I.2.2 ELECTROENCEPHALOGRAPHIE (EEG)
I.2.2.1 HISTORIQUE
L'existence de l'électricité
cérébrale a été démontrée en 1875 par
le biologiste Richard Caton sur un singe. Le premier enregistrement de cette
activité a été réalisé sur un cerveau de
chien, en 1913, par Prawdicz Neminsky. Et sur l'homme, en 1929 par le
physiologiste allemand Hans Berger, utilisant le galvanomètre à
corde, ses travaux sont complétés par le britannique Edgar
Douglas Adrian, qui a obtenu le prix Nobel de physiologie en 1932. Après
trois ans l'inscription à jet d'encre, introduite par Grass, a permet de
visualiser les activités électriques sur papier. Cette technique
ne s'est vraiment développée et répandue dans la pratique
médicale courante, en particulier dans la pratique
épileptologique, que dans les années 1950.
Figure 3 : Hans Berger
Aujourd'hui, l'EEG reste utile dans le domaine médical
pour l'étude des grandes fonctions du cerveau.
I.2.2.2 PRINCIPE
L'électroencéphalographie (EEG) est une
technique qui permet de mesurer l'activité électrique du cerveau
provoquée par le courant généré dans les neurones.
En aucun cas, on ne fait passer du courant électrique. Au contraire, on
recueille l'activité produite par les neurones du cerveau au moyen des
électrodes placées au contact du cuir chevelu qui sont en nombre
de 16 à 32.
Chaque électrode doit relever une mesure de tension de
surface, puis transmettre ce signal, qui est ensuite amplifié et
tracé sur papier à l'aide d'un stylet.
Si son utilisation a permis de mieux comprendre le
fonctionnement cérébral, il trouve son exploitation principale
dans la détection et le suivi de certaines maladies du système
nerveux comme l'épilepsie, de troubles de la compréhension ou
encore des conséquences d'hémorragies cérébrales.
Aujourd'hui, l'encéphalographie permet surtout d'étudier le
sommeil d'un individu.
Il s'agit d'un examen indolore et sans risque, dure environ 20
minutes, y compris le temps de pose des électrodes qui sont remplient
par un gel favorisant le contact.
L'examen commence par un tracé de repos avec les yeux
fermés puis ouverts, Ces épreuves de sensibilisation
correspondent à des stimulations susceptibles de modifier
l'activité du cerveau, ensuite pendant plusieurs minutes, il est
demandé de respirer profondément et de souffler ; cette
épreuve appelée "hyperpnée" permet de mettre en
évidence des anomalies ou d'induire des crises. Avant la fin de
l'examen, on pratique une stimulation lumineuse grâce à une lampe
qui produit de brefs éclairs lumineux avec des fréquences
différentes, elle permet de montrer une éventuelle
sensibilité à la lumière chez certains patients et pouvant
favoriser l'apparition de crises d'épilepsie.
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