République Algérienne Démocratique et
Populaire
Ministère de l?enseignement supérieur et de la
recherche scientifique
Université Abelhamid Ibn Badis-
Mostaganem
Faculté des lettres et des arts
Département de
français
Option : didactique des langues
Mémoire de
magistère
Présenté par :
M. Kerrouzi Redhouane
Devant le jury composé de :
Président : M. Braik Saadane
Université de Mostaganem
Rapporteur : M. Fari Bouanani Gamel El Hak ENSET
d'ORAN Examinatrice 1 : Mme Bensekat Malika Université de
Mostaganem Examinateur 2 : M. Amara Abdrazak Université de
Mostaganem
Mostaganem, Octobre 2011
Dédicace
Nous dédions ce modeste travail à notre
défunte mère qui nous a quittés il y a deux ans, à
notre cher père qui nous a encouragés jusqu?au dernier moment de
la réalisation de cette recherche, à toutes mes soeurs et
à tous mes frères, à mes deux petits anges Norhane et
Mohammed Walid, à toutes mes nièces, mes neveux et à toute
la famille.
Notre dédicace s?adresse aussi à toute
l?équipe pédagogique de l?école moyenne Abdelhamid Ben
Badis- Sendjas, à tous mes amis : Mehdi Mekkaoui, Mohamed Abdnour
Mihoubi, Lakhder Salhi à Paris, Fayçal Kouadri Boudjeltia,
à tous mes collègues de la promotion de magistère
2009/2011 notamment ceux du groupe didactique ; nous citons Mokhtar Medjahedi,
Abdelkader Nekhouet Bellaleug, Bachir Houcini, Nadir Medjahed, Mohamed Labane,
Adel Mustafa, Mermouchi Mohand...
Remerciements
Nous remercions notre directeur de recherche Monsieur Fari
Bouanani pour ses remarques pointues, ses conseils précieux et ses
orientations donnés tout au long de la réalisation de ce travail
de recherche.
Nous remercions également tous les enseignants qui ont
assuré notre encadrement durant l?année théorique de
magistère et à leur tète M. Braik Saadane, responsable de
l?Ecole doctorale de Mostaganem.
Nous tenons à remercier énormément les
deux enseignants du cycle moyen : Monsieur Benferhat Mohamed et Mademoiselle
Mehamedia Ilham d?avoir eu la gentillesse de contribuer à la
réalisation de ce travail de recherche. Nous remercions vivement
Messieurs Nekrouf Bouhenni, Mihoubi Mohamed Abdnour et le beau frère
Arous Mahfoudh pour leur aide en matière informatique.
Nous adressons aussi nos remerciements à tous les
enseignants de quatrième année moyenne de la wilaya de Chlef
ayant accepté de mettre à notre disposition tous les documents et
les renseignements nécessaires.
C?est grâce à la volonté de Dieu et à
toutes ces personnes que ce présent mémoire de magistère a
pu voir le jour.
Résumé
Le rapport de cause, un point de langue de grammaire,
étudié durant les trois premières années du
collège (première année moyenne, deuxième
année et troisième année), mais qui demeure encore non
maitrisé par les apprenants de quatrième année moyenne
(une classe d?examen).
Ces derniers se manifestent incapables de mobiliser cet acquis
(la cause) quand ils sont sollicités pour rédiger un texte
argumentatif : l?objectif principal de l?enseignement du français en
quatrième année du collège.
En effet, les collégiens de quatrième
année moyenne ne réussissent pas le transfert de cette
connaissance dans leurs productions écrites autrement dit ils n?arrivent
pas à mettre au service de leur écrit l?expression de cause.
Nous allons essayer à travers ce travail de recherche
de répondre à toutes les inquiétudes relatives aux
obstacles empêchant le réinvestissement de la cause par ces
apprenants et ce, en mettant l?accent surtout et sur les productions
écrites de ces élèves et sur le type de grammaire
préconisé par les enseignants lors de l?enseignement-
apprentissage de l?expression de cause dans les classes de quatrième
année moyenne du collège algérien.
Mots-clés : rapport de cause - apprenant de
4ème A.M. - texte argumentatif -
grammaire - transfert
(réinvestissement-utilisation-mobilisation).
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Summary
The report of cause, a point of language grammar, studied
during the first three years of Middle School (First year, second and third
year), but still not mastered by fourth year students (a class review).
These manifest themselves unable to mobilize this acquired
(the cause) when they are asked to write an argumentative text: the main
objective of the teaching of French in the fourth year of Middle School.
Indeed, the fourth-year students do unsuccessful transfer of this
knowledge in their written work i.e. they fail not to serve their written
expression cause.
We will try through this research work to answer any concerns
about obstacles prevent the reinvestment of the cause of these learners and
that focusing on particular and written expression of students and the type of
grammar recommended by teachers at teaching and learning because of the
expression in the classes of the Algerian fourth year Middle School.
Keywords: cause report - learning from the fourth AM -
argumentative essay - Grammar - transfer (Reinvestment-use-mobilization).
Table des matières
Dédicace ......................... 2
Remerciements ...................... 3
Résumé............................. 4
Table des matières................ 7
Introduction ................ 9
I/-Partie théorique :
Chapitre01 : Le transfert de connaissances 14
1/-Définitions possibles du concept. 14
2/-La réalisation du transfert 15
3/-Les taxonomies : 18
3.1-La taxonomie de BLOOM 19
3.1.1 La connaissance 19
3.1.2 La compréhension 20
3.1.3 L?application 21
3.1.4 L?analyse............................ 22
3.1.5 La synthèse 23
3.1.6 L?évaluation 23
3.2-La taxonomie de DE LANSCHEERE 24
3.2.1 La maitrise 24
3.2.2 Le transfert 24
3.2.3 L?expression 25
3.3-La taxonomie de D??HAINAUX 26
3.3.1 La reproduction 26
3.3.2 La conceptualisation 27
3.3.3 L?application 27
3.3.4 L?exploration du réel. 27
3.3.5 L?exploration du possible. 28
3.3.6 La mobilisation convergente 28
3.3.7 La mobilisation divergente 28
3.3.8 La résolution de problème 29
Chapitre 02 : Le rapport de cause : un point de langue 30
2.1 Définition (s) de la grammaire 30
2.2 Types de grammaire 31
2.2.1 La grammaire selon son objet d?enseignement: 32
2.2.1.1 La grammaire traditionnelle 32
2.2.1.2 La grammaire structurale 33
2.2.1.3 La grammaire du sens et de l?expression 34
2.2.1.4 La grammaire de discours ou du texte 35
2.2.2 La grammaire selon sa méthode d?enseignement 36
2.2.2.1 La grammaire normative 36
2.2.2.2 La grammaire descriptive 36
2.2.2.3 La grammaire explicative 37
2.3- Le rapport de cause 38
2.3.1- Le groupe prépositionnel complément
circonstanciel 39
2.3.2- La proposition subordonnée circonstancielle 39
2.3.3- La conjonction de coordination « car »
................................ 43
II/- Partie méthodologique :
1/-Public ciblé et corpus retenu ...
45
1.1 Présentation du public ciblé .............
45
1.2 Description et présentation du corpus retenu
....................... ...... 46
1.3 Démarches à suivre
.................................................... 47
III/- Partie pratique :
1/-Lecture et interprétation du questionnaire
élaboré............. 49
1.1 Analyse du questionnaire 49
1.1.1 Outil méthodologique 49
1.1.2 L?enquête 50
1.1.3 Les variables 50
1.1.4 L?échantillonnage et passation du questionnaire
50
1.1.5 Le dépouillement
....................................................... 50
1.2 Etude des paramètres du
questionnaire..................................... 50
1.3 Analyse des questions posées 56
2/- Etude comparative : Manuel de l?élève/ fiche
pédagogique de 60
l?enseignant
2.1 Manuel de l?élève (cours et exercices
proposés) 60
2.2 Fiche pédagogique de l?enseignant ... ...
62
2.3 Etude
comparative.............................................................
65
3/-Analyse des phrases isolées 67
4/-Analyse des productions écrites des apprenants 69
4.1 Analyse quantitative
.......................................................... 71
4.1.1
Statistiques....................................................................
71
4.1.2 Analyse des
résultats..........................................................
72
4.2 Analyse qualitative
............................................................ 73
4.3
Commentaire.....................................................................
91
5/-Suggestions proposées (solutions possibles) au
transfert .............. 93
Conclusion 100
Bibliographie............................................................................
102
Appendices 105
Introduction :
L?objectif primordial de tout enseignement - apprentissage
d?une langue étrangère est d?installer chez l?apprenant des
compétences qui lui permettent de communiquer aussi bien à l?oral
qu?à l?écrit, plutôt que d?acquérir des savoirs
savants. Ainsi, il sera en mesure de produire des énoncés
intelligibles et cohérents dans diverses situations, se donnant la
possibilité, par conséquent, de transmettre et comprendre un
message entre lui et son interlocuteur.
Cela implique aussi la transformation de son savoir à
l?état brut en comportements observables. L?apprenant sera en mesure
donc d?exploiter ses acquis antérieurs en classe afin de surmonter un
obstacle auquel il sera confronté.
L?acquisition des connaissances ne sera pas alors une fin en
soi mais au contraire un moyen permettant la réalisation de l?objectif
terminal de la séquence d?apprentissage. Cela signifie donc le
réinvestissement de ces connaissances.
La plus grande difficulté, pour l?apprenant, se situe
dans le fait qu?il rencontre des difficultés à mettre la langue
au service du discours car il s?est habitué souvent à la
restitution mécanique d?un appris plutôt qu?à son
emploi.
Le réinvestissement de ses acquis, au moment propice,
surtout quand il doit produire des énoncés intelligibles et
cohérents n?est souvent pas assuré, alors que c?est cette action
qui constitue l?enjeu majeur de l?enseignement.
Cependant, si ce réinvestissement n?est souvent pas
réussi, cela trouverait en partie son origine dans la manière
même dont ces acquis ont été assimilés. Nous serions
donc amenés à analyser toute la situation
d?enseignement/-apprentissage avec ses principales composantes, entres autres,
la notion enseignée et la méthode mise en oeuvre.
La grammaire constitue, en effet, un exemple significatif de
cette situation où les
connaissances que les élèves ont
de la langue apprise sont rarement mises au service de
l?expression écrite. Le constat est que ces
élèves sont incapables de se servir des règles de
grammaire qu?ils sont pourtant en mesure de restituer par coeur.
Ainsi, la maîtrise de la langue reste indispensable dans le
sens où la méconnaissance des règles de fonctionnement
d?une langue empêche certainement son bon usage.
Or, il faut mettre en évidence qu?une simple
connaissance de la langue ne traduit pas forcément une maîtrise
linguistique.
L?apprenant qui ne fait que mémoriser des
règles, qu?il est incapable d?expliquer et plus
précisément d?appliquer, n?aura aucune chance de réaliser
des messages intelligibles. En effet, nous avons besoin pour cela, en plus de
l?application de règles de grammaire, de la maîtrise d?autres
facteurs, relatifs à l?organisation de tous les discours. En effet, la
réalité des classes, nous révèle que la production
écrite, censée être le point de convergence de tous les
apprentissages, offre à l?enseignant l?occasion d?évaluer le
degré de réalisation des objectifs fixés au départ
et du coup, l?impact de son enseignement sur l?apprenant.
Aussi, ayant choisi de travailler sur des collégiens de
quatrième année moyenne dont le programme est essentiellement
centré sur l?argumentation1, avons-nous pris, à titre
illustratif, un point de langue bien précis dont les apprenants auront
fortement besoin lorsqu?il leur sera demandé, à la fin de la
séquence ou du projet didactique, de réaliser un texte
argumentatif ou à visée argumentative répondant aux
caractéristiques étudiées : il s?agit du rapport de cause.
L?expérience a montré qu?il est moins difficile pour l?apprenant
de relier deux phrases simples en utilisant la conjonction de subordination
parce que ou encore la conjonction de coordination
car que d?employer le méme procédé lors
de la rédaction d?un texte argumentatif par lui-même.
Cela se manifeste souvent soit par le non recours à ce
moyen transformationnel, soit par son emploi erroné. Ce qui nous permet
de parler d?absence de transfert dans la mesure où la notion
étudiée n?est, dans les deux cas, pas mise au service de la
production écrite.
1 Le programme officiel de quatrième année
moyenne met en exergue le verbe « argumenter »,
figurant dans les trois projets didactiques : Projet 01
Argumenter en décrivant, projet 02 Argumenter en racontant, projet 03
Argumenter en expliquant.
Ces mémes apprenants réussissent à
effectuer les opérations nécessaires lorsqu?il ne s?agit que de
phrases isolées, répondant ainsi à des consignes
clairement formulées. Le travail mécanique s?avère
être plus aisé car il relève d?un simple réflexe
conditionné ; contrairement au réinvestissement proprement dit
qui, lui, nécessite plutôt d?effectuer des opérations
cognitives hiérarchisées.
Ainsi, cette situation devrait-elle nous amener à nous
poser des questions sur le type de
grammaire qui est enseigné dans le
collège algérien, en nous référant aussi bien
aux
documents officiels (programmes, manuels, documents
d?accompagnement du professeur. .etc.),qu?aux pratiques pédagogiques des
enseignants qu?il sera indispensable d?observer puis d?analyser .Car, s?il est
vrai que la mobilisation des connaissances reste un problème qui ne
concerne pas exclusivement la grammaire mais qui touche à toutes les
autres disciplines enseignées , il n?en demeure pas moins , qu?en classe
de langue , l?apprenant ne saurait progresser sans une reconstruction
permanente de la langue apprise , et sans une réflexion objective sur
celle-ci.
En effet, dans une approche méthodologique qui
privilégie l?appropriation de la langue à des fins
communicatives, la grammaire ne devrait nullement être conçue
comme une activité isolée se suffisant à elle-méme,
mais plutôt comme une phase dans le processus d?acquisition de la langue
qui aboutit à une utilisation adéquate et une reconstruction
personnelle voire autonome c?est ce qui appelé aujourd?hui l?approche
par compétences.
Qu?en est-il alors de l?enseignement/apprentissage de la
grammaire dans les collèges algériens ?
A travers cette étude et comme nous l?avons
déjà mentionné, les éléments sur lesquels
nous comptons fonder notre analyse sont de deux types. Il s?agira dans un
premier temps de documents dans lesquels sont définis et les objectifs
assignés à cette activité et les contenus à
enseigner. Cela nous permettra d?identifier clairement l?approche linguistique
adoptée et les implications didactiques sous jacentes. Les pratiques des
enseignants constituent le second
type, en ce sens que ce qui se fait sur le terrain ne correspond
pas toujours aux finalités et autres intentions
déclarées.
C?est sur la base de cette analyse et en fonction des
résultats auxquels nous aurons abouti, qu?il nous sera possible de
déceler les moments de rupture et les incohérences
méthodologiques qui empéchent le réinvestissement par
l?apprenant de la notion étudiée, en l?occurrence, le rapport de
cause.
Le présent travail s?articule autour de la
problématique suivante :
1- Les apprenants de quatrième année moyenne
réussissent-ils à utiliser correctement le rapport de cause dans
leurs productions écrites quand il s?agit de rédiger un texte
argumentatif ?
2- Dans le cas contraire, pourquoi les collégiens de
quatrième année moyenne n?arrivent-ils pas à
réinvestir le rapport de cause dans leurs expressions écrites
lors de la rédaction d?un texte argumentatif ?
Cela nous pousse à poser d?autres interrogations
liées à la problématique déjà
énoncée, entres autres :
-Dans quelle situation la notion en question (la cause) est-elle
enseignée ?
-Dans quelle séquence du projet didactique s?inscrit-elle
?
-Comment est-elle enseignée ? (La méthode mise en
oeuvre par l?enseignant)
-Quels sont les objectifs spécifiques fixés pour
enseigner cette notion ?
-Quels sont les supports choisis par l?enseignant ? Quelles
relations entretiennent-ils avec l?objectif terminal de communication ?
-Comment les règles régissant la notion de cause
sont-elles déduites ?
-L?apprenant est-il impliqué dans cet acte d?apprentissage
?
-Quels sont les tests évaluatifs qui lui sont soumis
à la fin de la séance (la fin de la leçon) ?
Ce sont, pour l?essentiel, les nombreuses questions auxquelles
nous essayerons de trouver des réponses à travers cette
étude qui se veut être à la fois didactique et
linguistique, dans la
mesure où elle traitera des possibilités
méthodologiques qui favorisent un réinvestissement réussi
d?un point de langue précis.
Pour répondre à cette problématique, nous
avons formulé deux hypothèses qui sont comme suit :
1/-Le point de langue (le rapport de cause) n?est pas
complètement assimilé par l?élève pour qu?il soit
correctement réinvesti.
2/-Le type de grammaire mis en oeuvre ne favorise pas le
réinvestissement de cette notion.
Aussi, notre travail se subdivisera en trois parties
complémentaires :
1/-Une partie théorique dans laquelle nous aborderons les
définitions des concepts relatifs au domaine de transfert et de la
mobilisation des connaissances.
Nous y exposerons également les différentes
approches linguistiques et leur rôle dans l?émergence des courants
en didactique de la grammaire.
2/-Une partie méthodologique réservée
à l?exposé de la démarche à suivre quant au choix
du corpus, et des outils d?analyse à y appliquer.
3/- Une partie pratique ou d?analyse proprement dite. C?est
à l?issue de celle-ci que seront vérifiées les
hypothèses préalablement formulées, et que nous pourrions
envisager de nouvelles pistes méthodologiques afin de combler les
éventuelles insuffisances décelées tout au long du
processus d?apprentissage que nous aurons examiné durant cette esquisse
de recherche.
I/- Partie théorique ;
Chapitre 01 : Le transfert des connaissances
Tout enseignement-apprentissage d?une langue
étrangère repose sur le degré d?assimilation de
l?apprenant. Ce dernier doit en effet maitriser les règles qui
régissent le fonctionnement de cette langue. Pour réussir cet
enseignement-apprentissage, il faut garantir le succès de la
méthode dont se fait le transfert des connaissances enseignées
à l?apprenant.
Il est important de souligner, au départ, que la notion
de transfert révèle, le plus souvent, une situation
d?échec dans l?environnement scolaire.
En effet, les facteurs déterminants ou plutôt les
causes réelles qui sont à l?origine de cet échec
constitueront donc la quête majeure que, enseignants et didacticiens,
tentent alors de trouver et essayer ainsi de répondre à cette
inquiétude afin d?apporter un plus à l?action d?apprentissage en
expliquant au passage ces moments de difficulté.
Dans le cadre de ce travail, il nous semble utile de traiter
les différentes définitions ayant un rapport direct avec la
notion de transfert.
Ces définitions semblent être similaires en ce
qu?elles font toutes allusion à une compétence commune .Il nous
parait aussi incontournable de solliciter le point de vue des
spécialistes de la discipline (la didactique) sur la question en
évoquant d?abord les définitions qu?ils en fournissent.
1/- Définitions possibles du concept de «
transfert » :
Selon le D.D.L.2 , le terme transfert est
lié au contact des langues, à l?impact des unes sur des autres et
à la succession des différents acquis dans une situation
d?apprentissage donnée.
Dans ce sens, les auteurs GALISSON et COSTE le confirment,
tout en conseillant de limiter le champ sémantique du terme.
A ce propos, ils disent ;
« Il est également souhaitable de ne pas
parler de transfert qu'en ce qui concerne l'interaction d'apprentissages
successifs et différents et d'éviter d'employer ce terme à
propos d'effets de généralisation (possible d'utiliser une
acquisition hors contexte ou de la situation où elle a été
apprise. 3
2 GALISSON R. et COSTE D., Dictionnaire de Didactique des
Langues, Hachette, 1976, p.569.
3 Nous avons opté, tout au long de ce travail, aux deux
appellations, de manière indifférente, transfert et mobilisation
tout en ajoutant un troisième terme plus adéquat et ayant un lien
direct avec notre sujet entre autre le réinvestissement .Ce dernier fait
référence à une compétence globale qui fait,
à son tour allusion à une tâche
aussi complexe que celle de l?expression écrite.
PHILIPPE MEIRIEU, pour sa part, définit le transfert
comme: « (...) le mouvement par lequel un sujet s'approprie les
savoirs, les intègre à sa personne en les réutilisant
à sa propre initiative. » 4
Le transfert, ici, cesse d?être un déplacement de
connaissances qui pourrait se traduire par la restitution mécanique et
intégrale d?un appris, mais il désigne plutôt les
compétences permettant à l?élève de surmonter les
obstacles auxquels il est confronté à l?occasion d?une
situation-problème.
Ceci implique que, rédiger un texte est une
opération complexe qui exige de l?apprenant la mobilisation d?un certain
nombre de compétences tout en dépassant donc le simple
déplacement des connaissances. Cela dépend par conséquent
du réinvestissement des moyens linguistiques acquis aux
préalables, du respect des règles de cohérence textuelle
qui donne au texte son intelligibilité.
Les Canadiens STEVE BISSONNETTE et MARIO RICHARD lient
directement le transfert à la capacité de l?apprenant, en
soutenant que « le passage de l?habileté vers le second stade,
celui de la capacité, s?effectue quand l?apprenant est capable de passer
à l?action et d?employer ce qu?il a retenu dans le contexte d?une
situation -problème dont le niveau de difficulté est plus
élevé.5
Ce passage à l?action impose, comme nous l?avons
déjà mentionné précédemment, une
mobilisation des apprentissages acquis au préalables pour faire face
à une autre situation- problème, aussi nouvelle soit-elle.
2/- La réalisation du transfert :
Sachant que le transfert est étroitement lié
à la mémoire, aucun apprentissage donc ne pourrait être
transféré s?il n?est pas mémorisé. Or, l?ancrage de
ce qui a été vu, entendu ou fait dans la mémoire ne se
réalise que si l?on fait appel au contexte dans lequel ces
apprentissages ont été acquis. D?où l?obligation
d?accorder une grande importance au développement de la mémoire
où toute application emprunte nécessairement les chemins
appelés mémoriels. Cette action se réalise de la
manière suivante, telle qu?elle est représentée dans ce
schéma (Voir la figure ci-après).
4 Meirieu, P., « Le transfert de connaissances,
éléments pour un travail en formation >>, (en ligne)
Intervention lors du colloque organisé en septembre-octobre1994 à
l?université LUMIERE-LYON2.Consulté le 15/05/2010, le document
est publié sur le site :
http://www.meirieu.com/OUTILDEFORMATION/transferttexte.pdf
5 Bissonnette, S., et Richard M., « Comment construire des
compétences en classe-Des outils pour la réforme >>.Les
Editions Chenellière/McGraw-Hill,Montréal, 2001, pp.10-13- 96.
MEMOIRE
RAPPEL RECONNAISSAN
Rôle central de l'enseignant:
1. Ai-je enseigné explicitement les comment faire, quand
le faire et pourquoi le faire?
2. Me suis-je assuré que les apprentissages à
transférer ont été minimalement réalisés et
pratiqués en classe?
3. Ai-je aidé l'apprenant à trier l'essentiel
à retenir parmi ce qui a été vu, entendu ou fait? Ou ai-je
objectivé les apprentissages réalisés en salle de
classe?
OBJECTIVATION
+
ENSEIGNEMENT
EXPLICITE
ACTIVITE
D'APPRENTISSAGE
TRANSFERT
Accessible Utilisation minimale Vu
Stocké Qualité de la
compréhension Entendu
Fait
Figure.1.1. Le transfert des apprentissages6
La figure 1-1 montre la manière par laquelle s?effectue
un enseignement à la fois explicite et objectif des connaissances durant
une activité d?apprentissage quelconque et comment cet enseignement
passe à l?étape de la réutilisation de ces acquis à
l?instant méme où l?élève est mis dans une
situation- problème similaire.
Dans le même contexte, nous mettons essentiellement en
relief la fonction, que joue ici l?enseignant, sans laquelle il n?y aurait
aucun transfert possible. C?est ce qui justifie l?emploi du pronom personnel
« je » dans la figure 1-1, cet élément anaphorique
« je »renvoie, bien sür, à l?enseignant qui doit
préparer ses apprenants à accomplir, avec succès, ce
rôle en se contentant seulement de leur dire quoi faire en attendant
qu?ils sachent, de manière autonome , comment , quand , où et
pourquoi le faire dans diverses situations.
La même figure ou le schéma proposé
explique aussi la façon dont participe la mémoire en question ,
à savoir la mémoire à long terme qui demeure implicite
,les apprentissages qui y sont stockés ou enregistrés. Cela est
justifié par le fait qu?un apprenant ne se rappelle
définitivement que sur ce quoi son attention est focalisée. Il
serait alors illusoire de croire
6 MEIRIEU, PH., « Apprendre ...oui mais comment ? »,
Paris, ESF, 1999, p.54
que celui --ci saisit toujours l?utilité de ce qu?il
apprend et se le rappelle seul quand il est confronté à d?autres
situations, comme le dit MEIRIEU : « (...)L'enseignant ou
l'enseignante devra s'assurer de faire le point en prévoyant avec les
élèves , les possibilités de réinvestissement par
des transpositions des apprentissages réalisées dans les
tâches sources vers les tâches cibles où le transfert est
attendu. »7 .
Nous pourrions aussi faire une seconde lecture à partir
de la figure présentée précédemment, celle qui
concerne la pratique ou l?application de la notion par l?élève.
Cette dernière est à la fois systématique et obligatoire
pour qu?elle soit définitivement intériorisée et
automatisée, par conséquent l?apprenant l?utilise
fréquemment afin d?intégrer les nouveaux apprentissages en
mémoire d?où l?importance accordée aux tâches
sources exercées par l?élève dans des situations
variées. Il est possible que l?une d?elles serait rencontrée par
lui lorsqu?il exercera plus tard une tâche cible, et à ce moment
là il n?aurait normalement pas d?obstacles à la reconnaître
comme si elle a été nettement proposée par son
enseignant.
Le rôle primordial d?une action didactique consiste
« à organiser l?interaction entre un ensemble de documents ou
d?objets et une tâche à accomplir » et ce d?après la
formule élaborée par MEIRIEU et dans laquelle il met en relief la
relation mentionnée plus haut.
Cette formule est comme suit :8
Identification
= signification
utilisation
|
Figure. 1.2: Modèle de fonctionnement des rapports
"formation / utilisation" pour réussir le transfert
Néanmoins, le transfert réel exige de
l?apprenant qu?il se détache du contexte et des conditions grace
auxquelles l?acquisition s?est produite .En effet, MEIRIEU le confirme bien
ici: « un apprentissage qui ne soucierait pas d'ouvrir de nouvelles
perspectives d'apprentissage serait simple conditionnement» et
d?ajouter. « (...) les pratiques pédagogiques
apparaissent comme des outils d'exploration de transfert ...et non des
techniques déduites d'une observation attestée
»9.
Ainsi, selon MEIRIEU, la réussite du transfert
dépend de trois opérations indispensables .Il s?agit de la
conceptualisation, la décontextualisation et la recontextualisation. En
effet, un élève ne pourra réutiliser les apprentissages
acquis lors d?une situation quelconque, caractérisée par un
ensemble de paramètres qui font qu?une situation pédagogique
n?est
7 Idem, p.62 8Idid, p.85 9 Idid, p.87
jamais rééditée telle quelle, que s?il
« effectue lui-même un travail de chargement de cadre et
d?expérimentation personnelle des outils qu?il maîtrise aux
situations qu?il rencontre. 10»
Le terme conceptualisation, signifie ici cette capacité
qu?à l?apprenant à former des concepts en transposant dans son
cerveau les apprentissages reçus ,et en les transformant en des
entités abstraites susceptibles d?être stockées dans la
mémoire.
La décontextualisation, elle, se fait lorsque
l?apprenant arrive à distinguer nettement ce qui fait partie
intégrante de la notion étudiée, de ce qui relève
de facteurs externes qui ne doivent leur existence qu?aux besoins d?une
pratique pédagogique.
Enfin, sachant que tout transfert implique une
réutilisation personnelle des apprentissages assimilés dans une
situation autre que celle dans laquelle ces mêmes apprentissages ont
été acquis, il en découle que leur mise en contexte
demeure incontournable. Appliquer les mêmes outils afin de
résoudre le même problème qui réapparaît sous
une forme différente, c?est permettre aux concepts stockés dans
la mémoire de se manifester sous forme de comportements observables dans
des conditions nouvelles ,en dépit de leur aspect familier.
3/- Les taxonomies:
Sachant que le Petit Larousse abonde dans le
même sens en définissant la cognition comme étant "la
faculté de connaître". Il la définit également
comme "le processus par lequel un individu acquiert des informations sur
son environnement11", cette science paraît plus
charnière en ce sens qu'elle relève à la fois de la
psychologie, de la linguistique, de la didactique et, bien entendu, des
neurosciences.
Toutefois, dans le cadre de notre travail qui
s'intéresse aux possibilités de transfert d'un point de langue
bien défini, nous sommes obligés donc de nous inscrire dans le
champ didactique que domine le couple enseignement-apprentissage, en nous
éloignant autant que possible de toute connotation psychologique.
Dans le domaine de la connaissance, des chercheurs ont
tenté de présenter les facultés mentales du sujet sous
forme de niveaux se complétant et dépendant de la nature de la
situation à laquelle nous nous sommes confrontés. Nous parlons
alors de taxonomie qui est, à l'origine, la science de la
classification, et qui, appliquée à notre cas, pourrait
être définie comme l'ensemble des facultés mentales que
l'apprenant mobilise pour surmonter un obstacle à l'occasion d'une
situation-problème.
