4-Effet de la methode de solidification globale sur la
definition des angles articulaires
4.1-Definition des angles articulaires
Les angles relatifs appelés aussi angles articulaires
sont les angles qui permettent de définir l'orientation d'un
repère gt.i+1 par rapport à un
repère gt.i . La figure 83
ci-dessous illustre les angles relatifs segmentaires du notre modèle
projeté sur le plan sagittal.
gt.0
0
0
0
Figure 83 Configuration de la chaîne
cinématique plane, arborescente du départ du
sprint. Illustration des angles relatifs du modèle
étudié
Effectuant l'analyse dans un espace 3D, l'orientation globale
d'un repère gt.i+1 par
rapport à un repère
gt.i se définie par trois rotations
(séquences) élémentaires. L'ordre de séquences
choisi influe l'amplitude des angles relatifs calculés.
Afin de normaliser les procédures de calcul et
éviter l'indétermination des amplitudes articulaires, l'ISB [Wu
02] recommande l'adoption de la séquence de rotation (rot)
suivante proposée initialement par Grood (1983) pour l'articulation du
genou (§-VII.2) :
rot1 ( Z i ø,
) - Flexion/Extension autour de l'axe Zi d'un
angle ø
rot2 ( X i,è
) 4 Abduction/Adduction autour de l'axe Xi d'un
angle è
rot3 ( Yi,? )
- Rotation Interne/Externe autour de l'axe Yi d'un angle
ö
La matrice de rotation i+1
Ri qui permet le passage de
gLi à
gi+1 est définie en
utilisant les matrices de transformation simple (§-III.3.4)
pour décrire les trois rotations élémentaires :
C C S S S S C C S S S C
- +
ø ö ø è ö ø è
ø ö ø è ö
i i i i i i i i i i i i
[
Ri+1 = rot1 ·
rot2 · rot3 = S
ø C öi + C cfri S e S
so C cfri C o S S ö- C
i SèC öi Éq.VII. 13
i
- CS ö i S C è i Cö i
avec C désigne la fonction cosinus et
S la fonction sinus.
Traduisant le passage de gi
à i+1 , la matrice i+1
Ri se définit comme étant la
matrice dont les colonnes sont les composantes des vecteurs unitaires de
Ri+1 exprimées dans
gi . De ce fait, la matrice
i+1
Ri peut aussi s'écrire comme suit :
X X Y X Z X
i+1 i i+1 i i+1 i
R i+1 = X Y Y Y Z Y
i i+1 i i+1 i i+1 i
XZ i Y i+1 Z Z i+1 Z
i
|
Éq.VII. 14
|
dont Xi+1 , Y i+1 ,
Zi+1 et Xi , Yi , Zi
sont respectivement les vecteurs unitaires de
gi+1 et
gi .
La définition des angles relatifs se fait donc par
correspondance entre les termes de la première (Éq.VII.13) et de
la deuxième forme (Éq.VII.14) de la matrice
i+1
Ri .
La détermination des amplitudes articulaires se fait donc
comme suit :
pour la flexion/extension : S ø iCè i = Y
i+1Xi et Cø i Cè i = Y
i+1Yi d'où
Y i+1 X i Y
i+1 Yi
ø = atan2
i
Éq.VII. 135
,
Cè i Cèi
pour l'abduction/adduction : Sèi = Y
i+1Zi d'où
èi = asin (
Yi+1Zi)ou èi = ð
- asin ( Yi+1Zi) Éq.VII. 14
pour la rotation interne/externe : -C èi S
ö i= X i+1 Zi et = Z
Z
C è i C ö i i+1 i d'où
atan2 X Z Z Z
i+1 i i+1 ,i -CèCèi
i
Éq.VII. 15
Vu le paramétrage de la chaîne cinématique
(§-VII.2), il importe de souligner que, pour un segment donné,
l'interprétation des angles diffère selon qu'ils soient du
côté droit ou gauche de l'athlète. En effet, en prenant
l'exemple de la cuisse droite, une rotation positive autour de l'axe
segmentaire Z traduit une flexion alors qu'elle traduit une extension dans le
cas de la cuisse gauche. Cette opposition concerne aussi les mouvements
d'abduction/adduction. Seule la rotation interne/externe peut être
interprétée de la même manière pour les deux
côtés du corps.
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