IV.2.3. Aspects différentiels de la pratique
contraceptive
Le tableau 17 donne les résultats des analyses
différentielles de l'utilisation des méthodes contraceptives.
Dans l'ensemble il apparaît qu'au moment de l'enquête, 10,5%
d'adolescentes utilisaient les méthodes contraceptives modernes contre
61,6% de celles qui n'utilisaient aucune méthode ; tandis que la
prévalence en méthodes contraceptives traditionnelles
s'élevait à 27,9%.
IV.2.3.1. Environnement
socioculturel/socioéconomique et pratique contraceptive des
adolescentes
La première partie du tableau 17 concerne les variables
socioculturelles et/ou socioéconomiques. De toutes ces variables, seule
la religion n'est pas associée à l'utilisation des
méthodes contraceptives.
a) Appartenance ethnique et pratique contraceptive des
adolescentes
L'utilisation des méthodes contraceptives est
associée à l'appartenance ethnique des adolescentes et les
résultats du tableau 16 montrent qu'au moment de l'enquête, c'est
les adolescentes du groupe Téké qui utilisaient le plus de
méthodes contraceptives modernes (14,0%) tandis que celles des groupes
Sangha et « Autres ethnies » ont les plus faibles
proportions (respectivement 2,5% et 3,7%). Entre ces extrêmes figurent
les adolescentes des groupes Kongo (10,9%) et Mbochi (11,2%).
b) Religion et pratique contraceptive des
adolescentes
Il ressort des résultats du tableau 17 que
l'utilisation des méthodes contraceptives n'est pas associée
à la religion de l'adolescente, c'est-à-dire que le comportement
en matière de contraception est pratiquement identique quelque soit la
religion de l'adolescente.
c) Milieu de socialisation et pratique contraceptive
des adolescentes
Le milieu de socialisation est associé à
l'utilisation des méthodes contraceptives au seuil de 1%. La plus forte
proportion d'adolescentes utilisatrices des méthodes contraceptives
modernes, au moment de l'enquête, est observée dans les petites
villes (16,9%) tandis que la proportion la plus faible est chez les
adolescentes qui ont passé leur enfance dans le milieu rural
(7,4%) ; celles qui l'ont passée dans les grandes villes occupent
une position intermédiaire (11,0%).
d) Milieu de résidence et pratique
contraceptive des adolescentes
Concernant le milieu de résidence au moment de
l'enquête, nous remarquons la proportion d'adolescentes utilisatrices des
méthodes contraceptives modernes n'est pas aussi différente entre
les grandes villes (12,7%) et les petites villes (11,0%), par contre cette
proportion est relativement moins élevée pour les adolescentes
résidant en milieu rural (8,5%).
IV.2.3.2. Environnement familial et pratique
contraceptive des adolescentes
Des trois variables de l'environnement familial seul le suivi
régulier de la télé n'est pas associé à
l'utilisation des méthodes contraceptives (au seuil de 10%) ; les
autres variables (sexe du chef de ménage et niveau de vie du
ménage) étant associées au seuil de 1%.
a) Niveau de vie du ménage et pratique
contraceptive des adolescentes
La plus forte proportion (13,1%) d'adolescentes utilisatrices
des méthodes contraceptives modernes se trouve dans les ménages
d'un niveau de vie élevé tandis que la plus faible (6,1%) est
pour celles des ménages de faible niveau de vie ; les adolescentes
de niveau de vie moyen occupent une position intermédiaire (9,8%).
b) Sexe du chef de ménage et pratique
contraceptive des adolescentes
Il existe un comportement différentiel entre les
adolescentes qui appartiennent aux ménages dirigés par les hommes
et celles qui appartiennent aux ménages dirigés par les femmes.
Ces dernières étant celles qui utilisent le plus de
méthodes contraceptives modernes (15,9%) que celles des ménages
dirigés par les hommes (8,5%).
c) Suivi régulier de la
télévision et pratique contraceptive des adolescentes
Le suivi régulier de la télé n'est pas
associé à l'utilisation des méthodes contraceptives, ce
qui implique la prévalence des méthodes contraceptives est
relativement identique quelque soit le degré d'exposition de
l'adolescente à la télévision.
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