification hiérarchisée des
éléments du packaging qui influencent l'achat du consommateur.
Ces données primaires nous permettrons dans la suite de notre travail de
confronter d'abord nos résultats à ceux des auteurs du packaging
puis, nous pourrons aussi faire des propositions aux manageurs pour ce qui est
de la modification du packaging de leurs produits.
En somme, il est important de noter que le présent
chapitre nous a permis dans une première articulation de
présenter l'entreprise Guinness Cameroun et sa vision spécifique
du packaging. Nous avons pu remarquer dans la première section que le
packaging occupe une place primordiale à Guinness Cameroun, qu'il est
aussi la vitrine de l'entreprise auprès du consommateur. La seconde
articulation quand à elle nous a permis de présenter notre
méthodologie de travail. Nous avons par-là pu faire une
description de l'étude empirique a menée, les types de
méthode et le matériel utilisé. Ce qui nous a permis de
faire quelques approches de résultats obtenus. Toutefois, il nous semble
utile dans le prochain chapitre de matérialiser nos résultats
tout en les expliquant ; nous pourrons alors dans la suite faire des
propositions sur l'innovation du packaging dans les entreprises.
CHAPITRE 4 :
CLASSIFICATION DES ELEMENTS DU PACKAGING
INFLUENÇANT L'ACHAT DES CONSOMMATEURS : RESULTATS ET EMERGENCE DE
PROPOSITIONS
Le chapitre précédent nous a permis de
présenter d'abord la vision spécifique du packaging à
Guinness Cameroun puis, la méthodologie adoptée pour notre
recherche. C'est en s'appuyant sur cette méthodologie que nous avons pu
obtenir les résultats utiles pour pouvoir faire des analyses et aboutir
à la classification des éléments du packaging
influençant l'achat des consommateurs. Le présent chapitre sera
pour nous l'occasion de d'abord présenter les résultats de notre
recherche puis, nous ferons part des émergences de propositions issues
de ces résultats.
SECTION 1 : CLASSIFICATION DES ELEMENTS DU
PACKAGING INFLUENÇANT L'ACHAT DES CONSOMMATEURS DE MALTA GUINNESS
Cette section a pour principal objectif de présenter
plus en détail les résultats obtenus après l'analyse des
donnés primaires faite dans le précédent chapitre.
L'examen de ces résultats repose sur l'objectif principal de faire une
classification des éléments du packaging influençant
l'achat du consommateur. En effet, nous avons eut quatre principales variables
explicatives qualitatives (couleur, forme, nom de marque et matière).
Ainsi, dans le souci de procurer au lecteur toute l'information utile, nous
ferons d'abord une présentation des résultats par thèmes
évoqués dans les entretiens semi-directifs réalisés
puis, dans une seconde sous section, on donnera le résultat final
obtenu.
1. PRESENTATION DES RESULTATS PAR
THEME
Notre étude s'est appuyée sur cinq thèmes
distincts mais complémentaires. Il s'agissait pour chacun d'apporter des
éléments de réponses utiles à notre étude et
par la même occasion à l'entreprise Guinness Cameroun. On a pu
ainsi avoir un thème sur le problème posé, les moyens mis
en oeuvre, les résultats obtenus, les difficultés
rencontrées et quelques informations et renseignement sur Guinness
Cameroun.
1.1. Thème 1 : Le problème
posé
L'ensemble des questions de ce thème visait non
seulement à filtrer les interviewés mais aussi à
évaluer leurs connaissance de la nouvelle bouteille de Malta Guinness.
Pour les dix sept personnes interviewées, on a pu noter que toutes
avaient une connaissance de la nouvelle bouteille de Malta Guinness. Nous avons
pu avoir les modalités suivantes : « oui je connais
cette nouvelle bouteille, bien sur, bien évidemment, je la connais,
j'estime la connaitre quand même, etc. ». Ce thème
faisait aussi allusion à une certaine expérience des
consommateurs avec le produit Malta Guinness. Nous avons remarqué que
les interviewés ont des expériences (en terme de durée)
différentes du produit Malta Guinness : « je consomme
Malta depuis quinze ans, depuis 1998, six à sept ans, depuis cinq ans,
depuis la classe de 4eme, depuis ...euh 1990, depuis dix ans,
etc. ». Le niveau d'expérience connu, il nous semblait
utile d'avoir un avis global des consommateurs sur la nouvelle bouteille de
Malta : « Très bien faite, mieux que la plupart des
bouteilles que je vois sur le marché .... Je pense !, Je
la trouve belle et plus adaptée pour nous, fidèles consommateurs,
Je la trouve un peu trop colorée mais plus jolie que celle de
l'année passée, Ah ! Bien faite mais quand même mieux
que l'ancienne bouteille, Je la trouve plus jolie que l'ancienne bouteille,
etc. ». A la suite de cette question, il consistait de faire une
brève description de la nouvelle bouteille par les
répondants : « Je dirai juste quelle est un peu
plus arrondi que l'ancienne et avec une couleur plus frappante ; la
couleur jaune et un peu plus grande que l'ancienne bouteille, elle est euh...
elle est de taille moyenne, avec une couleur jaune dominante et une capsule
jaune ou d'orée ça dépend de la promotion faite, Elle est
comme toutes les bouteilles mais avec une couleur jaune dominante et un style
que je trouve un peu féminin. Elle est ; comme.... La bouteille
d'eau minérale Contrex, un peu comme une femme élégante,
Oui, je dirai qu'elle est d'un jaune claire...En fait la partie ou il ya le
papier. Elle est plus longue que l'ancienne et contient plus qu'elle aussi.
C'est tout ce que je peux faire comme description actuelle,
etc. ». A la suite de cette question, on s'intéressait
à la particularité de cette nouvelle bouteille pour les
consommateurs ; ainsi on pu avoir comme
modalités : « Sa particularité repose sur
ses dimensions car, sur le marché local, je ne trouve pas de bouteilles
ayant les mêmes dimensions qu'elle. Je fais ici allusion à sa
hauteur et son épaisseur (largeur), Elle est plus originale et
se distingue du lot grâce à ce jaune qui frappe beaucoup, C'est le
fait d'être un produit de Guinness Cameroun qui fait sa
particularité, Quand j'essai de la mettre au milieu des autre
bouteilles .... Euh, je trouve qu'elle se distingue par sa couleur d'affiche
qui est le jaune et son capuchon jaune, Elle ne ressemble pas aux autres
bouteilles par ses couleurs, son produit qui est plus nutritif que gazeux et sa
beauté, etc. ». La question suivante consistait à
connaitre les changements que les consommateurs trouvaient à travers
l'arrivée de la nouvelle bouteille. Celle-ci a abouti aux
modalités suivantes : « Un peu comme un nouveau habit
qu'on achète, elle apporte un plus à l'ensemble du produit Malte
Guinness car, il me semble que elle est plus consommée depuis
que...l'on a changé sa bouteille, Elle apporte une nouvelle image
à l'entreprise et beaucoup d'argent car, les gens consomment ça
comme si c'était une nouvelle Malta, Elle apporte une nouvelle image
à l'univers produits de Guinness et pour le consommateur, un profit de
plus avec les quelques centilitres ajoutés, Pour moi, je ne sais pas
trop, peut être un nouveau style dans les boissons non
alcoolisés....je pense que c'est ça!, etc. ». On
peut ainsi constater que l'arrivée de la nouvelle bouteille a
suscité des idées diverses chez ses consommateurs sans toute fois
présenter un dégout brutal de ceux-ci. Après avoir eut les
informations sur le problème posé, il nous était possible
d'avancer dans notre recherche en traitant du thème sur les moyens mis
en oeuvre.
