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ANNEXES 1 PROTOCOLE D'ENTRETIEN
Ce guide d?entretien vise à savoir si
l?évaluation systématique des conséquences
négatives de la violence directe peut amener les parties en conflits au
Nord Kivu de s?abstenir du recours à la violence dans la
résolution de leurs différends, de là à construire
une paix durable. Get entretien est réalisé pour une recherche de
Master en Paix et Développement au sein de l?Université
Protestante d?Afrique Centrale de Yaoundé. Vos réponses seront
strictement confidentielles.
1. Quelles sont les attitudes des parties en conflit en cas
d?agression par un autre groupe ?
2. Parlez-nous des réactions des parties prenantes des
conflits au Nord Kivu en cas d?hostilités.
3. Qu?est-ce qui a souvent amené les parties prenantes
aux conflits du Nord Kivu à faire la paix ?
4. Est-ce que les groupes communautaires du Nord Kivu sont
favorables à la paix ?
5. Malgré les violences répétitives, les
groupes qui se sont longtemps affronté au Nord Kivu veulent-ils se
mettre ensemble pour construire la paix et le développement ?
6. Est-ce que les parties en conflit réfléchissent
souvent sur les incidences de leurs actes avant de recourir à la
violence ?
7. Parler nous des recommandations dans les traditions locales
du Nord Kivu qui disposent de réfléchir avant d?agir.
8. D?après vous, comment la paix doit-elle se construire
au Nord Kivu ?
ANNEXE 2 LISTE DES INTERVIEWES
· Dr. KÄ MANA, Vice recteur Université
Evangélique de Bandjoun, Chercheur à Pole Institute.
· Mme WANY PALUKU, membre de l?ONG Plateforme des femmes du
Nord Kivu pour un Développement Endogène(PEFND).
· Mr MALIYAWATU Gilles, Ministre du Culte (Eglise la voix
du Christ)
· Mr MUGANGU Pierre, Expert au réseau Recherche et
Action pour la Paix.
· Mr TSONGO Alex, Expert auprès de l?Association
d?Appui aux initiatives de Base.
· Mr CISHAMBO CISHAMBO, membre du réseau Recherche
et Action pour la Paix.
· Mr BASEMBE Jean, diplomate.
· Mme KANYAMUHANDA Elisabeth, membre de l?ONG Campagne pour
la Paix.
ANNEXE 3
ENTRETIEN AVEC LE Dr. KÄ MANA
1. Quelles sont les attitudes des parties en conflit en
cas d'agression par un autre groupe ?
Face à la violence, la réaction c?est coup pour
coup. C?est la culture de la vengeance .Lorsque les gens se sentent
menacés, ils usent de la force et de l?agression pour se
protéger. La guerre n?obéit pas à la logique non plus
à la raison. Si raison il doit en avoir, c?est d?utiliser les
mémes moyens que l?agresseur pour assurer sa sécurité. En
situation de guerre ou de violence, les parties en conflit ne
réfléchissent pas, elles agissent tout simplement en recourant
à la force. Ceci s?explique par le développement des
identités meurtrières depuis l?époque coloniale.
2. Parlez-nous des réactions des parties prenantes
des conflits au Nord Kivu en cas d'hostilités
C?est en principe la méme chose que ce que je viens de
dire. Dans la violence il n y a pas d?amis. La seule chose à faire c?est
de se protéger. Et, les groupes en conflit font recours à la
violence à ce titre. Donc, ils réagissent spontanément et
avec les mêmes moyens que l?adversaire.
3. Qu'est-ce qui a souvent amené les parties
prenantes aux conflits du Nord Kivu à faire la paix ?
La fatigue de la guerre. Les populations ont constaté
que la guerre n?a rien donnée. Elles sont donc épuisées
par ces décennies de guerre. Aussi, l?action des Eglises et des
associations de la société civile a contribué à
calmer les tensions. De plus en plus, les partis politiques tiennent un
discours de paix.
4. est-ce que les groupes communautaires du Nord Kivu
sont favorables à la paix ?
C?est une évidence, les groupes qui ont jadis combattus
militent aujourd?hui pour la paix. Ils pensent qu?il est nécessaire
d?abandonner tout ces égoïsmes qui ont conduis aux guerres pour
revivre dans l?harmonie. La paix pour eux est désormais un atout.