10 Idid, p.91
11 Dictionnaire Le Petit Larousse édition 2010,
dictionnaire en ligne
www.larousse.fr/dictionnaires/français-
27k,
Nous distinguons plusieurs taxonomies, mais nous
préférons dans le cadre de ce travail nous limiter à celle
de Bloom et de D?Hainaut, les jugeant les plus fonctionnelles tout en
évoquant au passage celle de DE LANSCHEERE.
3.1 La taxonomie de BLOOM :
Nous exposerons ici les niveaux taxonomiques tels que
conçus par Bloom en tentant d'illustrer par des exemples en relation
directe avec le point de langue sur lequel nous avons choisi de travailler,
à savoir le rapport de cause.
BLOOM distingue six niveaux croissants auxquels les
enseignants devraient rattacher leurs objectifs opérationnels de crainte
de compliquer la tâche à l'apprenant et de se compliquer la
tâche à eux-mêmes en poursuivant plusieurs choses à
la fois. Il définit ainsi la taxonomie: "La taxonomie du domaine
cognitif est une classification hiérarchisée en ce sens que
chaque catégorie requiert les capacités et habiletés qui
entrent dans la composition des catégories
inférieures12". Ces niveaux sont donnés comme
suit :
3.1.1 La connaissance :
Connaître, c'est avoir une idée de quelque chose
ou de quelqu'un. C'est savoir de façon plus ou moins précise.
Sans entrer dans les détails et exposer les différents types de
connaissance que BLOOM a minutieusement détaillés dans son
ouvrage "Taxonomie des objectifs pédagogiques", nous nous
contenterons d'en donner une définition générale en nous
efforçant de l'appliquer au cas qui nous préoccupe, à
savoir le transfert d'un point de langue bien précis. Analysant cette
faculté, BLOOM distingue deux moments forts, d'égale importance,
qui sont "l'acquisition des connaissances" et "le rappel des
connaissances". Les deux moments s'imbriquent et s'appuient
essentiellement sur la mémoire.
En effet, s'il est vrai qu'on ne peut se rappeler quelque
chose qu'on n'a pu acquérir, il est tout aussi vrai qu'on n'acquiert que
ce qui est susceptible d'être réutilisé
ultérieurement, donc transféré. Les deux situations
d'acquisition et de rappel sont celles-là mêmes que MEIRIEU
appelle "situation de formation" et "situation d'utilisation"
(Voir figure1.2)
A ce propos BLOOM dit :
"Entre le stade d'acquisition et celui du rappel, les
connaissances auront subi quelques modifications ; mais ces modifications
jouent un rôle peu important dans le domaine des examens ou de
l'utilisation des connaissances. Les processus d'association et de jugement
entrent également en jeu dans la mesure où les
12 BLOOM, B.S. et al, Taxonomie des objectifs
pédagogiques, 1. Domaine cognitif". Trad. M. Lavellée Ed.,
Presses Universitaires du Québec, 1975, 231 p, p.07.
questions et les problèmes sont
présentés sous une forme différente de celle
utilisée au stade de l'acquisition."13
Nous voyons bien ici qu'en dépit du niveau relativement
bas qu'occupe la connaissance dans la hiérarchie établie par
BLOOM, elle demeure en revanche indispensable et d'autant plus importante
à prendre en charge dans la mesure où elle constitue le socle sur
lequel reposent les autres opérations jugées plus complexes.
Pour illustrer nos propos, disons qu'une leçon de
grammaire portant sur le rapport de cause pourrait avoir comme objectif
pédagogique relevant directement de la connaissance, l'identification
des outils exprimant la cause, et la définition de ceux-ci compte tenu
de leur fonction dans la phrase. Aucune autre compétence ne sera
possible si ce premier palier n'est pas franchi. Il va de même pour la
mémorisation des règles de fonctionnement syntaxique qui, en
dépit de leur importance, ne suffisent guère, comme nous le
verrons plus tard, à installer réellement chez l'apprenant une
compétence linguistique.
3.1.2 La compréhension :
La seconde catégorie de la taxonomie de BLOOM est la
compréhension. Elle est pour beaucoup d'enseignants la plus
importante en ce sens qu'aucun apprentissage ne sera efficace si les
élèves auxquels il est destiné ne le comprennent pas
assez. Cette évidence se manifeste constamment dans le discours
pédagogique ponctué souvent par l'expression-leitmotive
"Estce que vous avez compris?"
BLOOM divise la compréhension en trois sous
catégories interpellant chacune une habileté particulière:
il s'agit de la transposition, l'interprétation et
l'extrapolation.
Parlant du rapport de cause, l'apprenant, pour montrer qu'il a
bien compris, sera appelé à définir ou à dire
autrement ce que est la cause (transposition), à en saisir
l'importance et la finalité de son étude
(interprétation), et, enfin, à prévoir les
situations dans lesquelles elle pourrait être utilisée tout en
réfléchissant aux différentes manières d'y parvenir
(extrapolation).
La compréhension est, comme nous venons de le voir, en
relation directe avec le transfert dans la mesure où l'idée de
l'extrapolation n'est autre qu'une anticipation sur l'utilisation
ultérieure d'un apprentissage acquis dans des conditions bien
définies. Il en résulte que l'apprenant ne pourra
transférer sans avoir compris, d'où la nécessité
d'accorder beaucoup d'importance à cette catégorie en se fixant
dans la situation d'apprentissage des objectifs clairs s'y
référant.14 La compréhension constitue
finalement une condition nécessaire, mais non
13 Idid, p.87.
14. Rappelons que la pédagogie par objectifs(P.P.O.)
accorde un grand intérêt au comportement
observable et
mesurable(le béhaviorisme).Aussi est-il important, lorsque l'enseignant
définit un
objectif relatif à la catégorie de la
compréhension, de bien réfléchir au comportement que
l'apprenant
suffisante à la réalisation du transfert, car
d'autres catégories supérieures doivent entrer en jeu, et ces
dernières sont nettement plus importantes qu'une simple
compréhension.
3.1.3 L'application :
"Si un apprenant a vraiment compris une chose, il est en
mesure de l'appliquer". Or, le problème n'est pas si simple que
ça. BLOOM, fait justement la distinction entre la
compréhension et l'application en comparant deux
problèmes relevant, chacun, de l'une de ces deux catégories:
"Un problème relève de la catégorie
de la compréhension quand il exige de l'étudiant de
connaître assez bien une loi pour que, quand il lui est demandé
spécifiquement de le faire, il puisse l'employer correctement.
L'application requiert un pas de plus. Placé devant un problème
nouveau, l'élève applique la loi sans qu'on l'exige de lui et
sans qu'on lui montre comment l'employer dans ce cas précis.
L'élève fait preuve de compréhension s'il montre qu'il
peut avoir recours à une abstraction quand son emploi est exigé.
L'élève fait preuve d'application s'il montre qu'il pourra
appliquer correctement une abstraction là où aucun mode de
résolution n'est spécifié." 15
Illustrons ces propos par un exemple sur l'emploi de la cause
:
Un élève à qui son enseignant demande de
relier deux phrases simples en employant un outil de cause quelconque, et qui
arrive à répondre correctement à la consigne fait preuve
de compréhension. Par contre, celui qui a recours, de son propre chef,
à l'emploi de ces outils exprimant la cause dans des phrases
personnelles, fait sûrement preuve d'application, car aucune consigne ne
lui a été donnée dans ce sens.
Ainsi conçue, l'application serait synonyme de
transfert proprement dit du moment qu'elle concerne l'utilisation d'un
apprentissage hors du contexte ou de la situation où il a
été acquis. Rappelons à ce propos la définition que
donne MEIRIEU du transfert, à savoir: " un mouvement par lequel un
sujet s'approprie les savoirs, les intègre à sa personne en les
réutilisant à sa propre initiative."16
Mais, là également, le rôle de
l'enseignant s'avère déterminant en ce sens que c'est à
lui que revient la charge de préparer ses élèves à
affronter des problèmes nouveaux en leur enseignant les méthodes
et les procédures, considérées comme des stratégies
ou des tactiques plutôt que de se contenter de transmettre un ensemble de
connaissances brutes dans un contexte déterminé. Là
encore, BLOOM souligne :
" (...) l'apprentissage se transfère très
rapidement à des domaines nouveaux, si, plutôt que d'enseigner
l'utilisation de certaines données dans des cas
déterminés, on enseigne à l'étudiant des
méthodes appropriées pour aborder les problèmes,
ainsi
devra manifester pour montrer qu'il a bien compris, et
éviter l'emploi des verbes mentalistes tels que comprendre, saisir,
appréhender, etc.
15 BLOOM, op. cit, p.94.
16 Idid, p.95
que les concepts et les généralisations ; si
d'autre part, on lui enseigne les attitudes à prendre devant un travail
et s'il acquiert des qualités d'assurance et de contrôle de soi,
il est évident que les objectifs de l'application sont un aspect
extrêmement important du programme, puisqu'il comporte la signification
d'un transfert d'apprentissage."17
3.1.4 L'analyse
L'analyse se situe à un niveau un peu plus
élevé que la compréhension et l'application. Elle
implique, par conséquent, la mobilisation de capacités plus
complexes en ce sens qu'elle est axée essentiellement sur la
décomposition de ce qui est perçu, et sur la reconnaissance des
lois régissant un fonctionnement.
Dans ce contexte, BLOOM précise :
"Dans l'analyse, ce qui est mis en relief, c'est le fait
de décomposer le matériel en ses parties constituantes et de
saisir les rapports qui existent entre ces parties et la manière dont
elles sont organisées. L'analyse peut également s'appliquer aux
techniques et aux moyens utilisés dans une communication pour en
exprimer l'idée ou en établir la conclusion." 18
Ainsi, même si l'analyse constitue une fin en soi, il
n'en demeure pas moins qu'elle peut aider à une meilleure
compréhension et à une application efficace d'une acquisition.
Ceci s'explique par le fait que l'analyse traite à la fois du contenu et
de la forme, et comme le dit BLOOM :"Analyser la signification d'une
communication, c'est plus que comprendre la signification." 19
L'activité de grammaire est l'exemple type d'une
situation pédagogique où l'analyse est privilégiée.
Cela est d'autant plus évident qu'il s'agit bien d'une activité
analytique au cours de laquelle l'apprenant est appelé à
décomposer l'énoncé qui lui est proposé en ses
différents éléments en vue d'en saisir les principes
d'organisation, et déduire les règles de fonctionnement.
Concernant l'étude de la cause par exemple, la
décomposition d'une phrase complexe en principale et subordonnée
circonstancielle, puis la recherche des deux phrases de base procède
d'une analyse qui conduirait l'apprenant à comprendre comment sont
enchainées les deux propositions l'une avec l'autre, pourquoi nous avons
employé tel ou tel outil de cause, et quelle règle
générale nous pouvons en tirer.
En outre, bien que l'analyse se situe à un niveau plus
élevé par rapport à l'application, elle peut
s'avérer dans certains cas comme un préalable à tout acte
de transfert. Cette analyse va permettre à l'apprenant de
procéder d'abord à la recherche des
éléments, puis à la recherche des relations,
et enfin à la recherche des principes d'organisation. Il
sera alors capable, à coup
17 Idid, p96
18 Idid, pp.97-98.
19 Idid, p.99
sûr, de dégager des généralisations
qu'il ne trouvera aucune difficulté à appliquer dans des
situations similaires.
3.1.5 La synthèse :
Situation opposée à l'analyse, la synthèse
emprunte le chemin inverse en ce sens qu'elle consiste en un assemblage
d'éléments en vue de construire un tout cohérent.
A propos de la synthèse, BLOOM confirme :
"La synthèse est définie ici comme une
réunion d'éléments et de parties en vue de former un tout.
Il s'agit d'une opération consistant à combiner des
éléments, parties etc. de façon à ce qu'ils
constituent une structure que l'on ne distinguait pas clairement
auparavant." 20
En tant que telle, la synthèse pourrait être
considérée comme l'opération qui offre le plus de
possibilités "pour un comportement créateur de la part de
l'étudiant"21.C'est, en effet, une catégorie qui
englobe toutes celles qui lui sont inférieures et qui nous renseigne
mieux sur les capacités de l'apprenant à se rappeler d'une notion
étudiée, et l'appliquer correctement et sans que son enseignant
le lui demande dans une situation d'expression qui constitue un moment fort
dans le processus d'apprentissage.
Appliquée à notre cas, la synthèse ne se
manifeste pas uniquement sur le plan phrastique (construction d'une phrase
complexe à partir de deux propositions indépendantes), mais aussi
et surtout dans la capacité qu'a l'apprenant à intégrer la
cause dans un énoncé plus consistant, à savoir une
production écrite. C'est justement à ce niveau là que nous
pouvons dire que le transfert attendu a eu lieu. Une synthèse pourrait
également être assimilée à une intégration
des compétences en ce sens que l?apprenant, confronté à
une complexité, devrait faire appel à toutes sortes de ressources
cognitives pour y faire face.
3.1.6 L'évaluation :
L'évaluation est intimement liée à
l'idée de jugement. Classée en fin du domaine cognitif, elle
implique la combinaison de tous les autres comportements: connaissance,
compréhension, application, analyse et synthèse.
Cependant, nous ne pouvons parler d'évaluation en
l'absence de critères sur la base desquels des jugements sont
prononcés, et des prises de position peuvent être adoptées.
Ainsi, serait-il préférable que l'apprenant choisisse
lui-même ces critères pour pouvoir juger de l'utilité de
tel ou tel apprentissage, et être capable par la suite de le
transférer habilement dans des situations diverses. Le jugement dont
nous parlons ici est une opération si complexe qu'il exige une
20 Idid, p.100.
21 Idid, p.101
parfaite connaissance de l'objet, une compréhension
optimale, une application à haute fréquence, une analyse
minutieuse, et enfin, une synthèse globale qui serait le résultat
de toutes les opérations précédentes.
BLOOM propose la définition suivante :
"L'évaluation se définit comme la
formulation dans un but déterminé de jugements sur la valeur de
certaines idées, travaux, situations, méthodes, matériels,
etc. Elle implique l'utilisation de critères aussi bien que de standards
pour évaluer dans quelle mesure certaines données
spécifiques sont exactes, efficaces, économiques ou
satisfaisantes. Les jugements peuvent être soit quantitatifs soit
qualitatifs, et les critères peuvent être soit ceux que
l'étudiant détermine, soit ceux qui lui sont donnés."
22
Dans notre cas précis, nous pouvons avancer qu'un
élève qui juge que l?enchaînement de deux phrases simples
de manière à exprimer la cause est un procédé
fécond, qui a un impact positif sur la cohérence textuelle, a
plus de chance de réaliser le transfert attendu, que celui qui ne saisit
nullement l'utilité de la notion en question.
3.2 La taxonomie de DE LANSCHEERE 23:
Contrairement à BLOOM, VIVIANE et GILBERT DE LANSCHEERE,
proposent uniquement trois grandes classifications (taxonomies) à savoir
: la maitrise, le transfert et l?expression.
Chacune d?elles constitue l?aboutissement de l?autre et
entretient un lien étroit avec l?autre.
3.2.1 La maitrise : Elle signifie pour eux, la
domination ou l?acquisition d?un ensemble de savoirs par un apprenant. Ce
dernier devient alors maitre de soi ; indépendant. La maitrise
désigne aussi un degré de perfection par un apprenant qui sera en
mesure d?employer habilement une technique voire une connaissance. Agissant
ainsi, il montre qu?il est compétent et autonome.
3.2.2 Le transfert : Il désigne l?interaction
d?apprentissages successifs différents. C?est aussi l?ensemble des
processus psychologiques par lesquels la mise en oeuvre d?une activité
dans une situation donnée sera facilitée par la maitrise d?une
autre activité similaire et acquise auparavant.
Le transfert pourrait donc se manifester sous deux formes
distinctes ; il sera positif ou
22 Idid, pp.101-102.
23 G. et V. DE LANSCHEERE, Définir les objectifs de
l?éducation, Presses Universitaires de France, 1992, 338 p.,
Réédition, version originelle 1975.
proactif24, il fait ici référence aux
différentes opérations cognitives car l?élève
apprendra les stratégies ou les techniques pour développer ou
perfectionner son apprentissage. A l?inverse, la seconde classification de DE
LANSCHEERE, le transfert ; pourrait être négatif ou
rétroactif. Dans ce cas, il ne se réalise pas que si un premier
apprentissage est déjà accompli parce qu?il intervient pour lui
comme un renforcement ou une consolidation.
3.2.3 L?expression : Une des formes du langage ; c?est
une opération qui consiste à produire des messages oraux ou
écrits et ce par le biais des signes sonores ou graphiques d?une langue.
C?est d?ailleurs l?objectif essentiel de tout enseignement d?une langue ; elle
s?oppose le plus souvent à la compréhension.
Ces trois éléments de cette taxonomie coexistent
ensemble ; ils se croisent et se complètent toujours entre eux.
Nous pouvons résumer les deux taxonomies dans le tableau
suivant :
TAXONOMIES
|
BLOOM
|
DE LANSCHEERE
|
Connaissance
|
Maîtrise
|
Compréhension
|
Application
|
Transfert
|
Analyse
|
Synthèse
|
Expression
|
Evaluation
|
Tableau récapitulatif de deux taxonomies
A la lumière du tableau ci-dessus, nous pouvons
dégager les remarques suivantes :
24 Le transfert proactif et le transfert rétroactif, se
dit à l?existence de deux apprentissages : l?un précède ou
succède l?autre.
Dans le même contexte, le Dictionnaire de Didactique de
Français- Langue étrangère et seconde : p.240, explicite
ces deux types de transfert.
Le transfert est proactif lorsqu?il influence un apprentissage A
sur un apprentissage B postérieur.
Le transfert sera rétroactif quand il y a influence
d?un apprentissage B sur un apprentissage A antérieur. Dans le cas
positif (proactif), l?apprentissage de A aide ou facilite l?apprentissage de B.
De l?autre coté, l?apprentissage de B consolide et renforce
l?apprentissage de A.
CUQ, J.P., Dictionnaire de Didactique de Français- Langue
étrangère et seconde, Paris, Clé international asadifle,
2003, 303p. De même, ces deux types de transfert ont été
traités par CUQ dans son ouvrage : Le français langue seconde,
Paris, Hachette, 1991, 224 p, pp.183-184.
D?abord, chaque taxonomie, voire une classification chez DE
LANSCHEERE, se substitue à deux taxonomies à la fois de BLOOM, ce
qui nous permet d?énoncer que les six taxonomies de BLOOM se
résument donc chez DE LANSCHEERE en trois classifications seulement :
maitrise, transfert et expression.
Ensuite, chaque appellation donnée par DE LANSCHEERE
convient aux deux autres taxonomies de BLOOM. Par exemple, la maitrise regroupe
et la connaissance et la compréhension ; ce qui est supposé
d?ailleurs de la part d?un apprenant ayant atteint le degré de la
maitrise de même pour le transfert qui substitue et l?application et
l?analyse~etc. Cela nous mène à déduire que cette
taxonomie semble plus synthétique mais elle demeure rarement
pratiquée en situation de classe car les enseignants tendent beaucoup
vers la taxonomie de BLOOM en raison de sa simplicité.
Enfin, les deux taxonomies proposées sont
hiérarchisées de manière croissante, c?est-à-dire
celui qui les sollicite doit les appliquer du haut vers le bas et non à
l?inverse et que chaque classification exige d?abord la présence de
celle qui la précède ensuite celle qui lui succède.
3.3 La taxonomie de D'HAINAUT :25
D'Hainaut discrimine trois composantes dans une
activité cognitive: l'objet sur lequel porte
l'activité cognitive, le produit de cette
activité, et l'opérateur utilisé. Il
donne comme exemple l'activité qui consiste à calculer la
superficie d'un rectangle. Le rectangle serait alors l'objet ; la surface du
rectangle, le produit ; et l'opérateur, la formule utilisée.
Les différentes opérations cognitives que
propose D'HAINAUT tiennent à la nature des relations qu'il y a entre
objet, opérateur et produit.
3.3.1 La reproduction :
Elle consiste à restituer exactement ce que
l?enseignant a appris à son élève. L'objet et le produit
ont déjà été associés auparavant. Les deux
formes principales de la reproduction sont la reconnaissance et
l'évocation.
A titre d'exemple, un élève à qui son
enseignant demande d'identifier parmi une série des outils
donnés, ceux exprimant la cause, va faire de la reconnaissance. Si par
contre, il est appelé à citer les prépositions, les
locutions prépositives ou encore les locutions conjonctives exprimant la
cause, il fera alors de l'évocation.
25D'HAINAUT, L., Des fins aux objectifs de
l'éducation, un cadre conceptuel et une méthode
générale pour établir les résultats attendus de la
formation, Bruxelles, les Editions Labor,3ème Edition, 1983,
491p, p09.
Il va sans dire que cette activité sous ses deux formes
ne favorise nullement le transfert dans la mesure où elle est
basée principalement sur la restitution mécanique, chose qui ne
permet guère à l'élève de faire preuve de
créativité.
3.3.2 La conceptualisation :
Elle consiste à identifier des objets par rapport
à une classe. L'objet est l'exemple ou le contre exemple du concept, et
le produit est l'appartenance ou le non appartenance à une classe. Comme
exemple en relation avec notre sujet, la conceptualisation pourrait être
sollicitée dans une question du genre:" parmi les outils de cause
suivants, quels sont ceux qui débouchent sur une phrase complexe?"
De par sa nature, nous voyons bien que la conceptualisation,
tout comme la reproduction, est fondée sur l'identification et
procède donc de savoirs dits déclaratifs, qui renseignent sur la
capacité de mémorisation d'un apprenant, mais qui ne sont pas
suffisants pour une utilisation personnelle des apprentissages acquis.
3.3.3 L'application :
L'application consiste, selon D'HAINAUT, en la mise en oeuvre
sur un cas particulier, d'une règle, d'un principe, d'une formule, d'une
procédure générale apprise antérieurement, ou
donnée en même temps que le cas à traiter.
Le fait de relier deux propositions en employant un outil de
cause adéquat, procède de l'application. Car,
l'élève aura dans ce cas précis à se
remémorer la règle qui veut que l?utilisation de tel ou tel outil
dans telle ou telle situation ; et tout en analysant le cas qui lui est
présenté, il optera pour le choix que lui dicte le contexte.
C'est en quelque sorte, la première étape vers le transfert
proprement dit.
3.3.4 L'exploration du réel :
Elle consiste à identifier un produit au sein d'un
objet. D'HAINAUT discrimine l'exploration extractive dans laquelle le
produit est présent dans l'objet, et l'exploration
inférentielle dans laquelle le produit est présent de
façon implicite.
Le cas d'un apprenant qui arrive à identifier la
subordonnée circonstancielle de cause, contenue dans une phrase complexe
donnée, est un exemple d'exploration extractive. L'exploration
inférentielle pourrait avoir lieu lorsqu?un apprenant est
sollicité de déduire l?outil de cause qui convient à une
structure inachevée. L?outil de cause existe potentiellement, et
l'élève n'aura qu'à l'"extraire"
c?est-à-dire : le faire ressortir après avoir
analysé l'énoncé.
3.3..5 L'exploration du possible :
Elle consiste à anticiper les conséquences
possibles d'une situation. L'objet est la situation et le produit les
résultats possibles.
Par exemple, donner un énoncé dans lequel les
propositions indépendantes sont mises l?une à côté
de l?autre et qui entretiennent une relation de cause à effet, et
demander ensuite aux apprenants de réfléchir aux moyens possibles
de les relier. Dans ce cas, celui qui optera pour les outils de cause
convenables aura compris, ainsi, l'utilité de cet enchaînement, et
aura réalisé ne serait-ce que partiellement le transfert
attendu.
3.3.6 La mobilisation convergente :
Elle consiste à rechercher dans ses connaissances un
produit qui répond à certains critères. Il s'agit d'une
forme d'exploration dans laquelle l'objet à explorer est
constitué de l'ensemble des informations en mémoire. Elle
diffère de la reproduction en ce sens que l'objet et le produit n'ont
pas été associés auparavant. Il n'y a donc pas
d'indications claires sur l'objet à retrouver mais seulement des
critères auxquels il doit satisfaire.
Cette activité, bien qu'elle fasse appel
essentiellement à la mémoire, pourrait se rapprocher de
l'application puisqu'il s'agit, en définitive, de créer
un objet en tenant compte des règles, procédures ou autres
formules acquises antérieurement.
Construire une phrase selon un modèle donné
relève de la mobilisation convergente. Aussi, pourrions-nous demander
à un élève de trouver, par exemple, un
énoncé dans lequel l?outil de cause est une
préposition(pour ou par ), une locution prépositive( à
cause de ou grâce à ) ou une locution conjonctive( parce que ).
3.3.7 La mobilisation divergente :
Par opposition à la mobilisation convergente, cette
activité consiste à rechercher plusieurs produits qui
correspondent à certains critères. Elle repose essentiellement
sur la capacité du sujet à générer des produits
afin de les confronter aux critères spécifiés. Elle se
rapproche donc de l'exploration du possible.
Prenons le même exemple que le précédent
avec comme seule différence la suppression du dernier critère qui
concerne la présence dans le produit, d'une subordonnée
circonstancielle ou un groupe prépositionnel de cause au début ou
à la fin de la phrase simple ou complexe soitelle. L'apprenant aura
alors dans ce cas plusieurs possibilités, et les résultats seront
multiples. Cette capacité à générer des
énoncés est d'une forte utilité dans la mesure où
elle permet le passage de la maîtrise à l'expression. En effet,
s'il y a expression correcte, cela montre que l'apprenant a su
réemployer les appris linguistiques étudiés
antérieurement dans le contexte en question ; et c'est là
justement que nous pouvons parler d'un transfert réel.
3.3.8 La résolution de problème :
La résolution de problème diffère de
l'application simple en ce que le sujet ne dispose pas d'un opérateur
simple. Il est confronté à une situation nouvelle face à
laquelle il doit combiner de façon originale les opérateurs dont
il dispose et/ou les adapter à la situation.
Et face à un exercice portant sur l'emploi d'une
préposition, une locution prépositive ou encore une locution
conjonctive pour introduire la phrase par l?expression de cause, l'apprenant
qui n'est habitué qu'aux outils simples est confronté à
une situation inédite qui exige de lui qu'il combine les
opérateurs suivants:
- L'emploi de l?outil lui-même après l'avoir
déduit.
- La mise de cet outil à sa place convenable (la place
qu'il faut).
- Au cas où le verbe de la subordonnée est à
un temps composé, l'accord du verbe de la proposition principale avec
celui de la subordonnée (la règle de la concordance des
temps).
En définitive, nous ne pouvons dire qu'un apprenant a
réalisé le transfert attendu que s'il arrive vraiment à
réinvestir les acquis dans des situations inédites
c?est-à-dire jamais rencontrées auparavant, et qui se
caractérisent par leur degré de complexité
élevé. Un transfert réussi implique non seulement la
résolution de problèmes complexes, mais aussi et surtout la
capacité à en prévoir d'autres de types
différents.
Puisque nous parlons de la notion de transfert, cette
dernière est étroitement liée à un point de langue.
Dans notre cas, c?est un point de langue de grammaire entre autre le rapport de
cause. A travers le chapitre suivant, nous allons exposer toutes les notions
théoriques relatives à l?enseignement de la grammaire et au point
de langue choisi.
Dans ce second chapitre, notre intérét sera
focalisé d?abord sur la définition du terme grammaire et ce, en
faisant référence à des spécialistes en la
matière, puis de citer ses différents types en tenant compte
à l?établissement des relations entre chaque type et l?approche
didactique sous-jacente .Nous achèverons le chapitre par évoquer
les définitions du point de langue sur lequel porte l?objet de notre
travail de recherche à savoir :le rapport de cause.
2.1. Définition (s) de la grammaire :
A vrai dire, le mot grammaire, en dépit de son usage
redondant dans l?environnement scolaire et aussi de la variété
des ouvrages et manuels abordant la notion, ne demeure pas facile à
cerner dans le sens où le terme admet une multitude de
définitions.
En effet, depuis son apparition, le mot grammaire ne cesse
d?évoluer. Chacun le définit selon l?optique, l?objet et surtout
la manière dont il se sert pour mener son étude.
Le D.D.L.26 propose d?ailleurs des acceptions
différentes les unes des autres, nous allons les citer toutes dans ce
contexte en essayant au passage de joindre chacune d?elles à son emploi
bien précis :
a- Description du fonctionnement général d'une
langue maternelle.
b- Description de la morphologie et de la syntaxe d'une langue
naturelle.
c- Discipline étudiant les règles de
fonctionnement ou d'évolution de toute langue naturelle.
d- Ensemble de prescriptions normatives régissant
certaines zones et certains détails de l'usage linguistique, et jouant
un rôle de discrimination sociolinguistique.
e- Système formel construit par le linguiste pour
établir un mécanisme susceptible de produire des phrases
considérées comme grammaticales par les locuteurs d'une
langue.
f- Système intériorisé par le
locuteur-auditeur d'une langue et lui permettant de produire et de comprendre
les phrases de cette langue.
Les définitions ci-dessus nous fournissent trois termes
récurrents mais qui nous conduisent quand même à limiter le
sens du concept grammaire.
Ces trois mots sont prescription,
description et
système.
Certains spécialistes considèrent en effet la
grammaire comme un ensemble de règles à
apprendre et à
appliquer convenablement afin d?aboutir à des énoncés
corrects. D?autres
26GALISSON R. et COSTE D., Dictionnaire de Didactique
des Langue, op. cit., pp.253-256.
prennent parti en s?inscrivant dans une approche descriptive :
ils partent alors de constats faits sur la langue pour fonder cette science qui
appartient à la linguistique et qui est nommée grammaire.
