3.5.5.6.3. -
TOXICITÉ POTENTIELLE DES PESTICIDES UTILISÉS VIS-À-VIS DE
L'ENVIRONNEMENT
En regardant la figure 19, l'ACM
permet de définir 3 classes en fonction des fréquences de
traitements, des doses d'utilisation et des risques que représentent les
pesticides utilisés pour les Arthropodes terrestres (Faune du sol,
abeille et ennemis naturel), les Arthropodes aquatiques (insectes et
zooplancton) et les Vertébrés (Poisson, mammifère,
oiseaux, reptile).
Figure 19: Risque
potentiel de pesticides utilisés sur l'environnement
- 1ère Classe est constituée des
produits dont l'utilisation est inférieur 5 par cycle cultural: ces
produits présenteraient un risque élevé pour les
Arthropodes. Par contre, ils présenteraient de risques
négligeables pour les Vertébrés. Cette classe
caractérise les utilisations de pesticides au niveau des 12% des
producteurs.
- 2ème classe est constituée de
produits utilisés plus de 9 fois par cycle cultural: les produits
utilisés sont peu dangereux pour les vertébrés. Par
contre, ils présenteraient un risque modéré pour les
Arthropodes terrestres. Ces pesticides sont utilisés dans 36% de cas
avec des doses moyennes qui seraient supérieures à 4kg/ha.
- 3ème Classe est constituée des
produits utilisés 5 à 8 fois par cycle cultural: les
produits utilisés présentent un risque élevé pour
les vertébrés. Ils présentent par contre un risque
modéré pour les Arthropodes aquatiques. Les doses moyennes
d'utilisation seraient comprises entre 1 et 4kg/ha. Ces pesticides font l'objet
de 52% d'utilisation.
L'ACM nous montre que dans le cadre de la protection de
cultures, les pesticides utilisés sont tous nocifs aux arthropodes et
présentent un risque négligeable pour les
vertébrés. Ces utilisations seraient propices à une
augmentation de la pression parasitaire des plantes, car comme le montre bien
Boisclair, (2006) et Bernard, et al., (2000), l'équilibre
écologique contribue énormément à la
phytoprotection. En plus, une application répétée de
pesticides fait que leurs résidus se retrouvent dans l'eau potable par
le biais des déplacements des substances chimiques dans le sol, l'eau ou
l'air. Même si les concentrations de pesticides dans l'eau sont
très faibles, Hilliard et al., (2000) ont montré
qu'elles augmentent à chaque étape de la chaîne
alimentaire. Selon la même source, l'eau contaminée est
absorbée par les cellules des algues, qui sont ingérées
par les puces d'eau, qui sont avalées par les menés, qui à
leur tour, sont mangés par de plus gros poissons, qui, en bout de ligne,
sont consommés par les humains et d'autres mammifères. Il y
aurait donc une étroite liaison entre la pollution environnementale par
les pesticides et l'exposition chronique des populations locales.
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