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L'intelligence économique. Les collaborateurs de la PME sont- ils le maillon faible dans la sécurisation des informations commerciales ?

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par Stéphane MAGNAN
Sup de Co La Rochelle - Master management 2012
  

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6.8 Avis et opinion personnelle sur les résultats

La consolidation des différentes définitions données par les personnes ayant répondu à l'enquête me permet de proposer une nouvelle définition de l'intelligence économique :

L'intelligence économique est un ensemble de m oyens à disposition des entreprises en vue de

collecter de l'information pour établir ou valider la stratégie de l'entreprise, dans le but de la performance optimale sur son marché.

La problématique de mon mémoire est « les collaborateurs de la PME sont-ils le maillon faible dans la sécurisation des informations commerciales ? ». L'ensemble des questions auxquelles les participants du sondage ont répondu montrent que la collecte et la diffusion de l'information est concentrée entre les mains des dirigeants et des cadres de l'entreprise. Cette information, une fois collectée est mise à disposition des collaborateurs de l'entreprise dans la

moitié des cas. Ladite information, presque exclusivement de type opérationnel, reste malgré tout dans 97 % des cas non structurée.

La méconnaissance des rouages de la mise en oeuvre d'un système d'intelligence économique engendre des déviances comportementales et des atermoiements dans la mise en oeuvre de systèmes sécurisés.

L'avènement de l'internet, dans le cadre des processus de collecte d'information devrait entraîner un renforcement des conditions de sécurisation du système d'information et plus particulièrement des données commerciales.

Or, on constate que pour la grande partie des décideurs, la protection du système d'information se limite à la mise en oeuvre d'un système antiviral, qui ne fait que protéger le système d'agressions provenant du périmètre externe ou interne du réseau d'entreprise, mais qui ne viens protéger qu'une infime partie du système et en aucun cas, une protection à proprement parler des données de l'entreprise et plus particulièrement des données commerciales de l'entreprise.

La protection du système d'information est très faible puisque 68 % des personnes ayant participé à l'enquête, déclarent que leur système d'information est pas ou peu protégé.

Dès lors, est-il raisonnable d'induire un raisonnement selon lequel, il serait envisagé de conclure que les collaborateurs de l'entreprise sont le maillon faible dans la sécurisation des données commerciales de l'entreprise ?

La non sécurisation par l'entreprise de ses informations commerciales peut-elle permettre d'envisager que celle-ci est en parfaite sécurité ?

Les moyens de voir l'information commerciale de l'entreprise détournée, par différents moyens, qu'ils soient à l'initiative ou non des collaborateurs de l'entreprise restent avant tout la conséquence directe de la non sécurisation du système d'information.

Le rôle des responsables du système d'information (souvent également responsables de l'entreprise) est dans un premier temps d'assurer la sécurisation dudit système d'information, de former les collaborateurs à la notion de risque.

La notion de sécurisation du système d'information revêt différentes formes telles que la mise
en oeuvre de parefeu, dont l'objectif est de contrôler le périmètre externe du réseau local de

l'entreprise et de s'assurer que les données qui transitent de ou vers le réseau local soient attendues, validées et conformes à la stratégie de diffusion de l'information telle que définie dans la charte informatique de l'entreprise.

C'est également de protéger l'accès à l'information stockée dans les datawarehouse et d'en contrôler l'accès. Seules les informations pour lesquelles l'utilisateur aura reçu l'habilitation seront accessibles par celui-ci.

C'est aussi la formation, l'explication de ce que représente la sécurité des données informatiques qui permettra aux utilisateurs d'avoir un comportement saint (par opposition au comportement à risque).

Enfin, pour les entreprises accueillant sur leur système des données très sensibles, le cryptage des données hébergées est une nécessité impérieuse, afin de rendre très difficile ou impossible l'exploitation des données à l'extérieur du réseau de l'entreprise.

Le dernier point que je souhaite aborder ici est la sécurisation physique des systèmes. Elle se doit d'être effective pour répondre aux actes de malveillance et/ou de ralentir les tentatives de vol physique d'ordinateurs, de serveurs ou de tout équipement contenant de l'information.

Dans le cadre de cette enquête et par rapport aux réponses apportées, il n'est pas possible d'apporter une réponse positive ou négative à la problématique posée. Le manque de sécurisation des systèmes informatiques, qui est un préalable à l'idée de sécurisation du système d'information ne permet pas d'envisager le niveau de vulnérabilité des données commerciales de l'entreprise face aux collaborateurs, tant le système est vulnérable à tous niveaux.

La distorsion existante dans les réponses à la question Q22, croisée avec la question Q23 démontre que la réalité est totalement floue et que la tendance des réponses affirmatives d'un côté, sur le fait que les entreprises n'ont jamais ou pas été victimes de pratiques illégales et que de l'autre, les sondés répondent qu'il n'existe aucun ou peu de moyen de contrôle en place sur leurs systèmes d'informations, tends à démontrer qu'il n'existe aucune maîtrise sur les deux facteurs.

Get état de fait est également corrélé par les réponses croisées des questions Q24 et Q25 ainsi que par le croisement des questions Q2_4 et Q2_6.

L'aspect stratégique que revêt l'information commerciale rend antinomique le comportement des décideurs puisque l'information commerciale est positionnée au niveau le plus haut de sévérité mais, qu'aucun moyen technique pour la préserver n'est mis en oeuvre dans la majorité des cas.

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