1.2. Thème 2 : Les moyens mis en
oeuvre
Ce thème qui mesure l'efficacité de l'ensemble
des activités réalisées pour le lancement de la nouvelle
bouteille de Malta Guinness nous présente un ensemble d'avis à la
fois favorables et non pour ce qui est de l'appréciation des efforts
réunis par l'entreprise pour ce nouveau packaging. On a pu
avoir les modalités suivantes : « c'était
à la hauteur de l'entreprise, c'est pas mal, c'était suffisant,
etc. ». On a ainsi pu avoir un ensemble d'informations sur les
supports de communication utilisés par l'entreprise lors du lancement de
sa nouvelle bouteille de Malta Guinness (Radio, TV, Affiches, Flyers, etc.) et
la fréquence de participation des interviewés à chaque
évènement évoqué. Ainsi 3 sur 17 personnes ont pu
avoir des informations via les chaines de radio locales, 1 sur 17 a pu
remarquer la caravane de communication dans la ville, 1 sur 17 a pu s'informer
grâce à la presse écrite et les sites internet
utilisés pour l'occasion, 5 sur 17 ont pu prendre part à la
conférence faite à l'hôtel Akwa Palace et 8 ont pris part
à la présentation de Douala Bercy. La connaissance de ces
fréquences de participation faite, il nous était à
présent nécessaire de nous approcher plus de l'objectif de
l'étude en traitant du thème sur les résultats obtenus.
1.3. Thème 3 : Les résultats
obtenus
Les résultats obtenus résument en quelque sorte
l'appréciation qu'ont les interviewés des informations
reçues 13 sur 17 sont satisfaits de l'information reçue. Les
modalités sont : « satisfaisant, assez
informé, pas mal, je trouve avoir été quand même
bien informée, c'est acceptable etc. ». Le second aspect
évoqué par ce thème était celui qui permettait aux
répondants d'apprécier physiquement le nouveau packaging. On a pu
avoir les modalités suivantes : « je le trouve joli,
élégant, agréable, beau, présentable,
etc. ». Les répondants ne se sont cependant pas limiter
à utiliser des expressions leurs permettant d'apprécier le
nouveau packaging car, certain se référaient au packaging du
produit concurrent : « il est plus beau que celui de Malt
Up ». Les effets directs du nouveau packaging sur les habitudes
de consommation ont également été un des aspects
traités par ce thème ; ont a pu constater que les
consommateurs pour la plupart ont connu une augmentation de leur consommation
du produit avant de trouver un certain rythme : « au
début je consommais beaucoup, j'ai gardé le même rythme de
consommation aujourd'hui, je réclamais un peu plus, je peux dire que
j'ai quand même beaucoup bu la Malta au début avant de me calmer,
etc. ». Pensez-vous que cette nouvelle bouteille a
modifié votre perception du produit Malta Guinness ?; tel fut
l'une des questions importante de ce thème. Celle-ci a pu nous fournir
les modalités suivantes : « non car je la
considère depuis comme la meilleure boisson. Mais par contre je dirai
qu'elle a mieux classé sa bouteille dans mon esprit car, elle est
quittée de la moins belle à la plus belle des bouteilles, Non
elle n'a pas modifié car, je trouve que le produit est le même,
nourrissant et bon pour la santé, Oui quand même, elle est plus
comme un nouveau produit pour moi car, tout est neuf sur la bouteille tout est
plus attirant qu'avant !, Pour le produit c'est la même chose, mais
je dirai quand même que ça a rajeuni le produit Malta Guinness,
etc. ». Les quantités de bouteilles consommées
sont une suite à cette habitude de consommation ; on a eut des
modalités comme : « je bois trois bouteilles par
semaine ou plus quand c'est possible, cinq par semaine, beaucoup par semaine,
quand il fait trop chaud je peux prendre deux bouteilles
etc. ». La connaissance de l'élément le plus
attirant du packaging qui influencerait l'achat des répondants
était la partie la plus importante de ce thème et de notre
étude car, c'est à travers les réponses obtenues que l'on
a pu constituer la classification hiérarchisée recherché
par notre étude. A cet effet, on a pu avoir les modalités
suivantes : « je suis influencée par sa forme, ses
jolies couleurs m'attirent plus les autres, son jaune éclatant est un
élément qui joue beaucoup sur mon regard, les papiers bien
colorés se distinguent etc. ». Une personne sur 17 a pu
justifier le choix de l'élément influençant du packaging
en évoquant la raison principal de son choix : « Je
classerai d'abord la couleur, la taille de la bouteille, la marque car, on peut
avoir des bouteilles un jour qui ressemblent à celle de Malta. Un peut
comme Malt up c'est un nom qui veut copier Malta ». Nous ferons
la présentation de la classification obtenue dans la sous partie
réservée uniquement au résumé de nos
résultats.
1.4. Thème 4 : Les difficultés
rencontrées
Ce thème est un peu la critique que font les
interviewés de la campagne de lancement de nouveau packaging pour ce qui
est de l'organisation, du style du packaging adopté et même du
budget alloué. On a pu constater que pour ceux des répondants (3
sur 17) ayant pris part aux jeux diffusés sur les chaines locales n'ont
pas eut des difficultés à comprendre les principes de jeux et
l'objet du jeu : « j'ai facilement compris le jeu,
c'était évident pour moi, je n'ai pas eut des
difficultés ». Notons aussi que la majorité des
répondant n'a pas pris part à ces jeux pour des raisons
divers : « je n'étais pas intéressé,
j'habite loin de Sweet FM donc je ne pouvais pas jouer, ça ne m'a pas
intéressé, je n'avais pas le temps etc. ». Pour ce
qui est de la compréhension des affiches sur le lancement, les avis sont
également divers mais, la majorité a compris que c'était
relatif au lancement d'une nouvelle bouteille de Malta Guinness :
« j'ai tout de suite su que c'était une nouvelle bouteille
de Malta Guinness, ce n'était pas évident de comprendre le sens
des affiches mais avec le temps j'ai pu comprendre, etc.). L'analyse de
l'accès au produit dans son nouveau packaging a aussi suscité
notre attention, c'est ainsi qu'on a pu noter que tous les consommateurs
à une seule exception près ont facilement eut accès au
produit pendant sa période de lancement : « j'ai pu
l'avoir à la présentation de Douala Bercy, j'ai acheté
dans un bar du quartier, c'étais pas facile de l'avoir dans mon
quartier, j'ai pu avoir ma bouteille dans mon Bar habituel du quartier, je l'ai
cherché et j'ai pu l'avoir sans trop de problème,
etc. ». On peut noter ici que les répondants ont fait
part de nombre très faible de difficultés rencontrés sur
tous les plans évoqués dans les entretiens.
1.5. Thème 5 : Quelques informations et
renseignements sur Guinness Cameroun
Dernier thème abordé lors de nos entretiens, il
consistait à sonder les interviewés sur les connaissances que
ceux-ci ont de Guinness Cameroun et son produits Malta Guinness. Il en
résulte que l'entreprise et le produit ne sont pas étrangers
à ces consommateurs : « c'est une entreprise qui fait
dans les bières, elle a 250 ans, c'est l'entreprise qui produit Malta
Guinness et la célèbre Guinness noire, c'est une entreprise
brassicole, etc. ». On a pu aussi tirer quelques prescription de
ces derniers afin de rendre l'entreprise plus compétitive :
« Euh, comme suggestion, de continuer à aller de l'avant
sans trop augmenter les prix du produit, Bon pour cette merveilleuse boisson,
je dirai que l'entreprise devrait veiller à ce qu'elle se refasse une
santé sur le marché car, il ya de cela un an, ce n'était
pas le cas !, Bon pour mon produit, je dirai qu'il faudrait voir dans
quelle mesure faire des cannettes de Malta dans l'avenir pour des achats plus
facile, Oui, je dirai juste de faire à nouveau des gadgets pour ce
produit car, Guinness en a trop et avec Malta, on ne voit presque rien,
Elle gagnerait à ... euh, ..... Elle gagnera plus en faisant
aussi une marque d'eau minérale vu son hygiène je pense que
ça passera bien, etc. »
L'ensemble des thèmes évoqués nous a
permis à la fois t'apporter des réponses à l'entreprise et
à notre étude. Toutefois, nous n'avons pas encore apporté
une réponse directe à notre problème de recherche. C'est
pourquoi, la sous section suivantes sera pour nous l'occasion de
présenter les résultats sur la classification
hiérarchisée des éléments du packaging
influençant l'achat des consommateurs.
