3.2-La methode approchee
Dans l'optique d'approcher au mieux les forces exercées
au niveau des mains, plusieurs méthodes de simulation sont
développées afin d'évaluer la qualité du
départ de course de vitesse. Ces approches reposent sur la connaissance
des forces exercées au niveau des pieds (forces de
référence) et de l'instant de décollage des mains
(teM). Cet instant peut être défini par la
mise en place d'un « contacteur » au niveau de la surface de contact
des mains avec la piste. Les vitesses et les angles d'éjection issus de
chaque simulation sont confrontées aux valeurs de
référence afin de définir l'erreur relative de chaque
approche. Les instants de mise en action (taP) et
d'éjection (te) sont définis à partir de la
mesure des forces exercées au niveau des pieds.
Suivant l'axe antéropostérieur :
deux approches sont développées en se basant sur
l'hypothèse de l'équilibre statique de l'athlète
jusqu'à l'instant taP.
-La première approche consiste
à supposer que l'intensité des actions exercées au niveau
des mains ( x
FM ) suivant cet axe est constante
jusqu'à l'instant teM là où elle
s'annule (figure 64). x
FM possède une intensité
égale à celle des actions
exercées au niveau des pieds mais de sens opposé
jusqu'à l'instant du signal de départ. Ainsi à partir
de l'instant initial ts correspondant au signal de
départ jusqu'à l'instant
teM -1 :
Fx
P
gt o
F
M gtt s -
ti
avec ti un instant quelconque où
l'athlète est considéré en position quadrupédique
statique avant le signal de départ, c'est-à-dire lors de la
position « Prêt ». Dans le cas de cette étude,
l'échantillonnage est réalisé à 1000 Hz et ti =
ts - 100.
Figure 64 Illustration de la 1ère
approche de simulation des forces antéropostérieures
exercées au niveau des mains (FxMains_Sim1) et des forces
mesurées exercées au niveau des pieds suivant le même
axe
Cette première approche simule FM
gt suite a la seule connaissance de la
o
valeur moyenne de cette grandeur lors de la position «
Prêt ». Testée pour tous les essais de départ de la
population de cette étude, cette approche réduit l'erreur
relative par rapport à la méthode partielle et
d'évaluer la vitesse d'éjection
antéropostérieure
(Vé;ect gto )
à 4,5 #177;3%.
- La deuxième approche repose
sur l'application du principe de la statique à
chaque instant jusqu'à l'instant taP
correspondant à la mise en action des pieds. Cela
permet la déduction de la variation de FM o
à partir de la mesure instantanée des forces exercées au
niveau des pieds F; o suivant le même axe (figure
65). De ce fait, à chaque instant et jusqu'à taP -1, on
suppose que :
F:1 = - FxP
Ro
À partir de taP, l'intensité de
FM ~odiminue linéairement pour
s'annuler à l'instant d'éjection des mains (teM).
Figure 65 Illustration de la 2ème
approche de simulation des forces horizontales exercées au niveau
des mains (FxMains_Sim2) et des forces mesurées au niveau des pieds
suivant le même axe
L'adoption de cette approche améliore
l'appréciation de V é;ect o par rapport à son
intensité de référence en réduisant l'erreur
relative à 2,5 #177;1,5%.
Suivant l'axe vertical, deux méthodes de
simulations sont testées afin d'approcher les forces verticales
FL o exercées au niveau des
mains.
-La première approche
consiste à déduire l'intensité de FM
ao par la soustraction au poids
(9G ~ o) à chaque
instant, de la force exercée au niveau des pieds suivant le même
axe. Cette procédure est réalisée jusqu'à l'instant
taP.
FM €o =
gG
-FPS
Dès l'instant taP+1,
l'intensité de FL o décroit
linéairement pour s'annuler à l'instant de décollage des
mains (teM) (figure 66).
Figure 66 Illustration de la 1ère
approche de simulation des forces verticales exercées au niveau des
mains (FzMains_Sim1) et des forces mesurées au niveau des pieds
suivant le même axe
L'adoption de cette méthode réduit l'erreur
relative de l'évaluation de la vitesse d'éjection verticale
à 75%. Toutefois, cette réduction n'est pas encore satisfaisante
en termes de précision.
- La deuxième approche consiste
à prendre en compte l'effet de « pompage »
effectué par le sujet dès sa mise en action.
L'intensité de la force maximale étant différente d'un
sujet à un autre et pour un même sujet d'un essai à un
autre, cela nécessite l'adoption d'un moyen permettant d'approcher au
maximum l'intensité de référence.
Selon les études de corrélations menées au
cours du quatrième chapitre (§-
IV.4.3.figure 47), il existe une relation affine entre
l'intensité de FL o exercée
lors de
la position Prêt et son intensité maximale
atteinte plus tard lors de la mise en action (R2 = 0,77).
En utilisant l'équation de la droite de régression
linéaire (y = 1,42x - 11,65) et en approchant la
variation de référence par la courbe issue d'une
fonction sinus, il est
possible de simuler la variation de FL
o à partir de l'instant taP
jusqu'à l'instant teM (figure 67) suite à la
connaissance de sa grandeur lors de la position Prêt.
Cette approche estime l'amplitude maximale atteinte par
FL o avec une erreur relative de l'ordre
de 8 #177;6%.
Figure 67 Illustration de la 2ème
approche de simulation des forces verticales exercées au niveau des
mains (FzMains_Sim2) et des forces mesurées au niveau des pieds
suivant le même axe
L'application de cette approche réduit l'erreur
d'estimation de la vitesse d'éjection à 42%, cependant cela reste
toujours insuffisant.
Suivant l'axe médiolatéral, les
forces mesurées qui s'exercent au niveau des pieds sont nulles
jusqu'à l'instant teM. Les forces mesurées
exercées au niveau de la main droite
( y
FMd 9to ) et la main gauche (
y
FMg ~o) sont de même
intensité mais de sens opposé :
y
Mg gto
et de l'angle (èéject)
à
La somme des forces exercées au niveau des mains suivant
l'axe médiolatéral peut être négligée sans
conséquence sur la précision des grandeurs d'éjections
estimées.
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