5.2- En Algérie
En Algérie, des recensements nationaux ont donné
6.400 à 6.500 couples nicheurs en 1935 (BOUET, 1936) et 8.844 en 1955
(BOUET, 1956). Mais cet effectif a beaucoup décliné de 1955
à 1993. Ainsi, pour MOALI et MOALI-GRINE (1995) et MOALI-GRINE et
al. (1995), l'effectif nicheur de l'essentiel de l'aire de
distribution de la Cigogne blanche en Algérie s'élève
à 1.195 couples en 1992-1993, soit un déclin de l'ordre de 86,49
% par rapport au recensement de 1955. A cet effet, l'espèce reste encore
relativement abondante mais le déclin est évident par rapport aux
recensements de 1935 et de 1955 (ISENMANN et MOALI, 2000).
Selon MULLIÉ et al. (1995), le déclin
continu des couples nicheurs d'Algérie et de Tunisie se reflète
par le nombre faible d'hivernant au Tchad. A cet effet, un autre recensement de
Cigognes réalisé par MOALI et al. (1998) in
ZENNOUCHE (2002), effectué dans le cadre du recensement international,
révèle une tendance positive de la population nicheuse
algérienne.
D'après MOALI-GRINE (2005), les récents
dénombrements (1998 et 2001) ont tous les deux confirmé la
tendance à l'augmentation de la population qui est passé de 1.195
couples en 1993 à près de 6.000 couples en 2001, ce qui rejoint
les synthèses du colloque organisé à Hambourg en 1996
concernant l'ensemble des populations de Cigognes blanches dans le monde.
Dans la région de Batna, un recensement minutieux fait
récemment par DJADDOU et BADA (2006) donne 490 nids recensés dont
7 nids seulement sont non occupés. Ce recensement assez exhaustif
dénote des lacunes au niveau des recensements réalisés par
les services des conservations des forêts qui rapportent
généralement des chiffres en deçà de la
réalité.
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