Étant le plus souvent inexploitées lors du
geste du départ de sprint, les forces maximales exercées au
niveau des mains suivant l'axe horizontal et vertical semblent dépendre
du pourcentage du poids exercé au niveau de ces mêmes appuis lors
de la position Prêt (figure 47).
Figure 47 Relations entre la force exercée au
niveau des mains lors de la position statique Prêt
et
à l'instant où elle est maximale en fonction du poids du corps.
Suivant les axes horizontal et vertical
Contrairement, l'étude des forces exercées au
niveau du pied arrière lors de la position Prêt et lors
de son maximum ne permet pas de déduire une quelconque relation de cause
à effet, que ce soit suivant l'axe antéropostérieur ou
vertical (figure 48).
Figure 48 Relations entre la force exercée au
niveau du pied arrière lors de la position statique
Prêt
et à l'instant où elle est maximale en
fonction du poids du corps. Suivant les axes horizontal et vertical
De même, l'intensité de la force exercée
au niveau du pied avant, lors de la position Prêt et lors de son
maximum (figure 49), ne présente pas de relation de cause à effet
significative.
Figure 49 Relations entre la force exercée au
niveau du pied avant lors de la position statique Prêt
et
à l'instant où elle est maximale en fonction du poids du corps.
Suivant les axes horizontal et vertical
Les résultats exposés dans les figures 48 et 49
viennent appuyés ceux de Davila et al. (2006), qui, en effectuant une
critique envers les praticiens et entraîneurs, démontrent que
l'augmentation de l'intensité des forces horizontales exercées au
niveau des pieds, lors de la position Prêt, n'entraîne pas
une amélioration significative de la « performance » [Davi
06].
Concernant l'écart antéropostérieur,
entre la position du centre de gravité et le point d'application de la
résultante des forces exercée au niveau des pieds
(GPx) (§-III.4), les études antérieures
[Bren 86 ; Kraa 01] démontrent que l'ordre de cet écart est
proportionnel à l'intensité de la force réactive
engendrée lors de l'impulsion. Notant aussi que l'exploitation
de la seconde loi de Newton (Éq.III.9) montre que, pour une même
durée de temps, la variation de la position du centre de gravité
de l'athlète est proportionnelle à la résultante des
forces
externes qui lui sont appliquées. Il est donc possible
d'estimer l'amplitude de la variation de la position
antéropostérieure du centre de gravité à partir de
la connaissance de sa position initiale par rapport à la
résultante des forces exercée au niveau des pieds
(GPx) et/ou des mains (GMx).
L'étude de régression linéaire entre
GPx (exprimée en pourcentage de la distance entre
les points d'application des résultants pieds et mains) et sa variation
antéropostérieure (61OCGx) démontre
que la corrélation est faible (figure 50a).
(a) (b)
Figure 50 (a) Relations entre GMx
et AOCGx, (b) relation entre GMx et
Vx éject
GMx exprimées en
pourcentage de la distance pieds-mains (%PM)
L'absence d'une relation de causalité entre
GMx et AOCGx (figure 50a), permet de
déduire l'absence d'une relation entre GMx et la
vitesse antéropostérieure du centre de gravité à
l'éjection, c'est ce que montre la figure ci-dessus (figure 50b).
Vue la très faible intensité de la vitesse
verticale à l'éjection, l'étude de régression
linéaire entre la vitesse antéropostérieure et sa norme
à l'éjection présente une forte corrélation (figure
51). Cela permet de déduire l'une en connaissance de l'autre avec une
précision de 99 %.
Figure 51 Relation entre la norme de la vitesse
d'éjection (Norme Véject), la vitesse horizontale
(Vx éject)
et la vitesse verticale
(Vz éject) au même instant
L'estimation de la seule vitesse
antéropostérieure ne suffit pas pour déterminer l'angle
d'éjection. Pour connaître cet angle, il faut bien entendu
évaluer les deux composantes de la vitesse,
antéropostérieure et verticale.
La présence d'une forte corrélation entre la
norme à l'éjection et sa composante horizontale (figure 51)
pourrait être interpréter comme suit : plus l'angle
d'éjection est faible,
V cos°
plus la vitesse antéropostérieure à cet
instant sera importante ( V4ect =
). De même
plus la vitesse antéropostérieure est grande,
plus la variation de position du centre de gravité est importante (pour
un même intervalle de temps). Or, l'étude de régression de
la norme de la vitesse à l'éjection avec l'angle (figure 52a)
puis avec la variation de la position antéropostérieure du centre
de gravité (figure 52b) montre de faibles corrélations.
(a) (b)
Figure 52 Relation entre la norme de la vitesse
d'éjection, l'angle d'éjection et la
variation
antéropostérieure de la position du centre de
gravité
La vitesse du centre de gravité à
l'éjection est indépendante de la force maximale exercée
sur les blocs suivant les deux axes : horizontal (figure 53a) et vertical
(figure 53b).
(a) (b)
Figure 53 Représentation graphique de la
relation entre la force maximale exercée
au niveau des pieds et la
vitesse d'éjection suivant les axes horizontal et vertical
Il est postulé que la vitesse acquise par un point
matériel à masse conservative dans un référentiel
galiléen est proportionnelle à la résultante des forces
qu'il subit en fonction du
temps. L'absence d'une relation directe entre la force et la
vitesse dans le cas de cette étude démontre tout
l'intérêt d'intégrer le facteur temps (durée
d'application de la force). Toutefois, l'étude de la vitesse
d'éjection du centre de gravité en fonction du produit de la
durée d'impulsion par le maximum de la somme des forces exercées
au niveau des pieds ( f (max( F2 pieds)· dt
impulsion )Véjectne permet pas de
déduire une quelconque relation
de dépendance entre les deux grandeurs (figure 54).
Figure 54 Relation entre la vitesse d'éjection
antéropostérieure (Vx éject) et le
produit de la durée
d'impulsion (dt impul) par le maximum de la somme
des forces antéropostérieures
exercées au niveau des
deux pieds (Fx2pieds)
Cette faible corrélation entre le produit de la force
maximale (des forces exercées au niveau des deux pieds) par la
durée d'impulsion et la vitesse d'éjection démontre que
même la prise en compte des forces maximales et du temps d'impulsion ne
conduit pas une caractérisation juste de la vitesse
d'éjection.
Afin de vérifier ce constat, la relation entre la somme
des forces exercées au niveau
~~
des quatre appuis en contact avec le sol ( Fext ) et la
vitesse d'éjection est étudiée. La