D?autres encore, comme la grammaire générative de Noam Chomsky,
définissent la notion du côté de la langue puisque le
linguiste se charge de construire des systèmes d?analyse ou de
production dont se servent et les locuteurs et les spécialistes de la
langue.
De leur part, HENRI BESSE et REMY PORQUIER 27mettent
en relief l?aspect polysémique que nous offre le sens du terme grammaire
et donnent ainsi trois définitions :
1/ Un certain fonctionnement interne caractéristique d?une
langue donnée.
2/ L?explication plus ou moins méthodique de ce
fonctionnement.
3/ La méthode d?explication suivie.
En outre, Ils précisent que la première
acception renvoie principalement à des activités linguistiques
quant aux deux autres acceptions (2 et 3), elles relèvent
d?activités métalinguistiques,
Ces trois acceptions nous permettent de dégager deux
approches : l?une s?intéresse à la langue en soi, et l?autre au
discours.
Nous pouvons déduire donc que la grammaire est
l?ensemble des règles qui régissent le fonctionnement d?une
langue et de là, nous pouvons dire que toute langue quelle que soit sa
valeur, importante ou rudimentaire, possède une grammaire qui
régit son fonctionnement méme si cette grammaire n?existe pas ou
n?apparaît pas.
A partir de ce qui a été avancé
précédemment, nous pouvons énoncer que le caractère
scientifique de la grammaire lui permet d?avoir un objet d?étude entre
autre le
fonctionnement d?une langue, une théorie et une
méthode qui lui sont propres et qui assurent bien entendu sa
scientificité.
2.2 Types de grammaire;
Deux critères pertinents peuvent être
sollicités ici de la façon dont nous considérons la
grammaire en vue de dégager ses différents types : le premier
critère se rattache au contenu ou le quoi enseigner et le second est
lié à l?action ou le procédé didactique mis en
oeuvre autrement dit le comment enseigner28.
Dans le cadre de ce travail, nous allons tenter
d?établir deux classifications tout à fait
distinctes : l?une
se rapportant aux savoirs grammaticaux(le contenu ou le quoi enseigner)
et
l?autre qui vise les méthodes et les démarches
ciblées par l?enseignement-apprentissage du
27 BESSE, H., PORQUIER R., Grammaire et didactique des langues,
HATIER, Paris, 1984, p.17
28
www.docs.com>Education>Highschool>french.
Consulté le 14/05/2010 parlant des différentes méthodes de
l?enseignement de la grammaire.
français, langue étrangère(le comment
enseigner) afin de montrer la vision et du linguiste et du didacticien sur ce
point.
2.2.1 La grammaire selon son objet d?enseignement
: 2.2.1.1 La grammaire traditionnelle :
(la grammaire du Port-Royal)
Il est important de souligner au départ que
l?appellation « traditionnelle » ne fait nullement allusion à
une particularité de cette grammaire mais plutôt à la
période où elle domine. En effet, l?enseignement de la grammaire
traditionnelle tire son origine de Port- Royal ; nom donné à une
fondation religieuse et éducative qui a existé de 1637 à
1661 et dont les travaux ont exercé une influence non négligeable
sur l?enseignement de la grammaire.
Le but de Port- Royal était de bâtir une
théorie générale de la grammaire où l?étude
du langage est subordonnée à une étude de la logique.
L?objectif à atteindre est la vérité.
Or, la vérité n?est pas dans la langue. Elle est
plutôt située au niveau des idées.
Le langage lui, n?était considéré que le
« vêtement des idées ». Autrement dit, la grammaire
traditionnelle, héritière de Port- Royal , a tenté de
retrouver, à travers les mots et les phrases, une logique de
pensée, comme si le langage en était le miroir plus ou moins
parfait. Elle est dite de ce fait, mentaliste.
Dès la deuxième moitié du
dix-septième (XVII) siècle, cette grammaire avait pour
tâche de justifier les règles par la raison. Dès lors
dépendant de la raison, ces règles ne peuvent être
considérées comme sujettes au changement. Pour les Puristes de
lépoque la « décadence » c?est-à-dire
toute modification de la langue non seulement porterait atteinte à la
qualité de la production littéraire du moment mais encore
compromettrait la compréhension des chefs d?oeuvres du siècle
précédent. Il fallait donc fixer la langue dans des normes et
édicter des règles. Le but essentiel de cette grammaire
était d?apprendre l?orthographe correcte des mots puisque le mot
constitue l?unité de base: l?orthographe d?accord est ici un exemple
significatif. L?exemple de la distinction entre le complément d?objet
direct et le complément circonstanciel.
Le représentant par excellence de la grammaire
traditionnelle est MAURICE GREVISSE.
Vue sous cet angle, elle va réunir en même temps
théorie, description et enseignement. Cette grammaire va se
définir comme un ensemble de règles prescriptif : prise en ce
sens, elle définit un état de langue considéré
comme correct en vertu d?une norme établie par les théoriciens ou
acceptée par les usages, c?est-à-dire le code linguistique
accepté socialement comme étant le bon. C?est en ce sens que nous
parlons de règles et de fautes de grammaire
Etudier cette dernière consistait à apprendre
par coeur les règles et à pratiquer moins. Il y a donc une
dichotomie stricte qui conduit à la dissociation de la phase
d?acquisition de celle de
l?application. D?intention délibérée,
l?exemple précède toujours la notion nommée,
définie au besoin. C?est en effet l?exemple qui frappe et doit rappeler
la définition ou la règle. Pour certains (pédagogues,
enseignants, théoriciens), l?enseignement de la grammaire est «
instrument de la culture et un test d?intelligence ».
C?est une science qui observe des faits, les rapproche et les
compare, détermine leurs rapports essentiels et essaie d?en
dégager les lois. Elle nécessite l?utilisation excessive du
métalangage et de véritables compétences linguistiques. En
définitive, c?est une discipline normative qui exprime des règles
que l?apprenant respecte en parlant et en écrivant.
Si les résultats escomptés ne sont pas
réalisés en fin d?enseignement grammatical, il y a à cela
les causes suivantes :
a- Un certain manque d?unité de continuité dans
l?enseignement de la grammaire.
b- Un nombre important de faits enregistrés,
accumulés, analysés et classés sans déduction d?un
système linguistique.
c-Une fixation insuffisante des connaissances fondamentales dans
la mémoire des élèves à cause de certaines
sinusites théoriques.
La prise de conscience par rapport aux faits grammaticaux est
caractérisée par les trois temps suivants :
a-Reconnaissance des rapports qui unissent verbe et sujet.
b-Dénomination de ces divers mots : verbe, nom,
article.....
c-Règle d?accord qui pourrait dans la plupart des cas
être déduite par l?élève lui-même.
2.2.1.2 La grammaire structurale :
Vers le début des années soixante-dix,
l?enseignement de la grammaire s?est renouvelé sur la base des
descriptions structurales de la langue, particulièrement le
distributionnalisme et le générativisme. L?orthographe s?est vue
reléguée au second plan au profil de la syntaxe de la phrase, vue
non plus comme une simple suite de mots mais comme une structure
hiérarchique où les éléments s?emboîtent les
uns dans les autres un peu à la manière des poupées
gigognes. La primauté est accordée aux groupes fonctionnels(le
groupe nominal sujet et le groupe verbal), leurs rapports réciproques et
leur formation interne.
A la différence de la grammaire traditionnelle, la
grammaire structurale, appelée aussi sémasiologique
s?intéresse à dégager les particularités des
groupes fonctionnels et des catégories de mots grace à des
techniques de manipulation telles que l?addition, l?effacement, la substitution
ou le déplacement.
Lorsque nous évoquons la grammaire structurale, il faut
rappeler que c?est parce que les linguistes ont constaté que dans les
langues il existe des systèmes de symboles ce qui a
permis donc au terme « structure » de prendre une place
prépondérante dans l?analyse linguistique et la linguistique
appliquée.
A partir de l?idée de système, d?organisation,
de disposition, d?agencement, le terme « structure » s?est enrichi en
linguistique appliquée du sens de « cadre » dont les
éléments ont pris la forme de cases juxtaposées. Ainsi une
structure devient une chaîne de cases et un exercice de grammaire
structurale consiste en la manipulation de ces cases.
Parler de la grammaire structurale, c?est évoquer aussi
son corollaire à savoir les exercices structuraux. Ces derniers partent
de la notion de « phrase --modèle >(en anglais : modele
sentence) ou de patterns (littéralement « modèle >,
« patron > à partir duquel sont fabriqués des objets). La
grammaire structurale d?une langue est alors conçue comme un ensemble de
patterns.
En situation de classe, la répétition intensive
de phrases illustrant ou actualisant le même pattern est supposée
imposer celui-ci dans l?esprit de l?élève. Les exercices doivent
pouvoir remplacer les explications grammaticales et rendre inutile
l?apprentissage fastidieux des règles multiples.
A noter que la grammaire générative29
peut être considérée aussi comme une grammaire structurale
car elle accorde un grand intérêt à la structure de la
phrase et aux relations que les éléments entretiennent entre eux
au sein de cette phrase.
2.2.1.3 La grammaire du sens et de l?expression :
Ce type de grammaire, nommé aussi «
onomasiologique >, prend en charge la communication comme objet
d?étude et non la langue en elle-même. Cette grammaire s?appuie
sur des catégories sémantiques de base. En effet, pour elle,
étudier les formes est nécessaire à condition de les
mettre au service du sens et ce en assemblant les catégories de formes
autour des catégories de sens. Il est possible qu?une même forme
figure dans plusieurs catégories de sens ; comme c?est le cas des
rapports de dépendance qui peuvent être exprimés d?une
autre façon que l?emploi des possessifs. Ainsi, la grammaire du sens
doit prendre en compte tous les usages possibles et elle doit aussi être
explicative.
29 La grammaire générative transformationnelle,
issue des travaux de NOAM CHOMSKY dont le projet était d?élaborer
un algorithme afin de construire toutes les phrases grammaticales d?une
langue.
Cette grammaire ressemblerait à une sorte de programme
(un ensemble d?instructions précises permettant d?effectuer des
opérations particulières). CHOMSKY se propose alors de construire
une théorie de structures linguistiques sans référence
à une donnée. En effet, cette théorie tend à
débarrasser le locuteur de sa spécificité. CHOMSKY appelle
cela « grammaire » alors qu?en réalité ce n?est qu?une
espèce de « mécanisme génératif > dont la
syntaxe demeure la pièce maitresse.
Si ce type de grammaire a connu un grand succès et un
écho considérable c?est grace à sa théorie qui
représente une conception inédite du langage, fondée sur
des postulats solides, ces derniers sont présentés par trois
principes : 1-la différence entre compétence' performance, 2- la
distinction entre structure profonde' structure de surface et 3-les
règles de réécriture.
Le leader de ce courant est PATRICK CHARAUDEAU, dans son
ouvrage intitulé : « Grammaire du sens et de l?expression »,
affirme d?abord que le langage humain est une composante de trois
éléments indissociables : le sens, l?expression, et la
communication.
A ce propos, Il dit :
« Le langage est ce matériau qui permet
à l'homme de construire du sens dans le monde tout en entrant en
communication avec les autres. Le langage est à la fois sens, expression
et communication. Il n'est pas l'un et l'autre successivement, il est les trois
à la fois. »30
En outre, CHARAUDEAU nous propose d?entrer dans la grammaire
par les catégories sémantiques puis de retrouver les
catégories de langue sans oublier les catégories de forme dites
morphologiques qui leur conviennent.
Par exemple, l?étude de l?expression de cause
dépendra de la catégorie sémantique qui concerne la
justification ou l?explication.
2.2.1.4 La grammaire de discours ou de texte :
Le champ de la grammaire notamment son enseignement a connu au
cours des années quatre-vingt, sous l?impact de la linguistique
pragmatique et de la linguistique textuelle, l?apparition d?un autre courant
nouveau. Dépassant le niveau de la phrase, reconnue dans la grammaire
structurale, cette grammaire tend à être transphrastique : elle
met l?accent donc sur les discours longs ou les textes,
considérés comme des énoncés longs. L?enseignement
de ce type de grammaire vise à orienter l?attention des apprenants sur
les mécanismes grammaticaux qui assurent la continuité d?un texte
ainsi que son appartenance à une situation de communication.
Les règles de la cohérence textuelle de
CHAROLLES31 sont un exemple pertinent qui illustre ce type
de grammaire.
Néanmoins, enseigner la grammaire de texte ne veut dire en
aucun cas occulter la grammaire structurale ou la grammaire de la phrase.
Sachant que la phrase est l?unité minimale d?un texte, ce
type de grammaire constitue alors la base de l?apprentissage des notions
grammaticales.
Ainsi, nous pouvons dire qu?il serait inadmissible de demander
à un élève de produire un texte si nous ne lui avons pas
auparavant appris à construire des phrases, du point de vue grammatical,
acceptables.
30 CHARAUDEAU P., Grammaire du sens et de l?expression, HACHETTE
Education, Paris, 1992, 859p, p.453~p520.
31 Selon CHAROLLES, tout texte cohérent doit remplir les
quatre fameuses conditions ou exigences à savoir : 1-la progression,
2-la répétition, 3-la relation et 4- la non contradiction.
2.2.2 La grammaire selon sa méthode
d?enseignement :
Il nous parait vital de noter que le terme « grammaire
», étudié sous cet angle, doit tenir compte de la
diversité de toutes les approches didactiques correspondant à un
même type de grammaire. Ainsi, nous pouvons parler des grammaires au
pluriel.
2.2.2.1 La grammaire normative :
Ce type de grammaire se base essentiellement sur la norme ;
comme d?ailleurs son nom l?indique. Selon la grammaire normative, un
énoncé est dit grammatical s?il remplit réellement le
caractère d?acceptabilité.
Elle vise à former de bons locuteurs qui se conforment aux
règles de bon usage.
En réalité, il existe plusieurs grammaires
normatives et non une seule tout en signalant au passage la
variété des approches didactiques qui se rapportent à ce
type de grammaire. De là, il est possible donc d?élaborer une
activité portant sur un point de langue précis de
différentes manières possibles.
La grammaire normative exclut toutes les tournures les plus
usitées et ne reconnaît en revanche qu?une seule façon de
parler. Cependant une langue ne peut évoluer qu?en fonction de plusieurs
facteurs y compris la situation sociolinguistique de ses usagers.
Privilégier une seule façon de parler risque de
produire une coupure de la grammaire du milieu social dans lequel se
développe cette langue.
Or, du point de vue didactique, ce type de grammaire qui
favorise les règles que l?élève doit impérativement
apprendre et appliquer, a montré ses limites dans la mesure où
l?enseignement d?une règle ne reflète jamais la maitrise de la
notion enseignée. La réalité des classes nous a
révélé que, de nombreux élèves restituent
parfaitement les règles apprises (accord de l?adjectif qualificatif ou
l?accord sujet/verbe...) mais ils sont, malheureusement, dans
l?incapacité de les mettre en application correcte face à une
situation-problème donnée. Nous pouvons en déduire donc
que le fait d?apprendre rigoureusement une règle ne garantit nullement
son application correcte.
2.2.2.2 La grammaire descriptive :
Ce type de grammaire prend en compte les énoncés
observés puis de décrire leurs règles de fonctionnement. A
l?opposé de la grammaire normative, cette grammaire n?émet, en
effet, aucun jugement sur ce qui est produit et n?élimine aucun usage
possible. Elle tient aussi en considération les changements induits par
l?évolution linguistique tout en s?abstenant de donner un
privilège à une norme d?usage au détriment d?une autre.
Après avoir déduit les règles de
fonctionnement, l?attention est focalisée sur la manière dont
s?effectuent leurs applications et ce dans des contextes bien précis.
A ce propos, GENEVIEVE PETIOT dit :
« [...J Certains, de plus, explicitent la
façon dont on peut les appliquer en produisant des énoncés
oraux ou écrits, et rendent compte des changements en cours ainsi que
les tendances actuelles, expliquant alors les phénomènes.
»32
Introduire la grammaire descriptive au collège
algérien, c?est en quelque sorte initier les élèves
à l?analyse des corpus d?énoncés
authentiques(réellement produits par des locuteurs) afin de
dégager le type de relations que les éléments
entretiennent entre eux, et de constater par la suite la diversité des
usages linguistiques auxquels ils peuvent recourir. L?objectif primordial est
de sensibiliser les apprenants de la variété d?usage tout en les
dotant des règles qui leur permettent de repérer les
énoncés respectant les normes de l?écrit ainsi que de
l?opposition : oral/ écrit.
Ainsi, nous pouvons émettre le postulat suivant :
Tous les énoncés y compris ceux jugés
éloignés de la norme sont analysables.
2.2.2.3 La grammaire explicative :
Cette grammaire s?intéresse aussi à l?analyse
des phénomènes observés dans le but de dégager les
structures sous jacentes. De là, nous pouvons la qualifier
également de descriptive. Mais en plus de cela, elle prend en charge les
différents processus: mentaux, cérébraux, intellectuels,
psychologiques et même linguistiques sans occulter, bien entendu, les
théories d?acquisition du langage.
La grammaire explicative est fondée principalement sur les
recherches cognitives permettant de placer les activités de l?apprenant
au coeur de ses préoccupations.
Or, la question qui se pose est comme suit :
*Est-ce qu?une grammaire explicative pourrait être scolaire
?
Si la réponse est affirmative, cette grammaire, de par
sa complexité, exigera un certain niveau de maitrise de la langue afin
de pouvoir l?étudier de manière scientifique, il n?en demeure pas
moins donc qu?elle offre l?occasion aux enseignants d?effectuer des
investigations réelles dans le domaine de l?évaluation et de la
recherche des insuffisances chez leurs élèves.
Expliquer la façon dont sont produits les
énoncés déviants (jugés éloignés de
la norme), nous mène à nous interroger sur les diverses
opérations mentales effectuées par l?apprenant et qui constituent
le motif possible d?un écart pareil, d?où, tout
l?intérêt donné à cette grammaire. Elle permet aussi
d?agir directement sur les processus pour les remédier. Cela signifie,
par conséquent, que l?enseignant ne se contentera pas de l?analyse des
productions des élèves
32 GENEVIEVE P., Grammaire et linguistique, Paris, Armand Colin
sedes, collection Campus linguistique, 2000, 176p, pp. 13-20, 74-80.
mais essayera d?aller au-delà, c?est-à-dire tenter
de comprendre les processus cognitifs qui les ont engendrées.
2.3 Le rapport de cause :
CHARLES DE MONTESQUIEU,33 dans son ouvrage
philosophique « Mes pensées »dit : « Une chose n?est pas
juste parce qu'elle est loiMais
elle doit être loi parce qu'elle est
juste. »34
A partir de cette citation, nous allons proposer une
définition à l?expression de cause. Evoquer cette relation, cela
nous pousse forcément à définir la proposition
subordonnée circonstancielle de cause.
Appelée aussi la causale, la proposition
subordonnée circonstancielle de cause35 est une proposition
conjonctive introduite par une conjonction de subordination (exemple comme,
puisque ou parce que).
Elle indique pourquoi, pour quel motif ou pour quelle raison
s?effectue l?action exprimée par le verbe de la proposition principale
.Elle occupe toujours la fonction de complément circonstanciel de cause
du verbe de la principale :
*Il est absent [LLrce
(_'il ne se réveille pas
tôt].
Une justification (une explication)
Dans l?exemple ci-dessus, le verbe de la principale
étant le verbe « être », la proposition
subordonnée « parce qu'il ne se réveille pas
tôt » joue ici le rôle d?un complément
circonstanciel de cause. Elle vient pour montrer le motif ou la raison du fait
exprimé par le verbe de la principale (est :
être).Elle lui apporte en effet une justification.
Nous pouvons dire à partir de là que la fonction
que joue la proposition subordonnée circonstancielle de cause dans la
phrase ou n?importe quel autre énoncé est la même que le
rôle que joue un nom ou un groupe nominal complément
circonstanciel de cause.
Dans le même exemple, la proposition subordonnée
circonstancielle de cause « parce qu'il ne se réveille pas
tôt » peut être remplacée par «
pour cause de maladie ».
33 CHARLES DE MONTESQUIEU (1689/1755), moraliste français,
penseur et philosophe averti du siècle des lumières, né
à Brède près de BORDEAUX. « Mes pensées
», ouvrage édité par Gallimard en 1899.
34 DUBOIS, J., Grammaire, PARIS, Ed. HACHETTE, 1998, p.70.
35 Une phrase complexe est formée d?une proposition
principale et d?une proposition subordonnée circonstancielle (remarque
importante: une phrase complexe peut tout simplement être
constituée de deux propositions indépendantes coordonnées
ou juxtaposées). La proposition subordonnée circonstancielle
dépend de la principale en matière de sens : la
réalisation de l?action du verbe subordonné est liée
à celle du verbe principal.
Dans l?exemple retenu, « Il est absent » est une
proposition principale quant à « parce qu?il ne se réveille
pas tôt » est une proposition subordonnée exprimant la
cause.
2.3.1/ Le groupe prépositionnel
complément circonstanciel :
Dans une phrase simple, le groupe prépositionnel
complément circonstanciel de cause peut être introduit par une
préposition(ou une locution prépositive) :
à, pour, de,
par, à cause de, faute
de, en raison de, grâce à...
suivi d?un nom tel qu?il est montré à travers les
exemples ci-après :
- A sa tête, je
vois qu'il a eu des ennuis.
-Il a été puni pour
bavardage.
-Faute de temps,
nous n?avons pas pu venir vous voir36.
L?emploi des locutions prépositives : à
cause de et grâce à
appelle un groupe nominal : -Elle n?est pas venue
à cause de sa fatigue. Une cause
négative
Un groupe nominal
- Grâce à l?aide de mon ami,
j?ai pu démarrer ma voiture. Une cause positive Un groupe nominal
Mais l?utilisation de ces deux locutions prépositives
est tout à fait différente sur le plan sémantique .En
effet, « à cause de » s?emploie pour
exprimer une cause négative et inversement l?introduction de «
grâce à » donne lieu à une
cause positive.
*Un verbe à l?infinitif introduit par une
préposition (ou une locution prépositive) :
pour, faute de, à,
de :
-Pour n?avoir pas écrit à
temps, je n?ai rien trouvé pour les vacances.
-Faute de savoir le
résultat, je me suis rendu ridicule.
-Un verbe au participe présent ou au gérondif :
*En (Voyant) la pluie, nous ne
sommes pas sortis.
*En (Refusant) d?avouer, vous
aggravez votre cas.
Il est important de souligner le caractère mobile du
groupe prépositionnel complément circonstanciel de cause : il est
effaçable et déplaçable au sein de la phrase simple.
2.3.2/ La proposition subordonnée
circonstancielle :
Dans la phrase complexe, nous distinguons la proposition
subordonnée circonstancielle de cause. Elle peut être introduite
par les conjonctions : comme, parce
que, puisque, ('ikJint
36 GREVISSE, M., Le bon usage .Grammaire française avec
des remarques sur la langue française d?aujourd?hui, 11ème
édition, DUCULOT, Paris GEMBLOUX, 1980, 1519p, pp.996-997
plus que, attendu
que, comme, au fait que, au
moment que, étant donné
que, non (pas) que, ~37
La proposition subordonnée circonstancielle de cause
indique la raison pour laquelle s?accomplit l?action exprimée par la
principale(ou dans la proposition dont cette subordonnée dépend).
Elle répond à la question :
Pourquoi38 ? Ou : à cause de quoi ?
Par exemple, l?énoncé suivant nous montre l?aspect
mobile de la P.S.C.39 de cause : *Allez jouer dans le jardin //
puisque la pluie a cessé.
P.P. P.S.C. de cause
*Puisque la pluie a
cessé, allez jouer dans le jardin.
P.S.C. de cause de : « allez jouer ». Elle peut se
placer au début ou à la fin de la phrase complexe parce qu?elle
jouit d?un caractère mobile.
Si elle est placée au début, elle sera
apposée, c?est-à- dire séparée par une virgule et
ce par rapport à la principale.
L?emploi de la conjonction de subordination « comme »
exige que la subordonnée précède la principale :
*[Comme tu as été
bien sage], [je vais te récompenser].
P.S.C. de cause P.P.
La conjonction «comme» sert alors à
présenter les circonstances qui précèdent le fait
principal.
-Les locutions conjonctives : non
seulement, parce que indiquent une
raison accessoire, qui s?ajoute à la principale.
-Introduite par « parce que
»,40 la P.S.C. suit la plupart du temps la
principale :
37 MAUFFREY, A., COHEN, I, LILTI, A.M., Grammaire
française 3/4, PARIS, Ed. Classiques Hachette, 1983, pp.110-111
38 Il ne faut pas confondre : « Pourquoi » et «
pour quoi ».
« Pourquoi » est un adverbe interrogatif que nous
rencontrons dans l?interrogation directe ou indirecte. A la question «
pourquoi », nous répondons par : parce que :
*Pourquoi se bat-il ?
Parce qu'il aime ça.
Je me demande pourquoi il se
bat.
« Pour quoi » est formé de la
préposition « pour » et du pronom interrogatif « quoi
». « Pour quoi » s?emploie dans l?interrogation directe ou
indirecte. A la question « pour quoi », nous répondons par
« pour + un groupe nominal ou un verbe à l?infinitif (pour la
liberté /pour être libre):
*Pour quoi se bat-il ? Pour
la liberté.
Un groupe nominal
Je me demande pour quoi il se
bat.
39 Nous utilisons désormais P.S.C pour désigner la
proposition subordonnée circonstancielle de cause (la phrase complexe)
à la diffóence du G.P.C.C. de cause (la phrase simple) qui
renvoie au groupe prépositionnel complément circonstanciel de
cause.
P.P. désigne bien entendu la proposition principale au
sein d?une phrase complexe.
40 A ne pas confondre aussi « parce que » et « par
ce que» :
« Parce que » est une conjonction de subordination qui
introduit une P.S.C. de cause :
*Il est absent parce qu?il est
malade.
*[Il est absent] [parce qu'il est
malade]. P.P. P.S.C. de cause
-Introduite par les locutions : vu
que, attendu que, la P.S.C.
précède la principale : *[Vu que tu as
été sage], [je vais te récompenser].
P.S.C. de cause P.P.
-Etre construite sans proposition principale à la forme
interrogative :
*Pourquoi ris-tu ? Farce que (tu es
drôle).
Comme nous remarquons ici, le mode employé est sans doute
l?indicatif.
Mais le verbe de la subordonnée se met au subjonctif
après les locutions : non que, non pas que,
ce n'est pas que, car dans ce cas la cause est
présentée comme fausse :
*Il est absent, non pas
qu'il soit malade, mais il est
fatigué.
En revanche, si l?on remplace «
que» par « parce que »
après « non », «
non pas », « ce n'est pas
», le verbe est à l?indicatif :
*Il est absent, non pas parce
qu'il est malade, mais il est fatigué.
Au conditionnel lorsque la cause est présentée
comme une éventualité. :*Ne pars pas parce
que tu le regretterais.
.
v. conditionnel présent
« Par ce que » est formé de la
préposition « par », du pronom démonstratif »ce
» et du pronom relatif « que » : *Il est choqué
par ce que tu as fait.
www.françaisfacile.com/.../le-rapport-de-cause
Exprimez le rapport de cause dans ces phrases .Débutants
Exercices de français consulté le 20/04/2010.
Nous récapitulons ces locutions conjonctives comme suit
:
Conjonctions
|
Modes
|
Exemples
|
Parce que, puisque, comme, Vu que, attendu que, sous
|
Indicatif ou
|
*Comme tu as faim, // prends
|
cette tartine de confiture.
|
prétexte que, du moment
|
au
|
*J?aime l?araignée et j?aime
|
que...
|
conditionnel
|
l?ortie// Farce qu?on les hait.
|
|
|
|
Non que, non pas que, ce
|
|
*Ce n'est pas que je
veuille
|
|
Subjonctif
|
vous envoyer //(...)
|
n?est pas que.
|
|
v. « vouloir, 3ème groupe » au
|
|
(la cause est niée)
|
subjonctif présent
|
|
|
Cependant il se fait tard // et la nuit va tomber.
|
|
|
*Il ne viendra pas. Non qu'il
|
n?en ait pas envie,
|
v. « avoir, 3ème groupe » mais il sera à
l?étranger.
|
Tableau expliquant les diverses formes de la
cause41
-Lorsque deux propositions subordonnées circonstancielles
de cause sont coordonnées, la conjonction est très souvent
reprise par « que » :
*Il n?a pas su faire son exercice, d'autant plus
qu?il n?avait pas appris la leçon et
qu'il n?avait pas beaucoup
cherché.
La cause peut être mise en relief au moyen de la tournure
« si...c?est que » :
*S'il ne vient pas c'est
qu'il en est empêché.
La P.S.C. de cause a de nombreux équivalents :
- Un nom ou un groupe nominal complément circonstanciel
:
*Je tremble de rage.
Un nom
-Un infinitif prépositif complément circonstanciel
de cause construit avec les prépositions ou les locutions :
à force de, de, pour,
sous prétexte de :
41 CHRISTENSEN, M. H., FUSHS, M., SCHAPIRA, C., Grammaire, PARIS,
Ed NATHAN, 1995, p.74
www.françaisfacile.com/.../le-rapport-de-cause
consulté le 15/05/2010
Comment exprimer le rapport de cause dans des phrases.
Débutants Exercices de français.
*Il a été puni
pour avoir menti.
