I. 1. 4. POUVOIR POLITIQUE
a. Notion et forme13
Le pouvoir politique fait allusion à la conception et
à la prise de décision devant orienter les effets
escomptés, les changements souhaités.14
11 TOENGAHO, F., Droit Constitutionnel et
Institutions Politiques, Notes du Cours, G2 SPA, SSAP, UPN, 2009- 2010, p.
42
12 LENINE, L'Etat et la révolution,
Ed. Sociales et du Progrès, Paris-Moscou, 1975 p. 122
13 TOENGAHO, F., Op. cit. p. 12-14
14 PAULINE S. et STEPHANE L., L'Etat nation, In
acteur parmi d'autres ? In Label, France, janvier 2000, N° 38, p.
5
Dans toute Collectivité, il existe des
phénomènes divers d'autorité qui se manifestent par une
double relation de commandement et d'obéissance d'une part et la
différenciation entre ceux qui commandent et ceux qui obéissent,
d'autre part. Cette relation et cette différenciation peuvent être
plus ou moins masquées, selon la nature de la Collectivité
considérée et selon les circonstances et les époques.
Ainsi par exemple, l'autorité est plus apparente et
plus manifeste dans une unité militaire ou dans un service de
l'administration publique qu'au sein d'un groupe artistique ou d'une
équipe sportive. Dans tous les cas, elle ne peut disparaître
complètement.
Quelle que soit l'importance ou la nature du groupe au sein
duquel est
,
constaté le phénomène d'autorité,
celui-ci met en oeuvre
selon le cas, un
sentiment de confiance ou un
élément de contrainte et parfois les deux
ensemble, la confiance l'emporte en principe dans
l'équipe ou la profession. La contrainte prédomine dans bien
d'autres cas.
Le pouvoir politique dans divers pays Africains est
assimilé à la gestion de la chose publique, de manière
simpliste, cette définition adhère à la pensée
selon laquelle le pouvoir c'est la gestion et le contrôle de l'appareil
étatique et donc gouvernemental.15
La lutte pour le pouvoir est au centre de la vie politique en
République Démocratique du Congo : selon les idéologies
confusionnistes des partis, des factions, des clans ou des familles. Ils se
battent pour prendre le pouvoir ou s'y maintenir en formatant des
mécanismes de confiscation.
D'après nos recherches la réflexion sur le
pouvoir est au centre de la philosophie politique : depuis Platon, elle ne
cesse de se demander comment et à quelles conditions un ou plusieurs
hommes peuvent gouverner toute une cité. Du procès de Socrate
à l'affaire Dreyfus et aux purges staliniennes, des tueries de
César Borgia aux camps de concentration hitlériens, le scandale
de l'abus de pouvoir renouvelle toujours l'interrogation sur ce qui justifie le
pouvoir politique et sur ce qui pousse tant d'hommes à risquer leur
vie ou à l'user pour conquérir le pouvoir et
l'exercer. Si l'on en croit à M. Luc, les hommes libres « savent
bien que tout pouvoir abuse et abusera ».16 Et pourtant,
même si l'on en rêve parfois, on ne conçoit pas de
société humaine sans pouvoir.
Duverger nous a proposé quelques types de pouvoir qui
donne lieu à des
combinaisons
qui peuvent expliquer si le
pouvoir politique soit acceptable,
légal ou pas par la population.
Ces combinaisons sont 17 :
les dirigés ;
Formel -Légitime : La fonction occupée
est acceptée par
Informel-Légitime : La fonction n'est pas
légale mais est reconnue suite par exemple à la compétence
;
Formel-Illégitime : La fonction est légale
mais non acceptée ; Informel-Illégitime : Pas
légale et pas acceptée. Exemple des éminences grises,
occultes et obscures qui forment l'entourage des Chefs et qui
sont souvent détestés pour leur
incompétence,
trafic d'influence,
règlement des comptes, usurpation du pouvoir,
ingérences intempestives, orgueil démesuré,...