2. RESULTATS SUR LA CLASSIFICATION HIERARCHISEE DES
ELEMENTS DU PACKAGING INFLUENÇANT L'ACHAT DES
CONSOMMATEURS
Le principal objectif de notre projet est de faire une
classification hiérarchisée des éléments du
packaging influençant l'achat des consommateurs. Après un suivit
minutieux des différentes étapes devant nous y conduire, il nous
semble opportun de matérialiser l'atteinte de l'objectif fixé
dès le départ. La prise en compte des fréquences
d'apparition des éléments du packaging va guider notre
argumentaire. Ainsi nous organiserons notre travail autour de la
présentation de chaque élément classé comme
suit : Forme, Couleur, Nom de Marque/Marque (indications écrites),
et la matière.
2.1. La forme du nouveau packaging
L'analyse des résultats de notre étude,
principale ceux du troisième thème de notre guide d'entretien
nous a permis de constater que la forme est l'élément du
packaging qui a obtenu la fréquence la plus élevée. En
effet, 8 personnes sur les 17 interviewés sont plus influencées
par la forme de la nouvelle bouteille de Malta Guinness. Notons ici qu'un
répondant sur les 8 n'a pas évoqué seulement la forme du
packaging mais, a pu apporter l'interprétation que celle-ci suscite pour
lui : « La silhouette de la bouteille féminine de la
bouteille, et les décorations faites dessus ». Le reste
des répondants a évoqué la forme selon les
modalités suivantes :
· « Je commencerai bien sur par la forme,
puis le dessin qu'il ya sur le verre de la bouteille, et le style
d'écriture sur les affiches de la bouteille ».
· Je classerai la forme, puis la couleur, puis le
slogan écrit dessus « vitalité, énergie et
bien-être ».
· « La forme, la décoration
colorée, ... euh ... les informations additionnelles mise à
l'arrière de la bouteille... je pense c'est
tout ! »
· « S'il faut classer je vais dire ce que
je viens de dire puis, la qualité que c'est formé là, et
même sa jolie couleur là... ! C'est tout
non !? »
· « Je choisirai la forme de la bouteille,
la couleur de celle-ci,... et, c'est tout ! »
· « La forme passe avant les autres
parties. »
· « Pour moi c'est le style de sa forme qui
semble plus attractive, et vient après la marque et la
couleur. »
Cet avis est partagé par Wansink (1996) qui s'appui
particulièrement sur la forme de la bouteille comme
élément influençant le volume des ventes. L'auteur soutien
que la longueur de la bouteille influence la consommation volumique. A la suite
de cet auteur, Priya et Krishna (1999) pensent que le consommateur
perçoit le volume sur la base de la forme du packaging, ce qui
amène ce dernier à augmenter ou baisser la consommation d'un
produit.
Yang et Raghubir (2006) approuvent que la forme du packaging
est l'aspect qui influence plus le consommateur. Ainsi, dans quatre
études, ils ont pu établir que « plus l'emballage est
allongé, moindre en est la quantité achetée (nombre
d'unités achetées d'un produit) ». Notons ici que le
volume et le prix de l'emballage sont gardés constants dans toutes ces
quatre études menées. La forme est certes le premier
élément classé dans notre étude mais, sa perception
chez les consommateurs interviewés n'est pas seulement focalisée
sur la longueur. La beauté de la forme, son originalité et
l'ergonomie de celle-ci ont guidé le choix de certains
consommateurs : « jolie, attirante, belle, stylée,
etc. ». Cependant, la forme du nouveau packaging n'a pas
toujours été le choix des répondants. Certains
considéraient que la couleur du packaging exerçait plus
d'influence sur leur achat que la forme.
2.2. La couleur du nouveau packaging
Elément important d'un packaging, la couleur est un
aspect du packaging qui ne saurait laisser indifférent les
consommateurs. C'est pourquoi, à l'issu des interviews, on a obtenu 5
interviewés sur 17 qui se trouvent être plus influencés par
la couleur du packaging. Ils se distinguent par les modalités
suivantes :
· « Je classerai d'abord la couleur, la
taille de la bouteille, la marque car, on peut avoir des bouteilles un jour qui
ressemblent à celle de Malta ».
· « Bon, je dirai sa couleur jaune, puis sa
capsule jaune et sa forme particulière »
· « Je mettrai en premier les deux couleurs
là, le jaune et,... le rouge des vagues »
· « Sa couleur passe d'abord quand on lance
le regard,... même très loin ».
· « Comme je l'ai si bien dit, la couleur,
après le nom de la marque et je pourrai aussi ajouter la bouteille en
elle-même. »
C'est à la suite de ces résultats que l'on
comprend mieux pourquoi Lichtlé (2002) insiste sur la couleur d'une
annonce sur un packaging pour mieux attirer et convaincre les consommateurs. En
effet, le choix des couleurs pour un packaging est très délicat
car, il peut pour ou contre l'achat des consommateurs. A la suite de cet
auteur, Pantin-Sohier (2009), pense que la couleur permet de communiquer au
consommateur une certaine image du produit ou de la marque et une distinction
visuelle, mais fournit également des émotions et associations qui
peuvent renforcer les bénéfices produit et le symbolisme.
Dans un autre registre, Droulers (1987) cité par
Pantin-Sohier (2005), montre l'influence de la couleur du conditionnement
pharmaceutique sur les réactions des patients. Ainsi parmi les dix
couleurs manipulées pour l'étude (bleu, vert, jaune, rouge, rose,
orange, violet, marron, argent, or), le rouge est curatif, l'argent est
d'action lente, et le jaune s'utilise pour les problèmes mineurs.
Néanmoins, 94% des patients pensent qu'il faut manier le
médicament contenu dans le conditionnement rouge avec précaution.
La couleur rouge offre également un gage de rapidité d'action et
de précision lors de l'usage du médicament et semble convenir
pour traiter des maux localisés. La perception du médicament est
ainsi assujettie à ces couleurs. Une étude récente
(Roullet et Droulers, 2004) complète cette première recherche.
Elle consiste à estimer l'influence de la couleur d'un conditionnement
pharmaceutique sur les attitudes et les croyances à l'égard du
médicament mais aussi son efficacité potentielle perçue.
Les résultats stipulent que les teintes rouges ou brunes du
conditionnement conviennent à des médicaments destinés
à des affections, nécessitant des précautions d'emploi et
entrainant des coûts élevés.
2.3. Nom de Marque/Marque du nouveau
packaging
Le nom d'un produit est l'un des principaux
éléments qui le distingue des concurrents. C'est ainsi que au
cours de nos entretiens, on a pu avoir des consommateurs qui se trouvent
influencé dans leurs achats par le simple fait de reconnaitre le nom de
la marque recherchée. Ils sont au total 3 interviewés sur 17 qui
évoquent le nom de la marque du produit comme élément le
plus influant. Et les modalités y référents sont les
suivantes :
· « Je dirai que c'est le nom de la marque,
la couleur de la bouteille, même pas la bouteille, juste la couleur du
papier collé dessus qui frappe et me ramène vers
Malta ».
· « Pour moi c'est d'abord le nom
« Malta Guinness » qui passe avant euh...les autres
éléments : couleur ou
décorations ».