Préposition + v. infinitif prépositif
- Une Proposition Subordonnée Participale
complément circonstanciel de cause :
* [Son travail étant
terminé], il alla se coucher.
* [La pluie étant
tombée pendant trois jours sans
interruption], nous sommes rentrés à la maison.
-Un nom, un adjectif ou un participe apposé à
valeur circonstancielle de cause :
*Fatigué [qu?il
était], il alla se coucher.
= comme
-Une proposition subordonnée relative appositive (à
valeur circonstancielle) de cause dont le verbe est à l?indicatif :
*Je ne mettrai pas cette jupe,
qui est
démodée.
*Mon frère, qui
travaille beaucoup, a d?excellents résultats.
*Cette personne, qui a
beaucoup voyagé, pourra vous renseigner.42
2.3.3 La conjonction de coordination : « car
d
MAURICE GREVISSE dans son ouvrage : Nouvelle grammaire
française, §106 définit la coordination comme suit :
« La coordination est la relation qui unit des
éléments de même fonction. »43
Partons de la définition ci-dessus, nous pouvons dire
que la coordination est l?opération qui consiste à relier ou
coordonner deux éléments de même nature et de même
fonction : un nom/ un nom, un verbe/ un verbe,..., une proposition/une
proposition.
Les mots servant à la coordination sont appelés des
conjonctions de coordination. Elles sont sept : mais, ou, et, donc, or, ni,
car.
En situation de classe, et pour que l?apprenant
mémorise aisément et parfaitement ces sept conjonctions (une fin
pédagogique) ; l?enseignant les fait résumer sous forme d?une
question : Mais- ou- et- donc- or- ni- car ? 44
La conjonction « car » exprimant la cause fait l?objet
de notre travail de recherche.
En effet, « car » annonce une explication ou une
cause. Elle est surtout employée à l?écrit. Contrairement
à « donc », elle se place toujours entre les deux propositions
indépendantes qu?elle relie ; elle remplace la locution conjonctive
« parce que » comme le montre l?exemple suivant :
42 DUBOIS, J. Grammaire, PARIS, Ed. HACHETTE, 1998, pp.75-76.
43GREVISSE M. Nouvelle grammaire française,
1999, ouvrage en ligne :
www.marocagreg.com/.../sujet-la
production écrite -dans - l -examen regional-et-national-2098.
Html Consulté le 22/04/2010
* [L'élève est absent]
[parce qu'il est
malade]. Une phrase complexe
Conjonction de subordination
Proposition principale Proposition Subordonnée
Circonstancielle de cause
= [L?élève est absent]
l]IL [il est malade]. Deux propositions
indépendantes,
Coordonnées.
Conjonction de coordination
La conjonction de coordination « car » est le contraire
(l?autre face) de la conjonction de coordination « donc
»45. En d?autres termes, si l?énoncé A est la
cause, et B, la conséquence. Nous pouvons ainsi écrire soit :
« A donc B », soit « B car A ».
Habituellement, les éléments coordonnés par
les conjonctions « donc » et « car » sont des propositions
ou des phrases (plus rarement des mots).
Pour illustrer cela, prenons l?exemple ci- après :
*L'élève est absent
l]Ir il est malade.
= la cause (la justification ou l?explication)
Inversement, nous obtiendrons l?énoncé ci-dessous
:
*L'élève est malade IInl
il est absent.
= la conséquence(le résultat)
Soulignons à la fin de ce chapitre que dans la pratique
des classes, l?enseignant veille à montrer cette relation logique
existant entre les deux rapports (la cause et la conséquence).
Quant au prochain chapitre, nous allons aborder la
méthodologie que nous avons jugée utile et convenable à la
partie pratique.
45 La notion de cause est le plus souvent inséparable de
celle de conséquence : cause et conséquence sont les deux faces
complémentaires d?une seule relation entre les deux faits.
Les procédés grammaticaux explicitent tantôt
la relation de cause, tantôt la relation de conséquence. Notant
que ce point est traité en 4ème A.M. sous l?intitulé :
rapport logique cause /
conséquence.
Esjmlima.net/relationslogiques.htm. Consulté le
20/04/2010 traitant la relation logique :
cause/conséquence.
II/- Partie méthodologie :
1/-Public ciblé et Corpus retenu :
1.1. Présentation du public ciblé :
La tâche, demandée aux apprenants au bout d?un
ensemble d?apprentissages est souvent une production écrite
réalisée individuellement ou collectivement (selon les conditions
de travail), et dans laquelle l?apprenant est censé reproduire le
même modèle discursif découvert en séance de
compréhension de l?écrit (la seconde activité de la
séquence après l?activité de la compréhension et
expression orale). Le type de texte privilégié en
quatrième année moyenne est le texte argumentatif avec ses
différentes variantes : trois projets didactiques (argumenter en
décrivant, argumenter en racontant et argumenter en expliquant). Le
public auquel nous aurons affaire sera composé des élèves
de quatrième année moyenne. Ces derniers ont derrière eux,
sept années d'apprentissage du français car ils l?apprennent
dès la troisième année primaire. Ils vont affronter en fin
d?année un examen de fin de cycle moyen (le B.E.M46.) afin
d?accéder, l?année d?après, au lycée.
En quatrième année moyenne, comme c?est le cas
dans les trois années précédentes du collège, le
français est enseigné comme première langue
étrangère à côté de l'anglais dont
l'apprentissage commence juste en première année moyenne. Le
volume horaire consacré à l'enseignement du français est
de 5 heures par semaine, réparties en cinq séances d?une heure
chacune, plus une heure de rattrapage (une séance de
remédiation47).
Rappelons également que toutes les autres disciplines
(mathématiques, sciences naturelles, sciences physiques, histoire,
géographie) sont enseignées en arabe classique et que, de ce
fait, les apprenants ne sont confrontés au français qu'en
séance de français proprement dite48. Sachant que,
dans le cadre de la dernière réforme du système
éducatif, les disciplines dites scientifiques, ces apprenants se servent
des symboles universels qui sont bien entendu en latin.
Concernant la démarche pédagogique adoptée
au collège, il s'agit bien du projet qui favorise
une implication
directe des apprenants dans l'action pédagogique et l'appropriation du
savoir
par ces derniers. Les activités proposées s'inscrivent
au sein d'une séquence pédagogique qui,
46 B.E.M. : le Brevet d?Enseignement Moyen. Un titre
attribué à l?apprenant à l?issue du cycle moyen. A cet
effet, la classe de quatrième année moyenne est appelée
classe d?examen à laquelle tout l?intérêt
pédagogique est accordé, le but est d?augmenter au maximum le
taux de réussite chez les apprenants dans chaque
établissement.
47Durant cette séance hebdomadaire,
l?élève aura l?occasion de mieux assimiler une notion vue en
classe et mal comprise par lui. De son côté, l?enseignant tente de
réinstaller la/les notion(s) mal acquises chez cet/ou ces apprenant(s)
qui manifeste (ent) cette difficulté.
48 Soulignons qu?après l?installation du système
moyen, l?apprenant utilise impérativement les symboles en
français (d?origine latine) dans les disciplines appelées
scientifiques. Par exemple, en mathématiques, pour désigner un
cercle, il dira « C », etc.
elle, fait partie d'un tout axé sur une tâche
concrète que l'apprenant doit impérativement accomplir pour
pouvoir réaliser la compétence terminale du projet.
Chaque projet à son tour se subdivise en trois
séquences afin de réaliser la compétence terminale du
projet en question. Les apprenants auront donc à rédiger,
à chaque fois, un texte de ce genre en tentant au passage de
réinvestir les notions étudiées au cours de la
séquence ou de tout le projet dans la production écrite à
réaliser.
1-2. Description et présentation du corpus
retenu :
Notre intérêt majeur est focalisé sur la
notion de transfert, et ayant pris comme exemple les possibilités de
réinvestissement par l'apprenant, de l?expression de cause dans une
production écrite où il est question d?argumentation, notre
corpus sera, ainsi, composé essentiellement de :
1/- Un questionnaire adressé aux enseignants ayant en
charge des classes de quatrième année moyenne durant
l?année scolaire (2010/ 2011).
2/- Le manuel de l?élève contenant
l?activité de cause suivie de la fiche pédagogique d?un
enseignant relative à l?activité de grammaire en question.
Celle-ci devrait contenir les objectifs assignés à
l'activité, les niveaux taxonomiques visés, et la démarche
pédagogique adoptée. Nous allons essayer d?établir une
comparaison entre ces deux possibilités offertes à
l?apprenant.
3/-Des phrases isolées de tout contexte que les
élèves auront construites et qui contiennent la cause avec ses
différents cas de figure (phrase simple ou phrase complexe).Cet exercice
fera l'objet d'une évaluation ponctuelle dans la mesure où il
servira de clôture à la leçon de grammaire portant sur le
rapport de cause.
4/- Les productions écrites des élèves :
ces derniers auront à rédiger, dans un premier temps, un
paragraphe argumentatif dans lequel ils donneront leur point de vue
vis-à-vis de la cigarette dans l?environnement scolaire (l?emploi de
pour/contre). La consigne principale donnée est d?employer les diverses
formes relatives au rapport de cause, un point de langue déjà
étudié. Il s'agira donc d'une simple consigne d'écriture
invitant chaque apprenant à rédiger un texte en adoptant une
stratégie individuelle, et en mettant à contribution les
éléments vus précédemment en classe, qu'il juge
lui-même nécessaires.
Ces mêmes productions écrites des apprenants,
réalisées après que nous leur aurons ajouté une
consigne se rapportant à l?emploi obligatoire des articulateurs logiques
permettant ainsi à l?apprenant de classer les arguments (trois
arguments), une explication et un exemple. Les critères
d'évaluation alors changeront dans ce cas précis puisqu'une
nouvelle contrainte viendra s'ajouter au simple exercice d'écriture
libre.
1-3 Démarche à suivre :
S?agissant de la démarche à suivre au cours de
cette analyse, nous allons commencer d?abord par présenter les outils
opératoires susceptibles de vérifier la problématique
posée et les hypothèses formulées au départ.
Notre premier pas va se diriger d?abord vers la lecture et
l?interprétation des résultats obtenus à l?issue du
questionnaire destiné aux enseignants de quatrième année
moyenne dans la wilaya de Chlef49. L?analyse de ce questionnaire se
fait selon les étapes ci-dessous :
I/- Outils méthodologiques
II/- L?enquête
III/- Les variables
IV/- Echantionnage et passation du questionnaire.
V/- Dépouillement
Quant à l?analyse des questions-réponses, elle
se fera bien sûr dans l?ordre des questions posées
c?est-à-dire question par question sous forme de sous-titres qui auront
chacun un nom selon le mot clé de la question.
Ensuite, notre effort s?orientera vers le manuel de
l?élève afin de voir de près la façon dont est
présentée la notion de cause (cours et exercices) puis de
comparer cette démarche avec celle des enseignants. Pour ce faire, nous
nous sommes aidés par une préparation personnelle d?un enseignant
montrant la méthode d?enseignement-apprentissage de l?expression de
cause pour une classe de quatrième année moyenne.
Cette comparaison entre le cours et exercices du manuel de
l?élève et la préparation personnelle de l?enseignant
consiste à dégager les points de convergence et les points de
divergence. Elle touchera également les points ci-après :
-La démarche adoptée, c?est-à-dire la
manière dont est conçue la notion à enseigner à
savoir l?expression de cause ;
-Les objectifs assignés à la notion en question
ainsi que leur opérationnalité ;
-Les exemples fournis servant de supports à
l?activité retenue ;
49CHLEF, code wilaya 02, ex. Orléanville
à l?époque française, appelée durant
l?époque romaine Castellum Tinginitum puis EL-Asnam après
l?indépendance de l?Algérie en 1962 et enfin Chlef après
le second tremblement de terre (destructif) qu?avait connu la ville le
10/10/1980. Rappelons que le premier tremblement de terre qui avait
touché la région était le 09/09/1954.
Chlef se situe dans la partie occidentale du nord de
l?Algérie centrale, entre les deux plus grandes villes Alger et Oran.
Elle comprend treize(13) daïras et trente-cinq (35) communes.
Cette wilaya est limitée au nord par la
Méditerranée, au sud par la wilaya de Tissemsilt, à l?est
par la wilaya de Tipaza et Ain-Defla, à l?ouest par la wilaya de
Relizane, sa superficie étant de 4795 km2 et compte 1079691
habitants(2010). Elle se caractérise essentiellement par un relief
diversifié constitué de deux chaines montagneuses Dahra et
Ouarsenis, une plaine de Cheliff au centre et une littorale
(Ténès et ses environs).
Parlons des résultats obtenus au B.E.M. (l?année
2011), Chlef a obtenu un taux de réussite de 70,06 % ; classée 26
à l?échelle national (voir appendice n°07), soit un nombre
de 11803 candidats réussis sur 16846 candidats présents le jour
de l?examen ; en ce qui concerne la moyenne de la discipline(le
français), elle est de 08,85. (Le journal EL-KHABAR, n°6399,
daté le 28/06/2011 : résultats de B.E.M. 2011).
-Les règles déduites par l?apprenant ;
-Le niveau taxonomique visé par chaque proposition,
celle qui concerne la fiche pédagogique de l?enseignant et celle
proposée par le manuel de l?élève pour savoir si c?est la
méme tache demandée à l?élève ou un niveau
d?exigence plus élevé.
- Les exercices d?application permettant de contrôler le
degré d?assimilation de l?élève.
Enfin, et pour que notre étude soit plus pratique, nous
allons nous rapprocher des énoncés ou les phrases isolées
50et les productions écrites des apprenants afin de voir
à quel point cet apprenant de quatrième année moyenne
réussit à mettre en oeuvre la notion de cause dans la production
écrite lors d?une rédaction d?un texte argumentatif où il
est question de choisir entre deux prises de position face au sujet
proposé : la cigarette dans le milieu des collégiens.
Nous conclurons cette étude pratique par la
présentation des résultats obtenus à l?issue de cette
analyse en se servant des statistiques qui constitueront donc le socle de notre
évaluation-bilan. Cette dernière s?effectuera sur deux niveaux
:
a- Un premier niveau qui touchera l?aspect quantitatif. A ce
propos, nous allons nous aider des chiffres qui vont être
représentés sous forme de grilles d?évaluation, de cercles
et de graphes.
b- Un second niveau qui s?intéressera au
côté qualitatif. Ici encore, notre étude sera plus
approfondie dans le sens où elle nous permettra de se pencher sur la
construction des phrases afin de déterminer les raisons réelles
qui sont à l?origine de ce mauvais choix de la tournure de cause (son
emploi abusif ou son absence).
Nous allons analyser chaque production écrite à
part en raison du caractère individuel du transfert. Ce dernier varie
d?un apprenant à un autre.
L?analyse de ces productions écrites se fera par
référence à la langue maternelle de l?élève
sachant que celle-ci influe souvent de manière négative sur les
comportements langagiers de l?apprenant, et à la situation
d?apprentissage au point où cette dernière pourrait justifier
certains écarts constatés au plan des structures employées
par l?élève dans la rédaction d?un texte, en l?occurrence
le texte argumentatif.
50Par énoncés ou les phrases
isolées, nous désignons les phrases obtenues par
l?élève lors de l?exercice d?application soumis aux apprenants
à l?issue de l?activité de grammaire. L?objectif étant de
vérifier ici si cet apprenant arrive réellement à exprimer
la notion de cause dans des phrases hors contexte.
III/- Partie pratique :
1/-Lecture et interprétation du questionnaire :
Nous avons élaboré un questionnaire
destiné exclusivement au profit des enseignants du cycle moyen
(4ème A.M.). L?objectif étant de savoir où se
situe la difficulté chez cet élève de quatrième
année moyenne, candidat à un examen de fin du cycle moyen (le
B.E.M.), qui assimile la notion de cause mais qui demeure incapable de la
réemployer lorsqu?il est mis dans une situation- problème
(production écrite). C?est ce qui est appelé le transfert des
connaissances ou la mobilisation des compétences chez l?apprenant.
Le public interrogé est les enseignants de la wilaya de
Chlef. Le nombre est de 83, réparti dans des zones urbaines et rurales.
Les questions posées sont au nombre de sept et portent essentiellement
sur le rapport de cause dans le programme officiel de l?apprenant du
collège et notamment celui de quatrième année moyenne.
Elles s?articulent aussi autour de la problématique formulée au
départ et qui vise à vérifier la (les) raison (s)
justifiant l?incapacité de cet apprenant de quatrième
année moyenne à réinvestir la notion de cause lorsqu?il
est sollicité pour rédiger un texte argumentatif.
1.1 Analyse du questionnaire :
Comme nous l?avons déjà annoncé dans la
partie méthodologique, cette analyse comprend les éléments
suivants : les outils méthodologiques, l?enquête, les variables,
l?échantillonnage et enfin le dépouillement.
1.1.1 Outil méthodologique : Par ce sous-titre,
nous désignons le moyen utilisé dans la récolte des
informations du terrain : le collège. Dans notre cas, nos n?avons qu?un
seul entre autre le présent questionnaire, c?est ce qui justifie
d?ailleurs notre recours au singulier. Décrivant notre questionnaire sur
le plan formel, nous pouvons dire qu?il se compose de deux pages distinctes :
la première page contient des paramètres relatifs à
l?enseignant de quatrième année moyenne. La deuxième page
comprend l?essentiel ou le vif du sujet à savoir les questions
auxquelles devra répondre l?enseignant interrogé et ce, en
cochant la case de la réponse qu?il aura choisie. Ces questions sont
classées du général au particulier, et du simple vers le
complexe. Elles sont formulées de telle façon que l?enseignant
n?ait pas la moindre confusion.
1.1.2 L?enquête : Nous avons effectué
notre enquête dans la wilaya de Chleff ; elle a touché toutes ses
daïras et communes; elle s?est adressée aux enseignants de
français ayant en charge le niveau de quatrième année
moyenne durant l?année scolaire : 2010/2011. Au premier coup notre
effort s?est accentué vers la vérification du constat
enregistré au départ : les apprenants n?arrivent pas à
réutiliser le rapport de cause dans un texte argumentatif. Ainsi, nous
avons commencé notre investigation dans le centre- ville : nous avons
interrogé les enseignants du collège 01 novembre 1954 (ex-
Es-salem) puis nous nous sommes dirigés vers le collège Khaldi
Ben Ali (Radar) ensuite le collège Bel-laalia Douma Abdelkader à
la cité Ben Souna puis les autres régions de cette wilaya. A
noter que nous avons eu beaucoup de peine dans notre déplacement
notamment dans les zones rurales (la région d?Ain Merane, Béni
Haoua...). Notre objectif était de savoir le degré d?assimilation
de la cause chez l?apprenant de ce niveau et la raison qui justifie son
incapacité à réinvestir ce point de langue de grammaire
dans la rédaction d?un texte argumentatif.
1.1.3 Les variables : Evoquant les variables, nous
pouvons dire que cela peut toucher deux aspects contenus dans la
première page du questionnaire. Elles peuvent désigner la
daïra et la commune dans laquelle l?enseignant exerce son activité
comme elles font allusion à l?établissement, l?age, le
diplôme obtenu par l?enseignant et méme son expérience
professionnelle.
1.1.4 L?échantillonnage et passation du
questionnaire : En réalité, nous avons diffusé
cent(100) copies du questionnaire élaboré mais lors de la
récupération, nous n?avons eu que quatre-vingt trois(83) sous
prétexte que certains enseignants n?ont pas eu assez de temps de le
remplir ou carrément ils ont perdu la copie attribuée de ce
document. A signaler que nous avons eu beaucoup de difficultés dans le
centre- ville ou ailleurs : les enseignants refusent catégoriquement de
contribuer avec nous dans la réalisation de cette recherche. Pour cette
raison, nous nous sommes contentés du nombre obtenu et sur lequel nous
avons bâti notre analyse.
1.1.5 Le dépouillement : Par
dépouillement du questionnaire diffusé, nous cherchons à
connaitre les résultats obtenus afin de permettre une analyse
là-dessus puis essayer de comprendre le motif qui se cache
derrière telle ou telle réponse fournie par le public
interrogé
1.2 Etude des paramètres du questionnaire :
Avant de passer au dépouillement des résultats
obtenus par le présent questionnaire, nous
allons jeter un regard sur
les paramètres relatifs, bien entendu, au public interrogé
(les
enseignants) à savoir : la daïra, la commune,
l?établissement l?âge, le diplôme (la formation) et
l?expérience professionnelle.
Evoquant les paramètres du questionnaire, cela nous pousse
forcément à effectuer une lecture analytique de chaque
critère en commençant par l?âge.
L?age des enseignants interrogés, dans le
présent questionnaire, varie entre 23 et 53 ans (voir le tableau et la
figure 1-1). Cela veut dire que ce questionnaire s?adresse à un public
hétérogène : jeune et adulte, homme ou femme soit-il,
c?est ce qui explique d?ailleurs l?absence de critère « sexe »
et n?exclut par conséquent aucune catégorie d?enseignants de
quatrième année moyenne. Ces enseignants sont répartis
dans différents établissements des daïras et communes de la
wilaya de Chlef et donc cela nous offre la possibilité d?avoir un
échantillonnage représentatif en terme de niveau des
élèves en français ; langue étrangère, et en
particulier le degré d?assimilation de la notion de cause par ses
apprenants puisque les conditions de travail diffèrent d?une
région à une autre.
Le tableau suivant présente avec détail les
différents âges du public interrogé par le questionnaire
diffusé :
Age
|
Effectif
|
23
|
1
|
24
|
2
|
25
|
2
|
26
|
2
|
27
|
1
|
28
|
2
|
30
|
2
|
31
|
1
|
32
|
4
|
34
|
2
|
35
|
2
|
36
|
1
|
37
|
2
|
38
|
7
|
40
|
5
|
41
|
3
|
42
|
9
|
43
|
2
|
44
|
1
|
45
|
6
|
47
|
4
|
48
|
4
|
49
|
1
|
50
|
9
|
51
|
2
|
52
|
2
|
53
|
4
|
Tableau 1-1 L?age du public ciblé par le questionnaire
(des enseignants de 4ème A.M.)
Ces informations peuvent prendre la représentation
suivante :
Figure 1-1 relative aux différents âges du public
interrogé
Nous pouvons déduire à partir du tableau 1-1 et
de la figure1-1 que le public interrogé (la majorité de ces
enseignants) est adulte :plus de trente ans ;ils sont au nombre de soixante
treize( 73), seule une minorité d? enseignants a un âge de moins
de trente ans :dix (10 enseignants). Cela voudrait dire que notre public est
assez mûr, il connait mieux le terrain (le domaine de l?enseignement).
Le second critère est celui du diplôme ou la
formation initiale de ces enseignants de quatrième année moyenne.
D?après les réponses recueillies, nous avons déduit que
cette formation se situe entre la formation initiale de l?I.T.E.51
et celle de l?université (ingéniorat ou licence en
français) comme le montre le tableau suivant :
51 I.T.E. : Institut Technologique de L?Education, un
établissement étatique construit dans les années
soixantedix et qui avait pour mission la formation des enseignants avant de
rejoindre le terrain : la classe.
|
Diplôme (formation des enseignants)
|
ITE (Institut
l?Education)
|
Technologique de
|
37
|
Université
|
|
42
|
I.T.E+Université
|
|
04
|
Tableau1-2 le niveau de formation des enseignants participant
dans le questionnaire
Ces données peuvent être représentées
comme suit :
Figure 1-2 la qualité et le niveau de formation des
enseignants interrogés
La première remarque qui se dégage de cet
histogramme c?est que la majorité du public interrogé sont des
enseignants ayant un niveau universitaire(voir le poteau rouge :42 ).En
deuxième place, vient la formation spécifique entre autre
l?I.T.E. représentée en bleu(37). Une troisième
catégorie d?enseignants a bénéficié d?une double
formation c?est-à-dire et la formation de l?I.T.E. et le diplôme
universitaire(une licence ou un ingéniorat, cette section est
représentée en vert(4). Cela nous permet de déduire que le
niveau d?instruction de notre public est acceptable.
Le troisième et dernier critère concerne
l?expérience professionnelle autrement dit le nombre d?années
d?exercice du métier d?enseignement ou ce qui est appelé aussi,
le plus souvent, l?ancienneté dans le travail. Ici encore, ce
questionnaire n?élimine aucun type de ces
4
enseignants au contraire il prend en charge les deux
extrêmes : le moins expérimenté ou le
nouveau (01 an) au plus expérimenté ou l?ancien
(31ans). Cela nous permettra de comparer les réponses obtenues par les
deux camps.
Le tableau ci-dessous explique le nombre d?années
d?ancienneté dans le métier d?enseignement ou ce qui
appelé aussi l?expérience professionnelle :
Expérience professionnelle
(nombre d?années d?exercice du métier)
|
Effectif
|
01
|
2
|
02
|
2
|
03
|
3
|
04
|
2
|
05
|
1
|
06
|
1
|
07
|
2
|
08
|
3
|
09
|
1
|
10
|
9
|
11
|
2
|
12
|
3
|
13
|
4
|
15
|
4
|
16
|
2
|
17
|
2
|
18
|
3
|
19
|
1
|
20
|
4
|
21
|
1
|
22
|
3
|
23
|
1
|
24
|
1
|
25
|
2
|
26
|
2
|
27
|
6
|
28
|
8
|
29
|
4
|
30
|
4
|
Tableau 1-3 l?expérience professionnelle des enseignants
interrogés
Nous pouvons représenter les données ci-dessus par
le biais de cette représentation en deux graphes :
Figure 1-3 l?expérience professionnelle
(l?ancienneté) des enseignants interrogés
Comme les deux graphes ci-dessus le montrent, ce public jouit
d?une expérience professionnelle assez acceptable dans la mesure
où la majorité de l?effectif interrogé est
expérimentée (74 enseignants ont une expérience pas moins
de cinq ans).
Nous pouvons synthétiser aussi les résultats
obtenus par ce questionnaire dans le tableau ci-dessous :
Nombre de
|
Nombre
|
Nombre
|
Nombre
|
Justification
|
questions
|
d?enseignants
|
d?enseignants
|
d?enseignants
|
(motifs) de l?absence d?une
|
posées aux
|
interrogés
|
ayant répondu
|
ayant répondu
|
réponse
|
enseignants
|
|
à toutes les questions
posées
|
à quelques questions posées
|
|
|
|
|
|
L?absence d?une réponse
est dûe à :
|
|
|
|
|
a-question mal comprise
par l?enseignant.
b-formation insuffisante de
|
07
|
83
|
80 (96.38%)
|
03(3.61%)
|
l?enseignant
c-manque d?expérience
|
Tableau récapitulatif des résultats obtenus par le
questionnaire soumis aux enseignants de 4ème A.M., wilaya de Chlef,
année scolaire : 2010/2011.
1.3 Analyse des questions posées :
Après avoir étudié les paramètres
de ce questionnaire, nous allons passer aux choses plus concrètes entre
autre l?analyse des réponses données par ces enseignants ayant
contribué dans ce questionnaire ou le dépouillement proprement
dit. Pour cela, nous allons nous aider des chiffres et des
représentations en essayant au passage d?apporter des justifications aux
réponses obtenues par ce questionnaire :
Nous allons commencer par la question n°01, rappelons
qu?elle est formulée ainsi :
1- Pensez-vous que le rapport de cause a déjà
été abordé au collège durant les années
précédant la 4ème AM ?
- Non -Je l?ignore
-Oui
Nous avons obtenu une réponse affirmative (oui) par
tous les enseignants interrogés(83), soit un pourcentage de 100%. Cela
veut dire que ces enseignants ont une connaissance réelle du programme
du français des quatre niveaux du collège (de la
1ère A.M. à la 4ème A.M.).
2- Si oui, en quelle année (niveau) la cause a-t-elle
été traitée ?
-1ère A.M. - 2èmeA. M. -
3ème A.M. - Toutes les années
précédentes
Les résultats, recueillis auprès de notre public
interrogé, sont comme suit :
|
|
Question n° 02
|
Effectif
|
Pourcentage(%)
|
1éreAM+2ème
AM+3ème AM
|
47
|
56.56 %
|
Toutes les années précédentes
|
33
|
39.75%
|
2éme AM
|
01
|
01.20%
|
3ème AM
|
02
|
02.40%
|
Tableau 1-1 Les résultats de la question n° 02 Ces
résultats sont représentés de la façon suivante
:
Figure 1-1 relative aux résultats obtenus pour la
question n° 02
56
Nous remarquons que la totalité du public a
répondu soit par « toutes les années
précédentes » ou « 1ère A.M.
+2ème A.M. +3ème A.M.). Ces deux
réponses ont la même signification : le collégien de
quatrième année moyenne a étudié la cause
dès la première année moyenne.
3- Selon vous, l?acquisition de la notion de cause chez
l?apprenant de 4ème A.M. est : -bonne -moyenne -faible -Je
l?ignore
Nous avons eu les résultats ci-dessous :
Question n° 03
|
Effectif
|
Pourcentage(%)
|
bonne
|
08
|
9.63%
|
moyenne
|
61
|
74.49%
|
faible
|
06
|
07.22%
|
Je l?ignore
|
08
|
09.63%
|
Tableau 1-2 Résultats de la question n° 03
Nous pouvons représenter cela de la manière
ci-après :
Figure 1-2 concernant la question n° 03
La question numéro 04 dit : D?après vous, où
se situe la difficulté chez cet apprenant lorsqu?il est sollicité
pour exprimer la cause :
-Choix de tournures -Transformation - Construction de phrases
- Autre (compléter) :
Notre public nous a fourni les réponses ci-dessous :
Question n° 04
|
Effectif
|
Pourcentage(%)
|
Choix de tournures
|
20
|
24.04%
|
Transformation
|
06
|
07.22%
|
Construction de phrases
|
57
|
68.67%
|
Tableau 1-3 Résultats de la question n° 04
Ces réponses peuvent être représentées
de la façon suivante :
Figure 1-3 Résultats obtenus pour la question n°
04
La question n° 5 est posée comme suit : Quand vous
étudiez ce point de langue en 4ème A.M. (cette année), le
niveau d?exigence par rapport aux années précédentes est
:
-Le même
|
|
-Gradué -Très élevé
|
|
La réponse obtenue, par les quatre-vingt trois(83)
enseignants interrogés, était : « gradué », soit
un pourcentage de 100%. Cela signifie que le degré de complexité
de la notion enseignée (la cause) est ascendant de la première
année moyenne jusqu?à la quatrième année
moyenne.
