Chapitre quatre : Analyse comparative
Les entreprises doivent mesurer leurs pratiques d'affaires et
leurs résultats afin de demeurer compétitives. L'analyse
comparative est un outil de gestion qui permet aux dirigeants d'entreprises
d'obtenir rapidement une image globale et succincte de la situation de leur
entreprise par rapport à un groupe témoin (analyse externe) ou
à de meilleures pratiques d'affaires (analyse interne).
Dans ce chapitre il va avoir lieu des deux types d'analyses,
d'abord l'analyse en interne concernant de meilleure pratique d'affaire, soit
un mode de financement plus performant à savoir le leasing, et ce
à travers une analyse financière comparative entre l'acquisition
et location d'une Station de Traitement des
Eaux Pétrolifères STEP de la
division régionale de Sonatrach à Hassi R'mel.
La seconde analyse comparative est de type compétitif,
c'est-à-dire comparer les informations d'une entreprise à celles
d'autres entreprises semblables appartenant au même secteur
d'activité, ou ayant la même taille, ou connaissant le même
rythme de croissance, qu'elles aient le même taux d'exportation ou tout
autre critère susceptible d'influencer leur mode d'organisation et de
fonctionnement. C'est le cas des deux géants pétroliers :
Sonatrach et British Petroleum. L'analyse ce
focalisera sur la politique de location des deux groupes ce qui va permettre de
déterminer les points faibles de chaque politique et parvenir à
identifier les points à améliorer.
Section 1 : Analyse comparative interne
Durant des décennies, la décision Location
versus achat a constitué une des analyses les plus complexes de
la finance moderne, en effet cette décision ne se repose pas uniquement
sur des questions objectives tels que l'analyse des couts de chaque mode de
financement, ou alors la Valeur Actuelle Nette de chaque investissement, mais
il faut prendre en considération des questions subjectives en relation
directe avec la situation économique de l'entreprise.
1. Analyse financière
La direction régionale de Hassi R'mel est une des 9
directions régionales de la Division Production de l'activité
Amont du groupe Sonatrach.
Pour commencer voici un tableau qui résume les principales
divergences entre le leasing et les contrats similaires :
Tableau 2 : Comparaison entre le leasing et d'autres
types de contrats approchants
Source : Credit Suisse Economic Research
L'analyse comparative financière sera basée sur
le critère de la Valeur Actuelle Nette entre l'acquisition et la
location de la Station de Traitement des Eaux Pétrolifères de la
Direction Régionale de Hassi R'mel.
La Division finance et comptabilité a pu fournir toutes
les informations et données financières concernant
l'immobilisation sujet de l'analyse :
- La durée de vie économique de l'actif : 10 ans
- Le cout global : 503728979,07 DA
- La production journalière d'eaux traitées : 6000
M3
- Le prix du M3 : 65 DA
- Taux d'amortissement fiscal : 10%
Grâce à ces données, l'analyse
financière a pu se faire de la manière suivante :
- Le taux implicite du contrat a été calculé
à la base des données précédente avec les
hypothèses suivantes :
· Un contrat de leasing d'une durée de : 8ans
· Des loyers annuels d'un montant de : 70 000 KDA
· Une valeur résiduelle de : 33,1/3%
En utilisant la fonction Taux d'Excel le résultat a
été le suivant :
TAUX (8;- 70000000; 503728979,07;-167 909 659,69;1)=9,16%
En scindant les loyers selon ce taux en charges
d'intérêts et remboursement de l'emprunt, les cash-flows ont pu
être calculés de la manière suivante :
- D'abord, il c'est-à-dire (les recettes) - (les charges
financières) - (les dotations au faut dégager le résultat
imposable, x amortissements) ;
- En suite après avoir calculé l'impôt, on
rajoute au résultat net les dotations
aux amortissements et on diminue le remboursement de l'emprunt. -
La valeur actuelle nette du leasing est de : 104 541 368,05 DA
Tableau3 : Simulation du leasing de la STEP
Année
|
Recettes
|
Anuitée
|
Charge financière
|
Amortissement financier
|
Obligation restante
|
Dotations amortissement
|
Charges déductibles
|
|
I.B.S 25%
|
Cash-flow
|
2006
|
140
|
400
|
000
|
70
|
000
|
000
|
46
|
135
|
742,03
|
23
|
864
|
257,97
|
479
|
864
|
721,10
|
62
|
966
|
122,38
|
109
|
101
|
864,42
|
7
|
824
|
533,90
|
15
|
258
|
411,51
|
2007
|
140
|
400
|
000
|
70
|
000
|
000
|
43
|
950
|
052,32
|
26
|
049
|
947,68
|
453
|
814
|
773,42
|
62
|
966
|
122,38
|
106
|
916
|
174,70
|
8
|
370
|
956,32
|
15
|
804
|
833,94
|
2008
|
140
|
400
|
000
|
70
|
000
|
000
|
41
|
564
|
178,73
|
28
|
435
|
821,27
|
425
|
378
|
952,15
|
62
|
966
|
122,38
