INTRODUCTION
PROBLEMATIQUE
Actuellement, environ 1,3 milliards des personnes à
travers le monde vivent dans la pauvreté absolue. Elles survivent avec
moins d'un dollar par jour, et quelques 800 millions d'entre-elles souffrent
chroniquement de sous-alimentation, dont 200 millions ont moins de 5 ans et 25
000 meurent chaque jour.
La situation ne s'améliore que lentement en Asie du
Sud, et s'empire dans certaines régions, notamment en Afrique
Sub-saharienne où vivent près d'un cinquième des pauvres
(U.E., 2000).
En République Démocratique du Congo,
particulièrement à Kinshasa, l'alimentation est un
problème touchant à fond la population et, cette dernière
décennie, la proportion de sous-nourris a augmenté à un
rythme spectaculaire, soit 29% (ALI et COL, 2007).
La lutte contre la pauvreté et surtout la sous
alimentation ne correspond pas seulement à un impératif aide
humanitaire.
En outre, la réduction de celle-ci ne peut être
atteinte par des simples communiqués ou interventions humanitaires
ponctuelles : il faut mettre en place des stratégies, structures et
procédures adéquates afin d'associer durablement les pauvres et
leur permettre ainsi de conserver les avantages acquis et à
progresser.
La majorité des pauvres habitent les zones rurales (70%
environ) et font l'agriculture, les autres s'adonnent à d'autres
activités dont l'élevage.
En ce qui concerne l'agriculture, les maraîchers
reviennent sur le même sol toute l'année, cela impose la
restauration permanente de sa fertilité par l'emploi notamment d'engrais
minéraux et/ou organiques dans le but d'accroître le rendement.
Les engrais minéraux sont importés,
onéreux et rarement disponibles. Le revenu modique des maraîchers
dû à la faible production, suite aux travaux accomplis encore
manuellement, ne leur permet pas de s'en procurer en quantité
suffisante.
En raison des coûts très élevés des
engrais minéraux, on oriente les agriculteurs de plus en plus vers les
fertilisants d'origine végétale ou animale (déjections
solides et liquides).
Pour pallier aux contraintes susmentionnées, la piste
de recherche est orientée vers les plantes fertilisantes : les
légumineuses, les non-légumineuses dont Azolla.
OBJECTIF
L'objectif visé dans ce mémoire est de proposer
un végétal, riche en nutriment, capable de restaurer la
fertilité du sol, en vue d'augmenter le rendement de cultures
maraîchères.
INTERET DU SUJET
Au cas où les résultats de ce travail
s'avèrent positifs, les maraîchers peuvent utiliser Azolla
cristata pour améliorer le rendement et augmenter ainsi leurs
revenus.
DELIMITATION DU TRAVAIL
L'expérimentation a été menée dans
la ferme NYENYA de l'ONG «S.O.S pour l'Humanité», pendant 3
mois.
DIVISION DU TRAVAIL
Hormis les pages luminaires, l'introduction et la conclusion,
ce mémoire comporte trois chapitres : le premier traite des
généralités sur la fertilisation et sur Azolla ; le
second décrit le climat, le milieu d'étude, le matériel et
les méthodes ; le troisième présente les
résultats et leur interprétation.
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