La question n ° 6 porte sur : L?enseignement de la cause
en 4ème A.M. constitue-t-il ainsi un prolongement des acquis
antérieurs de l?élève durant les trois années du
collège qui ont précédé la 4ème
A.M. ?
0
-Oui
La réponse recueillie auprès de notre public (83
enseignants) était : « oui », soit un pourcentage de 100%.
Cette réponse est justifiée par le fait que cette étude de
la cause en 4ème 6
A.M. est considérée réellement comme un
prolongement aux trois premières années précédentes
du collège.
57
Enfin, la question n °7 est formulée ainsi : Lorsque
vous animez l?activité de grammaire
avec vos apprenants, vous faites en sorte que la notion
étudiée soit le résultat de : -La grammaire explicite -La
grammaire implicite
- Autre (compléter) :
Les réponses obtenues étaient comme suit :
Question n° 07
|
Effectif
|
Pourcentage(%)
|
Grammaire explicite
|
46
|
55.42%
|
Grammaire implicite
|
35
|
42.16%
|
Sans réponse
|
02
|
02.40%
|
Tableau 1-4 Les résultats obtenus pour la question
n° 07
Nous remarquons ici que beaucoup d?enseignants optent pour la
grammaire explicite qui consiste à donner la règle du point de
langue étudié à l?élève par l?enseignant
c?est ce qui explique d?ailleurs le nombre quarante six(46), soit un
pourcentage de 55,42% du public participant dans ce questionnaire. De l?autre
côté, un nombre acceptable d?enseignants privilégie la
grammaire implicite qui accorde un avantage à l?apprenant de
dégager lui-même sa règle (35 enseignants, soit 42,16%) et
enfin une minorité d?enseignants (deux enseignants seulement du public
interrogé, soit 2,4%) ne font pas la distinction entre les deux types de
grammaire c?est ce qui justifie peut être l?absence d?une réponse
de leur part.
Ces résultats peuvent prendre la représentation
suivante :
Figure 1-4 illustrant les résultats de la question
n° 07
Nous pouvons déduire à partir du tableau et de la
représentation ci-dessus (1-4) que les 0
enseignants recourent le plus souvent à la grammaire
explicite en raison du niveau 2
insatisfaisant de leurs élèves. Au contraire, quand
le niveau des élèves le permet,
l?enseignant privilégie la grammaire implicite qui offre
l?occasion à l?apprenant de dégager, lui-même, la
règle, sans l?aide de l?enseignant.
Nous disons en guise de synthèse à cette analyse
de ce questionnaire que la notion de cause est enseigné au
collège dans les quatre années, le niveau de complexité
varie, bien sûr, d?une année à une autre en fonction de
l?objectif visé quant à l?assimilation de l?apprenant du
collège en quatrième année moyenne, nous pouvons dire
qu?elle est acceptable dans l?ensemble cependant cet élève ne
sait pas se servir de cet acquis lorsqu?il est mis en situation de
production.
2/- Etude comparative : Manuel de l?élève/
fiche pédagogique de l?enseignant
2.1 Manuel de l?élève : (Cours et
exercices proposés)
Après avoir achevé l?étude du
questionnaire élaboré au profit des enseignants de la
quatrième année moyenne du collège, nous allons tenter
ensuite de savoir la manière dont est enseignée la notion de
cause dans le collège algérien. Pour cela, nous allons nous
servir d?une part du manuel scolaire de l?élève de
quatrième année moyenne et d?autre part d?une fiche
pédagogique d?un enseignant du méme niveau qui a accepté
de mettre à notre disposition sa préparation personnelle.
Evoquer le manuel scolaire, nous pousse à nous enfoncer
dans l?aspect pratique de notre étude pour voir comment est
présentée la notion de cause dans le manuel de l?apprenant.
Signalons au départ que le choix du texte ci-dessous a
été fait en fonction du modèle discursif correspondant
à la compétence terminale visée par la
séquence52 d?où ce désordre dans les pages (46,
31, 32, 33). Ce méme texte constitue un support de travail pour
l?activité de la lecture compréhension nommée aussi la
compréhension de l?écrit. L?élève aura donc
l?occasion de rencontrer ce texte pour la deuxième fois mais avec un
objectif de l?activité tout à fait différent du
premier.
Soulignons que les questions contenues dans les pages (31-32)
: les questions et les exercices concernant le rapport de conséquence
ont été supprimés car ils ne font pas partie de l?objet de
notre travail. Pour cela, nous n?avons sélectionné que ceux ayant
une relation directe avec notre travail de recherche.
Texte : Livre de 4ème A.M., p.46
La ville vorace ! Elle avance, elle pousse, elle gagne... ! Oh
! Certes, quand du haut de la falaise, je tourne vers elle le regard, je me
rassure, je me dis que j?ai encore le temps car mon regard survole des
kilomètres de verdure apparemment ininterrompue.
Mais bientôt la verdure deviendra grise car les forets
ne seront plus que des parcs et des champs des terrains vagues. Une fois que
les routes auront jailli droit de la ville, elles tailleront et trancheront la
campagne, se fortifieront d?une double carapace de maisons ; entre ces
carapaces, se mettra à couler le flot d?acier des voitures. Puis,
pointeront et s?allongeront des transversales qui feront naitre à leur
tour leur carapace de maisons. Ces transversales hésiteront, elles
ressembleront d?abord à des chemins mais bientôt elles vont se
raidir, et leur quadrillage isolera des carrés verts que couperont, que
recouperont, que rongeront des
52 La séquence n 03 :- Expliquer pour témoigner
(projet n° 03 : argumenter en expliquant) : le rôle de l?homme dans
la préservation de l?environnement. C?est ce qui explique
peut-être le choix du lexique relatif à ce thème.
transversales de transversales jusqu?à la mort finale,
entre les palissades, des maigres potagers. [..]
D'après : Roger Ikor,
Le fils d'Avrom, éd. Albin Michel
Questions :
1/- Retrouve les expressions de cause dans le texte ci-dessus.
2/- Dans les phrases suivantes, encadre les mots qui
introduisent la cause : p31 -Le bien-être de l?homme résulte
de son attitude face à la nature.
-L?origine de la pollution dans les grandes villes est le nombre
trop important de voitures. -Le sentiment de confiance qu?il inspire vient de
son sourire chaleureux.
3/- Souligne l?expression de cause dans les phrases suivantes
: p.32
-Les animaux disparaissent de plus en plus vite, la pollution
s?est généralisée.
-Le panda, menacé de disparition, a pu être
sauvé grâce à la mobilisation de nombreuses
associations.
-Les réserves d?eau sont insuffisantes car il n?a pas plu
du tout depuis le mois d?avril. Retiens :
La cause est un rapport logique qui peut s?exprimer grace
à des moyens grammaticaux (conjonctions de coordination ou de
subordination, adverbes ou locutions adverbiales) mais aussi grâce
à des moyens lexicaux.
Exercices proposés :
1-Complète les phrases suivantes de manière
à exprimer une cause : (p.32)
-Je m?intéresse à l?environnement
-Le paysage a changé
-Il est vital que la flore et la faune continuent d?exister
-Mon but est de trouver un métier qui me permettra de
vivre dans la nature
-Je regarde les documentaires scientifiques à la
télévision
2- Complète les phrases suivantes par « à
cause de » ou « grâce à » :(p.32)
- de l?embouteillage, il a raté son avion.
-Il ne pourra pas faire partie du voyage son état de
santé.
- ses camarades, il a pu rattraper tous les cours.
-Elle a donné son petit chat son allergie mais à
la confiance de ses parents, elle
n?a pas souffert de la séparation.
- votre aide, je pourrai terminer les travaux avant la fin du
mois.
Remarque importante :
Sur le manuel de l?apprenant, ce cours et exercices de la
cause sont proposés en osmose avec celui de l?expression de
conséquence. Par conséquent, l?enseignant est censé faire
apprendre à ses élèves le rapport logique : cause /
conséquence pour pouvoir passer au contenu du manuel. Quant à
nous, nous n?avons choisi que les énoncés relatifs à notre
sujet, entre autre l?expression de cause.
2.2 Fiche pédagogique de l?enseignant :
Comme nous l?avons mentionné plus haut, notre corpus
comprend une fiche pédagogique sachant que celle-ci est une
préparation personnelle de l?enseignant mais qui tient en compte le
niveau taxonomique visé, les objectifs assignés à
l?activité et la méthode à mettre en oeuvre pour atteindre
ses objectifs.
Niveau : 4ème A.M.
Projet n 03 Thème : Argumenter en expliquant
Séquence n 03 : - Expliquer pour témoigner.
Activité : Grammaire
Titre : L?expression de cause
Objectifs :- A la fin de cette activité,
L?apprenant sera capable de :
-repérer et souligner l?expression de cause en indiquant
sa nature.
-exprimer la cause dans des phrases personnelles en employant
l?une des tournures étudiées.
Déroulement de l?activité
I/- La phrase simple :
*Proposer les énoncés suivants :
1- A cause de sa paresse, /
elle / a redoublé. G.P.C.C. de cause G.N. s G.V.
2- Mon frère/ a réussi/ grâce
à sa bonne volonté. G.N. s G.V. G.P.C.C. de
cause
3- Il/ m?a déchiré le livre/
par méchanceté. G.N. s G.V. G.P.C.C. de
cause 4-Etant gentille, toutes ses
voisines l?adorent. Participe présent +Adjectif qualificatif
*Lecture de ces trois énoncés par l?enseignant puis
par les apprenants.
|
*Procéder A présent A la décomposition de
ces phrases en groupes : P... G.N.S+ G.V. + (G.P.) *Attirer l?attention des
élèves sur le G.P. complément circonstanciel de cause
(Pourquoi ?, Pour quelle raison?)
*Faire remarquer le caractère facultatif de ce G.P.C.C. de
cause : déplaçable et effaçable. Déduire :
Dans une phrase simple, la cause est exprimée par un
groupe prépositionnel complément circonstanciel (G.P.C.C. de
cause) introduite par une préposition (par, pour...) ou une locution
prépositive (A cause de, en raison de, grâce A, ...).
II/- La phrase complexe :
*Solliciter A présent les apprenants afin de
transformer les G.P.C.C. de cause en propositions subordonnées
circonstancielles (P.S.C. de cause en introduisant : parce que, comme, puisque.
Obtenir :
1-[Mon frère a réussi] [parce
qu'il a une bonne volonté].
V.1 V.2
P.P. P.S.C. de cause
2- [CoIfIfI elle est
paresseuse], [elle a redoublé].
V.2 V.1
P.S.C. de cause P.P.
3- [Il m?a déchiré le livre]
[puisqu'il est méchant].
V.1 V.2
P.P. P.S.C. de cause
*Faire retrouver l?expression de cause dans les phrases
obtenues.
*Focaliser l?attention des élèves sur l?emploi et
la place de ces trois locutions prépositives : parce que, comme,
puisque.
*Demander aux élèves de déplacer la P.S.C.
de cause introduite par « puisque » dans la phrase n° 3 au
début de la phrase complexe.
Obtenir :
[Puisqu'il est
méchant], [il m?a déchiré le livre].
P.S.C. de cause P.P.
*Faire repérer la proposition principale et la proposition
subordonnée circonstancielle de cause en soulignant au passage le verbe
de chacune d?elles.
Déduire :
Dans une phrase complexe, la cause peut être
exprimée par les conjonctions de subordination : comme, puisque ou parce
que.
|
III/- La proposition indépendante : (la phrase
complexe)
*Demander maintenant aux apprenants de substituer (remplacer) la
conjonction de subordination « parce que » par la conjonction de
coordination « car » dans la phrase n° 01. *Aboutir
à l'énoncé ci-dessous :
[Mon frère a réussi]
car [il a une bonne volonté].
V.1 V.2
P. I. n° 01 conjonction de coordination P.I. n° 02
*Faire remarquer que la conjonction de coordination « car
» sert à coordonner (relier) deux propositions
indépendantes.
Déduire :
La cause peut être exprimée par des propositions
indépendantes reliées par la conjonction de coordination «
car »
*Récapitulation générale
Exerce-toi :
a)-Dans les phrases suivantes, souligne l?expression de cause
puis indique sa nature : 1-L?accident a eu lieu à cause d?une
mauvaise manoeuvre du conducteur.
2-L?autocar s?est arrété sur le
bas-côté parce qu?il a une roue crevée.
3-Il est guéri grâce à son repos.
4-Comme le mauvais temps persiste, l?avion ne décollera
pas.
5- Il préfère rester à la maison car il va
pleuvoir.
6-Get élève a été puni en raison de
son bavardage.
7-Puisque la mer est houleuse, les pécheurs ne sont pas
sortis.
b)- Exprime la cause en employant la tournure proposée
: parce que, comme, à cause de, car, grâce à, puisque,
par, pour, étant
1 -Il sera privé de télévision. Il a
désobéi.
2-Je travaille beaucoup. Je suis fatiguée.
3-Ma grand-mère se plaint du dos. Des rhumatismes.
4- Tu as fait beaucoup de dictées. Tu écris sans
fautes.
5- Son expérience. La nageuse gagnera une
médaille.
6- Vous roulez à 40 km/h. Mettez-vous à droite.
7- Get élève a été exclu. Mesure
disciplinaire.
8- La police a arrêté cet homme. Vol.
9- Elle arriva à surmonter ses difficultés.
Habile.
|
2.3 Etude comparative :
Il nous parait inévitable, avant d?amorcer cette
comparaison entre les deux démarches proposées, celle du manuel
de l?élève et celle de la fiche de l?enseignant , de souligner
que notre intention ne vise nulle part à privilégier une vision
sur une autre ni de négliger une au détriment de l?autre. Notre
objectif, au contraire, s?inscrit donc dans une optique purement objective.
Nous voulons juste dégager les points de convergence qui unissent les
deux propositions puis de cerner les différences ou les divergences qui
les séparent et ce en se référant à la pratique de
la classe c?est-à-dire savoir ce qui est fait réellement en
classe par les enseignants.
Les convergences qui rapprochent les deux modèles
d?enseignement proposés peuvent être regroupées sous les
points ci-après :
D?abord, du point de vue des objectifs visés, nous pouvons
remarquer que les deux propositions tendent vers le même objectif
d?enseignement-apprentissage qui est :
Apprendre à l?apprenant de quatrième année
moyenne les diverses formes de l?expression de cause, dans une phrase simple ou
complexe.
Ensuite, les deux modèles mettent l?accent sur la phrase
comme élément essentiel et indispensable dans l?expression de
cause ; le texte n?est sollicité qu?à la fin.
La tâche attendue de cet apprenant est d?être
capable de compléter les énoncés proposés soit par
l?outil de cause seulement ou de trouver toute la moitié de la phrase
contenant l?outil adéquat exprimant la cause. En outre, les contenus des
deux propositions sont ordonnés de façon logique (graduée)
c?est-à-dire du simple vers le complexe : l?identification ou le
repérage de l?outil de cause, la mémorisation de cet outil par
l?élève et enfin l?emploi ou l?utilisation de cet outil dans un
énoncé proposé.
Enfin, parlons du transfert ; le noyau de notre recherche,
nous constatons que les deux modèles en question visent le
réinvestissement des différents outils de cause dans des phrases
personnelles c?est ce qui implique nécessairement la mobilisation de ces
acquis par l?apprenant dans la construction de ces phrases ; un premier pas
vers le transfert.
Après avoir cité les convergences entre les deux
propositions, nous allons nous intéresser à présent aux
divergences. Cela nous mène vers la comparaison entre ces deux
modèles d?enseignement-apprentissage du point de vue des
démarches adoptées, l?opérationnalité des objectifs
visés par chaque modèle, des exemples servant de support à
l?apprentissage, des règles déduites dans chaque proposition, du
niveau taxonomique ciblé et enfin des exercices servant de
contrôle des acquis de l?apprenant.
S?agissant de la démarche adoptée par chaque
modèle proposé, nous disons que la première proposition,
celle du manuel de l?élève, marque son point de départ
à partir d?un texte,
constituant le support de l?analyse, sachant que ce texte est
déjà étudié par l?élève en
compréhension de l?écrit ou lecture compréhension,
deuxième activité dans le déroulement de la
séquence didactique. Cependant que ce texte n?est pas riche en
matière d?outils exprimant la cause (il n?y a qu?un seul moyen
employé à savoir : car). La fiche pédagogique de
l?enseignant met l?accent sur la phrase : simple ou complexe et ce de
l?observationidentification sollicitée de la part de l?apprenant au
début de l?activité jusqu?à l?application,
c?est-à-dire la fin de l?étude de ce rapport (la cause). C?est ce
qui nous permet de dire que le support de l?analyse est varié : texte
puis des phrases (à repérer la tournure utilisée ou
à compléter par l?outil donnant naissance à la cause ou la
conséquence)53 ; la phase de l?application de
l?activité s?achève par des phrases.
Concernant les objectifs assignés à
l?activité, nous disons d?abord qu?ils ne figurent pas sur le manuel de
l?élève mais nous pouvons quand même les déduire
à partir des consignes formulées dans l?application prévue
à l?activité. Nous constatons aussi que les objectifs
annoncés par l?enseignant sont opérationnels car ils
répondent aux critères de l?opérationnalité tels
que le moment de la réalisation de l?action(à la fin de
l?activité), l?aptitude ou le comportement observable attendu de
l?élève au terme de cette activité(souligner l?outil
exprimant la cause puis construire des phrases contenant la cause) et
l?univocité, c?est-à-dire la tâche exigée de cet
apprenant est claire (souligner ou construire) ; aucune interprétation
n?est possible.
Or sur le manuel de l?élève, en plus de leur
absence, ces objectifs visent les deux rapports à la fois : la cause et
la conséquence ce qui influe sûrement sur le degré de leur
réalisation chez l?apprenant.
Les exemples choisis par chaque proposition fonctionnent en
adéquation avec les objectifs visés. En effet, voyons les
exemples sollicités par le manuel, nous apercevrons qu?ils font partie
du champ lexical de la nature. Ils ont une dimension éducative :
sensibiliser l?apprenant de la nécessité de la
préservation de la nature (la flore et la faune). Sur la fiche de
l?enseignant, cet objectif n?est pas pris en considération, nous
remarquons que les exemples choisis sont d?ordre général ;
l?essentiel est qu?ils portent tous sur la cause et qu?ils répondent aux
objectifs fixés par l?enseignant.
S?agissant des règles déduites sur le manuel,
elles sont d?abord le résultat logique des
énoncés
proposés portant sur la cause et la conséquence. Elles sont aussi
données dans un
rectangle bleu (voir page 32) ; l?apprenant ne
fournit aucun effort qu?une simple lecture de
53 A noter que sur le manuel de l?élève de
4ème A.M., la cause et la conséquence sont
enseignées ensemble(les deux à la fois) contrairement à ce
qui existe sur la fiche pédagogique de l?enseignant où les deux
rapports : cause/conséquence sont étudiés
séparément.
sa part. Agissant de la sorte, le manuel de l?élève
favorise nettement donc la grammaire explicite.
Sur la fiche pédagogique de l?enseignant, ce dernier
donne la possibilité à son apprenant de déduire
lui-méme la règle portant uniquement sur la cause (l?objectif de
l?activité de grammaire). C?est ce qui appelé la grammaire
implicite.
Le niveau taxonomique visé par le manuel de
l?élève est l?application. L?apprenant sera évalué
sur la capacité d?exprimer la cause ou la conséquence en se
servant de l?un des outils étudiés en classe.
Pour sa part, l?enseignant sur sa fiche pédagogique,
vise l?identification, comme niveau élémentaire dans
l?étude de la cause ensuite l?application, l?apprenant construira
à la fin de l?activité des phrases exprimant la cause.
Enfin, les exercices proposés permettant
d?évaluer le degré d?atteinte des objectifs fixés au
départ et servant au méme moment de contrôler les acquis de
l?apprenant de quatrième année moyenne sont distincts. En effet,
le manuel de l?élève par exemple propose des applications portant
sur le rapport logique : cause/ conséquence ; ils sont
présentés sous formes d?exercices lacunaires nommés aussi
exercices à trous où il est demandé à
l?élève de compléter les phrases données de
manière à exprimer la cause puis la conséquence (voir les
exercices p.32 n° 01-02 de méme pour l?exercice p.33).
La fiche pédagogique de l?enseignant prévoit de
son côté, des exercices de type identification où il est
recommandé à l?élève dans un premier temps de
souligner l?expression de cause (voir l?exercice numéro 01 sur la fiche
de l?enseignant) ensuite l?enchainement de deux phrases simples
proposées afin d?exprimer la cause tout en opérant le bon choix
de la tournure exprimant ce même rapport dans la liste proposée
(voir l?exercice n° 02).
Signalons au terme de cette comparaison entre les deux
propositions mises à notre disposition, celle du livre de
l?élève et celle conçue par l?enseignant, qu?en situation
de classe les deux pratiques sont sollicitées par l?enseignant de
quatrième année moyenne mais dans un ordre logique : la fiche
pédagogique portant sur la cause, une autre activité de grammaire
portant sur l?expression de conséquence et comme application vient,
à tout ce qui a été étudié auparavant , le
contenu du manuel de l?élève, de la page trente(30)
jusqu?à la page trente-trois(33).
3/- Analyse des phrases isolées :
En réalité, les phrases isolées, que les
apprenants de quatrième année moyenne doivent construire à
la fin de l?activité de grammaire portant sur la notion de cause et ce
en reliant deux phrases simples proposées par l?outil de cause
convenable, ne constituent guère l?objet de notre recherche, nous avons
visé exclusivement à travers cette analyse de vérifier si
le
transfert en matière de cause a eu lieu et à quel
point certaines tournures de cause posent plus de problèmes aux
apprenants que d?autres.
La classe de quatrième année moyenne avec
laquelle nous avons tenté l?expérience est composée
réellement de trente six(36) élèves : 4ème A.M.4 ;
quatre élèves n?ont pas remis leurs travaux à
l?enseignante le jour du déroulement de l?exercice, c?est ce qui
explique d?ailleurs le nombre retenu des élèves participants :
trente deux seulement.
Dans ce sens, nous nous limitons dans une première phase
à une analyse purement quantitative, préférant ainsi
différer l?analyse qualitative pour la production écrite.
Nous pouvons synthétiser les résultats de cet
exercice (ce test) dans le tableau ci-après :
Nombre global des apprenants participants dans l?exercice
|
Outils de cause employés par les élèves
|
Nombre d?élèves ayant réussi à
employer les outils de cause/ pourcentage de réussite(%)
|
32/36 élèves de 4ème A.M.
(04 d?entre eux n?ont pas remis leurs travaux)
|
Farce que
|
30/32 soit 93,75 %
|
Car
|
28/32 soit 87, 5 %
|
A cause de
|
26/32 soit 81 ,25
|
Grâce à
|
24/32 soit 75 %
|
Comme
|
12/32 soit 37,5 %
|
puisque
|
10/32 soit 31 ,25 %
|
Tableau résumant les résultats obtenus à
l?issue de l?exercice concernant les phrases
isolées
A la lumière des résultats obtenus, nous pouvons
constater que ces apprenants maitrisent relativement les tournures : «
parce que », « car », « à cause de » et «
grâce à » dans la mesure où plus que la moitié
d?entre eux les a correctement employées pour relier les phrases
proposées. En revanche, les tournures : « Comme » et «
puisque » semblent moins faciles à utiliser ce qui explique que
quelques élèves seulement sont arrivés à faire le
bon choix. Cependant nous pouvons nous interroger s?il est possible de parler
dans ce cas là de
l?existence de transfert de la connaissance à savoir la
cause en d?autres termes : y a-t-il vraiment ici un transfert de la notion
acquise de la cause ? Cela veut dire aussi : Est-ce que nous pouvons juger
l?assimilation de la cause par ces apprenants de quatrième année
moyenne sur la base de cet exercice ?
A vrai dire, nous pouvons avancer que ces apprenants n?ont fait
que relier deux phrases proposées par l?outil de cause convenable. En
définitive, nous préférons parler ici du terme «
application » au lieu de « transfert » car les apprenants ont
simplement appliqué une règle déduite au cours de
l?activité de grammaire et qui présente des points communs avec
la situation d?apprentissage dans laquelle se trouvent ces apprenants entre
autre l?exercice
d?application.
Cela nous pousse à dire qu?il est encore tôt de
parler de transfert.
4/- Analyse des productions écrites des apprenants
:
Sachant que ce travail de recherche s?articule autour de la
problématique suivante : Pourquoi les apprenants de quatrième
année moyenne n?arrivent pas à réinvestir le rapport de
cause lors de la rédaction d?un texte argumentatif ?
Nous allons essayer de voir, à travers cette analyse des
productions écrites des apprenants, les diverses difficultés
rencontrées par ces apprenants à réutiliser les outils de
cause dans leurs expressions écrites.
Rappelons que le sujet de la production écrite
s?inscrit dans le troisième et dernier projet du programme de la
quatrième année moyenne dont l?objectif visé par le projet
didactique est : « Argumenter en expliquant », quant à
l?objectif de la séquence d?apprentissage c?est : « Expliquer pour
témoigner. »
La compétence à installer chez l?apprenant sera de
produire un court texte argumentatif en présentant lisiblement une
opinion (trois arguments, une explication et un exemple).
Le sujet proposé donc aux élèves est
formulé de la manière ci-dessous :
Que penses-tu de la cigarette au collège?
Le choix d?un tel sujet est justifié d?abord par le
fait que la cigarette est devenue actuellement un phénomène
répandu dans le milieu scolaire algérien notamment au
collège. De plus, le choix de ce sujet offre l?occasion aux apprenants
de prendre position envers ce fléau social puisque le texte à
rédiger doit être de type argumentatif. Nous allons obtenir par
conséquent deux avis opposés : ceux qui sont pour la cigarette ;
d?autres qui sont contre ce phénomène.
La consigne formulée exige donc de cet apprenant de
rédiger un texte argumentatif dans lequel il donnera son opinion envers
cet acte. Quant aux critères de réussite, ils sont
présentés de la manière suivante :
1-Ce texte doit contenir trois arguments, une explication et
un exemple et ce, en respectant les recommandations, fixées par la
tutelle(le ministère de l?éducation nationale), figurant sur la
progression annuelle de l?enseignant de français de quatrième
année moyenne (Voir appendice n° 06).
Ayant énoncé trois arguments, une explication et
un exemple se justifient par le fait que l?argumentation pour l?apprenant de ce
niveau ne constitue qu?une simple initiation à la rédaction de ce
type de texte. Cela va lui permettre plus tard d?enrichir cet acquis lorsqu?il
passera au lycée.
2-Le texte à rédiger comprendra de huit à
dix lignes maximum, en utilisant le présent de l?indicatif. C?est donc
un texte argumentatif court où l?élève est tenu de
respecter cette consigne pour éviter toute répétition ou
redondance des idées.
3- L?apprenant est sollicité pour réaliser la
tâche suivante : employer impérativement dans cette production
écrite la cause avec ses diverses formes : le groupe
prépositionnel complément circonstanciel, la proposition
subordonnée circonstancielle de cause ainsi que la coordination par
« car ».
4- Pour mieux ordonner ses idées, l?apprenant doit se
servir des articulateurs logiques. Ayant rédigé ses trois
arguments, il est censé donc introduire trois connecteurs logiques
à titre d?exemple: d?abord, ensuite et enfin.
L?apprenant devra ainsi exprimer son opinion vis-à-vis de
ce phénomène (la cigarette au collège) tout en respectant
les critères annoncés ci-dessus.
Pour vérifier la validité des hypothèses
formulées au départ, nous avons mené l?expérience
dans une école moyenne 54à Chlef.
L?enseignante, qui a accepté de contribuer avec nous,
dans ce travail de recherche, jouit d?une expérience professionnelle de
dix-sept ans de service. Elle a bénéficié d?une double
formation : et de l?université car elle est ingénieur en biologie
(cinq ans), et de l?institut technologique de l?éducation (une
année) pour devenir ensuite professeur certifié de l?enseignement
moyen. Depuis, elle exerce son métier à l?école moyenne
Ladjrafi Abdelkader à Chlef.
S?agissant des élèves qui ont constitué
notre champ d?essai, c?est une classe de quatrième année moyenne
(4ème A.M.4) qui est composée de vingt deux (22)
filles et quatorze (14) garçons. Parlons des résultats scolaires
obtenus durant les deux premiers trimestres de l?année scolaire
2010/2011 : cette classe a obtenu de bons résultats ; elle est
classée deuxième parmi les cinq classes de ce
collège55.
Nous avons obtenu les résultats ci-après (Voir
l?analyse quantitative et qualitative).