· « Je propose le nom Guinness, ... non,
Malta Guinness, après la forme et le reste. »
Le nom de la marque est également évoqué
par certains auteurs comme étant l'élément primordial de
communication entre le produit et les consommateurs, il est devenu un media
à part entière, tant sur le plan communicationnel que sur le plan
informationnel (Pantin-Sohier, 2009). La communication de l'emballage joue un
rôle croissant dans la stratégie commerciale des industriels. Avec
la marque, l'emballage du produit est devenu le principal vecteur permanent de
la communication entreprise. La marque/les étiquettes permet ainsi au
produit de se vendre seul et de raviver les souvenirs des consommateurs. C'est
dans ce sens que Dano (1998) affirme que le conditionnement, par son nom va
guider le consommateur dans ses choix en diffusant un discours à deux
niveaux : en tant qu'élément de l'offre, il est un discours
« du » produit (il fait parler le produit), en tant
qu'élément de communication de cette offre, il tient un discours
« sur » le produit (il parle du produit).
2.4. La matière du nouveau packaging
Dernier élément évoqué par
l'ensemble des consommateurs (1 interviewé sur 17), la matière du
packaging est l'élément qui clôture la présentation
de nos résultats. La modalité associée à cet
élément est al suivante : « je vais dire
alors la bouteille, le verre non ! Quand c'est glacé là,
ça me plait ! » Comme élément plus
influençant de l'acte d'achat. Il est clair pour ce consommateur que la
meilleure façon de consommer son produit réside dans la
matière (verre) qui contient ce dernier. C'est un avis que partagent
Shoormans et Robben (1996) lorsqu'ils font savoir que la consommation des
produits dans des contenants de matières différentes ne procure
pas à un consommateur les mêmes sensations. Chaque matière
a des attributions différentes pour ce qui est de la conservation de la
fraicheur ou la chaleur.
L'ensemble des résultats ainsi
représentés, il sera convenable dans la suite de notre travail de
faire part des émergences de propositions issues de l'analyse de ces
résultats.
SECTION 2 : EMERGENCE DES PROPOSITIONS
Cette seconde section a pour principal objectif d'abord de
faire des recommandations pour l'innovation-packaging ; puis, nous ferons
part des limites de notre recherche et des voies futures de recherches sur le
packaging.
Les recommandations qui seront faites dans le cadre de cette
section s'étendront d'une part sur le plan managérial et d'autre
part sur le plan théorique. Le management visé ici est celui de
Guinness Cameroun puis, l'ensemble des entreprises faisant usage de packaging
et susceptibles d'en faire des modifications.
1. RECOMMANDATIONS POUR « L'INNOVATION
PACKAGING »
Comme annoncé plus haut, le traitement des
recommandations s'articulera sur le plan managérial et sur le plan
théorique.
1.1. Sur le plan managérial
Notons d'entrée que nos recommandations ciblent
principalement l'entreprise Guinness Cameroun pour s'étendre dans la
suite sur les autres entreprises faisant usage du packaging pour leurs
produits. En effet, la dernière modification du packaging de Malta
Guinness s'est faite sur l'ensemble de ses éléments. Seule la
matière du packaging et le nom de marque (et les mentions
associées) n'ont pas été modifiés.
Cependant, l'analyse des résultats de notre
étude nous fait savoir que la majorité des achats des
consommateurs est d'abord influencé par la forme de la bouteille,
ensuite la couleur (étiquettes et bouteille), enfin la marque, les
étiquettes et la matière. La forme et la couleur apparaissent
ainsi comme les éléments phares du packaging d'un produit. Cet
avis est également partagé par Patin-Sohier (2009) qui associe la
forme et la couleur du packaging pour former le groupe d'éléments
influençant le consommateur. Cette influence pour lui réside sur
le fait que ces éléments produisent certaines associations
fonctionnelles (croyance envers la marque) et symboliques (personnalité
de la marque), ce qui favorise le positionnement d'un produit chez le
consommateur, et par là son achat. Pour Wansick (1996), Priya et Krishma
(1999) ainsi que Yang et Raghubir (2006), la forme est l'élément
qui influence le plus l'achat des consommateurs. Dans la suite de la
classification obtenue dans notre étude, des auteurs comme
Lichtlé (2002), Droulers (1987) cité par Patin-Sohier (2005)
s'appuient sur la couleur du packaging comme élément moteur
d'attraction des consommateurs. Dano (1998), Orth et Malkewitz (2008) quand
à eux, positionnent le nom de la marque comme l'élément
attractif d'un produit sur un point de vente.
Au regard de ce qui précède, nous pouvons faire
comme recommandation à l'entreprise Guinness Cameroun de plus se
focaliser soit sur la forme ou sur la couleur du packaging lorsque celle-ci
souhaiterai apporter une modification au packaging de ses produits. Compte tenu
du budget que cela représente, le respect de cette classification
permettra à l'entreprise de faire d'énormes économies et
d'augmenter par la même occasion son chiffre d'affaire.
Les recommandations managériales ainsi faites, il sera
convenable pour nous de proposer des recommandations théoriques
découlant de notre travail de recherche.
1.2. Sur le plan théorique
Les recommandations sur le plan théorique consistent
pour nous d'apporter une modeste contribution aux immenses réalisations
des auteurs du packaging. En effet, l'observation faite sur les travaux
d'auteurs en packaging ne laisse pas assez d'espace pour une étude toute
particulière du packaging des produits. Toutefois, notre étude a
pu se démarquer en abordant un aspect tout particulier du packaging
qu'est la classification hiérarchisée de ses
éléments les plus influençant lors de l'achat.
Nous nous intéressons ainsi à l'impact des
caractéristiques physiques du produit sur l'achat d'un consommateur et
surtout l'influence de ceux-ci sur le choix d'un produit concurrencé.
Cette recherche apporte une validation empirique concernant la classification
des éléments du packaging qui influenceraient l'achat des
consommateurs.
Les résultats de notre recherche nous ont permis
d'obtenir la classification suivante : la forme, la couleur, le nom de
marque et la matière. L'ensemble de ces éléments
étaient évoqués de façon aléatoire dans les
travaux précédents ; ce qui montrait une certaine
spéculation sur la hiérarchisation effective de ceux-ci.
Cependant, la prise en compte de la forme comme premier élément
du packaging rejoint les travaux de Yang et Raghubir (2006). Ceux-ci se sont
appuyés sur quatre études multi-méthode pour soutenir que
la forme du packaging est l'élément qui agit plus sur l'achat du
consommateur. Cet avis est partagé par Wansik (1996) qui pense que la
forme de la bouteille est l'élément qui augmente le volume des
ventes. C'est dans le même courant de pensée qu'il a pu
établir dans une autre étude que la longueur de la bouteille
influence la consommation volumique (Wansik et Ittersum, 2003). La forme
apparait donc comme une référence pour le consommateur qui
recherche avant tout le volume du produit dans ses achats. C'est sans doute
pourquoi Priya et Krishna (1999) affirment que le consommateur perçoit
le volume sur la base de la forme du packaging.
Bien au-delà de la forme, on a pu remarquer que
certaines associations ont été faites entre la forme et la
couleur du packaging pour évoquer leur influence sur le consommateur.
Cependant, l'évocation de ces éléments n'a pas
été faite dans le but d'en faire une classification mais plus
pour justifier l'usage de ces éléments pour faire une
différence sur le marché. C'est dans ce sens que pantin-Sohier
(2009) affirme que la couleur et la forme sont les deux éléments
essentiels pour éveiller le sens visuel du consommateur et de produire
chez lui une forme d'attraction. Nous partageons totalement ces rôles
assignées par l'auteur à la forme et la couleur du packaging
mais, pensons également que la classification de ceux-ci apporterait
plus en théorie. La forme ne fait pas toujours l'unanimité chez
les auteurs du packaging qui s'appuient sur la couleur ou sur une globalisation
des éléments du packaging.