5. Malgré les violences
répétitives, les groupes qui se sont longtemps affronté au
Nord Kivu veulent-ils se mettre ensemble pour construire la paix et le
développement ? Oui, il n y a qu?à voir l?action des
Eglises et les messages véhiculés par les partis politiques.
Pratiquement tous veulent le développement et la paix dans toute la
région.
6. Est-ce que les parties en conflit
réfléchissent souvent sur les incidences de leurs actes avant de
recourir à la violence ?
Les parties en conflit ne réfléchissent pas. Ce
sont les passions qui justifient la guerre. Il n y a pas de temps pour
réfléchir. La réflexion est plutôt au niveau
institutionnel.
7. Parler nous des recommandations dans les traditions
locales du Nord Kivu qui disposent de réfléchir avant
d'agir.
Je peux évoquer principalement la sagesse
traditionnelle. Ici, les chefs sont des maillons pour la culture de la paix. Je
peux également évoquer l?ubuntu c?est-à-dire l?humanisme
africain, le retour à des valeurs africaines.
8. D'apr~s vous, comment la paix doit-elle se construire
au Nord Kivu ?
Mobutu avait construis dans l?imaginaire le mythe de
l?authenticité congolaise ; aussi, aujourd?hui on peut construire un
autre mythe, celui de la paix, rêver un avenir ensemble. La paix doit
être créée dans l?imaginaire à partir d?une
conscience collective. La paix doit être locale, nationale et
régionale et doit s?opérer à travers une éducation.
Il faut créer des mythes porteurs d?avenir, des projets communs à
partir des groupes locaux. L?effort est d?abord de les amener à
appliquer leurs désirs de faire la paix en les formant sur des questions
relatives à l?analyse des conflits et des conséquences qui
peuvent en dériver. Ensuite, il faut l?action de plaidoyer auprès
du gouvernement et enfin, l?établissement des lois sur le foncier. Les
bases visibles pour la construction de la paix sont entre autre : les Ecoles,
les Universités, les Eglises et la Société Civile.
ANNEXE 4 ENTRETIEN AVEC MADAME WANY
PALUKU
1. Quelles sont les attitudes des parties en conflit en
cas d'agression par un autre groupe ?
Très souvent lorsqu?il y a des actes d?agression, les
parties en conflits qui sont pour la plupart des cas les groupes ethniques
réagissent par la violence. Rares sont les fois où elles restent
calme. Ceux qui ne réagissent pas violemment sont quelques civiles qui
ne se sont pas organisés en autodéfense où alors qui
jugent la force de l?adversaire très grande. Dans ce cas, ils sont
obligés de fuir, aller de village en village pour se protéger
contre les attaques des gens armés.
2. Parlez-nous des réactions des parties prenantes
des conflits au Nord Kivu en cas d'hostilités
C?est en quelque sorte oeil pour oeil, dent pour dent comme le
dit la loi du talion. Mais, il y en a qui cherchent parfois à dialoguer
avec l?ennemi pour comprendre ses motivations. Si le dialogue joue en leur
défaveur, ils sont parfois épargnés de la mort et sont
plutôt détenus comme captif pour travailler dans les mines
d?extraction de coltan.
3. Qu'est-ce qui a souvent amené les parties
prenantes aux conflits du Nord Kivu à faire la paix ?
La société civile milite beaucoup pour la paix.
Les ONG sensibilisent chaque fois les populations pour éviter le recours
de la violence.
4. est-ce que les groupes communautaires du Nord Kivu
sont favorables à la paix ? Bien sûr ! Beaucoup de leader
d?ONG sont des autochtones. Il y a des actions concertées au niveau
local. Lors des conférences que nous tenons par exemple, plusieurs
parents issus d?ethnies différentes témoignent de leurs
volontés à se mettre ensemble. Aussi, les alliances
entre Hutu modérés et Tutsi par exemple, sont des
alliances qui visent la non-agression entre ces deux groupes quand bien
même ils agressent les autres.
5. Malgré les violences
répétitives, les groupes qui se sont longtemps affronté au
Nord Kivu veulent-ils se mettre ensemble pour construire la paix et le
développement ? La paix et le développement rentrent
dans le discours quotidien que ce soit des civils ou des milices. Tout le monde
en parle. Au niveau de la volonté c?est aussi une évidence.
