PREMIERE PARTIE: APPROCHE CONCEPTUELLE ET
THEORIQUE
I DELIMITATION DU CADRE DE L'ETUDE
La présente partie de notre étude a pour but de
présenter et de circonscrire le sujet de notre recherche sur le plan
thématique, spatial et temporel.
A- Sur le plan thématique
Les populations du Mbam-et-Inoubou font face aujourd'hui
à de sérieuses difficultés d'approvisionnement en eau
potable. Cette situation s'explique par l'absence d'une politique de
l'Eau3 bien définie, la multiplicité d'intervenants
dans ce domaine et surtout par l'absence d'une plate-forme de concertation et
de coordination des actions des différents acteurs du secteur.
Toutefois, des efforts sont déployés pour remédier
à la situation en milieu urbain à travers la SNEC et en milieu
rural à travers l'utilisation des ouvrages d'hydraulique villageoise
Au-delà de la nécessité de pourvoir aux
besoins en eau potable des populations, les programmes d'hydraulique
villageoise ont un triple objectif :
· améliorer les conditions d'hygiène et de
santé des populations ;
· réduire les corvées d'eau pour les femmes
et les enfants ;
· stabiliser les populations auprès des points d'eau
permanents.
Le diagnostic de la situation actuelle de l'approvisionnement
en eau potable dans le département du Mbam-et-Inoubou
révèle un certain nombre d'insuffisances tant en quantité
qu'en qualité. C'est pourquoi, s'appuyant sur l'opportunité
qu'offrent les nouvelles lois de Juillet 2004 sur la décentralisation,
les neuf communes du département se sont regroupées au sein d'une
association dénommée ASCOMI (Association des Communes du
Mbam-etInoubou). Cette structure intercommunale vise la mise en commun des
moyens financiers et techniques desdites municipalités afin
d'améliorer durablement les conditions d'approvisionnement en eau
potable des populations de leur ressort territorial.
B- Sur le plan spatial
Le département du Mbam-et-Inoubou (notre zone
d'étude) s'étend entre 4°et 5° de latitude Nord et
entre 10° 22' et 11° 30' de longitude Est. Il résulte de
l'éclatement du grand Mbam en 1995 et occupe le Nord - Ouest de la
province du Centre. Il est limité au Nord Ouest par le
département du Noun, à l'est par le département du
Mbam-et-Kim, à l'ouest par le département du Ndé, au sud
par les départements de la Sanaga maritime et de la
Lékié.
Sa superficie est de 7 125 Kilomètres carrés.
Sa population est estimée à 260 000 habitants. Sur le plan
administratif, depuis les décrets présidentiels N°2007/115
du 23 avril
3 Une politique sectorielle de l'eau est toutefois en cours de
validation au Ministère de l'énergie et de l'eau. Cependant, la
lettre de la politique de l'hydraulique urbaine existe.
2007 et N°2007/117 du 24 avril 2007, le
département du Mbam-et-Inoubou compte compte huit arrondissements :
Bafia, Bokito, Ombessa, Deuk, Makénéné,
Ndikiniméki, Kiiki, KonYambetta et un district Nitoukou. L'espace est
réparti sur neuf communes4 (Bafia, Bokito, Ombessa,
Deuk, Makénéné, Ndikiniméki, Kiiki, Kon-Yambetta et
Nitokou)
1 Le milieu physique
1-1 Le relief
Le relief du département du Mbam-et-Inoubou est
constitué de surfaces plates et des plateaux, arrondis aux sommets
rocheux, de montagnes aux pentes raides, de falaises escarpées, de
vallées enfoncées. Les plateaux d'altitude moyenne de 850 m,
couvrent 1/3 de la surface du département. Parmi les hauts sommets on
peut citer l'Ongodion au sud de Ndikinimeki, le Nekond à l'ouest.
Près de Ndokbiakat se dresse l'Oma Wo Buéa (1300 m) ainsi
appelé en comparaison avec le mont Cameroun. On peut également
ajouter le mont Ehola Mboka dont l'altitude ne dépasse pas 1000 m.
Sur le plan géologique, les formations du socle datent
du précambrien. Elles sont dominées par les embréchites,
les gneiss à biotite et les quartzites. La région est
entièrement constituée de terrains métamorphiques anciens.
La couche d'altération est constituée d'un matériau
argilo-sableux riche en fer et en alumine. Cette couche est
caractérisée par sa couleur ocre. La faible épaisseur de
la couche d'altération (4 à 12 m) et la proximité de la
roche mère sont des facteurs qui expliquent les difficultés de
captage de l'eau par les puits et l'intermittence des sources.
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