3.5. Présentation des caractéristiques et
des dépenses des
ONG
L'analyse de cette rubrique nous a permis de constater que ce
sont les aides extérieurs qui permettent aux différentes ONG de
fonctionner.
En effet, la majorité de ces ONG reçoivent des
appuis de l'extérieur après la rédaction et la discussion
de projets d'intervention sur le secteur de la santé.
Ces ONG ne peuvent être considérés comme
des agents financiers car la plupart exécutent directement leurs projets
après réception des fonds de leurs sources de financement : on
les considère donc comme des prestataires
Les activités pour lesquelles ces ONG s'investissent
sont surtout : l'éducation pour la santé, les médicaments
et les fournitures médicales, la santé publique et la
prévention ainsi que l'administration des services de santé.
On pourrait prendre ici le cas des comptes nationaux du Maroc de
1997-1998 qui signale l'importance du poste pharmacie qui demeure
incontournable.
Très peu d'intérêt, par contre, est
manifesté pour des activités liées à :
· la réhabilitation nutritionnelle alors que le
rapport annuel 2004 du district sanitaire signale des taux importants de
malnutrition à tous les stades et une faiblesse du taux des enfants mal
nourris réellement réhabilités
· l'assainissement et à la salubrité pourtant
le rapport SNIS 2004 fait mention que la couverture en eau potable de la
population, n'est pas encore totale
· La formation des professionnels de santé ;
lorsqu'on sait que les besoins en formation au niveau du district sont nombreux
et dans différents domaines tels que : le management et les SSP, la
gestion du SNIS, la surveillance épidémiologique, l'assurance
qualité, la gestion des vaccins, l'ordinogramme, etc.
· La recherche et le développement alors qu'aucune
activité de recherche opérationnelle n'est signalée dans
les rapports d'activités.
EL Idrissi, au Maroc, a également fait le même
constat car selon lui la formation, la recherche et l'enseignement ne
représentent que 1% des dépenses de santé.
3.6. Présentation des caractéristiques et
des dépenses liées aux bailleurs du district sanitaire de
Boma
Comme on vient de le constater pour les ONG, certaines
activités primordiales telles que l'assainissement et la
salubrité, la réhabilitation nutritionnelle, les soins aux
patients ambulatoires et hospitalisés ne sont pas prises en compte par
les bailleurs.
Les comptes nationaux du Rwanda en 2002 (16), indiquaient que
le financement des soins de santé étaient surtout orienté
vers les soins curatifs (41.6%), la prévention et santé publique
(26.3%), médicaments et autres fournitures médicales (7.9%) et
l'administration de la santé (22.9%). Des efforts sont fournis pour
équilibrer un temps soit peu la répartition des ressources
Il revient donc a notre gouvernement et décideurs
politiques d'en faire de même, et donc de savoir négocier les
accords avec les partenaires, en optant pour une position allant en faveur des
intérêts de la population.
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