I.2.3. 4. Sur le plan logistique
- Manque de parc automobile pour les recherches, descentes sur
le terrain et suivi des dossiers. Lorsque les indigents viennent porter
plainte, ils exigent que Héritiers de la Justice descente sur le terrain
pour le suivi de leurs dossiers. Le fait que le programme n'a pas son propre
véhicule, le programme donne parfois les rendez-vous qu'il ne sait plus
honorer. C'est ce que nous avons, à plusieurs reprises constaté
pendant les deux premières semaines d'août passées comme
stagiaire dans le programme. Il serait mieux que chaque programme ait son
véhicule 4 x 4 ;
- Etat vétuste du véhicule de l'Association ;
- Manque d'ordinateur et imprimantes pour certains
programmes60 ;
- Manque d'un cadre de travail approprié. Ceci a pour
conséquences le désordre dans la manière de travailler :
L'un des animateurs de PFRI, deux du PCC et deux autres du PFE travaillent tous
dans un même couloir faute de bureaux. C'est le cas aussi de l'animateur
principal du PFE qui travail dans le même bureau que le secrétaire
de l'association, du PAPR dont le bureau contient trois avocats qui ont de la
peine, soit à entendre les indigents, soit à diriger une
séance de médiation ; du bureau du président de
Héritiers de la Justice où travaille également un autre
animateur du PFRI ; le désordre dans le classement des dossiers :
Beaucoup des dossiers de Héritiers de Justice sont à terre et
mélangés faute de place et d'armoire ; l'insécurité
du personnel et des outils de
60 Certains programmes utilisent encore des
ordinateurs dépassés et non conformes à leur travail
(PAPR, Encodage, PFE)
travail : Comme certains agents travaillent dans le couloir,
il est facile pour un agent de Héritiers de la Justice d'être
enlevé par les inciviques ; mais aussi, il est facile que les outils de
travail soient volés par les visiteurs comme ils se trouvent dans le
couloir et mal classés ; le Responsable du programme est
séparé des animatrices qui sont installées dans le couloir
avec un animateur de PFRI et un autre de PCC ; la difficulté pour les
agents des certains programmes à travailler en étroite
collaboration, et la perte régulière des outils de travail ;
etc.
I.2.3.5. Sur le plan de la gestion des ressources
humaines
- Manque de mécanismes appropriés de
sécurisation des Artisans de paix et des agents de l'Association qui
sont victimes des arrestations, tortures et tueries. Dans son travail avec les
structures de base, Héritiers de la Justice, à travers le PAPR ne
garantie pas la sécurité de ses partenaires ou de ses agents.
C'est ce
qui ressort du répertoire présenté par
Gérard KWUGWASSA61 dans ses analyses sur l'état des
lieux et perspectives après dix ans de fonctionnement et repris dans le
tableau présenté en annexe n°10. A cette liste, il faut
ajouter l'assassinat, à son domicile le 31 juillet 2005, de l'ancien
Secrétaire exécutif de l'Association, M. Pascal KABUNGULU.
Cette situation de victimisation des agents ou des
partenaires de Héritiers de la Justice constitue un blocage dissuasif
pour l'adhésion de nouveaux membres, mais aussi sur l'efficace
engagement des activistes des DH et sur la réputation de l'association
;
- Insuffisance des animateurs : actuellement, le personnel de
Héritiers de la Justice
est débordé. Aucun des programmes n'a le nombre
d'agents dont il a besoin ;
- Salaire insuffisant par rapport au travail fourni par le
personnel et à la nécessité de
conditions sécuritaires qu'exige leur travail ;
- Les conditions de travail très difficiles (de 7h 30'
à 16h sans manger) ;
- Les responsables et animateurs des structures relais à
la base ne sont pas salariés
comme ceux de HJ ; Ce qui a pour conséquence le
désintéressement des
membres dans l'engagement ;
- Recrutement et implication des personnes soit non
formées, peu formées ou sans expérience dans les CMD et au
sein de HJ. La formation des animateurs et
61 Gérard KWIGWASSA, Les comités de
Médiation et de Défense des Droits Humains (CMD) : Etat des lieux
et perspectives après dix ans d'age, Analyse inédit, Bukavu,
septembre 2005, pp. 12 - 13
collaborateurs de l'association devrait aussi être
financée par les collaborateurs de fond de l'association ;
- Manque d'une politique de formation approfondie des animateurs
et responsables des programmes au sein de HJ.
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