Lichtlé (2002) pense que la couleur dominante d'une
annonce publicitaire suscite des émotions envers cette annonce.
Autrement dit, le packaging, qui est aussi l'élément de
communication du produits sur le point de vente peut attirer le consommateur
par le seul fait de sa couleur dominante. Cette position justifie en quelque
sorte la place qu'occupe la couleur dans notre classification. Notre recherche
empirique a révéler cet aspect attractif de la couleur du
packaging sur l'achat des consommateurs. Contrairement aux
précédents auteurs, Dano (1998) pense que la réussite d'un
produit résidera en partie dans le fait que le conditionnement aura su
tenir un discours en résonance avec les attentes des consommateurs
vis-à-vis du produit. Autrement dit, il ne faudrait pas juste se
focaliser sur un seul aspect ou élément su packaging mais, de
pouvoir faire de l'ensemble des ses éléments un discours en
résonance avec les attentes des consommateurs.
Cette recherche permet entre autre d'identifier les parties
d'une bouteille de Malta Guinness qui influencent l'attitude du consommateur
dans un point de vente. Elle montre l'importance du packaging dans le processus
de perception des produits et vient par là compléter les
recherches scientifiques et académiques faites sur la perception du
produit en grande surface ; exemples de Priya et Krishma (1999), et la
thèse de Pantin-Sohier (2004).
La classification qui découle de notre recherche
organise d'une certaine façon les travaux théoriques sur le
packaging. En effet, si la réalisation des études sur le
packaging ne fait qu'évoquer les éléments de ce dernier
dans toute fois accorder un certain leadership aux éléments qui
le méritent, on semblera toujours être dans l'inaccompli. Il a
donc été utile pour nous d'en faire la classification et de
pouvoir aisément s'aligner avec certains auteurs au niveau des
éléments du packaging évoqués comme
influençant l'achat du consommateur.
Toutefois, ces précédentes recommandations ne
devraient pas être rigides car, notre étude, comme toutes les
autres n'a pas tenu compte de certains aspects. C'est cet état de chose
qui nous invite à présenter dans la suite les limites de notre
étude et les perspectives possibles.
2. LIMITES DU PROJET ET VOIES FUTURES DE
RECHERCHE
Tout d'abord, même si notre recherche intègre un
aspect particulier par rapport aux autres recherches sur le packaging, quatre
aspects visuels du produit ont été considérés. Or,
il convient de compléter cette étude par l'introduction d'autres
aspects qui feront l'objet des voies futures de recherche après avoir
fait la présentation des limites de notre projet.
2.1. Limites du projet
L'une des plus grandes limites de notre étude concerne
l'opérationnalisation stricte de notre classification en utilisant par
exemple des bouteilles et des cannettes de boisson qui diffèrent sur de
nombreux points. Par ailleurs, nous avons opté pour un produit de grande
consommation qui, par sont statut suscite une certaine affluence de la part des
consommateurs ; ce qui ne pourrait pas être le cas pour les produits
dits de faible consommation. D'autres supports pourraient être
étudiés tels que la presse, les publicités
télévisées mais aussi les pages internet. En effet, la
couleur du fond d'écran d'un site Web d'une marque d'une marque pourrait
lui conférer une personnalité spécifique. De plus, la
nature du produit (hédonique ou utilitaire) pourrait modérer les
effets de la couleur ou de la forme sur la perception d'un produit ainsi que la
conception de soi qui agit sur les préférences esthétiques
pour les formes angleuses ou les formes rondes (Pantin-Sohier, 2009).
Une autre limite a trait à la présentation des
stimuli qui est uniquement visuelle, alors qu'habituellement, les consommateurs
regardent les objets, les touchent ou se déplacent autour. En effet,
l'observation des consommateurs dans les grandes surfaces commerciales permet
de faire la remarque selon laquelle le touché du produit et
l'observation stricte et profonde de ce dernier jouent de plus en plus sur
leurs achats. Ce type de présentation sous la forme de dessins
bidimensionnels engendre une diminution du champ perceptuel des produits par
rapport aux conditions réelles de consommation. Il conviendrait
d'expérimenter des photos ou des présentations en trois
dimensions. De toutes ces limites, il ressort que l'aspect
méthodologique semble être la principale.
En effet, selon certains auteurs, la méthode
qualitative tend à être peu flexible et parfois artificielle dans
ce sens que les mesures n'ont plus grande chose à voir avec les
construits théoriques qu'elles sont sensées respecter. Par
ailleurs, il semble que cette méthode soit peu efficace pour expliquer
les processus ou le sens que les gens attribuent à leurs actions. Une
autre limite de cette méthode est liée à la sophistication
croissante des outils statistiques qui masque un certain nombre de limites.
C'est dans ce sens que Wacheux (1996) affirme que : « pour les
recherches quantitatives, le projet concorde avec une stratégie de
vérification d'hypothèses. La validité ou la robustesse
des outils d'analyse prime sur le sens. Le chercheur s'attache à
repérer les similitudes à l'intérieur des groupes
homogènes ». On peut donc aisément faire le constat
que, par souci de fiabilité et de validité des instruments de
mesure, les méthodes quantitatives se rigidifient. L'échantillon
de notre étude et le nombre villes ou s'est réalisée
l'étude, représente également une limite non
négligeable.
Cependant, dans le cadre de notre recherche, le besoin de
flexibilité important qui se présentait ne semble pas compatible
avec la méthode quantitative. A travers la méthode qualitative,
on avait l'occasion d'apporter une solution à notre problème et
par la même occasion, fournir un maximum d'informations à
l'entreprise.
La présentation de ces différentes limites qui
ressortent de notre recherche nous permet dans la suite de faire quelques
propositions de voies futures de recherche sur le packaging.
2.2. Voies futures de recherche
Les voies futures de recherche se présentent d'abord
comme quelques aspects à améliorer dans notre recherche, puis
comme une façon d'étendre ou d'affiner la recherche sur le
packaging des produits. A cet effet, notre étude qui a pris appui sur
Malta Guinness, semble plus viser le secteur brassicole et toute sa gamme de
produits ; ceci incluant les techniques de vente utilisées par les
distributeurs de ce secteur. Il à conviendrait dans d'autres occasions
d'étendre cette recherche à d'autres domaines, notamment les
cosmétiques ou bien l'électroménager. Le marché de
l'immobilier ne saurait être négligé car, les produits qui
y sont placés ne présentent pas le même type de gestion que
les produits de grande consommation. Bien plus notons ici que
l'échantillon de notre étude nous a permis d'obtenir des
résultats fiables dans l'ensemble mais, il n'en demeure pas moins qu'une
recherche future, sur un échantillon plus large de la population
pourrait réduire les différentes limites
précédemment citées.
Afin de faciliter la collecte des données,
l'étude a été menée auprès des consommateurs
de Malta Guinness. Dans un but de généralisation, cette recherche
pourra être répliquée sur un échantillon plus large
afin de prendre en compte d'autres variables tels que le statut
socioprofessionnel mais aussi l'âge. Une étude spécifique
portant sur les enfants pourrait également être envisagée,
car l'utilisation des formes des couleurs dans les produits destinés aux
enfants offre un champ de recherche conséquent. Enfin, Aaker,
Benet-Martinez et Garolera (2001) cités par Pantin-Sohier (2009) ont mis
en avant le rôle de la dimension culturelle sur la manière dont
les individus perçoivent et répondent face aux différents
packagings, entrainant des évaluations de marque différentes d'un
pays à un autre et fournissant une nouvelle voie de recherche à
explorer.
Une autre voie intéressante est d'étudier si les
perceptions des individus concernant les variations de volume dépendent
de la forme de l'emballage.
