3.2.2. En Iran :
Les résultats des CNS ont également
été utilisés lors de la formulation de stratégies
particulières pour traiter certains problèmes dans le secteur de
la santé.
Après la révolution en Iran en 1979, le
gouvernement a institué des soins de santé universels, Pour
atteindre cet objectif politique, le système national de santé a
été développé rapidement. Le gouvernement iranien
est devenu le plus grand acheteur des services de santé du pays,
gérant le système par le biais du Ministère de la
Santé et de l'Éducation médicale.
montré que, bien que les dépenses unitaires des
ménages pour les soins de santé soient restées
relativement stables pendant les années quatre-vingt dix, les
dépenses de l'Etat par tête d'habitant ont d'abord fluctué,
puis elles ont commencé à baisser en 1994. Le Ministère de
la Santé et de l'Education Médicale a utilisé ces
informations de SCNS pour demander, et obtenir, une augmentation de son budget
en 2000.
Les CNS ne fournissent pas seulement des informations sur les
tendances des dépenses publiques par tête d'habitant pour la
santé ; ils ont aussi démontré que les dépenses
pour les hôpitaux privés étaient plus élevées
que pour n'importe quel autre type de prestataire de soins. En 1998, les
dépenses des hôpitaux privées pour les hospitalisations
totalisaient près de 3,5 millions de rials iraniens, soit près
d'un quart de plus que les dépenses correspondantes des hôpitaux
publics. De plus, tandis que les ménages ne représentaient que
12% des dépenses des hôpitaux publics, ils représentaient
88% des dépenses payées aux hôpitaux privés. De
telles conclusions suggèrent que les ménages
préfèrent les soins hospitaliers dans les hôpitaux
privés malgré le coût plus élevé. A la suite
de cette conclusion, le gouvernement iranien a commencé une
enquête sur les raisons des dépenses importantes dans les
hôpitaux privées. En général, le gouvernement va
utiliser les CNS pour éclairer les discussions et adapter des
stratégies permettant de lancer une grande initiative de réforme
de la santé dans un avenir proche (6).
3.2.3. En Égypte :
Au stade du dialogue, les résultats des CNS ont
été utilisés pour : > Identifier les problèmes
;
> Servir de catalyseur pour le changement en indiquant
l'ampleur d'un problème ; et
> Lancer un plaidoyer pour stimuler l'action.
Le Ministère égyptien de la Santé et de
la Population et les agences internationales collaboratrices (Banque mondiale,
U.S.Agency for International Development et Commission européenne) ont
utilisé les résultats des CNS ainsi que des données non
financières pour entamer un dialogue sur les politiques qui a conduit
à la conception et à la mise en oeuvre institutionnalisée
d'une initiative de restructuration des soins de santé primaires.
la charge des ménages représentant près
de 50% de dépenses totales, tandis que les dépenses totales du
Ministère de la Santé et de la Population représentaient
moins de 20% des dépenses totales. Malgré le fait que la somme
totale dépensée en soins primaires aurait dû être
adéquate pour offrir des services de base à toute la population,
la plus grande partie du financement n'a pas été organisée
ou allouée efficacement.
De plus, le fardeau des dépenses pour les
ménages était réparti de manière
inéquitable, les pauvres dépensant la plus grande partie de leurs
revenus pour la santé. Ceci a causé une baisse du niveau
d'accès aux soins pour les pauvres et les personnes vivant en milieu
rural.
De tels résultats ont fourni au Ministre de la
santé et de la Population les informations nécessaires pour
convaincre l'assemblée du Peuple, le public et les fonctionnaires du
Ministère du besoin de restructuration substantielle de la façon
dont les soins de santé primaires étaient organisés et
financés en Égypte. Les CNS ont également
communiqué des informations utiles aux bailleurs étrangers pour
les aider dans leurs discussions avec le gouvernement. En conséquence,
le Ministère et les bailleurs de fonds ont tenu une série de
discussions qui leur ont permis de parvenir à un programme de
réforme mutuellement acceptable ainsi qu'à un soutien
financier.
Les CNS ont révélé que malgré
l'existence d'une substantielle infrastructure de santé du secteur
public, l'Égypte était l'un des trois pays du Moyen orient et de
l'Afrique du Nord où les paiements directs des ménages pour la
santé étaient les plus élevés.
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