1.2-Les instants de d~collage :
L'instant de décollage traduit la rupture du contact
mécanique situé au niveau d'un point d'appui de l'athlète.
Cela se manifeste par l'annulation de l'action de contact exercée au
niveau de l'appui considéré. Tenant compte de la précision
de chaque dynamomètre (§- III.2.2), et des études
bibliographiques portant sur la détection des instants de
décollage et de contact [Mick 00, Tiro 03], le décollage d'un
segment correspond à l' instant où la norme de la force qui
s'exerce sur le support devient inférieure à 10 N (figure 33).
Figure 33 Méthode de détection de
l'instant de décollage. Exemple du pied avant (représentation
d'une partie de la courbe de l'évolution de la norme des forces
exercées au niveau du pied avant)
23 La mise en tension de l'athlète
dans les blocs correspond à une augmentation de l'intensité des
forces horizontales exercées au niveau des pieds et des mains.
24 Règle 162.2 : Le départ de
toutes les courses se fera au coup de feu d'un pistolet du Starter ou d'un
appareil de départ approuvé, tiré vers le haut, dès
que le Starter aura vérifié que tous les athlètes sont
immobiles et dans la position de départ correcte.
1.3-Les séquences du départ
Suite à la détermination de l'instant du signal
de départ, des instants de début de la mise en action et du
décollage, il devient possible de définir les durées des
quatre séquences suivantes: le temps de latence (ta
- ts), l'impulsion des mains (teM -
taM), l'impulsion du pied arrière (tePr -
taPr) et du pied avant (te - taPv)
(figure 34).
Figure 34 Durées moyennes et écarts
types du temps de latence (ta-ts) et de l'impulsion
(te-tj de chaque segment
La durée moyenne nécessaire à
l'éjection de l'athlète des blocs de départ (450 #177;46
ms) représente environ 5% de la performance totale d'une course de 100
m. Le temps de latence représente 32% de la durée de l'impulsion.
La durée de l'impulsion des mains représentant 40% de la
durée de l'impulsion totale (450 ms). Une durée de 52 #177;30 ms
sépare l'instant de décollage des mains et du pied
arrière.
Dans leurs consignes, les entraîneurs indiquent aux
athlètes que, lors du départ de sprint, la main opposée au
pied avant doit quitter le sol en premier pour se diriger vers l'avant.
Mécaniquement cela peut s'expliquer par la nécessité de
minimiser le moment cinétique de l'athlète autour de l'axe
vertical. Cela n'est possible que lorsque le moment engendré par
l'oscillation de la jambe arrière est contrebalancé par celui du
membre supérieur opposé. Cependant, ayant une masse plus faible
que la jambe, le bras opposé doit compenser cette différence en
augmentant sa vitesse. Il doit donc effectuer un mouvement très rapide
vers l'avant.
Afin de vérifier l'existence de ce fait au sein de la
population étudiée (92 essais de départ), une comparaison
des temps de contact des deux mains est effectuée. La différence
est en moyenne de 22 #177;17 ms. Toutefois, elle ne présente pas d'effet
significatif (p = 0,41).
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