Un axe de recherche possible consiste à faire usage de
la méthode quantitative dans toutes les régions du Cameroun ou
l'on trouve la Malta Guinness. En effet l'usage de cette méthode et d'un
échantillon aussi représentatif nous permettra d'obtenir des
résultats plus expressifs qui nous aideront à mieux localiser les
propositions de solution dans l'innovation du packaging.
Il serait aussi utile à l'avenir de prendre en
considération l'impact d'un nouveau packaging sur l'argumentaire de
vente de son produit. Cet aspect a été étudié de
façon partielle dans notre recherche à cause de notre principal
objectif mais, il mériterait à l'avenir qu'une étude soit
faite sur cet impact, à la fois au niveau de l'argumentaire de vente
provenant de l'entreprise et l'impression qu'ont les consommateurs à
l'issu d'une telle modification.
Cette recherche peut en outre être élargie
à des produits qui reflètent l'individualité du
consommateur et expriment plus sa personnalité, comme le secteur
automobile. En effet, les véhicules commercialisés sur le
marché ont pour la plus part un type de consommateurs bien
ciblés ; les modèles, les formes, les couleurs de ces
dernier pourraient faire l'objet d'études profondes afin
d'améliorer le chiffre d'affaire de certaines entreprises de ce
secteur.
Par ailleurs, plusieurs auteurs (Drugeon-Lichtlé,
1998 ; Maille, 1999 ; Rieunier, 2000) cités par Patin-sohier
(2009) ont montré le rôle de la congruence et de l'agrément
sur les liens entre variables sensorielles et réactions des
consommateurs. Des recherches futures devraient permettre d'introduire ces
notions afin d'identifier leur implication et vérifier si elles
pourraient constituer des variables explicatives à l'attribution des
traits de personnalité et des croyances envers la marque.
Le chapitre qui s'achève nous a permis de faire une
présentation de l'apport du nouveau packaging sur l'argumentaire de
vente de Malta Guinness et de faire une classification des
éléments du nouveau packaging influençant l'achat des
consommateurs. On a pu arriver à la conclusion que le premier
élément qui influence l'achat des consommateurs est la forme,
suivit de la couleur, la marque, les étiquettes et la matière.
Nous avons aussi pu par là faire des recommandations à
l'entreprise sur l'innovation-packaging. En effet, celle-ci gagnerait plus
à modifier la forme de son packaging ou sa couleur. Il a
été aussi question pour nous de présenter les limites de
notre travail afin que le lecteur puisse faire bon usage de l'information
fournie.
Au terme de cette partie qui avait pour objectifs de
présenter la méthode qui nous permettra de faire une
classification des éléments du packaging influençant le
consommateur de Malta Guinness, et de ressortir cette classification ; il
est important de noter que grâce à l'usage d'une
méthodologie rigoureuse, on a pu établir que la forme du
packaging est le principal élément du packaging qui attire les
consommateurs de Malta Guinness. La couleur, le nom de marque, les
étiquettes et la matière suivent. Toutefois, à travers les
recommandations faites à l'entreprise, on voudrait faire une remarque
selon laquelle, la classification ici établie s'est faite en utilisant
un échantillon réduit, et une méthode présentant
quelques limites.
CONCLUSION GENERALE
Dans ce travail de recherche qui s'achève, nous nous
sommes attachés à étudier l'influence du packaging sur
l'achat des consommateurs, le cas précis de Malta Guinness. Une telle
approche permet de déplacer la problématique de commercialisation
du produit dans laquelle s'inscrit généralement le packaging,
dans une problématique de classification hiérarchique des
éléments du packaging influençant l'achat des
consommateurs. Ainsi, cette étude s'est organisée autour
de principale question suivante : Quelle classification (par ordre
d'importance) peut-on faire des éléments du nouveau packaging de
Malta Guinness qui influencent l'achat des
consommateurs ? Question qui se présente
également comme notre principal objectif de recherche à
atteindre.
L'atteinte de cet objectif passait par l'organisation de
notre travail autour de deux grandes parties. D'abord celle de faire une
analyse de la problématique des éléments du packaging
pouvant influencer les consommateurs ; puis, celle de consistant
à faire une classification des éléments du packaging
influençant l'achat des consommateurs de Malta Guinness.
Pour y arriver, nous avons d'abord effectué une
étude exploratoire (recherches documentaires et entretiens
semi-directifs) qui nous a permis de nous plonger davantage dans la
compréhension dans la compréhension du sujet et surtout
d'établir les bases pour une étude qualitative. En effet,
à l'issu de la recherche exploratoire, nous avons élaboré
un guide d'entretien et le protocole qui va avec. Sur un échantillon de
dix personnes, nous avons réalisé des entretiens semi-directifs,
fait les transcriptions de celles-ci pour réaliser une meilleure analyse
de contenu.
Nos résultats nous ont révélé que
les consommateurs de Malta Guinness sont plus influencés par la forme du
nouveau packaging, puis la couleur, le nom de la marque (mentions des
étiquettes) et la matière de ce dernier. Outre ces
résultats, on a pu apporter à l'entreprise, un ensemble
d'informations sur son produit Malta Guinness, son marché, et les
perceptions des consommateurs face à ses activités. Il ressort
aussi de toutes ces analyses que le packaging est un élément
primordial pour le positionnement stratégique d'une entreprise qui se
veut concurrente. La présentation des limites de notre étude et
les perspectives de recherches sur le packaging des produits ont
clôturé notre argumentaire tout en ouvrant de grandes voies
à la recherche.
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sémiotique à la conception des conditionnements :
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couleur et de la forme du packaging du produit sur la perception de la
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packaging du produit sur la personnalité de la marque, Actes
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Ø YANG S. et RAGHUBIR P. (2006), Les
bouteilles peuvent-elles être transcrites en volume ? L'effet de la
forme de l'emballage sur la quantité à
acheter, Recherche et Applications en Marketing, vol.
21, No 1.