|
104
|
530
|
301,11
|
8
|
967
|
424,72
|
16
|
401
|
302,34
|
2009
|
140
|
400
|
000
|
70
|
000
|
000
|
38
|
959
|
786,75
|
31
|
040
|
213,25
|
394
|
338
|
738,90
|
62
|
966
|
122,38
|
101
|
925
|
909,13
|
9
|
618
|
522,72
|
17
|
052
|
400,33
|
2010
|
140
|
400
|
000
|
70
|
000
|
000
|
36
|
116
|
862,61
|
33
|
883
|
137,39
|
360
|
455
|
601,51
|
62
|
966
|
122,38
|
99
|
082
|
985,00
|
10
|
329
|
253,75
|
17
|
763
|
131,37
|
2011
|
140
|
400
|
000
|
70
|
000
|
000
|
33
|
013
|
559,55
|
36
|
986
|
440,45
|
323
|
469
|
161,06
|
62
|
966
|
122,38
|
95
|
979
|
681,93
|
11
|
105
|
079,52
|
18
|
538
|
957,13
|
2012
|
140
|
400
|
000
|
70
|
000
|
000
|
29
|
626
|
029,85
|
40
|
373
|
970,15
|
283
|
095
|
190,91
|
62
|
966
|
122,38
|
92
|
592
|
152,23
|
11
|
951
|
961,94
|
19
|
385
|
839,56
|
2013
|
140
|
400
|
000
|
70
|
000
|
000
|
25
|
928
|
241,66
|
44
|
071
|
758,34
|
239
|
023
|
432,56
|
62
|
966
|
122,38
|
88
|
894
|
364,04
|
12
|
876
|
408,99
|
20
|
310
|
286,61
|
Source : Données de la division finance de la direction
régional Hassi R'mel de Sonatrach.
- Pour calculer la valeur actuelle nette de l'acquisition les
cash-flows seront : Cash-flow= résultat net + amortissement
La valeur actuelle nette = 110 885 685,68 DA
Les charges d'exploitations n'ont pas été prises en
considération car elles sont les même quel que soit le mode de
financement.
Il faut remarquer que la Valeur actuelle nette de
l'acquisition est supérieure à celle du leasing donc le choix
objectif serait d'acquérir la STEP plutôt que de la louer.
Questions subjectives de la décision :
Pour plusieurs raisons, le leasing constitue une solution de
financement intéressante pour les entreprises. Pour simplifier, ses
avantages peuvent être regroupés selon trois aspects:
- Effets de liquidité et de bilan ;
- Effets de planification et de calcul ;
- Effets d'efficacité et d'innovation.
Le Tableau suivant met en balance les avantages et les
inconvénients du leasing :
Tableau 4 Titre : Avantages et
inconvénients du point de vue du preneur de leasing
Source: Credit Suisse Economic Research, p: 9.
L'avantage essentiel du leasing par rapport aux formes
traditionnelles d'autofinancement et de financement externe réside dans
l'effet de conservation ou de sécurisation des liquidités.
Deuxièmement, les paiements de redevance du leasing
peuvent être effectués sur toute la durée du contrat grace
aux revenus d'investissement perçus au fur et à mesure. Ce
principe est également appelé «effet Pay-as-you-earn»
du leasing. Il est donc possible d'utiliser les biens économiques sans
disposer du capital au départ; ce dernier aurait été
nécessaire en cas d'acquisition de propriété.
Cependant, l'«effet Pay-as-you-earn» ne doit pas
faire perdre de vue le fait que les paiements de redevances de leasing
représentent un ensemble de frais fixes qui doivent d'abord être
réalisés. Cela signifie que la redevance de leasing doit
être payée même si l'objet d'investissement ne produit aucun
revenu.
Outre les avantages de liquidités décrits, le
leasing offre aux entreprises une base de calcul claire pour toute la
durée du contrat: le taux d'intérêt est fixé
dès le départ et reste inchangé, n'étant pas
tributaire des fluctuations sur les marchés des capitaux. La charge qui
en découle est donc parfaitement connue du preneur de leasing, ce qui
facilite la planification des coûts et en accroît la
sécurité en simplifiant la gestion budgétaire de
l'entreprise.
Réaliser au bon moment un investissement qui soit
adapté à une utilisation précise au lieu de financer un
achat permet à l'entreprise de réduire le risque d'obsolescence
de l'objet. D'un côté, la réduction de la durée
d'utilisation des objets en leasing par rapport aux moyens de production acquis
limite le risque d'obsolescence technique. D'un autre côté, une
entreprise avec un contrat de leasing peut adapter de manière plus
appropriée et plus rapide ses moyens de production aux mutations
technologiques grace à la souplesse d'aménagement de la
durée du contrat, ce qui peut jouer en sa faveur eu égard
à la concurrence toujours plus féroce.
Globalement, de par sa flexibilité par rapport à
l'acquisition de la propriété d'un objet d'investissement, le
leasing augmente la marge d'action de l'entreprise. Tandis que dans le cas
d'une acquisition, le choix s'effectue uniquement entre achat (et
éventuellement plus tard désinvestissement) et pas d'achat, dans
celui du leasing, le preneur de leasing a la possibilité, en
déterminant dans son contrat la durée, la valeur
résiduelle, le fractionnement...
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