Analyse des opportunités et des contraintes de la Bourse des Valeurs mobilières (actions- obligations ) au Rwanda( Télécharger le fichier original )par Didier TABARO NTIBIHORWAMO Université libre de Kigali - Licence professionnelle en sciences économiques 2011 |
I.3. BOURSE DES VALEURS MOBILIERESI.3.1. HistoriqueSi la première cote est attestée à Anvers
en 1592 (elle publie la liste des différents cours), il faut attendre
1630 pour voir l'apparition de la première bourse officielle à
AMSTERDAM, première bourse d'Europe, mais le bâtiment officiel qui
hébergera la bourse ne sera terminé avant 1631. En 1599, les anglais créent « la compagnie anglaise des indes occidentales ».En 1602, les hollandais créent « la compagnie des indes orientales ». En fait, les premières actions hollandaises (la compagnie des indes orientales en est le fleuron) sont des actions nominatives : leur propriété est attestée par une inscription sur le registre de la société. Cette disposition qui aurait dû dissuader la spéculation l'a au contraire encouragée. Premier des nombreux paradoxes qui jalonnent l'histoire des relations entre bourse et les pouvoir publics : les spéculateurs ne s'échangent pas des titres mais des promesses de titres qu'ils s'engageaient à livrer et à payer à un jour, une semaine ou un mois ; à l'échéance du contrat on ne s'échangeait pas les titres, on soldait les différences, celui qui avait gagné recevait du perdant la somme correspondante. Amsterdam a donc crée le marché à terme. Dès 1631, sur la place de Dam, on compte plus de 4000 personnes qui spéculent quotidiennement : c'est l'invention du règlement mensuel. C'est dans ce contexte qu'apparait la première grande folie spéculative de l'histoire financière :la tulupomanie (1634-1637), au plus fort de la folie , un chroniqueur local note qu'on a échangé 1 oignon contre « 1 carrosse, 2 chevaux gris et leur harnais ».En 1688 le premier livre boursier de Joseph dela Vega « Confusion de confusiones » consigne des pratiques proprement stupéfiantes pour l'époque : « on a vendu à terme du hareng avant qu'il n'ait été attrapé, les blés et autres marchandises avant qu'ils n'aient été possédé ».A Amsterdam des coteries de spéculateurs (groupes de personnes qui défendent un intérêt boursier commun)manipulent les titres. Pourtant les actions sont nominatives et la compagnie des indes en conserve les titres en inscriptions en nom. Très tôt les petites gens spéculent. Retournons à Amsterdam, mais en 1722 : plus de 5000 personnes se présentent pour assister aux cotations qui se déroulent de 12h à 14h.L'ordre y est strict, les places numérotée sont assignée à chaque branche commercial, plus de 1000 courtiers assermentés ou non : tout s'y traite à la fois, les marchandises, les changes, les participations, les assurances maritimes dont les risques sont partagés entre les particuliers, le marché monétaire, les valeurs. C'est également au XVIIe siècle, à Amsterdam que la bourse des valeurs se sépare de celle du commerce, amorçant un schisme qui ne s'achèvera que dans les années 1970/1980. Sous l'influence des marchés anglo-saxons, un vent de modernisation va souffler sur la bourse de paris. En 1975 : suppression du système des courtages fixes aux Etats Unis, qui dataient du 17 mai 1792.En 1979 : abolition du contrôle des changes en Grande Bretagne. Une grande date symbolique pour le publique est le 27 octobre 1986 : le big-bang à la bourse de Londres et reforme de l'organisation de la bourse. On aperçoit en France les prémisses de cette modernisation en 1978 avec le vote de la loi MONORY destinée à inciter les ménages à investir dans les sociétés cotées. Depuis le début du grand mouvement de modernisation de la bourse qui a vraiment commencé en 1083 avec la création du second marché, quatre types d'innovations doivent être relevés : Les modifications structurelles liées à l'organisation de la bourse, les innovations concernant les marchés (création et suppression des compartiments de marché), les innovations concernant les produits cotés et les innovations sur les techniques des cotations. Les progrès considérables apparus dans la télécommunication et l'informatique depuis 1971 date de la création du micro processeur sont à l'origine d'une innovation fulgurante : « les brokers online ».Inconnue en 1998, les courtiers en ligne représentent déjà fin 2000 plus de 15% des transactions sur les actions françaises et se partageant plus de 400.000 comptes titres20(*). * 20 Eric PICHET, Guide pratique de la bourse, 2eEd. SEFI, Paris, 2008, p.45 |
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