1.2-La phase d'acceleration
La phase d'accélération débute dès
que l'athlète pose son pied (pied arrière) au sol juste
après son éjection des starting blocs. À partir de cet
instant, il doit accélérer son centre
10 Selon Le Petit Robert le terme « impulsion
» désigne: l'action de pousser. Elle se rapporte
généralement à un phénomène intense et de
courte durée. En mécanique l'impulsion est le produit de
la force par son temps d'application. Cette dernière notion
correspond à la variation de la quantité de mouvement. Les
entraîneurs lui préfèrent souvent le terme de «
poussée ».
de gravité le rapidement possible. Il réalise
ainsi un gain de vitesse d'environ 8 m/s sur les 30 à 50 premiers
mètres [Mero 92].
Au cours de cette phase d'accélération,
l'amplitude et la fréquence des foulées augmentent
progressivement alors que le temps de contact des pieds avec le sol diminue.
Une foulée est la succession d'un appui et d'une phase aérienne
(figure10) (contrairement au pas de marche qui se caractérisent par des
phases de simple et double appui sans phase aérienne). Deux
foulées successives constituent un cycle de course.
Figure 10 Vue sagittale de la course à pied :
cycle et foulée de course
Au cours des dix premiers mètres, la fréquence
moyenne et l'amplitude moyenne représentent respectivement 80% et 50% de
leurs valeurs maximales atteintes au cours de la course [Natt 06]. Il est
usuel, en première approximation d'associer la vitesse du coureur aux
valeurs de la fréquence et de l'amplitude de la foulée. Ainsi,
sur le terrain, la vitesse de course
V est estimée par le produit de l'amplitude
Amp et la fréquence Freq de la foulée V
= Amp × Freq . La fréquence est
l'inverse de la somme du temps de contact tc de l'appui et
de l'envol tv d'où Freq =
( t c + t v )-1 . La littérature
technique considère que : pour acquérir la
plus grande vitesse, l'athlète doit trouver la plus
grande amplitude de foulée compatible avec la fréquence la plus
élevée pour atteindre un optimum qui définit sa vitesse
stabilisée.
1.3-La phase de vitesse stabilisée
La phase de vitesse stabilisée correspond à la
vitesse maximale de course pendant laquelle l'amplitude et la fréquence
des foulées atteignent leurs valeurs optimales ; les coureurs
confirmés peuvent atteindre une vitesse maximale de l'ordre de 10
à 12 m/s.
L'amplitude de la foulée est alors d'environ 2
à 2,6 m pour une fréquence de 5 Hz. Le temps de contact
représente 40% et la phase aérienne représente 60% de la
durée totale de la foulée [Alla 00 ; Coh 02 ; Dick 89]. Tout au
long de cette phase, le coureur essaie de conserver une allure
régulière de course jusqu'à la ligne d'arrivée.
D'un point de vue descriptif, l'étude de ce mouvement
cyclique différencie deux techniques de course : la technique du
cycle avant et celle du cycle arrière (figure11). Les
caractéristiques de ces deux techniques peuvent être
définies en suivant la position instantanée d'un point
situé au niveau du pied de l'athlète (par rapport à un
repère associé à son bassin) lors d'un cycle de course.
Cette démarche permet de reconstruire un diagramme appelée
poulaine (figure11) dont la forme caractérise la technique
adoptée.
Figure 11 Deux techniques de course, cycle avant et
cycle arrière
La technique du cycle avant est principalement
adoptée par les experts tandis que les novices privilégient la
technique du cycle arrière [Natt06].
|