9.4- Mode de chasse
La Cigogne ne chasse jamais à l'affût (GEROUDET,
1978). C'est en position courbée, le cou sinueux et le bec
abaissé que la cigogne chasse. Elle avance lentement, le regard
attentif, piquant de côté et d'autre et relevant la tête
après chaque capture pour avaler avec secousse (GEROUDET, 1978).
9.5- Capture et digestion des proies
Les sucs gastriques des cigognes sont très actifs et
peuvent dissoudre complètement les os des proies si bien que l'on n'en
trouve que peu ou pas de traces dans les pelotes. Les matières non
digérées, poils, os et cuticules sclérotinisées
sont régurgités sous la forme de pelotes de réjection. Ces
dernières sont des agglomérats de résidus indigestes, qui
s'accumulent dans l'estomac où les mouvements péristaltiques les
assemblent en boulette que l'oiseau crache plus au moins
régulièrement (BANG et DAHLSTROM, 1987-2006).
Le degré de digestion est variable : des parties
osseuses peuvent être rendues intactes ou plus ou mois
digérées, les élytres plus ou moins écrasés.
Chaque pelote ne résulte pas d'un seul repas (SCHIERER, 1962).
9.6- Recherche de nourriture et rythme d'activités
alimentaires
La distance parcourue par cet échassier pour la
recherche de la nourriture semble être différente et
dépendante ainsi de sa disponibilité, elle peu atteindre
jusqu'à 14 km (SCHIERER, 1967 ; SKOV, 1998 ; JOHST et al.,
2001).
D'après PINOWSKI et al. (1986), le temps
consacré à la recherche de la nourriture constitue 59 % de
l'activité de la Cigogne blanche dépendant ainsi du type de
l'habitat et de la saisonnalité. Pour SKOV (1991a), les cigognes adultes
cherchent la nourriture 7 fois par jour.
Les juvéniles (moins de 4 semaines d'âge),
observés dans 7 nids par STRUWE et THOMSEN (1991), sont nourris par
leurs parents 7 à 9 fois par jour, ce qui correspond à un
intervalle moyen de nourrissage de 141 minutes. Le taux de nourrissage est
influencé par les disponibilités de l'habitat et le besoin
respectif de chaque couple reproducteur, ce dernier (besoin) dépendant
de l'âge et du nombre de juvéniles à nourrir (STRUWE et
THOMSEN, 1991).
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