Beaucoup qui ont perdu leurs terres par exemple se mettent ensemble pour
influencer les autorités. Des alliances naissent ainsi que des projets
de développement ruraux comme à Béni entre Hunde et
Nyanga. Donc c?est clair que les populations veulent réellement
construire ensemble.
6. Est-ce que les parties en conflit
réfléchissent souvent sur les incidences de leurs actes avant de
recourir à la violence ?
La réflexion n?est pas au rendez-vous ! C?est
après l?acte posé que le constat des dégâts se
dégage.
7. Parler nous des recommandations dans les traditions
locales du Nord Kivu qui disposent de réfléchir avant
d'agir
Dans les traditions locales il y a des adages et des
façons de penser qui prônent la réflexion sur les actes qui
doivent être posés. Ceci parce que la réflexion
évite tout regret. Le principe de l?Amani, c?est-à-dire de la
paix en swahili est de cette logique.
8. D'apr~s vous, comment la paix doit-elle se construire
au Nord Kivu ?
Ce sont ces gens qui font et défont la guerre qui doivent
construire la paix. Il faut partir d?eux pour espérer une paix durable
au Nord Kivu. Il faut aussi sensibiliser et éduquer les populations
à la non-violence. Le gouvernement doit de son côté
renforcer les services des ONG qui travaillent beaucoup pour la restauration de
la paix et, négocier plutôt que de combattre avec les milices.
ANNEXE 5 ENTRETIEN AVEC MONSIEUR MALIYAWATU
Gilles
1. Quelles sont les attitudes des parties en conflit en
cas d'agression par un autre groupe ?
Plusieurs réactions se dessinent. Il y a la
réciprocité qui signifie l?usage de la violence, il y?a la fuite
et l?entame du dialogue. Toutefois, la première option
c?est-à-dire la réciprocité est la plus courante.
2. Parlez-nous des réactions des parties
prenantes des conflits au Nord Kivu en cas d'hostilités
C?est la peur généralisée. Certains se
réfugient dans les forêts, d?autres vers des régions
voisines. Les plus courageux restent sur place pour affronter l?ennemi ou alors
se réfugient dans les Eglises pour prier.
3. Qu'est-ce qui a souvent amené les parties
prenantes aux conflits du Nord Kivu à faire la paix ?
L?action des Eglises, la peur d?être tuer, la crainte
de perdre les terres et les biens matériels. Les Eglises regroupent de
milliers de fidèles et les sensibilise sur la paix constamment. Aussi,
les populations ne veulent plus revivre les désastres causés par
les guerres de 1996 et 2000 avec tout ce qui s?en est suivi comme
atrocité.
4. Est-ce que les groupes communautaires du Nord Kivu
sont favorables à la paix ? Quand bien même la violence
est une arme utilisée couramment, les communautés
déploient des mécanismes pour restaurer la paix. Ils le font
à travers des théâtres organisés par les chefs
locaux ou des séances de discussion sous l?arbre à palabre
pendant lesquelles les tors sont reconnus publiquement et l?harmonie
reconsidérée.
5. Malgré les violences
répétitives, les groupes qui se sont longtemps affronté au
Nord Kivu veulent-ils se mettre ensemble pour construire la paix et le
développement ?
La volonté est manifeste quoique les forces externes
manipulent la conscience sociale et arment les milices et même parfois
les civils. Les gens commencent à comprendre que c?était inutile
de vivre dans la violence. Dans les écoles par exemple, les enfants sont
souvent appelés à produire des dessins sur les guerres et
à déterminer comment ces guerres les ont marquées
négativement ; et, c?est avec l?aide des parents qu?ils en arrivent. Par
la suite, ils produisent des poèmes sur l?unité nationale.
6. Est-ce que les parties en conflit
réfléchissent souvent sur les incidences de leurs actes avant de
recourir à la violence ?
Les populations ne réfléchissent pas face à
la violence. Ceci parce que la violence n?est pas prévu à
l?avance. Si elles savaient qu?elles devaient être attaquées,
à l?avance, elles réfléchiraient sur les décisions
à prendre. Ce qui fait que la violence est immédiatement
rendue.
7. Parler nous des recommandations dans les traditions
locales du Nord Kivu quidisposent de réfléchir avant
d'agir
Le développement de la conscience et de la raison est le
fondement des cultures locales. Conscience et raison sont des valeurs qui
tendent à disparaître avec le capitalisme.