54 Ecole moyenne : un établissement scolaire public,
nommé aussi le collège. C?est la seconde étape dans la
scolarisation de l?élève après la phase de primaire et
avant de rejoindre le lycée. Notant que la période de
l?école moyenne dure au minimum quatre ans ; sanctionnée par
l?examen du B.E.M. dont la moyenne est additionnée à celle de la
moyenne annuelle de l?élève ; obtenue en quatrième
année moyenne, pour pouvoir passer au lycée.
55 Le collège Ladjrafi Abdelkader, situé dans la
commune de Sendjas(quatorze kilomètres de Chlef- centre), est un
établissement mixte qui comprend quatorze classes dont cinq sont celles
de quatrième année moyenne(des classes d?examen). Le
régime d?étude adopté est l?externat.
4.1 Analyse quantitative des productions écrites
:
Nous pouvons présenter les premiers résultats
obtenus des productions des apprenants de quatrième année moyenne
à travers le tableau suivant :
Apprenant
|
Outils de cause (nombre d?emploi)
|
Emploi correct de ces outils
|
Parce que
|
car
|
Comme
|
puisque
|
A cause de
|
grâce à
|
Parce que
|
car
|
puisque
|
A cause de
|
Grâce à
|
01
|
+(01)
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
+
|
|
|
|
|
02
|
+(03)
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
+(03)
|
|
|
|
|
03
|
+(02)
|
+(02)
|
-
|
-
|
-
|
-
|
+(02)
|
+
|
|
|
|
04
|
+(02)
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
|
|
|
|
05
|
+(01)
|
-
|
-
|
-
|
+(01)
|
+(01)
|
+
|
|
|
+
|
-
|
06
|
-
|
-
|
-
|
-
|
+(01)
|
-
|
|
|
|
-
|
|
07
|
+(01)
|
+(01)
|
-
|
-
|
+(01)
|
-
|
-
|
|
|
-
|
|
08
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
|
|
|
|
|
09
|
+(02)
|
-(02)
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
|
10
|
+(01)
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
|
|
|
|
11
|
-
|
+(01)
|
-
|
-
|
-
|
-
|
|
-
|
|
|
|
12
|
+(03)
|
-
|
-
|
+(01)
|
-
|
-
|
+(01)
|
|
+
|
|
|
13
|
-
|
+(02)
|
-
|
-
|
-
|
-
|
|
-
|
|
|
|
14
|
+(01)
|
+(01)
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
|
|
|
15
|
+(01)
|
+(01)
|
-
|
-
|
+(01)
|
-
|
-
|
-
|
|
-
|
|
16
|
+(01)
|
-
|
-
|
-
|
-
|
+(01)
|
+
|
|
|
|
-
|
17
|
-
|
+(01)
|
-
|
-
|
-
|
-
|
|
-
|
|
|
|
18
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
|
|
-
|
|
|
19
|
-
|
+(01)
|
-
|
-
|
-
|
-
|
|
+
|
|
|
|
20
|
-
|
-
|
-
|
+(01)
|
-
|
-
|
|
|
-
|
|
|
21
|
-
|
+(01)
|
-
|
-
|
+(01)
|
-
|
|
+
|
|
-
|
|
22
|
+(02)
|
+(01)
|
-
|
-
|
-
|
-
|
+(01)
|
-
|
|
|
|
23
|
+(01)
|
+(01)
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
|
|
|
24
|
+(01)
|
-
|
-
|
-
|
+(01)
|
-
|
-
|
|
|
-
|
|
25
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
|
|
|
|
|
26
|
+(02)
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-(02)
|
|
|
|
|
27
|
+(01)
|
+(01)
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
|
|
|
28
|
+(03)
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-(03)
|
|
|
|
|
29
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
|
|
|
|
|
30
|
-
|
+(01)
|
-
|
-
|
+(01)
|
-
|
|
-
|
|
-
|
|
31
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
|
|
|
|
|
32
|
-
|
+(01)
|
-
|
-
|
-
|
-
|
|
+
|
|
|
|
33
|
+(01)
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
|
|
|
|
34
|
+(01)
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
|
|
|
|
35
|
+(01)
|
+(01)
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
+
|
|
|
|
36
|
-
|
+(01)
|
-
|
-
|
-
|
-
|
|
+
|
|
|
|
Total
|
21
|
17
|
00
|
03
|
07
|
02
|
10
|
06
|
01
|
01
|
00
|
Tableau 1-1 Les premiers résultats des productions
écrites des apprenants de 4ème A.M. 4.1.1
Statistiques :
Nous récapitulons ces résultats dans le tableau
ci-après :
Fonctions (tâches accomplies)
|
Nombre D?apprenants
|
Emploi de la conjonction de
subordination « parce que »
|
21/36
|
Emploi de la conjonction de coordination « car »
|
17/36
|
Emploi de la locution prépositive « à cause de
»
|
07/36
|
Emploi de la conjonction de
subordination « puisque »
|
03/36
|
Emploi de la locution prépositive
« grâce à »
|
02/36
|
Emploi de « parce que » dans une construction
correcte
|
10/21
|
Emploi « car » dans une construction correcte
|
06/17
|
Emploi de « à cause de » dans une construction
correcte
|
01/07
|
Emploi de « puisque » dans une
construction correcte
|
01/03
|
Emploi plus d?une fois d?un outil de cause « parce que
» et « car »
|
08/36 (parce que) 03/36 (car)
|
Tableau1-2 Récapitulatif des résultats obtenus
des productions écrites des apprenants de 4ème
A.M.
4.1.2 Analyse des résultats :
Comme les deux tableaux précédents le montrent,
ces apprenants éprouvent une
difficulté à réinvestir le rapport de cause
dans leurs productions écrites dans la mesure oüplus de
la moitié d?entre eux recourent à l?utilisation des outils de
cause de manière
inadéquate.
Nous remarquons aussi que presque la majorité de ces
apprenants évite d?utiliser certains outils comme « puisque »
et « grâce à », cela est justifié par l?emploi
difficile de ces deux outils.
Nous constatons en outre le recours fréquent des
apprenants à l?utilisation de certains outils de cause au profit
d?autres. En effet, ces apprenants ont tendance à employer « parce
que » (21 sur 36), et « car » (17 sur 36). Cela est
motivé d?une part par l?emplacement facile que présentent ces
deux tournures de cause et d?autre part par l?utilisation
répétitive de « parce que » (voir le tableau 1-2 : 08
fois) dans la langue maternelle de tous les jours. A l?opposé, aucun
apprenant n?a employé la conjonction « Comme ». Autres outils
peu utilisés par ces apprenants à savoir « grâce
à » (deux apprenants seulement), «puisque » (trois) et
« à cause de » (sept).
Voyons maintenant la réussite de ces apprenants dans
l?emploi de la cause au sein de cette production écrite (voir le tableau
1-2) ; cela signifie que notre attention va se diriger vers les constructions
correctes données par ces apprenants. Nous remarquons ainsi que sur la
moitié
du groupe d?élèves (21) ayant utilisé la
conjonction de subordination « parce que », dix (10) apprenants
seulement ont réussi à l?employer correctement. Méme
remarque pour la conjonction de coordination « car » où sur
plus de la moitié des élèves qui l?ont employée
(dix-sept :17), ceux qui ont pu l?utiliser convenablement sont six (06).
Une dernière remarque qui a attiré notre
attention dans le tableau 1-2, c?est l?emploi correct et très
limité de la conjonction de cause « puisque ». Seul un
apprenant sur les trois a réussi à l?utiliser correctement. De
méme pour la locution prépositive « à cause de »
(un sur sept).
4.2 Analyse qualitative :
Avant de passer à cette analyse plus approfondie,
soulignons qu?un nombre important d?apprenants (trente élèves) a
répondu à la consigne formulée au départ où
il est question d?exprimer son avis personnel envers le phénomène
de la cigarette dans le milieu scolaire : le collège. Notons aussi que
tous les élèves sans exception, ont respecté les cinq
critères de réussite énoncés au
préalable.
Cette analyse qualitative va prendre donc en compte la
construction des phrases contenues dans ces productions écrites.
L?objectif étant de cerner les raisons justifiant le mauvais choix de la
tournure de cause employée par l?apprenant, son absence totale ou encore
son emplacement inadéquat dans la phrase rédigée par cet
apprenant.
Nous allons examiner aussi chaque production écrite
à part puisque ces apprenants n?ont pas les mêmes insuffisances
concernant l?expression de cause et que l?absence du transfert chez eux ne
s?explique pas de la méme manière ; il varie bien
évidemment d?un apprenant à un autre.
Sachant que l?opération de transfert se réalise
chez un apprenant de la façon ci-dessous (voir la figure 1-1), nous
avons jugé utile d?illustrer cela par un exemple ayant un lien direct
avec l?objet de notre recherche :
L'apprenant
Stimuli
Deux phrases simples ayant intériorise (mémorise)
le modèle il relie ces deux
une relation de cause à effet phrases simples
par l?outil de
cause convenable
Réaction
Figure 1-1 : Modèle de processus de conditionnement chez
l?apprenant56
56 Voir l?ouvrage de PHILIPPE MEIRIEU, « Le transfert de
connaissances : éléments pour un travail en formation », (en
ligne) : http./
www.meirieu.com/OUTILSDEFORMATION/tranfettexte.pdf.
Autre chose également, cette analyse qualitative des
productions écrites va s?effectuer en fonction d?une part, de la langue
maternelle de l?apprenant entre autre l?arabe ; sachant que cette
dernière influe souvent sur l?attitude langagière qu?adopte
l?apprenant vis-à-vis d?une structure grammaticale quelconque et d?autre
part de la situation d?apprentissage dans la mesure où cette
dernière pourrait nous fournir des réponses à certaines
défaillances recensées au niveau des structures
utilisées.
Pour cela, nous allons dresser la grille ci-après qui
prendra la forme d?un tableau où nous allons établir des
catégories susceptibles de nous permettre d?interpréter les
problèmes liés à la mobilisation de ce point de langue
voire le réinvestissement du rapport de cause par ces apprenants de
quatrième année moyenne dans les productions écrites en
question.
Signalons, avant d?amorcer cette analyse, que nous allons
prendre les productions telles qu?elles étaient données par les
apprenants c?est-à-dire avec leurs fautes d?orthographe. Ces
dernières ne constitueront guère l?objet de notre recherche. Nous
allons tenter de mettre donc en relief la réutilisation des outils
exprimant la cause à l?intérieur de cette production
écrite.
Voici maintenant la grille contenant l?analyse des productions
écrites des apprenants de quatrième année moyenne :
Apprenant
|
Production (expression) écrite
|
L?outil de cause employé
|
Analyse syntaxique de cette production écrite
|
01
|
La cigarette contient de la
nicotine qui est présent sous diverse forme, sirtou
à l?enfants de collège moyen
D?abord, je suis contre a cet
phénomène parce qu?il n?est
|
Parce que (une fois)
|
Get apprenant a opté pour un seul outil de cause
à savoir la conjonction de
subordination «parce que». Il ne l?a utilisée
qu?une seule fois. Quant au choix de cet outil, il est tout à fait bon ;
cependant l?apprenant aurait pu dire :
« D?abord, je suis contre ce phénomène parce
que la
|
pas bon pour la santé, et il existe une intoxication du
non fumeur par les fumeurs, la cigarette est tellement nocif qu?il tue chaque
année des milles de personne, devant c?il sente quelquefois des troubles
de cerveau
Enfin ma conseil. Efforce toi pour t?arreter de fumer, est toi
contre la cigarette, et decine un but pour vivre
|
cigarette est nocive pour la santé. »
|
02
|
La cigarette est un fénomane social par ce
que'elle se diffuse
|
Parce que (trois fois)
|
Le recours systématique à l?emploi de « parce
que » dans ce cas avec une
orthographe détachée (par ce que). Cela
n?empêche pas que cet apprenant a réussi
l?emploi de cet outil de cause ce qui justifie d?ailleurs le bon
choix parmi les autres tournures de cause et aussi son emplacement
adéquat dans l?énoncé.
|
beaucoup dans la société et dans les
écoles.
D?abor, la cigarette qu?elle se forme pas nicotine et goudron,
cause le cancer et le poumon noire,
Ensuite, elle nuise au transport de l?oxygène dans le
corps
Je sui contre la cigarette VVV
|
W qV?elle n?est pas bonne pour
|
la santé, et je consjlle le fumeur pour arréte
la cigarette. EVr ce
|
qu'elle cause la mort
|
|
03
|
La cigarette est un fléau social. Qui est très
répendu dans les milieus scolaire.
La cigarette est très dangère
Varce qu'elle n?est pas bonne
|
Parce que (deux fois)
Car (deux fois)
|
Dans cette production,
l?apprenant a utilisé deux fois la conjonction de
subordination « parce que » ainsi que la
conjonction de coordination
« car ».
Ce choix était judicieux puisque ces outils
conviennent aux énoncés produits ; cependant il
n?a réussi qu?une seule fois avec
la tournure (car) : voir l?énoncé 1 «. car
elle
|
pour la santé.
D?abord : Le dimper votre
consommation de cigarette n?est d?aucune utilité, seul
l?arret total et définitif du tabac peut vous être
bénéfique. Deusièment : Je pence qu?elle est mort lente au
plutôt une suicide indirect VW
|
elle fait des maladie chronique comme le cancer.
Ensuite. L?arret du tabac est
également bénéfique pour votre entourage qui
n?a plus a réspirer cette fumée extrement toxique Finalement :
elle influence de l?esprit des homme WV les les
|
provoque des maladies chroniques comme le
cancer ».
Nous constatons aussi dans le même énoncé la
répétition du déterminant « les » qui agit
négativement sur la compréhension de la phrase. En dépit
des fautes contenues dans sa production, l?emploi de ces trois outils est
correct.
|
fumeurs sont toujour ennuyant
et toujour ils envient du fumée encor.
Si vous êtes fumeur dépendant du cigarette sil
vous-plez arretez le tabac pout vous santé et la santé de notre
socité VVVVe
|
qu'elle est très dangereuse
|
04
|
Les cigarettes sont un
phénomène inintelligibilité
La société.
Je suis contre la cigarettes VVVVe
|
Parce que (deux fois)
|
Nous remarquons dans cette production l?emploi unique et
fréquent de la conjonction de subordination « parce que » mais
cet apprenant n?a réussi qu?une seule fois parce qu?il a ajouté
le nom « provision » juste après la conjonction de
|
VVV elles ne sont pas bonne.
|
poure la santé.
Elle est accouplication à cancer de poumon et larynx et
elle
|
04 (suite)
|
peuvent boucher les artères de intérieur et
heuteurs pression de sang parce que provision la
|
|
subordination « parce que » dans le second
énoncé ce qui a engendré une phrase mal construite et
incompréhensible. Nous pouvons corriger cet
énoncé ainsi :
... parce que la cigarette est
|
fumée de la cigarette donjé pour la santé
En fin je suis piede la conseil Les jeunesse pour se
séparent de fumée de la cigarettes
|
un véritable danger pour la santé.
|
05
|
La cigarette est un fléau social. Dabrde dans les
collège est dans les uneversité a cause de
|
A cause de
Grâce à Farce que
|
Nous constatons ici que cet apprenant s?est contenté au
début de sa production de
l?emploi des locutions prépositives « à cause
de » et « grâce à » ; préférant ainsi
les phrases simples mais il a mieux utilisé « à cause de
» sauf qu?il aurait dû placer
l?adjectif qualificatif
« mauvaise » avant le nom « éducation
» pour ainsi dire (à cause de la mauvaise
|
l?iducation moveses
La cigarette devenue un
fenomen intimidation la vie de les société de monde
grace à se
|
diffusent dans les enfant dans les établissement et les
hommes dans les villes et dans les cafés, la cigarette n?est pas bonne
pour la santé, ensuite, La cigarette circule partout avec le sang Enfin,
elle cause le
cancer.et
corruption de metérale, le fumeur devient
misérable.
Je sui contre la cigarette parce
|
éducation) quant à
l?utilisation de la locution prépositive «
grâce à », elle n?est pas correcte car cette dernière
fait appel à un
groupe nominal et non à un verbe(se diffusent).
Au terme de cette production, cet apprenant s?est servi de la
conjonction de subordination « parce que » donnant lieu par
conséquent à l?apparition de la phrase complexe.
|
qu'elle cause la mort.
|
|
06
|
La cigarette C?est fléau cosial et nuisible dans la
santé à cause de
|
A cause de
|
Dans ce cas, l?apprenant a recouru à l?emploi de «
à cause de » tout en respectant la particularité de son
utilisation (l?ajout d?un
groupe nominal) mais la construction nominale ajoutée
n?est pas convenable ce qui rend le sens de l?énoncé flou. Aussi,
nous pouvons corriger cet énoncé tout en gardant la méme
idée de l?élève mais en optant pour une autre
tournure de cause à savoir
|
grosseur les poumons
La plupart les fumés, jeunesse. La cigarette c?est une
mort lent, le co2 et la nicotine nuisent au transport de l?oxygène dans
le corps.
|
06 (suite)
|
|
|
« parce que » : « La cigarette est un fléau
social. Elle est nuisible pour la santé parce
|
qu?elle affecte les poumons. »
|
07
|
La cigarette est fléau social
dangereuse, elle deploye dans le milieu scolair, Je pense la
fumée du cigarette n?est pas bonne pour la santé du fumeur.
D?abord La cigarette est
substances chimiques parce
|
Farce que Car
A cause de
|
Le recours de cet apprenant à trois outils de cause
différents (parce que, car et à cause de) montre qu?il a une
bonne volonté de mettre au service de son écrit le point de
langue étudié mais sa façon de construire ses
énoncés n?est pas correcte. Nous pouvons proposer la correction
cidessous :
« D?abord la cigarette est un ensemble de substances
chimiques parce qu?elle se
|
TX'elle compose par le co2, le
|
gadur et La nicotine, ensuite
fléau social ruine la santé
car
|
elle trouve tabec, elle provoque plusieurs les maladies
exemple une crise cardiaque et le cancer, le fumeur sentit le co2 donc la
poumon est malade
Enfin, s?il vous plais les homes évitent Les
cigarette à cause de
|
compose de co2, de goudron et de nicotine. Ensuite, ce
fléau social nuit à la santé car
|
nuire la santé et la nature du monde.
|
il cause des maladies graves(les crises cardiaques et le
cancer).
Enfin, je vous conseille, vous les fumeurs, d?éviter de
fumer à cause du danger de
|
la cigarette sur votre santé et sur la nature.».
|
08
|
La cigarette est un fléau social et elle n?est pas
bonne pour la santé La cigarette finissu les élèves, la
fumeur pense que la cigarette est bonne .La élève qui fume
devient obèse mais elle nuise au transport de l?oxygène dans le
corps elle circule partout avec le sang. Je pense que la cigarette finisseur et
Je contu par les
cigarette des élèves et
les prefésseur.
|
Aucun
|
Cet apprenant a évité
d?utiliser un outil de cause préférant ainsi ne
pas
s?aventurer. Il s?est contenté seulement de
présenter une suite de phrases, simples et complexes ayant un rapport
avec le thème proposé « les dangers de la cigarette ».
Nous disons alors que cet apprenant n?a pas bien
compris la consigne contraignante.
|
09
|
La cigarette est nocive pour la santé de l?homme mais
Dans les faimes qui j?aime le fume parce
|
Farce que (deux fois)
|
Nous remarquons à travers cette production le recours des
apprenants aux deux outils de cause les plus fréquents à savoir
(parce que) et (car) comme c?est le cas avec cet apprenant mais les
énoncés contenant ces outils de cause sont mal construits. Nous
proposons la correction
|
que tous les tans dans la rue et
|
SI1}e TX'il a ya pas les
|
personne or les professeurs qui donne des conseille pour
plonte le courage dans les cours de l?élèves ensuite Le froit de
fumer ne donne pas celui fumer
|
09 (suite)
|
ne donne pas celui fumeur so entourages car
le fumer qui constutue un gène.
Enfin c?est devoir de fumeur arréter la cigarette
car le fumer n?a pas bien pour le coeur est tout la
santé.
|
Car (deux fois)
|
suivante :
« La cigarette est nocive pour la santé de l?homme ;
certains continuent toujours à fumer parce qu?ils passent la plupart
|
de leur temps dans la rue. En plus, ces gens négligent les
dangers de la cigarette car ils
|
ne prêtent pas attention aux conseils de leurs parents et
de leurs professeurs.
Enfin, je m?adresse à vous, les fumeurs : il faut
arrêter de fumer parce que la cigarette a des effets négatifs sur
votre coeur et tout le corps. »
|
10
|
La cigarette est un fléau social qui répendu dans
le milieu scolaire.
Je pense l?arrêt cet fléau parce
|
Parce que
|
Le recours de cet apprenant à l?utilisation unique de
« parce que », une seule fois, en ignorant le hiatus
(la rencontre des deux voyelles) en plus de la construction défectueuse
donne un énoncé incorrect. Cet apprenant a voulu dire :
« Je pense que ce fléau est dangereux parce
qu'il menace
|
que elle tabac stoppe
|
l?aggravation de l?obustriction biochimique et la
dégradation accélérée de la fonction respiratoire
et quelque soit le stade évolutif de votre maladie chronique.
Moi j?aime l?odore de la
cigarette mais je suis contre la cigarette est les fémmer
et je pense la fénalment de cet fléau dans le milieu scolaire.
|
la vie de l?homme : il provoque des maladies
graves. ». Signalons que cette production contient une
idée contradictoire dans la prise de position vis-à-vis de la
cigarette. Il aurait pu
dire : « J?aime l?odeur de la cigarette mais je suis contre
ce fléau dans le milieu scolaire car il est très
|
dangereux. »
|
11
|
Cigarette est fléau social, elle est trouve dans le milieu
scolair, je trouve la cigarette n?est pas bonne pour la santé du l?homme
Daboral La cigarette coupose le gourdur et la nicotine donc elle est chimique
ensuite la cigarette nuire la santé car elle trouve
|
Car
|
Cet apprenant a opté pour l?utilisation de « car
». Ce choix est judicieux pour
l?énoncé mais nous n?arrivons pas à
comprendre le sens en raison de la construction. Nous pouvons
dire : « D?abord, la cigarette est dangereuse parce
qu?elle
|
tabac, elle est plusieurs les maladies exemples une crise
cardiaque. Enfin, la cigarette n?est pas bonne pour la santé, L?homme
évite cette fléau social.
|
se compose des produits chimiques(le goudron et de la nicotine).
Ensuite, elle nuit à la santé car elle agit
|
négativement sur tout le
|
11 (suite)
|
|
|
corps(le système nerveux, la gorge, les poumons...
|
12
|
La cigarette c?est très nocif pour la santé. Mais
il n?a pas des solution et surtout de arreter définitivement de fumer
parce
|
Parce que (trois fois)
Puisque
|
Dans cette production où les fautes de construction et
d?orthographe sont nombreuses, nous
remarquons l?utilisation fréquente de « parce que
», trois fois et une fois la conjonction « puisque » par cet
apprenant. Cela traduit sa bonne volonté de répondre à la
consigne formulée mais
l?emploi de ces outils est incorrect en raison de la mauvaise
construction des énoncés.
Nous pouvons améliorer cette production de la
manière suivante tout en gardant les mêmes idées de cet
apprenant :
« La cigarette est nocive pour la santé.
Cependant il est difficile pour moi de m?en passer
définitivement car elle me
|
que j?aime beaucoup le cigarette
|
puisque le cigarette ni pas bien
|
donc c?est devoir de fumeur arréter le fumer parce
que le
|
garçon que fumer les autres qui regarde cette personne
Bete sauvage et comme l?imprudence et ignorant.
Alor moi j?ai donne des consiel pour ivéter ces
phénomènes Le 1er pour n?a pas gaspillage
l?argent et n?a pas reussir dans la vie . ensuite n?a pas
houblier Le contrition est la 2ème arreter le cigarette
parce que n?a pas bien
|
pour la santer est la 3ème va à
lopétal pour consulter le docteur Enfin Les personne qui ne supportent
pas la fumer refléche écouté ces conseils.
|
donne du plaisir et je l?aime beaucoup.
Puisqu?elle est néfaste, le
|
devoir d?un fumeur est de s?arrêter de fumer.
Fumer est ainsi un comportement négatif surtout à
l?école parce que l?élève qui
|
prend des cigarettes est mal vu par les autres.
Alors, je conseille mes camarades d?éviter ce fléau
dangereux qui les conduit vers le gaspillage d?argent, entrave leur
réussite et
menace leur santé.
Enfin, la meilleure solution demeure de ne pas essayer de fumer.
»
|
13
|
La cigarette est nuisible à la santé
car qui fumée raccourcit
|
Car (deux fois)
|
Cet apprenant a sollicité deux fois l?emploi de « car
» cependant le problème de la construction persiste
toujours.
Dans le premier énoncé par
|
d?une heur votre vie.
La cigarette cause
l?inflammation larynx, toux, pneumonie et astheme donc cette
|
|
fénomène est lent mort, le fumeur n?a aucun ami
car il
|
|
exemple, nous pouvons apporter la correction
suivante :
La cigarette est nuisible pour
|
égoist, la santé de fumeur transforme de mauvais au
pire,
|
13 (suite)
|
je vais faire de mon mieur pour ne fume pas certain homme ou
enfant dans ma milieu.
Falicitation en tout qui
|
|
la santé car celui qui fume
|
raccourcit d?une heure sa
|
vie. » Quant au second énoncé :
|
|
s?arreté de fume, avec Mes voeux de santé.
|
|
« . .car il est égoïste. »
|
|
|
Mon. La cigarette né pas bon parce
que nocive pour la santé
|
|
Nous constatons ici
l?utilisation de « parce que » et « car »
néanmoins cet apprenant n?a pas réussi leur emploi malgré
le bon choix
|
de l?omme, d?abord provoque des consers des poumons et de la
gorge.
|
|
La cigarette dans le milieu
scolaire est une catastrophe, car
|
Parce que
|
effectué. Sa production, comme les
précédentes, souffre de problème de la construction c?est
ce qui influe nettement sur le sens.
|
est une fléau nuisible, la
cigarette elle contien la néquotine et le godron et le
tabac
|
|
ou tabagisme agit également sur le système
nerveux
|
Car
|
Dans le premier énoncé,
l?apprenant s?est contenté
|
14
|
Ensuite né pas bonne surtou les adolescents.
|
|
d?ajouter un adjectif qualificatif (nocive) après
|
|
Enfin je sui contre la cigarette c?est mon avis, je vous
conseille de évité le tabagisme
|
|
(parce que) en ignorant ainsi et le sujet (elle) et le verbe
(est) : « ...parce qu?elle est
|
nocive pour la santé de l?homme. »
|
|
|
|
Dans le deuxième énoncé, la
déformation du présentatif
|
|
|
|
« c?est » a rendu le sens flou :
|
|
|
|
« La cigarette dans le milieu scolaire devient une
catastrophe car c?est un fléau
|
social nuisible. »
|
|
La cigarette est fléau sociale il est trè dangereu
le comaute.
|
|
Dans cette production où nous avons relevé
beaucoup
|
|
D?abord C?est fléau il est trè dangereu dan la
sociale est nuisible le qualité du personage répose,
malgré c?est fléau il est trè risque dans la santé
il est a
|
A cause de
|
de fautes d?orthographe,
l?apprenant a bien choisi ses outils de cause (à cause
de, car et parce que) répondant ainsi à la consigne
|
|
cause de le cancer de pomon est
|
Car
|
contraignante de la
|
15
|
accompliration du malad tete est rhume des foins. Ensuit C?est
flèau ils ettre nuisible de la santé car il est
lesse de fémeur répose
|
|
production écrite en question cependant sa façon de
combiner ces outils avec les autres éléments de la phrase
|
|
est dégonflage est altude de comprèssion la
sang.
Enfin, je demande une
conseille pour les femeur réste le
|
Parce que
|
est incorrecte sur le plan syntaxique ce qui influe
d?ailleurs sur le côté sémantique des
énoncés.
|
15 (suite)
|
fléau parce que il est
trè
|
|
Il est impératif de faire tout un travail de redressement
voire une correction approfondie.
|
dangereu
|
16
|
La cigarette n?est pas bonne pour la santé. La cigarette
cet? un phenomen sociale. Je suis contre et convaincu pour la cigarette elle
est compose des feuilles de tabac et encore plus de Necotine. La cigarette
c?est facile de fumée elle et propagat de cette couvre.
Paric semple elle pose de cancer grace à
de cancer cet? un
|
Grâce à Parce que
|
Nous constatons que cet apprenant a opté pour le
choix de deux outils de cause différents (grâce
à et parce
que).L?un admet une phrase simple, l?autre une phrase complexe
cependant le choix de « grâce à » est aléatoire
car cette locution prépositive de cause ne convient pas à
l?énoncé.
L?emploi de « parce que » est tout à fait
correct.
|
maladie chronique et la cigarette nuit à la santé
parce que le
|
corps est fait de milliers de cellules qui ont toutes besoin
d?oxygène.
|
17
|
La cigarette est fleau social elle est trouve dans le milieu
xolair, Je croire la cigarette n?est pas bonne pour la santé du l?homme.
