1- SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
1.1- GESTION DES CONTRAINTES DE
PRODUCTIONS AGRICOLES AU SENEGAL
1.1.1 - Le contexte agricole
L'agriculture constitue le principal domaine d'activité
et d'insertion professionnelle des populations rurales et, l'une des
principales sources de revenus et de satisfaction des besoins alimentaires
(DSRP, 2002 ; Doucouré, 2007). Cependant, la contribution de
l'agriculture au Produit Intérieur Brut (PIB) qui était de 19%
sur la période 1960-1966 ne représente aujourd'hui que 8 à
9% (Kassé, 2002). Ces indicateurs mettent en évidence la
faiblesse structurelle de la productivité de l'agriculture malgré
les énormes potentialités repérées
particulièrement dans les régions périphériques du
Nord, de l'Est et du Sud du pays. Il y a par conséquent une baisse
substantielle des revenus des paysans. Face au grand challenge pour bâtir
une agriculture moderne et performante, l'Etat encourage appuie les producteurs
à promouvoir une production locale diversifiée et
compétitive tout en préservant l'équilibre de
l'environnement et des ressources naturelles.
Les terres arables représentent 27% de la superficie du
territoire. L'arachide, le millet, la canne à sucre, le maïs, le
sorgho, le riz, le coton, le manioc, la patate douce, et la tomate en sont les
principales cultures. L'expansion des cultures de tomate, du riz et de la canne
à sucre est l'une des conséquences des efforts de
diversification, axés particulièrement sur le maraîchage
d'exportation et la valorisation du Delta du Sénégal. En 2004,
bien que la production annuelle se chiffrait à 465 000 t
d'arachides, 628 426 t de mil, 189 787 t de sorgho et
231 805 t de riz, les pertes de produit demeurent importantes
à l'échelle du territoire (SAED, 2004 ; Doucouré,
2007).
1.1.2 - Les principales
contraintes de productions agricoles et les stratégies de lutte
développées
L'agriculture sénégalaise est soumise à
diverses contraintes parmi lesquelles on peut citer : la
sécheresse, les retards de pluies et divers déprédateurs.
Ces derniers, ont une importance variable suivant les zones
agroécologiques et la physionomie des hivernages. Les infestations de
divers sauteriaux, les pourritures et avortements de panicules, le
dépérissement suite aux attaques de pucerons et cochenilles, les
dégâts d'oiseaux granivores, les maladies cryptogamiques, les
pullulations de rongeurs, constituent entre autre les causes de la plupart des
pertes évoquées (ISRA - ITA - CIRAD, 2005). Selon
Doucouré, (2007), pour les principales plantes cultivées au
Sénégal les ennemis des cultures provoquent des pertes annuelles
d'environ 30%.
On dénombre plusieurs procédés de lutte
qui permettent de réduire l'impact des ravageurs, dont : la lutte
législative, la lutte culturale, la lutte génétique, la
lutte chimique, la lutte physique, la lutte biologique et la lutte
intégrée.
|