Aujourd?hui seuls les intérêts préoccupent
les gens d?où toutes ces scènes de violence observées.
Mais, réfléchir avant d?agir, mesurer la teneur de ses actes
avant de les posés restent encrés dans les traditions locales.
8. D'apr~s vous, comment la paix doit-elle se construire
au Nord Kivu ? Je pense que les gens doivent juste prendre conscience
de leur statut d?être humain, prendre
conscience de l?autre. Il faut un véritable humanisme
jadis prospère. Le mal ne profite à personne. Il faut donc
éduquer les populations à cela.
ANNEXE 6
ENTRETIEN AVEC MONSIEUR MUGANGU Pierre
1. Quelles sont les attitudes des parties en conflit en
cas d'agression par un autre groupe ?
Les attitudes dépendent de la force de l?adversaire. Si
l?adversaire détient les moyens de la violence et de la
répression, la partie adverse s?incline. Mais, si cette dernière
perçoit un équilibre dans les rapports de force, elle s?engage
dans l?hostilité en recourant à la violence des armes.
2. Parlez-nous des réactions des parties
prenantes des conflits au Nord Kivu en cas d'hostilités
Plusieurs réactions s?observent en cas
d?hostilités. Il y?a entre autre la fuite, la mobilisation des groupes
pour arrêter la violence, le plaidoyer auprès des FARDC et du
gouvernement, et le sabotage des institutions.
3. Qu'est-ce qui a souvent amené les parties
prenantes aux conflits du Nord Kivu à faire la paix ?
Tout le monde comprend que la guerre ne permet aucune
évolution. Avec le poids des guerres, les familles se sont
séparées, des hommes par milliers sont tombés sur le
carot, des biens ont été détruis, d?autres spoliés.
La perception de tous ces éléments n?encourage plus les
protagonistes des conflits à user constamment de la violence.
4. Est-ce que les groupes communautaires du Nord Kivu
sont favorables à la paix ? Les groupes le sont
intégralement. Mais ils sont manipulés par les blancs qui
utilisent le Rwanda pour semer la terreur dans le Nord Kivu. Lorsqu?ils
perçoivent qu?il y a des tentatives de regroupement communautaires par
exemple, ils font circuler des tracts pour défavoriser les efforts de
paix. Mais, ce qui est bien est que ces groupes d?hommes et de femmes
commencent déjà à comprendre les jeux dans lesquels les
blancs les enrôlent.
5. Malgré les violences
répétitives, les groupes qui se sont longtemps affronté au
Nord Kivu veulent-ils se mettre ensemble pour construire la paix et le
développement ? C?est vrai il y a une socialisation de la
violence ; il y a l?idée de vengeance qui revient. Mais, avec l?action
des Eglises et des ONG qui prônent la réconciliation, la paix se
pense progressivement en communauté. L?acceptation se construit
progressivement.
6. Est-ce que les parties en conflit
réfléchissent souvent sur les incidences de leurs actes avant de
recourir à la violence ?
Non ! Le temps de réflexion est très court. Il
n?existe méme pas du tout. Quand l?alarme des affrontements
déclenche, tout le monde se met en position de riposte. C?est
après qu?on essaie de voir ce qu?il y a eu comme dégâts.
7. Parler nous des recommandations dans les traditions
locales du Nord Kivu qui disposent de réfléchir avant
d'agir
L?ubuntu est une valeur partagée. C?est une tradition
millénaire. Si elle est réintroduite, les résultats
peuvent être favorables. L?ubuntu c?est en fait l?humanisme, la
considération première, l?harmonie avec soi méme et son
entourage, le partage qui se traduisent par la paix. Aussi, il intègre
en plus du fait de ne pas attaquer son semblable l?idée du divin, de la
solidarité et de la non-violence.
8. D'apr~s vous, comment la paix doit-elle se construire
au Nord Kivu ?
Les ONG travaillent beaucoup plus avec les villageois, les
groupes ethniques parce qu?elles lisent en ceux-ci l?espoir de toute
véritable paix. Lusaka et Sun City nous ont énormément
déçus parce que c?était des accords de partage de pouvoir,
une conférence de Berlin 2 qui a consisté à balkaniser la
RDC. Dès lors que ces limitent se constatent, nous pensons que les
groupes ethniques du Nord Kivu sont des socles de paix. Il faut juste les
amener à comprendre cela en les formant et en les éduquant
à la paix.
