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Intercommunalité et gestion participative de l'approvisionnement en eau potable dans le département du Mbam- et- Inoubou (région du centre Cameroun )

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par Louis Merlin TSAMO
Université deYaoundé I Cameroun - Diplôme d'études approfondies en géographie 2008
  

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PREMIERE PARTIE: APPROCHE
CONCEPTUELLE ET THEORIQUE

I DELIMITATION DU CADRE DE L'ETUDE

La présente partie de notre étude a pour but de présenter et de circonscrire le sujet de notre recherche sur le plan thématique, spatial et temporel.

A- Sur le plan thématique

Les populations du Mbam-et-Inoubou font face aujourd'hui à de sérieuses difficultés d'approvisionnement en eau potable. Cette situation s'explique par l'absence d'une politique de l'Eau3 bien définie, la multiplicité d'intervenants dans ce domaine et surtout par l'absence d'une plate-forme de concertation et de coordination des actions des différents acteurs du secteur. Toutefois, des efforts sont déployés pour remédier à la situation en milieu urbain à travers la SNEC et en milieu rural à travers l'utilisation des ouvrages d'hydraulique villageoise

Au-delà de la nécessité de pourvoir aux besoins en eau potable des populations, les programmes d'hydraulique villageoise ont un triple objectif :

· améliorer les conditions d'hygiène et de santé des populations ;

· réduire les corvées d'eau pour les femmes et les enfants ;

· stabiliser les populations auprès des points d'eau permanents.

Le diagnostic de la situation actuelle de l'approvisionnement en eau potable dans le département du Mbam-et-Inoubou révèle un certain nombre d'insuffisances tant en quantité qu'en qualité. C'est pourquoi, s'appuyant sur l'opportunité qu'offrent les nouvelles lois de Juillet 2004 sur la décentralisation, les neuf communes du département se sont regroupées au sein d'une association dénommée ASCOMI (Association des Communes du Mbam-etInoubou). Cette structure intercommunale vise la mise en commun des moyens financiers et techniques desdites municipalités afin d'améliorer durablement les conditions d'approvisionnement en eau potable des populations de leur ressort territorial.

B- Sur le plan spatial

Le département du Mbam-et-Inoubou (notre zone d'étude) s'étend entre 4°et 5° de latitude Nord et entre 10° 22' et 11° 30' de longitude Est. Il résulte de l'éclatement du grand Mbam en 1995 et occupe le Nord - Ouest de la province du Centre. Il est limité au Nord Ouest par le département du Noun, à l'est par le département du Mbam-et-Kim, à l'ouest par le département du Ndé, au sud par les départements de la Sanaga maritime et de la Lékié.

Sa superficie est de 7 125 Kilomètres carrés. Sa population est estimée à 260 000 habitants. Sur le plan administratif, depuis les décrets présidentiels N°2007/115 du 23 avril

3 Une politique sectorielle de l'eau est toutefois en cours de validation au Ministère de l'énergie et de l'eau. Cependant, la lettre de la politique de l'hydraulique urbaine existe.

2007 et N°2007/117 du 24 avril 2007, le département du Mbam-et-Inoubou compte compte huit arrondissements : Bafia, Bokito, Ombessa, Deuk, Makénéné, Ndikiniméki, Kiiki, KonYambetta et un district Nitoukou. L'espace est réparti sur neuf communes4 (Bafia, Bokito, Ombessa, Deuk, Makénéné, Ndikiniméki, Kiiki, Kon-Yambetta et Nitokou)

1 Le milieu physique

1-1 Le relief

Le relief du département du Mbam-et-Inoubou est constitué de surfaces plates et des plateaux, arrondis aux sommets rocheux, de montagnes aux pentes raides, de falaises escarpées, de vallées enfoncées. Les plateaux d'altitude moyenne de 850 m, couvrent 1/3 de la surface du département. Parmi les hauts sommets on peut citer l'Ongodion au sud de Ndikinimeki, le Nekond à l'ouest. Près de Ndokbiakat se dresse l'Oma Wo Buéa (1300 m) ainsi appelé en comparaison avec le mont Cameroun. On peut également ajouter le mont Ehola Mboka dont l'altitude ne dépasse pas 1000 m.

Sur le plan géologique, les formations du socle datent du précambrien. Elles sont dominées par les embréchites, les gneiss à biotite et les quartzites. La région est entièrement constituée de terrains métamorphiques anciens. La couche d'altération est constituée d'un matériau argilo-sableux riche en fer et en alumine. Cette couche est caractérisée par sa couleur ocre. La faible épaisseur de la couche d'altération (4 à 12 m) et la proximité de la roche mère sont des facteurs qui expliquent les difficultés de captage de l'eau par les puits et l'intermittence des sources.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore