Un forage est une excavation de petit diamètre et de
grande profondeur permettant l'exploitation des eaux souterraines. Ces ouvrages
sont équipés de pompes à motricité humaine ou
électrique et peuvent éventuellement être
équipés d'un réservoir pour le stockage de l'eau
mobilisée.
Le trou a un diamètre réduit (18 à 50 cm)
et est consolidé avec un tubage en acier ou en PVC. Pour éviter
que le sable ne rentre dans le forage, le foreur doit mettre un massif filtrant
au bas de l'orifice.
En traversant la nappe sur une assez grande profondeur, le
forage permet d'avoir un plus grand débit.
Le niveau où l'eau se stabilise lorsque la pompe
fonctionne est le niveau dynamique. Lorsque la pompe s'arrête, le
remplissage du forage se poursuit doucement, jusqu'à ce que l'eau
revienne au niveau statique.
La plupart des forages ont été
réalisés soit lors du projet (350 forages) soit dans le cadre des
projets BIP, BID, PPTE, etc.
Les profondeurs varient entre 40 et 55 m pour les
localités de Bafia, Bokito et Makénéné, et entre 30
et 45 m pour les localités de Deuk, Ombessa, Ndikinimeki et Nitoukou.
L'eau issue de ce type d'ouvrage est généralement
de bonne qualité et est affectée à la boisson par 76 % des
usagers.
Vers Bagangté
Vers Yaoundé
Fig 6 : Localisation des forages dans le
département du Mbam-et-Inoubou
Photo N° 1 :
Eléments externes d'un forage
de marque Volanta.
Un puits est une excavation de diamètre plus grand
(1.5 m en moyenne) qui permet l'exploitation des eaux souterraines. Selon la
classification proposée par DJEUDA H.B. et al en 2001, on distingue :
- Les puits non aménagés
(PNA)
Ces puits ne disposent d'aucun élément de
sécurité ni de protection de la ressource en eau. Leur
environnement immédiat n'est pas drainé. Aussi, les risques de
contamination de la ressource par les latrines voisines, les ordures
ménagères, les eaux usées stagnantes, les inondations et
les eaux de ruissellement sont très importants. Les puits non
aménagés sont des véhicules de nombreuses maladies
hydriques. L'eau issue de ces PNA est utilisée essentiellement pour les
travaux ménagers (vaisselle, lessive, cuisine, propreté de la
maison...), et très rarement pour la boisson.
Photo 2 : Vue partielle de
l'intérieur d'un puit non aménagé
A
C
B
Cliché : TSAMO Juin 2006
Ce puit situé dans l'enceinte du diocèse de
Bafia a servi pendant longtemps de point de captage pour un petit réseau
d'approvisionnement en eau. On distingue clairement les parois non
aménagées (A), le tuyau de refoulement (B) et le niveau de la
nappe (C). De nos jours, ce réseau est hors service, toutefois, les
usagers continuent d'exploiter l'eau de ce puit en utilisant des seaux munis de
cordes.
- Les puits sommairement aménagés
(PSA)
Il s'agit des ouvrages présentant un début
d'aménagement dans le but d'assurer une sécurité relative
lors du puisage et la protection de la ressource en eau. Les PSA sont
équipés:
· d'une margelle généralement en
maçonnerie de moellons ou de béton.
· d'un tertre en demi-fût métallique ou encore
en maçonnerie.
· d'un couvercle en matériau précaire (chutes
de bois ou de tôles...).
· d'un système de drainage constitué de
caniveaux en terre.
La voie d'accès à ces ouvrages est sommairement
aménagée, mais parfois glissante en saison de pluie. Bien que les
risques de pollution de la ressource soient importants avec la proximité
des latrines à fond perdu, des eaux usées stagnantes et des
dépôts anarchiques des ordures ménagères, l'eau
prélevée dans ces PSA est utilisée pour les travaux
domestiques. Dans certaines zones, elle est utilisée comme eau de
cuisson et de boisson.
Photo 3 : Un puit sommairement
aménagé
B
A
D
C
Cliché TSAMO Juin 2006
Les abords de ce puits sont protégés par un
tertre en béton (A). Pour pouvoir avoir accès à l'eau, les
populations (B) introduisent leurs récipients dans une ouverture (C)
faite sur le couvercle (D).
- Les puits aménagés
(PA)
Ce sont des ouvrages réalisés selon les
règles de l'art. Ils sont équipés de dispositifs de
sécurité. Les conditions d'hygiène sont meilleures. Ils se
caractérisent par:
· une plate-forme bétonnée ou en
maçonnerie de moellons construite dans le prolongement de la margelle et
édifiée avec le même matériau ;
· le tertre, en maçonnerie de parpaings est
généralement recouvert par une tôle métallique munie
d'une clé, ce qui limite les risques d'accidents ;
· un dispositif facultatif constitué d'une poulie
montée sur un support métallique ou en bois ou encore d'une pompe
facilite le puisage de l'eau ;
· un caniveau bien dimensionné assure le drainage du
site et limite les risques d'inondation de l'ouvrage ;
· les parois de la fouille sont busées.
L'eau issue de ce type d'ouvrage est généralement
destinée aux usages domestiques et à la consommation humaine.
Photo 4 : Vue externe d'un puit
aménagé
B A
C
D
Cliché TSAMO Juin 2006
E
Source : Guide des projets d'alimentation en eau
potable
Fig 7 : Eléments internes d'un puit
aménagé
A : le dispositif de drainage des eau ;
B :, la plate - forme ;
C : le tertre bétonné ;
D : la pompe pour l'exhaure ;
E : l'enclos pour protéger l'ouvrage des animaux en
divagation.
Ce puits situé dans la commune de Bokito a
été construit par la CAFOR en 2003. Il est aujourd'hui
fonctionnel et fait l'objet d'une attention particulière de la part des
populations
Vers Bagangté
Vers Yaoundé
Fig 8 : Localisation des puits
aménagés dans le département du
Mbam-et-Inoubou
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Chaque type de puits décrits ci-dessus offre des
avantages et des inconvénients (cf. tableau 2).
Tableau 2 : Analyse comparative des types
de puits d'approvisionnement en eau dans les zones périurbaines du
Cameroun.