ANNEXE 7 ENTRETIEN AVEC MONSIEUR TSONGO
Alex
1. Quelles sont les attitudes des parties en conflit en
cas d'agression par un autre groupe ?
La force des armes est à la disposition de tous. Nul n?a
le monopole de la force ou de
l?agression. C?est pourquoi les attitudes à l?agression
sont réciproques et simultanées. Méme si la
réaction n?est pas immédiate, la vengeance se construit
progressivement et, lorsque les moyens de réaction sont
regroupés, alors l?attaque violente est entamée.
2. Parlez-nous des réactions des parties
prenantes des conflits au Nord Kivu en cas d'hostilités
Les parties en conflit en cas d?hostilités se soumettent,
du moins pour celles qui jugent ne pas pouvoir riposter. Au cas contraire,
elles entrent également dans le cycle de la violence.
3. Qu'est-ce qui a souvent amené les parties
prenantes aux conflits du Nord Kivu à faire la paix ?
C?est assez complexe. Mais il faut relever que le poids des
traditions et des recommandations qui disposent de toujours rechercher
l?harmonie, quoi que critique soit la situation, est le facteur dominant qui a
souvent amené les parties prenantes aux conflits à faire la
paix.
4. Est-ce que les groupes communautaires du Nord Kivu
sont favorables à la paix ? De façon officielle, ils le
sont mais, officieusement les dires contredisent les actes posés. C?est
pourquoi je dirais qu?elles ne le sont pas.
5. Malgré les violences
répétitives, les groupes qui se sont longtemps affronté au
Nord Kivu veulent-ils se mettre ensemble pour construire la paix et le
développement ? La violence est devenue normale au Nord Kivu.
Au sortir d?un affrontement par exemple, si le nombre de morts ne
dépasse pas 50, les gens diront que ce n?est pas grave. Les groupes
vivent
avec l?esprit de division et le manifeste. Donc, construire le
développement et la paix pour eux n?est pas un défi commun.
6. Est-ce que les parties en conflit
réfléchissent souvent sur les incidences de leurs actes avant de
recourir à la violence ?
L?ampleur des atrocités souvent commises, de méme
que la barbarie qui s?observe dans les scènes de violence au Nord Kivu
montrent que les parties en conflit ne pensent pas à l?avance les actes
qu?elles posent. Sinon, comment concevoir que des nourrissons soient
passés à la braise et que des femmes enceintes soient par exemple
éventrées ? L?indignation des crimes au Nord Kivu ne permet pas
de dire que ces groupes réfléchissent réellement avant
d?agir.
7. Parler nous des recommandations dans les traditions
locales du Nord Kivu quidisposent de réfléchir avant
d'agir
La sagesse traditionnelle dans son ensemble est très
critique sur les notions de conscience et méme sur la raison humaine.
C?est dommage que les gens ne s?en approprient pas. Mais, au fond il faut
vraiment noter que cette sagesse d?essence est pour la méditation sur
les actes posés avant toute action.
8. D'apr~s vous, comment la paix doit-elle se construire
au Nord Kivu ?
Les FDLR constituent le problème majeur au Nord Kivu.
Ce sont eux qui sèment la terreur et pousse les autres à des
réactions violentes. Ils doivent rentrer dans leurs pays d?origines au
Rwanda. Ils doivent être désarmés intégralement. Si
ces milices retournent au Rwanda, la paix sera effective au Nord Kivu.
ANNEXE 8 ENTRETIEN AVEC MONSIEUR CISHAMBO
CISHAMBO
1. Quelles sont les attitudes des parties en conflit en
cas d'agression par un autre groupe ?
La soumission est généralement l?attitude
principale. C?est pourquoi les mines d?extraction d?or et de coltan sont
pleines. Beaucoup de ces hommes et femmes qui travaillent dans les mines ne le
font pas à leur propre intérét. C?est très souvent
pour les miliciens qu?ils travaillent et ceci, pour protéger leur
vie.
2. Parlez-nous des réactions des parties
prenantes des conflits au Nord Kivu en cas d'hostilités
Trois principales réactions se dessinent et ceci en
fonction des acteurs. La communauté internationale mène souvent
des efforts pour restaurer le dialogue entre les parties engagées dans
le conflit. L?Etat de son côté utilise beaucoup plus la force que
la négociation. Tandis que, les groupes locaux soit s?organise en
autodéfense ou alors cherche à restaurer le dialogue.