Si le phénomène du pouvoir se retrouve dans tous
les groupes, il revêt, dans chaque groupe singulier une forme
particulière. Nous pouvons regrouper les diverses formes du pouvoir en
trois catégories principales (Selon Jean William LAPIERE) :
Le pouvoir immédiat : C'est
celui qui s'impose à tous les membres
d'un groupe
sans être exercé par quelqu'un, ou par quelques
uns
d'entre eux. Personne ne commande, mais tout le monde
obéit. Les usages et les coutumes sont observés, les traditions
respectées par chacun et pourtant personne n'impose ce conformisme.
Ce type de pouvoir se manifeste dans les
sociétés archaïques où les conduites, les
activités quotidiennes sont régies par les croyances, les
coutumes et les traditions. La réprobation générale est la
seule sanction que l'on encourt en cas de manquement ;
16 AWAM Luc, Vice Ministre Honoraire Gizenga II,
2008-2009
17 DUVERGER, M., Op. Cit. p. 22
Le pouvoir individualisé :
Lorsqu'un individu le détient comme une propriété
privée dont il dispose à son gré. L'individualisation du
pouvoir social est une conséquence de la spécialisation et de
l'appropriation privée des fonctions économiques, militaires,
religieuses, etc.
L'histoire nous apprend, en effet, que le pouvoir social
immédiat s'est
individualisé autour
des hommes riches, des chefs militaires, des
chefs religieux. Considéré au début comme
conséque
nce des fonctions
qu'ils exerçaient, le pouvoir est par la suite devenu par
domination,
prestige et autorité, leur propriété
privée.
C'est le cas notamment des dictateurs et des tyrans qui
détiennent et exercent le pouvoir à leur gré.
Le pouvoir institutionnalisé
: Quand il y a dans un groupe un système de relations organisé
pour remplir la fonction sociale de pouvoir et quand ce système est
organisé selon des normes réglées d'une manière
indépendante de la volonté propre des individus ou pouvoir. Ici,
le pouvoir s'est dissocié de la personne des gouvernants
pour se reporte
r sur une entité qui lui sert de support. Depuis le
XVIe
Siècle, cette entité est l'Etat.
Il faut noter que les trois formes de pouvoir social se
retrouvent dans toutes les sociétés à des doses
variées.
Il faut signaler que le pouvoir politique est un enjeu. Avant
d'être attribué, il fait l'objet d'après luttes entre les
dirigeants divisés par leurs convictions mais aussi par leurs ambitions
non seulement entre les partis mais aussi à l'intérieur de chacun
d'eux et au sein de grandes coalitions.
Le Professeur NIEMBA SHUNGA Jacob définit le pouvoir
politique par l'exemple pratique qui permet à tous les étudiants
de retenir sans ambages la définition du concept pouvoir
politique en appelant une étudiante à l'estrade. La question
est simple à répondre sans pratique réellement, mais un
consentement de la part de l'étudiante.
Le Professeur Jacob utilise le verbe « pouvoir »
en lui demandant a est-ce-que je peux ». Le fait d'un accord
change tout parce que la personne qu'on accorde jouit directement du plein
pouvoir sur la personne.
Ce pouvoir bénéficié doit être une
garantie pour la personne qui a cédé le sien à la
possession d'une autre.
Dans la vie politique, le pouvoir est donné à une
personne qui se porte
garant d
e bien gérer le peuple en échange d'un projet de
s
ociété. Certes, le
de
société doit garantir l'intérêt
général
projet
de tout un peuple.
Malheureusement en République Démocratique du
Congo, une fois au parlement ou au pouvoir le Représentant du peuple
devient son représentant propre jusqu'à une année de la
fin de son mandat.
s partis politiques
C'est pourquoi, nous allons d'abord faire une étude sur
le
et leur fonctionnement pour nous permettre d'en tracter une
bonne
pés ci-dessus.
conclusion sur les points dévelop
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