ANNEXES
Annexe 1 : Liste des produits de Guinness
Cameroun
Annexe 2 : Organisation administrative de
GUINNESS CAMEROUN
Annexe 3 : Guinness Cameroun en date
Annexe 4: Evolution de la Harpe
Annexe 5 : Evolution du mot Guinness
Annexe 6 : Les principales étapes de
l'analyse de contenu
Annexe 7: Guide d'entretien
Annexe 8: Protocole d'entretien
Annexe 1 : Liste des produits de Guinness
Cameroun
Produits
|
Date de lancement au Cameroun
|
GUINNESS FOREIGN EXTRA STOUT (FES)
|
1970
|
GOLD HARP (GH)
|
1971
|
MALTA GUINNESS (MG)
|
1984
|
SATZENBRAU (SATZ)
|
1988
|
GORDON SPARK (GS)
|
2002
|
GUINNNESS SMOOTH (SMOOTH)
|
2004
|
MALTA GUINNESS QUENCH (MGQ)
|
2007
|
SMIRNOFF ICE (SMICE)
|
2009
|
PILSNER PRIDE (PILS)
|
2009
|
WINDHOEK
|
2010
|
Annexe 2 : Organisation administrative de
GUINNESS CAMEROUN
COMMITE EXECUTIF (DIAGEO)
DIRECTION GENERALE
DIRECTION DE PRODUCTION
DIRECTION FINANCIERE
DIRECTION DES RESSOURCES HUMAINES
DIRECTION MARKETING
DIRECTION COMMERCIALE
DIRECTION D'ACHAT ET LOGISTIQUE
Annexe 3: Guinness Cameroun en date
1967 : Création de la
GCSA et ouverture des dépôts de Victoria (actuel Limbé)
Douala et Nkongsamba
1969 : Ouverture du
dépôt de Yaoundé
1970 : Lancement de l'usine de
production de Douala Bassa
1970 : Ouverture des
dépôts de Kumba, Bamenda et Bafoussam
1971 : Production de la
première Gold Harp
1974 : Ouverture du
Dépôt de Ngaoundéré
1975 : Ouverture des
dépôts de Garoua et Mbalmayo
1977 : Ouverture des
dépôts de Dschang, Banso, et Edéa
1977 : Ouverture des
dépôts de Kribi et de Mamfe
1980 : Ouverture de
dépôt de Maroua
1981 : Ouverture du
dépôt de Foumban
1984 : Production de la
première Malta Guinness par la GCSA
1985 : Ouverture des
dépôts de Bonabéri et de Bonapriso
1987 : Lancement de la Guinness
Shandy
1988 : Lancement de
Satzenbrau
1995 : Partenariat avec
Supermont
1997 : Lancement de la
Jaïca-Ale
2002 : Lancement de Gordon's
Spark
2004 : Lancement de Guinness
Smooth
2007 : Lancement de Malta
Quench
2009 : Lancement de
Smirnoff
2009 : Lancement de Pilsner
Pride
2010 : Lancement de Windhoek
Annexe 4 : Evolution de la Harpe
Harpe simplifiée introduite en (1968)
Harpe ornementale utilisée sur l'étiquette de la
marque en (1955)
La harpe de la première étiquette de la marque
(1862)
Harpe de l'identité de la marque redéfinie
(2006)
Harpe de l'identité de la marque redéfinie
(1997)
Harpe de l'étiquette de la marque (1995)
1959 : Mot Guinness dans une publicité pour la
Draught Guinness paru dans la presse
1938 : Mot Guinness sur une affiche de John Gilroy
1934 : Mot Guinness sur une affiche de John Gilroy
Annexe 5 : Evolution du mot Guinness
1990 : Mot Guinness en police de caractères
« design Group Hobbs »
1968 : Mot Guinness en police de caractère Hobbs
pour les étiquettes de bouteilles
1960 : Mot Guinness en police de caractère Hobbs
2005 : Mot Guinness dessiné à la main comme
mot-symbole de marque
1997 : Mot Guinness en police de caractères
« Unified Hobbsian »
Annexe 6 : les principales étapes de
l'analyse de contenu
Lecture du texte dans l'optique de la problématique de
recherche
Interprétation
Découpage du texte en unité
Elaboration des règles de comptage et de codage
Classification en catégories
Analyse statistiques
(Comparaisons de fréquences, analyse factorielles,
analyse de correspondances...)
Analyses qualitatives
Formulation des objectifs de l'analyse
Comptage de mots, calculs de fréquence
Annexe 7 : Guide d'entretien
Bonjour M/Mme/Mlle, je suis étudiant finissant en
Master II, option Gestion des Ventes et Négociations Commerciales
à l'ESSEC de Douala. Pour l'obtention de mon diplôme, je dois
présenter un mémoire de fin d'étude dont le thème
s'intitule : l'influence du packaging sur l'achat des
consommateurs : cas de Malta Guinness.
L'objectif de ce travail est de déterminer les
éléments du nouveau packaging qui exerce une influence sur
l'achat des consommateurs de Malta Guinness et d'en faire une classification
hiérarchisée. C'est pourquoi je sollicite avoir un entretien avec
vous ; entretien qui me permettra de mieux étayer le thème
proposé et atteindre plus facilement les objectifs fixés.
Je vous remercie du temps que vous m'accorder pour la
réalisation de ce travail et vous garantie de la confidentialité
des informations que vous me fournirez, et l'usage purement académique
de celles-ci.
Les thèmes que nous aborderons lors de cet entretien
sont les suivants :
Thème 1 : LE PROBLEME
POSE
Thème 2 : LES MOYENS MIS EN
OEUVRE
Thème 3 : LES RESULTATS
OBTENUS
Thème 4 : DIFFICULTES
RENCONTREES
Thème 5 : QUELQUES INFORMATIONS ET
RENSEIGNEMENTS SUR GUINNESS CAMEROUN
Annexe 8 : Protocole d'entretien
Thème 1 : LE PROBLEME POSE
1- Avez-vous connaissance de la nouvelle bouteille de Malta
Guinness ?
2- Depuis combien de temps l'avez-vous découvert ?
3- Comment la trouvez-vous ?
4- Pouvez-vous en faire la description
simplifiée ?
5- Qu'est ce qui fait sa particularité pour vous ?
6- Quelles sont pour vous, les changements que cette nouvelle
bouteille apporte?
7- Depuis combien de temps consommez-vous Malta
Guinness ?
Thème 2 : LES MOYENS MIS EN
OEUVRE
8- Avez-vous suivit les communications sur le lancement de la
nouvelle bouteille, faites sur les chaines de radio locales (Equinox, RTM,
Sweet FM, Nostalgie) ?
9- Si oui. Avez-vous pris part aux jeux concours qui y
étaient organisés?
10- Etiez-vous satisfait de l'information reçue ?
11- Avez-vous pu observer les caravanes de communication (avec
des rollers) qui parcourraient la ville ?
12- Si oui. Vous ont-ils donné des tracts sur le lancement
de la nouvelle bouteille ?
13- Avez-vous eut part du lancement de la nouvelle bouteille par
le biais des journaux et magazines (Horizon plus, Ici les gens, Profil
magazine, Cam Trib) ?
14- Si oui. Vous ont-ils suffisamment informé sur la
nouvelle bouteille de Malta Guinness ?
15- Avez-vous eut des informations sur ce lancement grâces
aux sites internet (bonabéri.com, camerfeeling.net, kamerhiphop.com,
godukamer.com) ?
16- Etiez-vous satisfait de l'information reçu ?
17- Avez-vous pris part à la conférence tenue
à la salle de conférence l'hôtel Akwa Palace (le 05
Septembre 2009)?
18- Si oui. Quelle appréciation faites-vous de ce
moment ?
19- Avez-vous pris part à la grande présentation
faite à Douala Bercy (le 07 Octobre 2009) ?
20- Par quel biais avez-vous reçu votre
invitation ?
21- Une fois rendu à cette grande présentation,
avez-vous eut droit aux bouteilles gratuites de Malta Guinness ?
22- Qu'est ce qui vous a marqué à cette
soirée ?
23- Quelle était votre satisfaction après cette
présentation spéciale ?
24- Avez-vous pris part à d'autres
évènements ciblant le lancement de la nouvelle bouteille dans la
ville ?
25- Si oui. Lesquels et quelle était votre
satisfaction ?
26- Trouvez-vous suffisants les moyens (financiers, marketing)
utilisés par l'entreprise pour cette campagne lancement ?
Thème 3 : LES RESULTATS
OBTENUS
27- Trouvez-vous que l'information transmise par GUINNESS sur sa
nouvelle bouteille de Malta Guinness vous a effectivement atteint?
28- Quel effet ce changement de bouteille a opéré
dans vos habitudes de consommation ?
29- Trouvez-vous que vous consommer plus de Malta
qu'avant ?
30- Quelle quantité en moyenne par jour/semaine ?
31- Concernant précisément la nouvelle bouteille,
quelle partie/aspect de celle-ci semble plus favoriser votre achat ?
32- S'il fallait faire une classification
hiérarchisée des parties qui vous attirent plus lors de votre
achat, laquelle feriez-vous ?
33- Est-ce qu'après ce lancement des personnes de votre
entourage ont commencé à consommer Malta Guinness ?
34- Pensez-vous que cette nouvelle bouteille a modifié
votre perception du produit Malta Guinness ?
35- Pourrai-je savoir quelle perception vous avez d'elle
actuellement ?
36- Trouvez-vous que cette nouvelle bouteille s'identifie mieux
des autres bouteilles du marché local ?
37- Est-ce que sa nouvelle forme vous facilite plus l'usage dans
la consommation ?
Thème 4 : DIFFICULTES
RENCONTREES
38- Est-ce que vous avez tout de suite compris les informations
concernant la nouvelle bouteille de Malta Guinness ?