Daboord La cigarette compose La gairdur et la necotine donc elle est
chimique,
Ensuite la cigarette nuire la santé car
elle trouve tabac
|
Car
|
L?emploi unique d?un outil de cause « car » mais le
choix du verbe (trouver) empêche la compréhension de
l?énoncé. Cet apprenant aurait pu dire :
« ... car elle contient du
|
tabac. »
|
Elle est plusieur les maladies exemple une cruse cardine
Enfin, La cigarette, n?est pas bien pour la santé
L?homme evite cette fléau social
|
18
|
La fumer du sigarette est très dangereuse pour la
santé humains c?est pour cett raison elle mealin nous conseillent
d?eirtère seprodine%a sigarette
est composie des molearte
comme le tabac et le nicotine qui ont des effets nuisibles et
nefaste pour le corps humain puis que provoque la plupart
au
|
Puisque
|
Nous voyons dans cette production l?emploi de la conjonction
« puisque » avec une fausse orthographe or ce choix n?est pas
judicieux et même la construction de
l?énoncé lui-même est incorrecte.
|
poumone mais aumis dangereuse provu les dent les levres, les
yeux en plus de ça quand le fumeur consome les cigarette desengi
même les persone qui vivent avec lui ainsi provoc la pollution malgre tou
ces n?inter
|
18 (suite)
|
par ce produit .
Malheuseme la fomeur finat luimême avant tout.
|
|
|
19
|
La cigarette
La cigarette une petite produit que l?homme utilisent mai elle
à dangereuse pour la santé Au premier lieu cette tue l?homme
car elle contient la nicotine et
|
Car
|
Dans ce cas, l?apprenant a choisi « car ». Son
emploi est correct mais nous pouvons améliorer cet énoncé
comme suit :
« . .car elle contient de la
|
cabgisme mai l?homme itulisé.
D?une part elle causéla cancer du poumons la gorge.
Enfin la cigarette gaspille l?argent et la santé d?hommes.
|
nicotine et du goudron. »
|
|
20
|
La cigarette
Le fumer du sigarett est très dangereux pour la
santé humains c?est pour cette raison le
medecin nous conseillent d?eirters se produite La
sigarette est composé des maladies
comme le tabac et le nicotine qui ont des effets nuisibles et
néfaste pour le corps humain puis que ces produit sont
des
|
Puisque
|
Dans cette production, l?apprenant a recours à l?emploi
unique de la conjonction de cause
« puisque ». Ce choix est judicieux malgré la
mauvaise orthographe et la
construction longue et incorrecte de la phrase.
Nous proposons la correction suivante :
« ...puisque ces produits
|
dongereres qui provoque la
plupart du poumon mais aumi dangereuse pour les dent les
levres, les yeux en plus de ça cigarette derengé même
les
personét qui vivent malgre tou ces n?iviter par ce
produit, Malheusement la fumeur finat lui même avant tout.
|
dangereux provoquent dans la plupart des cas le cancer des
poumons... »
|
21
|
La cigarette est très dangereuse pour la santé
car il contient 4000
|
Car A cause de
|
En dépit des fautes
d?orthographe contenues dans cette production, cet
apprenant a correctement employé « car »
néanmoins il n?a pas réussi dans
l?utilisation de « à cause de ». La production
de cet
apprenant pourrait prendre la forme ci-après :
« La cigarette est très dangereuse pour la
santé car
|
mataires deoxidés
Je sui contre c?est malade a
cause de sa malade comporte
|
des maladie conseure et des
autre malade qu?il n?a pas un midical la cigarette est une
parti de l?argent
Alor je consie tout les élèves q aritèsde
fumer
|
elle contient 4000 matières toxiques.
Je suis contre ce fléau à cause
|
des maladies graves qu?il
|
provoque(le cancer par exemple).
|
21 (suite)
|
|
|
Fumer c?est aussi gaspiller de l?argent. Alors, je vous conseille
d?arrêter. »
|
22
|
La cigarette N?est pas bonne pour la conté
parce que il
|
Farce que (deux fois)
Car
|
Dans cette production contenant beaucoup de fautes d?orthographe
et de construction, l?apprenant a opté pour les deux outils usuels de la
cause entre autre « parce que » et « car » mais
l?usage de ces derniers est erroné en raison de la
mauvaise construction des énoncés.
Nous pouvons redresser ces énoncés de la
manière cidessous :
« La cigarette n?est pas bonne pour la santé parce
qu?elle
|
formés de Nicotine
La Nicotine est un plantes
Nuisibles pour la conté car
|
incendies les deus poumon
surmenes l?inversion tache le sang de coté flanc
conté est de coté flanc la assomble.
Il fenomenes courante tout les jour de la coté de
jeune parce
|
qu'il denature la morale devien
|
a donné
Le proverbe il dit :
Flaisir dans 20
A donnée dans 30
Corps effondrement dans 50 Sur mort dans 60
Le raison le produit Nicotine est mon dieu plus savant le
certitude expoir neant cigarette
|
contient d?abord des produits chimiques (la nicotine, le
goudron...). Ces derniers agissent négativement sur le corps. Ensuite,
elle engendre souvent des maladies graves comme le cancer car la gorge
|
et les poumons seront affectés par ses composants.
De plus, la cigarette influe sur le système nerveux
surtout celui de l?élève parce qu?elle
|
perturbe la concentration et la mémoire. (...).
|
23
|
La cigarette dans le milieu
xolaire est contre parce qu'il
|
Farce que Car
|
Cet apprenant a employé les mêmes tournures que
l?apprenant précédent. Il a fait le bon choix sauf
que les énoncés produits souffrent de problèmes de
construction. Nous pouvons les corriger ainsi :
« Je suis contre la cigarette dans le milieu scolaire
d?abord parce qu?elle est
|
dangereuse la santé et qui tombe la cigarette a la
terre de la nature de école guire . il est malade crabe. L?omme qui a
acheté la cigarette être à court d?argent .Il est coromepre
les asprit a des amies. La fumeur est avoir un mal de chien a la vie et il est
un dange public.
Devoyé protégé le corps qui sain
car la cigarette est tue
|
nuisible pour la santé.
Ensuite, elle est dangereuse car elle contient des
matières
|
l?omme.
|
toxiques comme la nicotine. Ces dernières provoquent des
maladies graves(le cancer). »
|
24
|
La cigarette
La tabajisme Demolir la sonter la fusnigration est un
lesion
subversive a la sonter est
contagion social Mortalle representable premier pas vers la
toxicomanie est un Majeur vers la ressource les maladi dongeux les matgares
à cause de les effet
|
A cause de Farce que
|
Nous constatons que cette production comprend deux outils de
cause différents dans leur emploi. Le premier « à cause de
» ; il fait appel à une construction nominale au sein d?une phrase
simple. Le second « parce que », au contraire, admet une phrase
complexe. Cet apprenant a bien compris cela mais il n?a pas pu obtenir des
énoncés corrects. Nous proposons la correction ci-après
:
« Le tabagisme démolit
d?abord la santé de l?homme qui devient de jour en jour
toxicomane : le fumeur ne peut pas se débarrasser de la cigarette. Ce
fléau social est dangereux à cause de ses
|
au sonter de l?home par
exemple :
Angine- cancer- crise cardiaque - pneumonie- tension- ulcore
Enfin moi contre la cigarette dans le milieu scolaire par
ce
|
que ne pas beau a la sonter !
|
Je vous en prie Ne fume pas avant trop tard. La morire Un
conseil
Un esprit saint dans un corps saint ? !!
La cigarette si La route a la simitaire
|
effets graves sur le corps(les maladies par exemple : le
cancer des poumons ou de la gorge~etc.
De plus, je suis contre la cigarette dans le milieu scolaire
parce qu?elle agit
|
négativement sur les résultats scolaires de
l?élève qui perd de plus en plus la concentration et la
rétention de ce qu?il a appris en classe. Enfin, je vous conseille de
ne
|
24 (suite)
|
|
|
pas fumer si vous voulez vivre longtemps »
|
25
|
Que la cigarette partout dans le milieu xolaire et en dehors
de xolaire tous-Matin-Midi-Soir Nuit....
Nocif dons Rein-foie-Poumon- cerveau-Dos-Cour...
Moi je pas défense de tumer
La cigarette nou les maladies la tuberculose-la gastrite
l?hépatite- la l?asthme~~.
-Alors exerse types de sports. La cigarette odorant mal-ne pas
bon tu dois arréter de fumer
*Quoi que tu fasses tu en rendras compte*
*Tout a une fin*
*Evite le péché et patique la vertu*
|
Aucun
|
Préférant éviter l?utilisation des outils de
cause et les articulateurs logiques lui permettant de classer ses arguments,
cet apprenant n?a employé aucune tournure de cause. Ainsi, il n?a pas
répondu à la consigne contraignante de la
production écrite.
En plus de cela, sa production souffre de beaucoup de fautes
d?orthographe et de construction.
|
26
|
La cigarette est un phénomèn socielle dans le
milieu scolaire Dabore, je ditesté la cigarette par ce
que est une matière
|
Parce que (deux fois)
|
Cet apprenant a employé deux fois « parce que ».
Croyant que l?orthographe de cet outil de cause est
détachée, il l?a écrit de la même
manière dans les deux cas mais ce qui importe le plus, c?est la
construction et la combinaison des différents éléments de
l?énoncé.
Nous remarquons en effet que la construction des
énoncés contenus dans cette production souffre de défauts.
Nous pouvons apporter la correction suivante tout en sollicitant deux autres
tournures « car » et « à cause de » :
« La cigarette est un fléau social très
dangereux.
Je suis contre ce phénomène surtout dans le
milieu
scolaire.
D?abord, la cigarette est nuisible pour la santé parce
|
vimineau et n?est pas bonne pour les élève et le
professeur normallment ne fumé pas dans le SEM par ce
que il contiène des
|
nicotine qui cause des maladé grave comme la
consère de la gourge la consère des poument. La fumé est
une movèse abuté. Ensuite je vous consille tout les travailleure
et les élève pour stope de fumé.
Enfin, j?istime que les disponsable immuniser le vente de cette
matière.
|
qu?elle contient des matières
|
toxiques (la nicotine).Ces dernières agissent
négativement sur le corps. Ensuite, elle influe sur les résultats
scolaires de l?élève
|
26 (suite)
|
|
|
car ce dernier perd ses
|
capacités de concentration et de mémoire. Enfin,
elle est dangereuse à cause des
|
maladies graves qu?elle provoque : le cancer de la gorge ou des
poumons par exemple.
Un conseil : Evitez de fumer si vous voulez continuer à
vivre ! »
|
27
|
La cigarete n?est pas bone pour la santé par
ce que est un hem il
|
Farce que Car
|
Dans cette production, nous constatons l?utilisation de deux
tournures de cause les plus fréquentes à savoir
« parce que » et « car ». Leur emplacement au
sein des énoncés est correct sauf que la construction
empêche le sens d?être clair. Cet apprenant aurait pu dire :
« La cigarette n?est pas bonne pour la santé.
Je suis contre ce phénomène notamment à
l?école.
D?abord, c?est un fléau social très dangereux car
il se
|
propage dans la mond et les xolaire
La cigarette miu a la sante car
|
causer Les maladé de counser et Les poumons et se
mettre à notre precieux difficulté.
|
propage rapidement au milieu des élèves. Ensuite,
elle est nuisible pour la santé parce
|
qu?elle contient des matières
|
toxiques (la nicotine) qui ont des effets négatifs sur
le
corps. Enfin, elle influe sur le rendement scolaire de
l?élève à cause des troubles et des
|
maladies graves qu?elle engendre.
La meilleure solution est d?éviter de fumer si vous
voulez vous garantir une vie paisible ! »
|
28
|
Je suis sur la cigarette et un est un catastrophe par ce
que elle
|
Farce que (trois fois)
|
Dans cette production,
l?apprenant a opté pour un seul outil de cause à
savoir « parce que » en le sollicitant à
trois reprises ; cependant, en plus de
l?orthographe détachée qu?il lui a
donnée, son emploi est incorrect dans les énoncés
|
casser la famille et moi je contre cet fleau et je suis
utegst en tunaneau et par ce que fait la
|
sou en milieu scolaire par ce q
|
la fait la merub en bon cafs.
|
|
|
|
proposés pour raison de construction.
|
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|
|
Nous pouvons améliorer cela tout en sollicitant un autre
outil de cause entre autre
|
|
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« car » :
|
|
|
|
« La cigarette est un fléau social très
dangereux.
|
|
|
|
Je suis contre ce phénomène surtout dans le
milieu
scolaire.
|
28 (suite)
|
|
|
D?abord, la cigarette présente des dangers énormes
sur la santé de l?homme parce
|
qu?elle contient des matières
|
toxiques (la nicotine).
|
|
|
|
Ensuite, elle agit sur le rendement scolaire de
l?élève car l?élève perd sa
|
concentration et la mémoire.
|
|
|
|
Enfin, elle engendre souvent des maladies graves(le cancer). Je
vous conseille
d?éviter de fumer si vous voulez garder un corps sain.
|
|
La cigarette
La cigarette n?est pas bonne la santé et routur ou abus de
confiance et Abetir le goumsse pounse
Vurilité et ce cigarette venine
|
|
Nous remarquons que cet apprenant n?a employé aucun outil
de cause. De plus, sa production est dépourvue
d?articulateurs logiques c?est ce qui explique qu?il n?a pas
|
29
|
mourtle le sounté et vestige la coura les poumo et acous
il maled comsar les narvouzse et triste moi contre la cigarette dans le milieu
scolaire est ce qui provoque une crise cardiaque
|
Aucun
|
bien compris la consigne proposée.
|
|
Atansisnt la tanirjisme
|
|
|
|
La cigarette est un phénomène cociété
et très publication en des yeux mais elle est un danger public et je
suis contre la
cigarette dans le milieu scolaire
|
|
Cet apprenant a décidé de recourir à deux
outils de cause entre autres « car » et « à cause de
». Son intention était sans doute d?employer
|
30
|
car les élève exerce et ils
|
Car
|
correctement ces deux tournures mais les énoncés
produits sont
incompréhensibles en raison de la construction
défectueuse. De plus, cette
|
moralité et elle préavise comme dangereux ent le
santé, et elle cause les malades chroniques comme concère, et
mortelle les musclés et photogenique le corps
|
|
et la cour à cause de fumeur et
|
A cause de
|
production comprend beaucoup de fautes
|
dangereux la santé et lutte c?est
|
30 (suite)
|
phénomène et ne permission pas en propagation.
|
|
d?orthographe.
Nous proposons
l?amélioration ci-dessous : « La cigarette est un
fléau social.
Je suis contre ce phénomène surtout dans le
milieu
scolaire.
D?abord, la cigarette est nuisible pour la santé à
cause
|
des matières toxiques (la
|
nicotine) qu?elle contient. De plus, elle est dangereuse car
|
elle provoque des maladies graves par exemple le cancer. Enfin,
elle a un effet négatif sur la scolarité de l?élève
parce qu?il perd sa capacité
|
de se concentrer et de retenir ce qu?il a appris en classe.
Ainsi, il vaut mieux éviter de fumer. »
|
31
|
La cigarette n?est pas bonne pour la santé et donc est
contre la cigarette et dangereuses pour la fumée et le fumeur et donne
milieu scolaire il y a des professeur de sport lorsque des élèves
des deus année est le cigarette est cause une crise cardiaque et il vaut
donc mieux résister à la curiosité et ne pas commencer
à fumer.
|
Aucun
|
L?absence des outils de cause dans la production de cet apprenant
montre qu?il n?a pas saisi l?utilité de ce point de langue et qu?il n?a
pas bien compris la contrainte de la consigne formulée. Au contraire, il
a opté pour la conjonction de coordination exprimant la
conséquence :
« donc ».Par conséquent, il
n?a pas respecté la consigne.
|
32
|
La cigarette
La cigarette une petite produit que l?hommes utilisent mai
elle à dengereuser lieu cette tue
l?homme car elle contient la
|
Car
|
Nous voyons dans cette production une seule tournure de cause
entre autres « car » ; son emploi est correct mais il aurait pu
utiliser d?autres tournures. Par exemple, à la fin de sa production :
« Enfin, la cigarette gaspille
l?argent et nuit à la santé parce qu?elle cause
le
|
nicotine et cabgisense au
l?homme à utilisé d?une part elle cause la
cancer du poumons la gorge. Enfin la cigarette gaspille l?argent et la
santé d?hommes.
|
cancer. »
|
33
|
La cigarette
La cigarette est un grande Brouplame, parce
qu'elle les
|
|
Cet apprenant a choisi uniquement « parce que ». Son
utilisation est correcte mis à part la construction défectueuse
de l?énoncé.
|
hommes gabyé d?argean pour la sante, et cigarette cause
la
|
33 (suite)
|
comadr de la bouche , et la
consar de la courage.
La cigarette cause les hommes , les hommes qui meore on
année 2001 presque 350000 je conssay les hommes que ne smauci la
cigarette.
|
Parce que
|
Nous pouvons dire : « La cigarette est un vrai
problème parce qu?elle est nuisible pour
|
la santé de l?homme. Ce dernier gaspille son argent.
>.
|
34
|
La cigarette
La cigarette est un grande B rouplame , parce
qu'elle les
|
Parce que
|
Get apprenant a opté pour la conjonction de
subordination « parce que > néanmoins il a oublié
d?ajouter un verbe
conjugué au pronom personnel
sujet « elle >.Faisant de la sorte, sa construction est
défectueuse.
|
hommes gaslué d?argeam pour la santé , et cigarette
cause la comar de la bouche et la consair de la courage.
La cigarette cause les hommes meore, les hommes qui meore on
année 2001 presque 35000.
Je consay les hommes que ne ne smauci la cigarette
|
35
|
La cigarette est un produit droge qui est pénètre
la santé dans le danger, parce que elle se
|
Parce que car
|
Dans cette production,
l?apprenant a utilisé deux outils de cause « parce
que > et « car > qui occupent, tous les deux, le centre de la phrase
complexe et que chacun peut se substituer à l?autre. Néanmoins,
nous
remarquons que cet apprenant ignore la manière de se
comporter avec le phénomène de hiatus (la rencontre de deux
voyelles) car il n?a pas utilisé une apostrophe à la place de la
voyelle « e > de
« parce que >.
Dans le deuxième énoncé, il a employé
correctement la conjonction de coordination
« car> : « car elle cause
|
compose de la nicotine Le co2, Le gadron
Alour cet plant dons personellem je suis contre la cigarette
car elle
|
cose fenelement la cancer de la gorge
Enfin, tu le fumeur je consai toi pour cirrette la fumel
|
finalement le cancer de la gorge. >
|
|
La cigarette est un produi drogé Qui est
pénètrér la santé dans le dangér. Le co2, Le
gadrone Alors cec plieu omene se
propâge rapidement donc personnellement je suis contre la
cigarette car elle cause
|
car
|
Cet apprenant n?a utilisé
qu?un seul outil exprimant la cause à savoir « car
» ; il ne
l?a employé qu?une fois. En dépit des fautes
contenues dans sa production, cet apprenant a réussi à placer
|
36
|
fenemement la cancer de la gorge
Enfin, tu fumeur je conseil pour arrete la fumée
|
|
quand même cet outil dans sa place convenable de la phrase
pour apporter ainsi une justification à sa prise de position envers la
cigarette néanmoins l?ajout de
l?adverbe « finalement » est inutile pour le sens de
l?énoncé.
|
Tableau 1-3 Analyse syntaxique des productions écrites des
apprenants de 4ème A.M.
4.3 Commentaire :
Tout en essayant de contourner la contrainte de l?exercice de
cette production écrite et qui consiste à réutiliser les
outils de cause ; étudiés en classe (activité de
grammaire), dans un court texte argumentatif où il est question de
donner leur point de vue à propos de la cigarette, un
phénomène répandu dans le milieu scolaire algérien
notamment au collège, certains apprenants de quatrième
année moyenne, bien entendu, se sont contentés uniquement de
répondre à la question posée dans la consigne et ce, en se
limitant à présenter les dangers de ce fléau social sur la
santé de l?homme sans accorder la moindre importance à l?exigence
exprimée dans la consigne formulée : apprenant n° 08, 25, 29
et 31(Voir le tableau 1-3). Ces élèves n?ont employé en
effet aucun de ces outils de cause.
Nous disons alors qu?ils n?ont pas voulu prendre le risque
dans le choix de la tournure convenable de cause ainsi que de l?emplacement
correct de cet outil dans l?énoncé.
Se comporter de telle manière montre que ces
élèves n?ont pas réalisé le transfert attendu car
ils ne maitrisent sûrement pas la notion en question(le rapport de
cause).
Cette incapacité de réinvestissement de ce point
de grammaire pourrait être justifiée donc par la non maitrise de
ce point de langue par ces apprenants, c?est ce qui explique d?ailleurs leur
recours à la stratégie d?évitement.
A l?opposé, d?autres apprenants ont réinvesti
correctement certains outils de cause : parce que, car, puisque, à cause
de et grace à. Nous avons remarqué l?absence totale de la
conjonction de cause « Comme » dans toutes les productions
écrites analysées.
Nous avons relevé aussi, au cours de cette analyse,
différents cas de figure.
*Une première catégorie d?élèves
ayant opté pour le bon choix de l?outil de cause ainsi que son
emplacement correct dans l?énoncé : apprenants n° 01, 02,
03, 05, 19, 26, 30, 32 et 36(Voir le même tableau). Ces derniers ont
réemployé les outils de cause précédemment avec
succès. Nous disons alors que le transfert chez cette catégorie
est réussi.
*Une deuxième catégorie qui a bien choisi la
tournure de cause mais ces élèves ne sont pas arrivés
à l?enchainer avec les autres éléments de
l?énoncé, c?est ce qui montre que ces apprenants souffrent d?un
énorme problème de construction. Ici encore, nous avons
constaté qu?il y a des élèves qui ont oublié par
exemple le verbe de l?énoncé : apprenants n° 13 et 23, le
sujet et le verbe : apprenants n° 12, 14 et 18 ou enfin l?adjectif
qualificatif : apprenant n° 15.
Toujours dans les cas de figure relevés au cours de
cette analyse des productions écrites, il existe une catégorie
d?élèves qui n?a pas pu surmonter le problème de hiatus
(la rencontre de deux voyelles) quand ils ont sollicité les conjonctions
« puisque » ou « parce que ». Cela montre que
l?enseignante, lors de l?activité réservée à
l?étude de ces tournures, n?a pas appris
à ses élèves l?utilité de
l?apostrophe dans des situations pareilles et la façon de
dépasser ce problème : apprenants n° 04, 10, 22, 28 et
35.
*Une quatrième et dernière catégorie
d?apprenants qui a fait le choix adéquat de l?outil de cause et une
construction acceptable de l?énoncé cependant les
énoncés produits sont asémantiques autrement dit le
lecteur ne comprend pas ce que voulait dire ces apprenants car le sens n?est
pas clair : apprenants n° 06, 09, 11, 15 et 17.
Au terme de cette analyse, nous disons que seule une
catégorie, comprenant neuf élèves de cette classe, a pu
répondre à la consigne formulée au départ :
réemployer les tournures de cause au sein de cette production
écrite. Elle a réalisé ainsi le transfert attendu parce
qu?elle a bien assimilé la notion en question.
5/- Suggestions proposées au transfert : (solutions
possibles)
Nous avons tenté de montrer, à travers les
diverses analyses effectuées précédemment dans la partie
pratique, que les apprenants de quatrième année moyenne, dans
leur majorité, ne sont pas en mesure de réinvestir leurs
connaissances, supposées acquises en situation
d?apprentissage57 pour accomplir la tâche qui leur aura
été assignée en l?occurrence en expression écrite.
Cette incapacité trouvera sa justification auprès de deux
facteurs principaux :
Le premier, il s?agit de la situation d?apprentissage elle-
même qui n?accorde pas assez de chance à cet élève
d?apprendre davantage. En effet, les pratiques de classe nous ont
révélé que les enseignants se contentent uniquement de
présenter à l?apprenant la notion étudiée sous
forme d?un cours suivi des applications et non un ensemble de
situations-problèmes permettant à cet apprenant d?être
confronté à un véritable obstacle ; un
élément indispensable pour l?apprentissage.
Quant au second, il est lié au type de grammaire qui
favorise essentiellement l?analyse de la phrase58. Faisant de la
sorte, l?apprenant ne peut pas mettre au service de son écrit les acquis
qu?il a déjà assimilés.
De notre côté, nous estimons que cet apprenant ne
pourra mobiliser le point de langue en question dans son discours que si deux
conditions fondamentales sont réunies :
a)- Confronter cet apprenant à de multiples
difficultés au cours de l?activité réservée
à l?apprentissage du point de langue à étudier (la cause)
: la leçon prendra alors la forme d?une série d?épreuves
(différentes situations - problèmes) ou l?élève est
amené à franchir les divers obstacles auxquels il sera soumis.
b)- Choisir un type de grammaire adéquat à la
situation d?apprentissage proposée. Le type de grammaire retenu doit
être en rapport direct avec la tâche sollicitée de la part
de l?apprenant à l?issue de la séquence d?apprentissage du projet
didactique59 ; entre autre la production écrite.
57 Par situation d?apprentissage, nous entendons, bien
entendu, la classe avec toutes les conditions qui l?entourent à savoir
le nombre d?élèves, l?interaction : enseignant/apprenant, le
contenu d?enseignement, bref, c?est l?endroit idéal et habituel pour
l?apprenant où se déroule l?apprentissage. De même, ces
deux didacticiens mettent en relief le terme « situation d?apprentissage
» :
58 La phrase n?est qu?un passage pour l?apprenant
dans l?apprentissage de la construction de texte (l?emploi des articulateurs).
Ce point a été approfondi aussi par les deux chercheurs TAMINE et
TOMASSONE :
TAMINE, J.G., De la phrase au texte : Enseigner la grammaire
du collège au lycée, Paris, Delagrave, 2005, 211p. pp.42,
63-77.
TOMASSONE, R. & Petiot, G., Pour enseigner la grammaire
II-Textes et pratiques, Paris, Delagrave, 2002, 287p. pp.137 et 269.
59 Il est important de signaler que l?enseignement du F.L.E.
au collège algérien préconise actuellement la
pédagogie du projet. Le projet didactique est subdivisé en deux
à trois séquences d?apprentissage qui, à leur tour,
donnent lieu à de nombreuses activités où le principe de
cloisonnement entre les activités est supprimé autrement dit au
sein, par exemple, de l?activité de la compréhension de
l?écrit, l?enseignant pourra introduire la grammaire~etc.
Ces deux points déjà cités, vont
être plus développés, en vue de proposer des solutions
concrètes au problème de transfert, qui demeure à
l?instant une véritable énigme puisqu?il relève de
l?aspect mental de l?élève.
D?abord, il est indispensable d?entrainer l?apprenant à
la mobilisation de ses acquis. Pour étayer cela, nous citons les travaux
des chercheurs comme M. DEVELAY et P. PERRENOUD qui se sont
intéressés énormément à l?étude de
transfert.
Ces deux didacticiens pensent que l?apprenant peut mobiliser
les connaissances acquises, ce qui permet d?ailleurs de parler d?une vraie
compétence en soi.
MICHEL DEVELAY, professeur en sciences de l?éducation,
de son côté, insiste aussi sur la nécessité de
travailler incessamment le transfert. Dans ce sens, il affirme :
« J'ai le sentiment que les didacticiens
découvrent que le transfert ne constitue pas seulement la phase
terminale de l'apprentissage, mais qu'il est présent tout au long de
l'apprentissage. Pour apprendre, se former, il convient de transférer en
permanence. Toute activité intellectuelle est capacité a
rapprocher deux contextes afin d'en apprécier les similitudes et les
différences. Les raisonnements inductif, déductif et analogique,
la disposition à construire une habileté, à relier cette
habileté a d'autres habiletés, la possibilité de trouver
du sens dans une situation, proviennent de la capacité à
transférer. Il y a du transfert au cours d'un apprentissage depuis
l'expression des représentations des élèves jusqu'à
la réutilisation dans un autre contexte d'une habileté acquise
»60.
A partir de ce qui a été avancé en haut,
nous pouvons dire qu?en situation de classe, il serait souhaitable que
l?enseignant procède tout d?abord à un entrainement réel
et ce, en préparant le sujet apprenant à des situations aussi
complexes et inédites soient-elles61. Ces dernières
consistent à réutiliser les différentes ressources afin de
franchir les diverses difficultés rencontrées. Cela ne serait
possible que si cet apprenant arrive vraiment à comprendre la situation-
problème puis à entretenir une relation entre les
éléments de ce problème et la partie de connaissance (le
savoir de l?élève) dont il a besoin. Cette dernière
fonctionne donc comme une clé propice à l?obstacle en
question.
Ensuite, ce travail d?entrainement devrait être
exercé par l?apprenant de manière continuelle et
permanente
dans la mesure où l?enseignant habituera son élève
à la recherche des relations
entre les acquis disponibles et les
éléments de la situation- problème à laquelle il
est soumis
60 DEVELAY, M., « Didactique et transfert » in MEIRIEU
PH. DEVELAY M. Durand C. et Mariani Y. (dir) « Le concept de transfert de
connaissances en formation initiale et en formation continue », Lyon,
CRDP, 1996, p.20.
61 ROGIERS, X., & De KETELE, J. M., Une
pédagogie de l?intégration ; Compétences et
intégration des acquis dans l?enseignement, Bruxelles, De Boeck DUCULOT,
2001, 304p. 2ème édition 2004, pp.126-136.
puis d?avoir la possibilité d?employer la connaissance
qu?il faut pour surmonter la difficulté rencontrée. Si
l?apprenant agit de la sorte, nous parlerons à ce moment-là de
transfert62.
S?agissant du point de langue de grammaire retenu (la cause),
nous soulignons que ce dernier doit être enseigné au sein d?un
projet d?écriture dans lequel il est considéré comme un
élément incontournable et inévitable. L?activité
d?écriture ne serait pas alors un objectif en soi mais au contraire un
point de déclenchement qui permet de donner lieu à une
signification aux différents apprentissages, ce qui offre l?occasion de
penser à d?autres démarches, à la façon dont nous
pouvons concevoir cette activité de grammaire sans occulter, bien
entendu, l?objectif de la séquence d?apprentissage dans laquelle est
inséré le point de langue en question63.
