II-2-2-4 Des ouvrages d'AEP de qualité
approximative
Les maîtres d'oeuvre ne respectent pas toujours les
cahiers de charges, ce qui fait que dans certains cas, les ouvrages
fonctionnent moins d'une semaine ou sont purement et simplement
inachevés.
En outre, après la mise en place du point d'eau, le
maître d'oeuvre suscite la création d'un comité de gestion
et organise une réunion d'information et de formation des habitants
à l'utilisation des ouvrages construits. Mais, cette formation est
beaucoup plus ciblée sur les hommes alors que les femmes et les enfants
sont les principaux utilisateurs des points d'eau. La formation est donc mal
orientée et inadaptée.
II-2-2-5 Des techniciens peu qualifiés
Dans le domaine de l'hydraulique villageoise dans le
Mbam-et-Inoubou, on remarque qu'il existe très peu d'artisans
qualifiés. Nombreux sont les cas où des ouvrages ont
été démontés et abîmés par des «
soit disant » techniciens. Les cas d'escroquerie et de détournement
par les techniciens sont très récurrents. Dans certains cas, ce
sont les techniciens qui ont travaillé pour la construction des ouvrages
qui reviennent dans la nuit voler les pièces. Ce type de vol affecte
surtout les mini-réseaux SCANWATER.
CONCLUSION
L'approvisionnement en eau potable des populations du
département du Mbam-etInoubou fait intervenir plusieurs acteurs à
des niveaux différents (mise en oeuvre, maintenance..). Ces acteurs
essayent tant bien que mal à accroître le taux de couverture des
besoins en eau potable des populations. Malheureusement, il est à
déplorer non seulement l'absence de synergie dans leurs actions, mais
également certaines pratiques et comportements qui sont de nature
à mettre en péril tout le processus d'approvisionnement en eau
potable dans le département.
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