C Délimitation temporelle
Depuis le début de la décennie 80, au regard de
la crise économico-financière et la pression des bailleurs de
fonds qui en a résulté, les gouvernements des pays d'Afrique, de
plus en plus désarmés face à l'ampleur des besoins sociaux
et des pressions externes, ont été obligés
d'adhérer à une nouvelle forme d'organisation de l'action
publique qui est la décentralisation.
Les réformes liées à la
décentralisation ont été initiées essentiellement
du sommet vers la base dans un processus très volontariste et
très encadré.
Au Cameroun, les collectivités locales
décentralisées qui fonctionnent normalement sont les communes.
Elles gèrent les affaires locales sous la tutelle de l'Etat en vue du
développement économique, social et culturel des populations. Les
communes ont compétences dans plusieurs domaines dont celui de l'eau. En
effet, la loi d'orientation de la décentralisation de juillet 2004
renforce celle de l'eau de 1998. Elle transfère les compétences
en matière d'approvisionnement en eau potable aux communes.
Conscientes cependant qu'il leur sera impossible de prendre
en charge individuellement cette question, les neuf communes du
département du Mbam-et-Inoubou ont décidé de se regrouper
en une association dénommée ASCOMI (association des communes du
Mbam-et-Inoubou) afin de mettre en commun leurs moyens et de définir une
politique commune de l'approvisionnement en eau potable qui intègre la
société civile.
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