Evoquons la démarche à adopter par l?enseignant,
pendant l?activité de grammaire, nous disons, comme nous l?avons
déjà mentionné auparavant, que cette activité de
grammaire ne devrait plus être considérée comme une fin en
soi mais elle devrait déboucher impérativement sur l?écrit
: savoir réinvestir les acquis assimilés par
l?élève dans la production écrite (rédaction d?un
texte argumentatif par exemple) sinon ces acquis n?auront pas de sens.
Cela nous amène aussi à réfléchir
aux méthodes d?enseignement qui sont axées sur l?apprenant :
l?élément central de l?apprentissage. Ainsi, il est
recommandé de s?interroger sur le type de grammaire que nous allons
choisir pour assurer la réalisation du transfert du point de langue
étudié (la cause).
Rappelons que, durant les analyses déjà
réalisées et qui concernent essentiellement et la fiche
pédagogique de l?enseignant et les productions écrites des
apprenants de quatrième année moyenne, les exercices structuraux
basés principalement sur la relation : stimulus/ réponse ont
prouvé leurs limites notamment lorsque nous visons l?écrit
c?est-à-dire que le point de langue enseigné à l?apprenant
débouche forcément sur l?écrit.
Cette vision béhavioriste64 est fortement
rejetée par SOPHIE MOIRAND65. Elle avance pour cette raison
de nombreux arguments que nous allons présenter comme suit :
62 De son côté, TARDIF, J., traite la
façon dont s?effectue le transfert chez un apprenant dans son ouvrage
« Le transfert des apprentissages, Montréal, édition
Logiques, 1999, 222 p., p.187. Pour lui, le transfert est une opération
intériorisée et individuelle chez l?apprenant que l?enseignant ne
peut que l?aider.
63 TOMASSONE, R., LEU, S., Pour enseigner la
grammaire I, Nouvelle édition, Paris, DELAGRAVE, 2002, 318 p, p.77.
64 Le béhaviorisme est une tendance psychologique
bâtie surtout sur l?observation du comportement d?un individu. En
didactique, cette psychologie est évoquée pour faire
référence à une pédagogie basée sur le
rapport : stimulus/réponse.
65 S. MOIRAND : MOIRAND Colette dite Françoise Clotilde
Sophie, née le 31/08/1943 à Hussein-
Dey(Alger) ; de nationalité française.
C?est un professeur des universités en sciences du
langage à l?université de Paris II, Sorbonne nouvelle. Elle a
publié plusieurs ouvrages didactiques et scientifiques parmi lesquels
« Situation d?écrit » comprendre, produire en langue
étrangère en 1979.
En premier lieu, c?est que ces exercices structuraux
étaient des gammes, destinés, au départ, à
être déroulés à l?oral mais ils sont
effectués à l?écrit ce qui nous permet de dire que le
transfert chez l?apprenant n?est pas garanti d?avoir lieu.
En second lieu, c?est que ce type d?exercices(les exercices
structuraux) fait pratiquer la forme en négligeant le sens. Or, ce qui
est pris en considération, en situation d?écrit, c?est
plutôt le fond autrement dit le sens nouveau ; produit par une telle
manipulation grammaticale, c?est en quelque sorte la charge sémantique
que cette construction grammaticale peut ajouter aux phrases de départ.
De plus, ces exercices peuvent ignorer des tournures susceptibles d?exprimer
une idée forte dont le texte produit a besoin.
Et enfin, c?est que ces exercices, dans les meilleurs des cas,
comptent des propositions longues, dépassant trois au maximum, ce qui ne
correspond pas avec l?apprentissage d?une grammaire au service du texte.
A ce propos, SOPHIE MOIRAND dit : « [...] or,
enseigner à produire des textes, cela ne veut pas dire enseigner des
phrases bien formulées, mais transmettre un message dont la «
communicabilité » et l' « intelligibilité » repose
sur la cohérence interne de l'ensemble du texte
»66.
Par conséquent, ce qui est exigé dans des
situations pareilles c?est de faire une grammaire qui prend en charge les
contraintes de la rédaction et qui convient à la nature de la
tâche finale que les apprenants sont amenés à accomplir.
Dans ce sens, MOIRAND souligne : « [...] Il faudrait
donc laisser les apprenants en langue étrangère se structurer
eux-mêmes leur grammaire, ne serait-ce que pour tenir compte de leurs
stratégies individuelles d'apprentissage [...] Il ne s'agit pas donc
d'enseigner la grammaire (quelle grammaire ?) mais d'aider les apprenants
à intérioriser les modèles nécessaires à
leurs productions, en réfléchissant avec eux sur le
fonctionnement de la langue, au travers par exemple de documents écrits
authentiques »67.
Ainsi, nous pouvons distinguer deux moments d?intervention de
l?enseignant :
1/- Le premier moment s?inscrit dans une projection proactive
; il sera consacré à l?étude des écrits des
apprenants lors de l?activité liée à la
compréhension de l?écrit, ce qui aide d?ailleurs les apprenants
à réfléchir pour rédiger le type du texte en
question.
66 MOIRAND S., Situation d?écrit comprendre, produire en
langue étrangère, 1979, p.50.
67 Idem, p.71
2/- Le second moment, relève de la projection
rétroactive, il intervient afin d?analyser les écrits
déjà rédigés par les apprenants en confrontant ces
derniers à leurs propres erreurs pour qu?ils pensent à leurs
corrections68.
Nous allons nous baser, à présent, sur les
travaux de S. MOIRAND cités dans son ouvrage : « Situations
d?écrit », et ce pour mieux expliciter ces deux moments tout en
essayant d?illustrer au passage par des exemples ayant un lien direct avec
l?objet de notre recherche.
Dans l?analyse du premier moment, nous allons nous apercevoir
que l?ordre naturel des activités veut que le point de départ
d?une séquence d?apprentissage soit toujours amorcé par la
compréhension d?un texte pour arriver enfin à la production
écrite ce qui implique donc qu?il est impossible de séparer les
deux moments.
Ainsi, pendant l?activité de la compréhension de
l?écrit, l?enseignant pourra attirer l?attention de ces
élèves sur certaines structures tout en leur montrant les liens
existant entre les fonctions que joue le texte et les façons dont est
formulé tel énoncé contenu dans le texte
étudié.
Si le type de ce texte, dans notre cas, est argumentatif,
l?enseignant pourra mettre l?accent sur les éléments de langue
assurant l?argumentation entre autre l?emploi des articulateurs logiques, les
verbes d?opinions, le rapport logique : cause/ conséquence... tout en
procédant à l?analyse de ces outils linguistiques dans un texte
argumentatif69.
En situation de classe, l?enseignant pourra demander à
ses élèves d?encadrer les connecteurs logiques qui assurent
l?ordre des arguments dans le texte étudié, de retrouver tous les
verbes ou expressions permettant à l?auteur d?exprimer son point de vue,
de souligner les passages contenant l?explication ou la justification par le
biais de l?emploi de la cause.
Dans l?analyse du deuxième moment, nous allons nous
intéresser à un point plus pertinent à savoir les erreurs
commises par les apprenants dans leurs productions écrites et ce, en
tentant de voir la possibilité de faire un retour sur leurs
apprentissages afin de les renforcer (les consolider) ou essayer de les
réinstaller de nouveau si l?enseignant constate que la fréquence
de ces erreurs est systématique.
Dans l?enseignement actuel, l?erreur n?est plus
considérée comme avant : un fait condamnable sur lequel est
sanctionné un apprenant. Au contraire, elle est devenue un
élément constructif voire même une aubaine que comme un
inconvénient car elle permet de nous renseigner sur les performances
réalisées par l?apprenant et surtout les difficultés
68 Les deux projections : proactive et rétroactive
relèvent du schéma proposé par PHILIPPE MEIRIEU concernant
la manière dont s?effectue le transfert. Le transfert est proactif
lorsqu?il influence un apprentissage A sur un apprentissage B
postérieur.
Le transfert sera rétroactif quand il y a influence d?un
apprentissage B sur un apprentissage A antérieur.
69 TOMASSONE, R., LEU, S., Pour enseigner la grammaire
I, Nouvelle édition, Paris, DELAGRAVE, 2002, 318 p, p.171
rencontrées par lui dans l?apprentissage et
précisément le réemploi correct de telle ou telle notion :
le réinvestissement de ses acquis.
MOIRAND dit : « [...] au lieu de pénaliser les
erreurs ( et de remettre en cause soit sa pédagogie, soit le
matériel qu'on utilise, soit la capacité des apprenants
eux-mêmes) et de corriger de manière intempestive la moindre faute
des qu'elle apparait (pour qu'elle ne se « gave » pas dans la
mémoire ), on peut au contraire se servir de ces formes erronées
et transformer leur analyse en stratégie pédagogique pour,
à court terme, faire réfléchir sur le fonctionnement du
discours et, à long terme, améliorer la qualité des
productions »70.
Mais quelle démarche faut-il adopter ?
Selon MOIRAND, au moment de l?expression écrite,
l?enseignant doit accorder à ses apprenants plus de temps pour la
réflexion. Il doit aussi privilégier les travaux de groupes afin
de favoriser une meilleure interaction entre les apprenants : discuter la
solution convenable à la question posée formulée à
travers la consigne proposée.
L?apprenant, pour sa part, pourrait se servir de son propre
vocabulaire pour chercher des mots, un dictionnaire pour vérifier
l?orthographe, un guide de conjugaison pour chercher ou vérifier le
temps correct.
Il faut que l?enseignant veille à former ses apprenants
à l?autocorrection autrement dit faire en sorte qu?ils connaissent les
questions à poser lors de la relecture du texte, et qu?ils se les
posent. Par exemple : « Ai-je vérifié les accords de genre
et de nombre ? Ai-je vérifié l?emploi des temps utilisés ?
Ai-je vérifié la cohésion de mes propos (mes idées
sont-elles bien enchainées) ? ... ».
L?enseignant ne doit pas oublier de recourir souvent à
la correction collective et sélective afin d?examiner les
paramètres l?un après l?autre à savoir : les accords de
type : sujet/ verbe, nom / adjectif..., les structures, la cohésion et
la cohérence textuelle, le vocabulaire utilisé.
Il est recommandé que l?enseignant propose des
activités de conceptualisation, de systématisation et de
réemploi pour entrainer ses apprenants à l?autonomie.
Quant au point de langue retenu et qui constitue l?axe de
cette recherche, le rapport de cause, l?analyse des productions écrites
(voir l?analyse des productions écrites des apprenants de
quatrième année moyenne,. partie pratique) nous donne un
aperçu sur les outils ou les tournures de cause qui demeurent encore non
maitrisés par ces apprenants notamment leur réemploi dans un
énoncé produit par eux-mêmes . En effet, ces apprenants ne
savent pas se servir d?un outil de cause : soit ils évitent
carrément d?utiliser la tournure de cause ou encore ils ne savent pas
placer l?outil de cause dans son endroit convenable de
l?énoncé.
70 S. MOIRAND, Situation d?écrit, op. cit. pp.150-153
Nous insistons enfin sur le fait que l?enseignant ne doit pas
apprendre à ses élèves une grammaire coupée de la
communication c?est-à-dire une grammaire qui n?offre pas la
possibilité aux apprenants de réutiliser les notions acquises
dans leurs productions écrites. Cela sera possible si cet apprenant
arrive effectivement à établir des comparaisons, des
rapprochements et surtout des manipulations afin de réguler les
écarts recensés.
Procédant ainsi, l?activité de grammaire aura une
double fonction à accomplir.
D?une part, elle constituera une activité de
remédiation71 car l?enseignant va aider ses apprenants
à améliorer leurs écrits.
D?autre part, la leçon de grammaire prendra donc en
charge les points de langue qui poseront plus de problème aux apprenants
cela veut dire que ce seront les notions sur lesquelles l?enseignant constatera
plus d?erreurs commises par ses élèves.
Nous pouvons déduire enfin que l?activité de
grammaire peut intervenir à n?importe quel moment du déroulement
du projet didactique : elle pourrait avoir lieu dans la séance de
compréhension de l?écrit comme pendant la production
écrite sans que cela paraisse incohérent pour l?apprenant.
A l?inverse, ce dernier pourra comprendre l?utilité des
acquis appris en essayant d?établir des rapports logiques entre les
différents éléments qui les unissent pour pouvoir les
réemployer de nouveau dans sa production personnelle72.
71L?activité de« remédiation
» est si importante pour ROGIERS, X., & De KETELE, J. M. car elle
permet à l?apprenant de restructurer ses apprentissages ; elle constitue
alors un moyen indispensable de la pédagogie de l?intégration.
ROGIERS, X. & De KETELE, Une pédagogie de
l?intégration ; Compétences et intégration des acquis dans
l?enseignement, Bruxelles, De Boeck DUCULOT, 2001, 304p. 2ème
édition 2004, pp.204 ~218.
72La question de réinvestissement a
été abordée aussi dans ce même ouvrage : pp.225 -
226.
Conclusion :
Nous avons visé, à travers cette esquisse de
recherche, de mettre en évidence les différents obstacles
rencontrés par les apprenants de quatrième année moyenne
du collège algérien notamment dans la réutilisation des
tournures de cause à l?occasion de la rédaction d?un texte
argumentatif.
Cette incapacité est dûe, comme nous l?avons
montré précédemment à deux facteurs principaux.
Le premier, il s?agit du point de langue en question (le
rapport de cause) qui n?est pas bien assimilé par les apprenants. Le
second réside dans le type de grammaire privilégié par les
enseignants dans l?apprentissage de ce point de grammaire.
En effet, les diverses pratiques sollicitées
nous ont prouvé que ces apprenants sont réellement incapables de
réinvestir cette ressource cognitive au service de leur écrit.
Cela voudrait dire aussi que les notions enseignées en classe ne sont
pas bien installées et qu?elles sont juste stockées dans la
mémoire de telle façon que l?apprenant n?arrive pas à les
décontextualiser ce qui signifie donc qu?il n?est pas en mesure de
dissocier les différents apprentissages déjà acquis.
Dans le même courant d?idées, nous
considérons que la réussite du transfert dépend de la
mobilisation des compétences de l?apprenant. Cette mobilisation ne fait
pas appel seulement à l?acquisition du point de langue
étudié mais surtout à la possibilité
d?intégrer cet apprentissage dans des situations-problèmes
inédites. Ces dernières, en plus qu?elles soient nouvelles,
doivent se caractériser par leur degré de complexité qui
permet à l?apprenant de s?entrainer à faire face à la
difficulté.
Cependant, le problème de transfert ne se limite pas
aux conditions dans lesquelles se réalise l?acquisition des
connaissances par les apprenants. Il représente, de nos jours, une
véritable difficulté pour beaucoup de chercheurs dans le champ
didactique car personne n?a pu trouver l?explication exacte sur la
manière dont s?effectue ce mouvement intérieur chez l?apprenant
et qui débouche sur le réemploi correct d?une connaissance
acquise auparavant en classe.
Il serait plus fructueux alors d?accorder plus
d?intérêt aux diverses activités cognitives des apprenants
afin d?essayer de comprendre la raison qui justifie cette incapacité et
qui empêche à la fois la réalisation du transfert au lieu
de se pencher sur les facteurs externes qui, malgré l?importance qu?ils
présentent, ne sont toutefois que circonstanciels.
Au cours de cette étude, nous avons traité le
problème de la mobilisation des connaissances en adoptant comme support
à notre analyse les productions écrites des apprenants car nous
estimons que les productions écrites constituent des indicateurs
fidèles et des éléments fiables permettant de connaitre
plus au moins la représentation de chaque apprenant à propos de
la
notion en question. En revanche, ces productions
écrites ne peuvent nous fournir qu?une approche descriptive ; sachant
que notre travail de recherche s?appuie sur cette matière palpable dont
nous pouvons apprécier la qualité et relever les écarts or
l?activité de l?apprenant précède toujours le produit.
Faute d?absence des outils d?analyse appropriés, notre
analyse s?est limitée au niveau linguistique. A cet effet, nous avons
dégagé les insuffisances dont souffre chaque apprenant puis nous
avons proposé la correction adéquate pour pouvoir donner ainsi
l?interprétation possible et convenable à ces
activités.
Nous disons en définitive que l?essentiel serait de
mener une étude plus approfondie à propos du problème de
transfert. Pour ce faire, il serait plus intéressant de le lier
directement avec l?aspect mental de l?apprenant. Procédant de la sorte,
nous pouvons envisager d?autres pistes de recherche formulées sous forme
de questions : Quelle est la représentation que l?apprenant se fait du
point de langue étudié ? De quelle manière le
perçoit-il dans une autre langue, différente de la sienne ?
Quelles sont les activités cognitives faisant appel à la
mobilisation de la notion retenue ?... Ce sont là quelques questions
parmi d?autres auxquelles il faudrait trouver des réponses et qui
nécessitent encore plus de réflexion.
Nous espérons, enfin, que nous avons pu répondre
à toutes les interrogations relatives à la problématique
posée au départ et que ce présent travail constituera
à l?avenir une initiation à d?autres recherches.
Bibliographie :
1/-BISSONNETTE, S., et RICHARD M.,
Comment construire des compétences en classe - Des outils pour la
réforme, Montréal, Les éditions Chenillère/MC
Grainaille, 2001, p160.
2/- BESSE, H., PORQUIER, R., Grammaire et
didactique des langues, Paris, HATIER, 1984,286 p.
3/-BLOOM, B.S. et al. (1975), « Taxonomie des
objectifs pédagogiques 1 » Domaine- cognitif Trad. M.
Lavellée, Ed. Presses Universitaires du Québec, 1975, 231p.
4/- CHARAUDEAU, P., Grammaire du sens
et de l?expression, Paris, HACHETTE, Education, 1992, 859p.
5/--CHRISTENSEN, M. H., FUSHS, M., SCHAPIRA, C., (1995),
Grammaire, PARIS, Ed NATHAN, 1995,383 p.
6/-CUQ, J., P., Le français langue seconde,
Paris, HACHETTE, 1991, 224p.
7/-CUQ, J.P, Dictionnaire de didactique de français,
Paris, CL international assadifle, 2003, 303p.
8/- DE LANSCHEERE, G. et V., Définir les objectifs de
l?éducation, Presses Universitaires de Paris, 338p,
Réédition de la version originelle1975, 1992.
9/- DEVELAY, M, Didactique et transfert in MEIRIEU PH. DEVELAY
M. DURAND C. et MARIANI Y. (dir) « Le concept de transformation de
connaissances en formation initiale et en formation continue », LYON,
CRDP, 1996.
10/-D?HAINAUT, L, Des fins aux objectifs de
l?éducation, un cadre conceptuel et une méthode
générale pour établir les résultats attendus de la
formation,Bruxelles, les éditions LABOR , 3ème
Edition, 1983, 491p.,
11/- Document d?accompagnement des programmes de la
quatrième année moyenne (juillet 2005).ONPS. Algérie.
12/- DUBOIS, J., Grammaire, PARIS, Ed. HACHETTE, 1998, 192p.
13/-GALISSON, R.COSTE D., Dictionnaire de
didactique des langues, Paris, HACHETTE, 1976, 612p.
14/- PETIOT G., Grammaire et linguistique, Paris, ARMAND COLIN
cèdes, Collection CAMPUS LINGUISTIQUE, 2000, 176p.
15/-GREVISSE, M., Le bon usage .Grammaire
française avec des remarques sur la langue française
d?aujourd?hui, 11ème édition, DUCULOT, Paris GEMBLOUX, 1980,
1519p.
16/-Livre de français 4ème Année
Moyenne (30avril 2006).ONPS. Dépôt légal 232-2006.
Algérie.
17/-MAUFFREY, A., COHEN, I, LILTI, A.M., Grammaire
française 3/4, Paris, Ed. Classiques Hachette, 1983, 319p, pp.110-111
18/-MEIRIEU, PH., Apprendre oui mais comment, E.S.F., Paris,
1999.
19/-MOIRAND, S., Situation d?écrit,
Paris, Clé international, 1979, 175p.
20/-ROGIERS, X., DE KETELE, J., M, Une pédagogie de
l?intégration : Compétences et intégration des acquis dans
l?enseignement, Bruxelles, DE BOECK, 2001, 304p.
21/-TAMINE, J.G., De la phrase
au texte Enseigner la grammaire du collège au lycée, Paris,
DELAGRAVE, 2005, 211 p.
22/-TARDIF, J., Le transfert des apprentissages,
Montréal, Edition LOGIQUES, 1999, 222p.
23/-TOMASSONE, R., LEU, S., Pour enseigner la grammaire I, Paris,
DELAGRAVE, 2002, 318 p
24/- TOMASSONE, R., G., PETIOT, Pour enseigner la grammaire II
-Textes et pratiques, Paris, DELAGRAVE, 2002, 287 p.
Ouvrages en ligne :
1/- Dictionnaire Le Petit Larousse, éd.2010, dictionnaire
en ligne
www.larousse.fr dictionnaires
français-27k
2/-GREVISSE, M., 1999, Nouvelle grammaire française,
ouvrage en ligne,
www.ebooks-gratuit.com/forum/sujet-2340-la-nouvelle-grammaire-francaise-hachettepdf.html
- 113k, consulté le 28/03/2010
3/- PHILIPPE MEIRIEU, « Le transfert de connaissances :
éléments pour un travail en formation », (en ligne) : http./
www.meirieu.com/OUTILSDEFORMATION/tranfettexte.pdf.
Consulté le 12/01/2010.
Sitographie :
1/
-www.françaisfacile.com/.../le-rapport-de-cause
consulté le 15/05/2010
Comment exprimer le rapport de cause dans des phrases.
Débutants Exercices de français. 2/
-www.marocagreg.com/.../sujet-la
production écrite -dans-l-examen regional-et-national- 2098. html
consulté le 22/04/2010.
3/
-Esjmlima.net/relationslogiques.htm
Consulté le 20/04/2010 traitant la relation logique :
cause/conséquence.
4/
-www.docs.com>Education>Highschool>french
Consulté le 14/05/2010 parlant des différentes méthodes de
l?enseignement de la grammaire.
5/
-www.françaisfacile.com/.../le-rapport-de-cause
Exprimez le rapport de cause dans ces phrases .Débutants
Exercices de français. Consulté le 20/04/2010.
6/
-www.ebooks-gratuit.com
forum sujet-2340-la nouvelle-grammaire-française-hachette-pdf
html-113k parlant la nouvelle conception de la grammaire
Consulté le 28/03/2010.
Appendices
Appendice n°01 : Le questionnaire adressé
aux enseignants de quatrième année
moyenne
Wilaya : Chlef Daïra: Commune :
Etablissement :
Age : ... ans
Diplôme : - ITE
-Université
Expérience professionnelle :
Niveau visé : 4ème A.M.
Objectif de la recherche :
Dans l'intention de réaliser un mémoire de
magister, option : didactique des langues portant sur : Le rapport de
cause dans la production écrite des apprenants de 4ème
A.M., ce questionnaire s'adresse aux enseignants de l'enseignement
moyen (4ème A.M., classe d'examen) afin de vérifier le
degré d'acquisition de la notion de cause chez l'apprenant.
Nous vous remercions vivement d'avoir contribué dans
ce travail de recherche en répondant aux questions
posées.
Questions :
1- Pensez-vous que le rapport de cause a déjà
été abordé au collège durant les années
précédant la 4ème AM ?
-Oui
2-
Si oui, en quelle année (niveau) la cause a-t-elle
été traitée ? -1ère A.M. -
2èmeA. M. - 3ème A.M. - Toutes les
années précédentes
3- Selon vous, l?acquisition de la notion de cause chez
l?apprenant de 4ème A.M. est :
-bonne -moyenne
-faible - Je l?ignore
4-
-Transformation -Construction de phrases
D?après vous, où se situe la difficulté chez
cet apprenant lorsqu?il est sollicité pour exprimer la cause : -Choix de
tournures - Autre (compléter) :
5- Quand vous étudiez ce point de langue en
4ème A.M.( cette année), le niveau d?exigence par
rapport aux années précédentes est :
-Le même -Gradué -Très
élevé
6- L?enseignement de la cause en 4ème A.M.
constitue-t-il ainsi un prolongement des acquis antérieurs de
l?élève durant les trois années du collège qui ont
précédé la 4ème A.M. ?
- Non - Je l?ignore
-Oui
7- Lorsque vous animez l?activité de grammaire avec vos
apprenants, vous faites en sorte que la notion étudiée soit le
résultat de :
-La grammaire implicite
-La grammaire explicite
- Autre (compléter) :
Appendice n°02 : La fiche pédagogique de
l?enseignant(le rapport de cause)
109
111
Appendice n°03 :/ L?activité de grammaire
portant sur I a cause telle qu?elle est éI aborée
sur le
manuel de l?élève de 4ème A.M. (cours et
exercices) : p.46-31-32-33
Appendice n°04 : Les phrases isolées et la
production écrite de même apprenant de
4ème A.M.4
(apprenant n°07)
122
Appendice n°006: Les répartitions mensuelles
des enseignants de l?enseignement
moyen montrant la présence de l?expression de cause dans
le programme du collège 1)- 1ère A.M./
2)- 2ème A.M. :
3)- 3ème A.M. :
4)- 4ème A.M. :
Classement
|
Wilaya
|
inscrits
|
présents
|
réussis
|
Taux de réussite(%)
|
1
|
Tizi-Ouzou
|
14669
|
14616
|
12784
|
87,47
|
2
|
Djidjel
|
11004
|
10961
|
9370
|
85,48
|
3
|
Skikda
|
13515
|
13467
|
11293
|
83,86
|
4
|
Béjaia
|
14217
|
14144
|
11796
|
83,40
|
5
|
Relizane
|
10510
|
10428
|
8403
|
80,58
|
6
|
Ain-Defla
|
12731
|
12636
|
10104
|
79,96
|
7
|
Ain Temouchent
|
4828
|
4778
|
3796
|
79,45
|
7
|
Sétif
|
20617
|
20450
|
16247
|
79,45
|
9
|
Oran
|
18544
|
18331
|
14375
|
78,42
|
10
|
Constantine
|
14053
|
13998
|
10734
|
76,68
|
11
|
Bayedh
|
3803
|
3779
|
2887
|
76,40
|
12
|
Alger-Est
|
17047
|
16929
|
12897
|
76,18
|
13
|
Mila
|
13537
|
13472
|
10253
|
76,11
|
14
|
Souk-Ahras
|
5786
|
5745
|
4343
|
75,60
|
15
|
Guelma
|
7153
|
7086
|
5334
|
75,28
|
16
|
Alger-Ouest
|
14910
|
14824
|
11132
|
75,09
|
17
|
Annaba
|
8559
|
8509
|
6358
|
74,72
|
18
|
Tissemsilt
|
5060
|
5029
|
3728
|
74,13
|
19
|
Blida
|
15049
|
14931
|
10996
|
73,65
|
20
|
Alger Centre
|
10316
|
10246
|
7503
|
73,23
|
21
|
Tlemcen
|
13063
|
12882
|
9432
|
73,22
|
22
|
Mascara
|
9438
|
9352
|
6704
|
71,69
|
23
|
Tébessa
|
12154
|
12046
|
8616
|
71,53
|
24
|
Oum Bouaki
|
10202
|
10078
|
7197
|
71,41
|
25
|
Boumerdes
|
10038
|
9973
|
7071
|
70,90
|
26
|
Chlef
|
17033
|
16846
|
11803
|
70,06
|
27
|
Saida
|
4519
|
4466
|
3112
|
69,68
|
28
|
Sidi-Bel-Abbes
|
7309
|
7250
|
5046
|
69,60
|
29
|
Ghardaia
|
6430
|
6394
|
4427
|
69,24
|
30
|
Médéa
|
12847
|
12734
|
8802
|
69,12
|
31
|
Tipasa
|
8112
|
8055
|
5542
|
68,80
|
32
|
Tiaret
|
13758
|
13620
|
9358
|
68,71
|
33
|
Mostaganem
|
9258
|
9153
|
6203
|
67,77
|
34
|
Taref
|
5555
|
5524
|
3718
|
67,31
|
35
|
Bissekra
|
11612
|
11551
|
7595
|
65,75
|
36
|
Bordj Bou Arreredj
|
10988
|
10901
|
7148
|
65,57
|
37
|
Ouaregla
|
11346
|
11258
|
7289
|
64,75
|
38
|
Bouira
|
11489
|
11414
|
7362
|
64,50
|
39
|
Djelfa
|
14850
|
14719
|
9300
|
63,18
|
40
|
Batna
|
19764
|
19608
|
12214
|
62,29
|
41
|
Khenchla
|
7188
|
7142
|
4030
|
56,43
|
42
|
Naama
|
2919
|
2839
|
1583
|
54,61
|
43
|
Oued
|
13915
|
13727
|
7476
|
54,46
|
44
|
El Arouat
|
7531
|
7486
|
3839
|
51,28
|
45
|
Béchar
|
4536
|
4485
|
2194
|
48,92
|
46
|
M?sila
|
18479
|
18276
|
8808
|
48,19
|
47
|
Ilizi
|
625
|
619
|
268
|
43,30
|
48
|
Tamanrasset
|
3093
|
3065
|
1241
|
40,49
|
49
|
Adrar
|
7642
|
7613
|
2636
|
34,62
|
50
|
Tindouf
|
741
|
738
|
208
|
28,18
|
Ecole Internationale Algérienne de Paris
|
26
|
24
|
14
|
58,33
|
Source :
www.almadina55.com/vb/t89690