3. Qu'est-ce qui a souvent amené les parties
prenantes aux conflits du Nord Kivu à faire la paix ?
Le recours à la force par l?Etat a souvent eu des
résultats fructueux. Mais, il faut noter que les parties prenantes des
conflits ne veulent plus combattre parce que la guerre n?a produit que
d?énormes pertes.
4. Est-ce que les groupes communautaires du Nord Kivu
sont favorables à la paix ? Ils le sont entièrement pour
les raisons que je viens d?évoquer.
5. Malgré les violences
répétitives, les groupes qui se sont longtemps affronté au
Nord Kivu veulent-ils se mettre ensemble pour construire la paix et le
développement ?
Oui. Des projets communs naissent. Il y a des initiatives
interethniques visant à regrouper des enfants soldats issus d?ethnies
différentes dans des camps de réinsertion sociale. Les parents
encouragent bien ces initiatives, donc ça commence à marcher.
6. Est-ce que les parties en conflit
réfléchissent souvent sur les incidences de leurs actes avant de
recourir à la violence ?
C?est un peu difficile de le penser au vue des violations des
droits humains qui dérive de la violence.
7. Parler nous des recommandations dans les traditions
locales du Nord Kivu quidisposent de réfléchir avant
d'agir
En termes de paix je peux évoquer l?ubuntu, ce
sacré humanisme africain. Les valeurs de cet humanisme regroupent la
sagesse, laquelle sagesse ne se définit que par la capacité de
réfléchir avant d?agir.
8. D'apr~s vous, comment la paix doit-elle se construire
au Nord Kivu ?
Les groupes ne sont pas formés aux techniques de
gestion des conflits. Ils s?investissent pour la paix certe, mais leurs efforts
restent limités par cette absence de formation. Mais aussi, l?effort de
conscience sur le caractère idiome de la violence doit être fait
par tout le monde. C?est par les groupes locaux que peut se construire une
véritable paix d?autant plus qu?ils en sont les plus
concernés.
ANNEXE 9 ENTRETIEN AVEC MONSIEUR BASEMBE
Jean
1. Quelles sont les attitudes des parties en conflit en
cas d'agression par un autre groupe ?
L?agression répond à l?agression. Mais il faut
noter que la force de coercition et le degré
d?alliances déterminent dans la plupart des cas
l?attitude face à l?agression. Si cette force est jugée
supérieure à celle de l?adversaire, le risque d?excroissance de
la violence est important. Si celle-ci est jugée inférieure,
alors la partie la moins âpre à résister se soumet ou
décide
d?opter pour la fuite.
2. Parlez-nous des réactions des parties
prenantes des conflits au Nord Kivu en cas d'hostilités
En général la recherche d?un compromis est
très partagée entre acteurs qu?ils soient étatiques,
internationaux ou locaux.
3. Qu'est-ce qui a souvent amené les parties
prenantes aux conflits du Nord Kivu à faire la paix ?
L?action de l?Etat a jusqu?ici été le facteur
majeur de retour à la paix au Nord Kivu. L?Etat négocie avec les
milices, encourage les ONG, les Eglises et les groupes locaux à
créer des initiatives de paix.
4. Est-ce que les groupes communautaires du Nord Kivu
sont favorables à la paix ? L?unité reste à
construire en RDC et même au Nord Kivu, mais la paix est un acquis.
Plusieurs canons se dessinent à ce titre : les Eglises et les Ecoles
ainsi que tous lieux de socialisation. Les groupes travaillent ensemble et
l?accalmie revient progressivement.
5. Malgré les violences
répétitives, les groupes qui se sont longtemps affronté au
Nord Kivu veulent-ils se mettre ensemble pour construire la paix et le
développement ?
Les guerres sont désormais passées au Nord Kivu.
Dans l?imaginaire sociale qui a été transformé avec
beaucoup de tact par l?Etat, la paix est un ange. Donc les groupes locaux sont
véritablement motivés et fiers de vouloir rebâtir leur
région et par voie de conséquence toute la RDC.
6. Est-ce que les parties en conflit
réfléchissent souvent sur les incidences de leurs actes avant de
recourir à la violence ?