- Dans les media (TV, radio, affiches, presse,
magazine) ?
- Dans les conférences ?
- A la présentation faite à Douala Bercy ?
39- Si non. Qu'est ce qui vous a semblé la rendre
difficile à comprendre?
40- Est-ce que les principes des jeux dans les
radios/cérémonies vous ont facilité la
participation aux jeux concours?
41- Si non. Qu'est ce qui vous a semblé
inapproprié ?
42- Est-ce que vous?
43- Si non. Quelles furent les principales difficultés
rencontrées dans ce sens?
Thème 5 : QUELQUES
INFORMATIONS ET RENSEIGNEMENTS GUINNESS CAMEOUN S.A.
44- Que savez-vous de GUINNESS CAMEROUN en
général?
45- Quelle particularité avez-vous de cette entreprise
concernant les bouteilles de ses produits ?
46- Trouvez-vous que c'est une entreprise qui fait aussi dans
le social ?
47- Est-ce une entreprise bien représentée dans
la région, voire le pays pour vous?
48- Qu'est ce qui la démarque des autres entreprises de
la région ?
49- Qu'est ce qu'elle gagnerait à mieux
développer dans ses activités?
50- Avez-vous des suggestions à faire à
l'entreprise GCSA concernant son produit Malta Guinness ?
51- Si oui. Lesquelles ?
TABLE DES MATIERES
DEDICACE
REMERCIEMENTS
AVANT-PROPOS
LISTE DES ABREVIATIONS
LISTE DES FIGURES ET DE TABLEAUX
SOMMAIRE
RESUME
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : LA PROBLEMATIQUE DES
ELEMENTS DU PACKAGING POUVANT INFLUENCER L'ACHAT DES CONSOMMATEURS
CHAPITRE 1 : PLACE ET IMPORTANCE DU PACKAGING
DANS LE POSITIONNEMENT STRATEGIQUE
SECTION 1 : LE PACKAGING : DEFINITIONS,
OBECTIFS ET FONCTIONS
1. Définition du packaging
1.1. Définition globale
1.2. Définition marketing
1.2.1. L'emballage
1.2.2. Le conditionnement
1.2.3. Le design packaging
2. Structure du design packaging
2.1. Le facing
2.2. Le dos les cotés et le pourtour du packaging
2.3. Structure sémiotique du packaging
3. Fonctions et objectif du packaging
3.1. Fonctions du packaging
3.1.1. Fonction technique du packaging
3.1.2. Fonction commerciale du packaging
3.2. Objectif du packaging
SECTION 2 : PRESENTATION DES ENJEUX, DE LA PLACE ET
L'IMPORTANCE DU PACKAGING POUR LE POSITIONNEMENT STRATEGIQUE
1. Présentation des enjeux du packaging pour un produit
1.1. Saturation des marchés et souci de
différenciation
1.2. Les attentes et comportement d'un consommateur vigilant
1.2.1. Nouvelles habitudes de consommation, nouvelles attentes
face au produit
1.2.2. Dimension de la qualité
2. Place et importance du packaging dans le positionnement
stratégique
2.1. Stratégies de réponse des entreprises
2.2. Place et importance du packaging dans le positionnement
stratégique
2.2.1. Packaging : vecteur de communication et d'information
2.2.2. Rôle stratégique de la couleur et la forme du
packaging
2.2.2.1. Rôle stratégique de la couleur
2.2.2.2. Rôles stratégique de la forme
CHAPITRE 2 : LIEN THEORIQUE ENTRE LE PACKAGING ET
L'ACHAT DES CONSOMMATEURS
SECTION 1 : LES THEORIES SUR LES ELEMENTS DU PACKAGING
SUSCEPTIBLES D'INFLUENCER LE CONSOMMATEUR
1. Théories basées sur la couleur et/ou la forme du
packaging
2. Théories basées sur l'aspect communication et/ou
information du packaging
3. Les attentes des consommateurs de packaging
4. Vision holistique de l'influence du packaging
SECTION 2 : ANALYSE DES ELEMENTS INTERVENANT DANS LE
PROCESSUS D'ACHAT D'UNE BOUTEILLE DE MALTA GUINNESS
1. Définition du processus d'achat
2. Les étapes du processus d'achat d'une bouteille de
Malta Guinness
2.1. La reconnaissance du problème
2.2. La recherche d'informations
2.3. L'évaluation des alternatives
2.4. La décision d'achat
2.5. Le comportement post-achat
3. Analyse de la procrastination dans le processus d'achat d'une
bouteille de Malta Guinness
DEUXIEME PARTIE : CLASSIFICATION DES
ELEMENTS DU NOUVEAU PACKAGING DE MALTA GUINNESS INFLUENÇANT L'ACHAT DU
CONSOMMATEUR
CHAPITRE 3 : VISION SPECIFIQUE DU PACKAGING A
GUINNESS CAMEROUN ET METHODOLOGIE DE L'ETUDE
SECTION 1 : VISION SPECIFIQUE DU PACKAGING A
GUINNESS CAMEROUN
1. Présentation de Guinness Cameroun
1.1. L'entreprise et son secteur d'activité
1.2. Organisation administrative
1.3. Présentation de l'ancien et du nouveau packaging de
Malta Guinness
1.3.1. Présentation de l'ancien packaging de Malta
Guinness
1.3.2. Présentation du nouveau packaging de Malta Guinness
2. Vision spécifique du packaging à Guinness
Cameroun
2.1. Evolution du packaging à Guinness Cameroun
2.2. Quelques modifications du packaging à Guinness
2.2.1. Evolution de l'identité de la marque sur les
packagings des produits Guinness
2.2.2. Figures de quelques modifications du packaging à
Guinness
2.3. Stratégie adoptée pour le packaging de Malta
Guinness
SECTION 2 : METHODOLOGIE DE L'ETUDE
1. Cadre de travail et méthode de recherche
1.1. Présentation des méthodes quantitative et
qualitative
1.2. Positionnement épistémologique et choix de la
méthode
2. Procédure expérimentales de recherche
2.1. Recherche exploratoire
2.1.1. La recherche documentaire
2.1.2. Entretiens semi-directifs et non structurés
2.1.3. Besoin en information
2.2. Recueil des données et outils
2.2.1. Echantillon de la population et profil de
l'interviewé
2.2.2. Elaboration des outils de recherche
2.3. Analyse des données
2.3.1. Transcription des entretiens
2.3.2. Traitement des transcriptions
CHAPITRE 4 : CLASSIFICATION DES
ELEMENTS DU PACKAGING INFLUENÇANT L'ACHAT DES CONSOMMATEURS :
RESULTATS ET EMERGENCE DE PROPOSITIONS
SECTION 1 : CLASSIFICATION DES ELEMENTS DU PACKAGING
INFLUENÇANT L'ACHAT DES CONSOMMATEURS
1. Présentation des résultats par thème
1.1. Thème 1 : Le problème posé
1.2. Thème 2 : les moyens mis en oeuvre
1.3. Thème 3 : Les résultats obtenus
1.4. Thème 4 : Les difficultés
rencontrées
1.5. Thème 5 : Quelques informations et
renseignements sur Guinness Cameroun
2. Résultats sur la classification
hiérarchisée des éléments du packaging
influençant l'achat des consommateurs
2.1. La forme du nouveau packaging
2.2. La couleur du nouveau packaging
2.3. La Marque/nom de marque du nouveau packaging
2.4. La matière du nouveau packaging
SECTION 2 : EMERGENCE DES PROPOSITIONS
1. Recommandations pour « l'innovation
packaging »
1.1. Sur le plan managérial
1.2. Sur le plan théorique
2. Limites du projet et voies futures de recherche
2.1. Limites du projet
2.2. Voies futures de recherche
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
TABLE DES MATIERE
* 1 *Extrait du Rapport des
ventes de Janvier 2010 (GCSA)
|