3- RESULTATS ET
DISCUSSIONS
3.1 - LES SUPERFICIES
CULTIVÉES
La figure 2 ci-dessous, fait ressortir que pour l'ensemble des
parcelles de la zone d'étude, les superficies cultivées sont
relativement faibles. En effet en l'observant, 93% des parcelles
cultivées n'excèdent pas 2 ha, contre 7% qui ont plus de 2ha.
Figure 2 :
Répartition des superficies cultivées durant
l'année
Cette situation pourrait s'expliquer par l'insuffisance de
périmètres aménagés. D'après Maïga,
(1992) ce sont seulement 10 % de terres cultivables qui sont exploitées
annuellement, soit 2.000 ha aménagés sur les 29.000 ha
potentiellement exploitables.
Les analyses statistiques ont révélées au
biais du test de Khi² qu'il y a un lien significatif au seuil de 5%, entre
la saison de culture et les superficies cultivées.
Tableau 2 : Test du Khi²
d'indépendance entre la saison de culture et la superficie
cultivée
Khi² (Valeur observée)
|
Khi² (Valeur critique)
|
DDL
|
p-value
|
Alpha
|
354,282
|
231,829
|
198
|
< 0,0001
|
0,05
|
Par ailleurs, en faisant un cumul de superficies
cultivées par saison, il apparaît une différence entre
elles (Figure 3). Il est fort de constater qu'en terme de terres
cultivées, près de la moitié (48%) le sont en saison
froide (octobre à avril) et qu'à peine le cinquième (19%)
le sont en saison chaude (avril à juin). L'hivernage (juillet à
octobre) quand à elle représente le tiers (33%) des superficies
cultivées. En d'autre terme, une classification des saisons de cultures
par ordre croissant des superficies cultivées aurait donnée
premièrement la chaude, secondement l'hivernage et troisièmement
la froide (chaude - hivernage - froide). Ce résultat corrobore avec ceux
publié par l'Unesco, montrant que les terres cultivées sont plus
importantes durant l'hivernage et la période froide de l'année.
Figure 3 : Cumul
des superficies cultivées par saison
Le système de production végétale de la
zone d'étude est principalement de type irrigué (unesco.org). Le
taux élevé de superficies cultivées
particulièrement durant la saison froide, pourrait s'expliquer par le
fait que la pression parasitaire sur les cultures est en général
faible durant cette période de l'année.
3.2 - LES CULTURES
PRATIQUÉES
Pour l'ensemble des spéculations cultivées au
niveau des localités d'étude, le cumul de superficies
cultivées au cours de l'année est de 785 ha. Les
spéculations les plus importantes sont le riz, la patate, l'oignon, la
tomate et l'arachide. Tendance qui corrobore avec les résultats
publiés par Doucouré, (2007). Cependant, d'autres
spéculations sont en pleine émergence, il s'agit du
niébé et du maïs. Le tableau 3, nous donne le taux de
superficies emblavées pour chaque spéculation.
Tableau 3 : Taux de superficies
cultivées par spéculation au niveau de la zone d'étude
Culture
|
Taux de superficie
|
Culture
|
Taux de superficie
|
Culture
|
Taux de superficie
|
Riz
|
37,53
|
Pastèque
|
3,92
|
Choux
|
0,48
|
Patate
|
17,38
|
Manioc
|
3,86
|
Piment
|
0,47
|
Oignon
|
12,42
|
Gombo
|
3,71
|
Maïs
|
0,34
|
Tomate
|
11,22
|
Melon
|
2,85
|
Niébé
|
0,33
|
Arachide
|
4,73
|
Aubergine
|
0,75
|
|
|
Par ailleurs, le développement des cultures
maraîchères et la diversification des cultures, qui se dessinent a
déjà été souligné par Pagès, (1993).
Il est donc nécessaire de noter qu'en fonction du contexte
économique de la vallée, cette tendance pourrait
énormément contribuer à la sécurité
alimentaire du pays.
En outre, l'observation des productions moyennes par
spéculation présentée à la figure 4, fait ressortir
une variation du rendement avec la saison de cultures. Quelque soit la
spéculation considérée, les rendements agricoles (en
kg/ha) décroissent de l'hivernage vers la saison chaude ; le
classement serait hivernage - froide - chaude. Autrement dit, l'hivernage
correspond à une période de rendements à l'hectare les
plus importants, par contre pendant la saison chaude ils sont plus faibles.
Ce résultat semble confirmer ceux de Marta et
al., (2004) qui ont déjà montré que les
rendements agricoles étaient généralement plus faibles
durant les périodes chaude.
Figure 4 :
Variation des productions moyennes en kg/ha en fonction des saisons de
culture
|