La réflexion est le fruit d?un état d?esprit
qui n?est pas troublé, qui n?est pas en doute. Quand le doute se pointe
l?émotion envahit la raison. Mais c?est juste parce que ces parties en
conflit ne sont pas préparées d?avance à une potentielle
violence ;au quel cas elles réagiraient peutêtre d?une autre
façon.
7. Parler nous des recommandations dans les traditions
locales du Nord Kivu quidisposent de réfléchir avant
d'agir La notion de la paix, de l?harmonie, de la justice et de la
tolérance se regroupe dans le terme Amani. Cette paix telle que
pensée dans les traditions locales doit produire l?intégration
entière de la sagesse dans les comportements, attitudes et actions. Et
c?est elle qui dispose de bien mener la réflexion sur les actes devant
être posés.
8. D'apr~s vous, comment la paix doit-elle se construire
au Nord Kivu ?
Ce sont les milices qui causent d?énormes tors à
la paix au Nord Kivu. L?Etat à travers les accords de Lusaka et Sun City
a mené des efforts pour intégrer ces milices dans les FARDC. Il y
en a qui ne veulent pas négocier. Nous pensons toutefois que les
démobiliser et les réintégrer dans les FARDC donnera des
résultats probants et, c?est notre combat.
ANNEXE 10 ENTRETIEN AVEC MADAME KANYAMUHANDA
Elisabeth
1. Quelles sont les attitudes des parties en conflit en
cas d'agression par un autre groupe ?
En cas d?agression, les attitudes sont en
général la fuite et la soumission. D?ailleurs, les populations
sont toujours prétes à s?en fuir dès la moindre attaque
quoi qu?elles soient exposées aux fauves des forêts du Nord
Kivu.
2. Parlez-nous des réactions des parties
prenantes des conflits au Nord Kivu en cas d'hostilités
Quand bien même la fuite est observée, elle est
précédée par une riposte violente. Il en est de
méme pour la soummission. C?est pourquoi les captifs sont très
souvent sévèrement punis et mutilés par leurs
détenteurs.
3. Qu'est-ce qui a souvent amené les parties
prenantes aux conflits du Nord Kivu à faire la paix ?
Lorsqu?on perçoit toutes les pertes dues par ces
séries de violence ; lorsqu?on entend au quotidien et méme dans
les réves les cris et hurlement des gens à la recherche d?un
secours ;
lorsqu?on s?aperçoit que nous sommes seuls au monde, sans
famille, sans abri, sans rien, alors il y a de quoi souhaiter que la paix
reviennent. Donc c?est cet ensemble d?éléments qui justifient
l?option de paix par les parties prenantes.
4. Est-ce que les groupes communautaires du Nord Kivu
sont favorables à la paix ? La paix va bénéficier
à tous et tout le monde le sait. C?est pourquoi progressivement les gens
s?ouvrent au dialogue et combattent avec la plus grande énergie la
guerre.
5. Malgré les violences
répétitives, les groupes qui se sont longtemps affronté au
Nord Kivu veulent-ils se mettre ensemble pour construire la paix et le
développement ?
Dans les communautés religieuses, les groupes commencent
à vivre l?acceptation. Les Eglises ont une grande influence sur les
populations. C?est pour cela que les ONG s?appuient sur elles pour initier des
projets rassembleurs. Ça commence à être une
réalité palpable, les groupes expriment la volonté de se
mettre ensemble.
6. Est-ce que les parties en conflit
réfléchissent souvent sur les incidences de leurs actes avant de
recourir à la violence ?
Je ne pense pas car faudrait bien être dans leurs
états émotifs à l?instant de l?acte. Toutefois,
l?incidence dégradante, les crimes ignobles observés peuvent
permettre de dire qu?ils ne réfléchissent pas avant de recourir
à la violence.
7. Parler nous des recommandations dans les traditions
locales du Nord Kivu quidisposent de réfléchir avant
d'agir Ces recommandation se trouvent dans la sagesse locale et visent
le respect mutuel. Elles visent aussi la positivité et l?harmonie
sociale dans le présent comme dans le futur.
8. D'apr~s vous, comment la paix doit-elle se construire
au Nord Kivu ?
Avec l?expérience des ONG et des Eglises, la paix peut
réellement être effective si les groupes locaux sont mis ensemble,
éduqués et formés. L?action du gouvernement touche
rarement les populations et est toujours politisée. Or, les groupes ne
veulent qu?une chose, revenir à la paix. Ils sont plus sensibles et plus
engagés que tout autre acteur.
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