« Je fais un blog parce que j'ai
commencé sans vraiment réfléchir ni réaliser que
ça allait être autant de choses et de temps. mais maintenant c'est
commencé et je ne vois pas comment je pourrais abandonner ce blog.
je
fais un blog parce que je ne crois pas que ça intéresse beaucoup
de monde, mais un peu de gens, et je vois bien que ça vaut le
coup.
je fais un blog pour m'accompagner moi même et avoir quelque
part où je peux écrire ce que je veux, direct. [...]
je fais
un blog pour qu'on s'intéresse à mon cas, encore et encore, bien
sûr. »
Cette citation de Virginie Despentes
empruntée au blog de Cédric Manara, seul endroit où elle
est encore disponible sur le net (Virginie Despentes a fermé son blog en
2005.), me fait penser que j'ai construit mon mémoire un peu comme on
construit un blog...
Sans trop savoir où j`allais, sans trop pouvoir
m'arrêter, et avec le sentiment que j'avais des choses à
dire...
Alors ces choses, je ne sais pas si je vais les dire
correctement, ni suffisamment bien les écrire pour vous donner envie de
les lire. Ce que je sais, c'est qu'elles touchent à un sujet passionnant
ou qui, moi, me passionne et n'a, je crois, pas encore suffisamment
été exploré...
Web 2.0, édition juridique; deux mondes, deux
modèles de diffusion et consommation de l'information.
Le monde du « do it
yourself »3(*), de l'instantanéité, de la
réactivité et des échanges. Un monde dans lequel, au nom
de la liberté l'intermédiaire est souvent banni voire
rejeté.
« Chacun a la responsabilité de
penser, juger, décider, et nous ne devons abdiquer cette
responsabilité ni à Wikipédia, ni à
l'encyclopédie Britannica, ni à
personne »4(*), aurait ainsi déclaré le
principal fondateur de Wikipédia, l'encyclopédie libre du web
2.0.
Le monde du droit, du juridique, de la rigueur et des
formes. Un monde, qui par tradition et nécessité a établi
des « passeurs» entre les émetteurs et les
récepteurs.
« Je viens [...] devant vous [...] en
ayant conscience d'être un intermédiaire, un passeur, expressions
qui me semblent convenir à la définition d'un éditeur
juridique. Passeur entre auteurs et lecteurs-utilisateurs. Passeur entre la
conception d'ouvrages et leur fabrication. Passeur entre la promotion des
textes et leur commercialisation. »5(*)
En quoi seraient-ils liés? Ce que nous serons
amenés à envisager...
Mon sujet introduit, je pourrais continuer à
écrire ce mémoire en arborant ce style léger, sans rigueur
et sans formes, et comme on écrit un blog... Je vous présenterais
mes démarches et mes recherches, jour après jour; celles qui ont
été fructueuses, celles, qui l`ont moins
été...
Je vous ferais part de mes doutes, et de tous ces moments
où j'aurais souhaité abandonner... Je ne ferais pas attention
à mes fautes, à ma grammaire, ni à mon style, j'y
glisserais quelques blagues (parfois je me trouve très drôle), j'y
livrerais mes vues, vous direz ce que j'en pense, moi. Je me
répéterais sûrement. Je ne me relirais pas. (De peur
d'ôter toute leur fraicheur à mes écrits.)
Si, vous vous y retrouvez dans tout çà, et
si j'ai le sens de la verbe. Cela donnera sans doute quelque chose de sympa et
agréable à lire, qui pourrait même intéresser les
non juristes...Rien à voir avec ces articles pompeux du
Dalloz...
Agréable à lire... Agréable à
écrire...Je n'ai jamais trop aimé ces contraintes de formes et
ces méthodes, que l'on veut propres aux juristes. Plus libre, je
prendrais plus de plaisir à rédiger. Qui refuserait plaisir et
liberté!
Quant à dire que ce serait utile...